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apprenants ont peur des rires et commentaires de leurs camarades

Justifications de 24 apprenants

Ces 11 apprenants ont peur des rires et commentaires de leurs camarades

10. « parce que mon camarades est rires. » 11. « parce que j’ai peur de mon camarade et il commontaire. »

12. « je peur de mes camarades rire. »

13. « parce que mais camarade

commentaire. »

14. « je suis pour de mes camarade 15. « parce que les enfant rire de moi. » 16. « j’ai peur de mes camarade rire. » 17. « my camarade rire et comentaire. »

Ces 11 apprenants ont peur des rires et commentaires de leurs camarades

18. Nesrine3

19. Imène

20. Salima

« Oui, j’ai peur de l’erreur »

18. « j’ai peur de mon ensignant Mes camarade rire. »

19. « j’ai peur de mon enseignant est mes camarade rir ».

20. « je suis peur de mes camarades mon enseignant. »

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21. Nesrine1

22. Farés

21. « j’ai peur de mon enseignant mes camarades. »

22. « je suis peur de mon enseignant et de mes camarade. Et me camarade rire. »

Ces cinq apprenants ont peur de l’enseignant et des rires et commentaires de leurs camarades

23. Manar2

24. Nesrine2

« Oui, j’ai peur de l’erreur. »

23. « parce que mon longue français n’est pas bien. »

24. « parce que mon longue français n’est pas bien. »

Ces deux apprenants ont une langue défaillante

Les six premiers apprenants (Maroi, Amina, Soulef, Roumaissa, Ahlem et Maissem) ont révélé qu’elles refusent ou hésitent de prendre la parole en classe parce qu’elles ont peur de se tromper. Elles ont reconnu dans leurs réponses que ce sentiment résulte de la peur de l’enseignant. Cette peur peut être interprétée comme suit : soit l’enseignant ne travaille qu’avec les bons éléments de la classe où les erreurs sont bien réduites, ce qui laisse les autres apprenants se sentir coupables devant leurs erreurs, soit l’enseignant réagit mal devant les réponses erronées en dramatisant la chose par l’avancement de mauvais commentaires, l’interruption des intervenants et la correction improvisée, soit l’enseignant se fait une mauvaise image de l’erreur ( il la considère comme une faiblesse et quelque chose à éviter, donc il marginalise les apprenants, ne s’intéresse pas à ce qu’ils disent et ne laisse pas à l’apprenant la liberté de parole et d’action). Ces comportements et attitudes parmi tant d’autres peuvent créer chez l’apprenant un complexe et tuer sa spontanéité dans la communication : l’apprenant a tellement peur de son enseignant qu’il prend beaucoup de temps à structurer et à reformuler sa réponse, ce qui fait qu’il perd beaucoup d’épisodes en situation d’apprentissage et finit les séances de français sans participer ni communiquer.

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Les onze autres apprenants évitent d’intervenir ou participent peu en classe parce qu’ils n’acceptent pas des réactions de certains camarades. Ils n’aiment pas leurs rires, leurs commentaires et leurs reproches au moment ils se trompent. Ils se sous-estiment devant les camarades qui ont un bon niveau surtout si ces derniers sont bien appréciés par l’enseignant. Ils perdent confiance en eux-mêmes et n’interviennent que s’ils sont sûrs de leurs réponses. Il ne faut pas oublier que nous avons affaire à des apprenants de première année secondaire qui sont en pleine adolescence. Leur âge varie entre 15 et 16 ans. La fragilité intellectuelle et sentimentale qui les caractérise les laisse sensibles à ces réactions en classe. Ils voient peut être que l’erreur et les mauvaises réactions des camarades diminuent de leur valeur. Ils préfèrent se taire pour ne pas être victimes des actions moqueuses de leurs camarades. Nous pouvons dire alors que si le climat de moquerie règne en classe, les apprenants deviendront plus agressifs et plus coléreux, vivront le refoulement, l’angoisse et le repli sur soi-même. L’ambition sera inexistante, le niveau d’aspiration sera faible et le goût de parler sera atténué.

Cinq autres d’après le tableau précédent ont avoué qu’ils ont peur des deux pôles : des camarades et de l’enseignant. C’est pire encore. Cette double peur complique la situation et influe négativement sur le degré de participation et de communication orale. Le silence total de l’apprenant règne dans ce cas en classe. Ni la parole ni l’erreur ne sont libérées. Les erreurs persistent et l’enseignant se trouve dans l’impossibilité de les transformer en objectifs d’apprentissage. Ces apprenants qui ne disent pas leurs erreurs empêchent même leur enseignant de les accompagner pour élever de leur niveau à l’oral.

Les deux derniers apprenants qui ont aussi peur de l’erreur ont avancé deux raisons différentes de celles présentées précédemment. Manar1 et Nesrine2 trouvent que cette peur est due à la faiblesse qu’elles ont en matière de langue et surtout à l’oral. Même si elles ne se sont pas bien expliquées, nous comprenons qu’elles éprouvent des difficultés phonétiques, morphosyntaxiques et lexicosémantiques. Les réponses données à cette quatrième question du questionnaire ont montré les répercussions négatives de l’erreur sur la production et l’expression orale. Le pourcentage dans les graphiques qui suivent le confirme :

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Quatre (4) apprenants sur 28 (14,28 %) s’expriment oralement en français sans avoir peur de se tromper. 24 sur 28 (85.71 %) ont peur de l’erreur. Le taux est élevé. Ces résultats attestent les effets négatifs de l’erreur. Mais, devant cette peur de l’erreur, peut-on apprendre le français langue étrangère?

Question n°5 : Peut-on apprendre cette langue sans faire des erreurs ?

Dans cette cinquième question, nous avons voulu savoir les images que les apprenants se font de l’erreur, de l’apprentissage du français en général et de l’acquisition de la compétence de communication orale en particulier. L’objectif est celui de connaitre la place de l’erreur dans le processus d’enseignement/apprentissage du FLE. Qu’en pensent-ils ? Est-elle évitable ? Est-elle incontournable en situation d’apprentissage ?

Tous les apprenants (28 sur 28) ont dit non : on ne peut pas apprendre cette langue sans faire des erreurs. Dans leurs réponses où ils confondent « non » en français et « no » en anglais, ils s’aperçoivent qu’il est impossible d’apprendre à s’exprimer oralement sans commettre des erreurs. Ils ont affirmé que l’erreur est inévitable et qu’elle constitue un passage obligatoire dans le processus d’enseignement/apprentissage du FLE.

14.29 %

85.71 %