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Oui au français langue étrangère Non au français langue étrangère

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Dans les deux catégories, les apprenants ne se sont pas contentés de dire oui ou non au français langue étrangère. Ils ont essayé de justifier leurs réponses. Le pourquoi d’un tel intérêt ou d’un tel désintéressement diffère d’un apprenant à un autre. Nous nous proposons de récapituler les justifications des apprenants dans le tableau qui suit : Pourquoi ?

Oui, j’aime le français Non, je n’aime pas le français Apprenants Justifications Apprenants Justifications

1. Khadidja1 « j’ le français, c’est longue nevou et très facile »

1. Roumaissa « parce que ne etudies pas le français. »

2. Salima « parce qui il (di)fisuile. » 2. Kouceila « d’abord, le français, ne

pas la langue du

monde. Mais c’est une belle langue.»

3. Houria « parce que il (d)ficile. » 3 Chaima « dificile. » 4. Meriem « parce que c’est un

langue tre facile. »

4 .Aymen « parce que il

estdifecil. » 5. Khawla « parce que les mots des

français ficile. »

5. Ahlem « parce que dificile. »

6. Fares « parce que J’aime parle langue Français Just pas du faute. »

6 .Amina « je aime pas le

français. »

7. Ghozlane « s’est langue tres facile. » 7. Maroi « parce que je compré pas le français. »

8. Nesrine1 « parce que Il y en escpiroince.»

8 .Khadidja2 « je méme pas. »

9. Manar1 « parce que (c’est) il facile. »

9 .Mounir « parse que et le langue de français. »

10. Nesrine2 « parce que Il est facile. » 10

.Abderahme

« parse que le langue de français. »

11. Imène « parce que cest une facile. »

11. Achref « je ne crombeba la fronçais. »

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12. Soulef « parce qu’il déficil. » 13. Nawel «parce qu’elle est une

langue facile et parce que j’aime les langue

étrangaire. »

14. Manar2 « car j’ai apprendre les langues étrangère. » 15. Nesrine3 « parce que c’est un

facile. »

16. Amira « parce que c’est une nare. »

17. Maissem « car mon reve je devenir un professeur de cette longes. »

Pour ceux et celles qui ont dit qu’ils aiment le français et qu’ils lui accordent la même importance qu’aux autres matières, les justifications varient entre l’envie d’apprendre cette langue ( le cas de Fares), la facilité qu’ils trouvent dans son apprentissage ( le cas de Khadidja1, Salima, Houria, Meriem, Khawla, Ghozlane, Manar1, Nesrine2, Imène, Soulef, Nawel et Nesrine3), le rêve de devenir un professeur de français( le cas de Maissem) et la nécessité d’apprendre les langues étrangères qui restent comme l’une des exigences du temps moderne (Manar2, Nawel et Amina).

L’intéressement à cette langue, pour la plupart des apprenants (12 sur 17) est dû aux facilités qu’ils trouvent dans l’apprentissage de cette langue. Cette facilité pourrait résulter des méthodes adoptées par leurs enseignants basées sur l’échange et l’interaction, des moyens et des supports à caractère communicatif mis en œuvre, des types d’évaluation et de suivi des enseignants de différents paliers, de l’attention des apprenants à l’âge précoce et de l’influence positive de leur environnement pédagogique. D’autres (3 sur 17) ont exprimé leur amour de cette langue parce qu’ils ont pris conscience de la nécessité des langues étrangères dans ce monde qui va exclure ceux et celles qui ne les maîtrisent pas. Les difficultés qu’ils rencontrent dans des situations de communication réelles où ils se sentent incapables de comprendre et de produire en français pourraient être également derrière cette prise de conscience de

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l’importance des langues étrangères au temps actuel. Nous pouvons dire que derrière cet intéressement, il y a une motivation intrinsèque et une motivation extrinsèque. Cependant, cette prise de conscience de la valeur du français langue étrangère chez certains apprenants les a-t-elle enthousiasmés à l’utiliser oralement en classe ? Parlent-ils cette langue avec leurs enseignants ? S’expriment-Parlent-ils oralement en français entre eux ?

Question n°3 : As-tu l’habitude de parler en français en classe ? Si c’est non, pourquoi ?

A travers cette question, nous voulons savoir si les apprenants sont habitués à participer et à communiquer en français langue étrangère. En d’autres termes, est-ce qu’ils aident leurs enseignants dans l’élaboration des cours : répondent-ils oralement aux questions ? Enrichissent-ils les débats ? Participent-ils aux situations de monologue et d’interlocutions ? Bref, parlent-ils en français en classe ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi ?

A cette question, les apprenants ont donné des réponses différentes. Elles varient entre « je parle toujours en français », « je parle un peu en français », « je ne parle jamais en français », « je parle en français de temps en temps » et « je ne parle pas en français en classe ». Le tableau qui suit précise les réponses des apprenants par nom :

Apprenants Réponses

1. Maissem 2. Manar 1 3. Nawel 4. Ghozlane

« Je parle toujours en français en classe. »

1. Fares

2. Mounir « Je ne parle pas en français en classe. »

1. Khadidja 1 2. Abderrahmane 3. Ahlem

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1. Amira 2. Manar 2 3. Salima 4. Meriem

« Je parle de temps en temps en français en classe. »

1. Soulef 2. Imène 3. Nessrine 1 4. Nesrine 2 5. Nesrine 3 6. Khawla 7. Roumaissa 8. Kouceila 9. Chaima 10. Aymen 11. Amina 12. Khadidja 2 13. Maroi 14. Achref 15. Houria

« Je parle peu en français en classe »

D’après ce tableau, rares sont les apprenants qui ont l’habitude de s’exprimer en français en classe (4 sur 28). Seuls quatre apprenants sont habitués à prendre la parole en situation d’apprentissage. Elles ont dit « toujours », ce qui signifie que la communication orale en général et la participation en particulier constituent pour elles une pratique quotidienne. Il faut également signaler que ces quatre apprenants (Maissem, Manar2, Nawel et Ghozlane) ont déjà exprimé leur intéressement à cette langue (voir leurs réponses à la question 2 du questionnaire). Cette envie d’apprendre et vu la facilité qu’elles trouvent en apprenant cette langue (d’après elles) peuvent être la raison principale de cette capacité de verbaliser ce qu’elles ont envie de dire comme a justifié Ghozlane : « je parle en français en classe car j’aime le français ».

D’autres tels que Farés, Mounir, Khadidja1, Abderahmen, et Ahlem (5 sur 28) ont déclaré qu’ils ne parlent pas ou jamais en français en classe. Fares justifie cela par sa peur de faire des fautes. Il dit : « Je ne parle pas en français parce que je peure de

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faire des fautes. ». Mounir explique son incapacité de parler en français en disant : « parce que est difficile et mon niveau est faible. ». Pour Khadidja1, son incapacité est expliquée comme suit : « Je suis faible et à cause de l’accident de ma mère et je suis timide. ». La justification de Abderrahmen évoque le manque de bagage : « je n pas un pous pagache. ». Ahlem comme ses camarades Fares et Mounir n’a jamais parlé en français car elle a peur de se tromper et elle trouve que cette langue est difficile à apprendre. Elle dit : « Je suit pour dest fautes et dificile ».

Dans la dernière catégorie, la plupart des apprenants (19 sur 28 apprenants) ont dit qu’ils parlent en français de temps en temps ou qu’ils l’utilisent peu sans préciser s’ils visent la participation ou la communication. Leurs justifications ne sont pas différentes de celles avancées par la catégorie précédente d’apprenants. Elles se résument dans la peur de se tromper comme c’est le cas pour Houria, Aymen, Khawla, Roumaissa, Nesrine1 et Salima : « J’ai peure et trace, Parce que je peur de te tromper, Parce que j’ai peur de donné des réponse fause, J’ai peur de donné des reponse fauseJe suis tromper, J’ai peur de donné des rèponse faux. », dans la timidité comme l’ont déclarée les quatre apprenants Meriem, Amira, Nesrine2 et Manar1 : « Parce que je suis timed, Parce que je suis témide, Je ne peut pas parler de vont mes camarades, je ne peut pas parler de vont mes camarades. », dans la faiblesse du niveau comme il a été dit par Imène, Nesrine3, Soulef et Chaima : « Parce que, Mon niveau c’est tres faible, Mon niveux c’est tres faible, Parce que je comres le français peu, mon niveux est faible. », dans le désintéressement du français langue étrangère pour Amina et Khadidja2 : « Je n’aime pas le français, Je n’aime pas le français. », dans la difficulté rencontrée dans l’apprentissage de cette langue comme l’a dite Maroi : « Parce que le français dificile. » et dans deux autres facteurs non exprimés par Kouceila et Achref.

Les justifications présentées par les apprenants appartenant aux deux dernières catégories, c’est-à-dire par ceux et celles qui n’ont pas l’habitude d’utiliser le français en classe et ceux et celles qui l’utilisent de temps en temps ou peu portent globalement sur la peur de commettre des erreurs, des difficultés rencontrées dans l’apprentissage de cette langue, de la timidité et de la faiblesse de leur niveau. Si nous prenons les deux catégories (5 apprenants de la première catégorie et 19 autres de la deuxième catégorie), nous trouverons que leurs justifications se répartissent comme suit :

169 pourquoi ?

En analysant ce secteur, nous trouvons que la peur de se tromper, c’est-à-dire la peur de donner des réponses fausses constitue la raison principale qui empêche les apprenants de parler en français en classe. 8 apprenants sur 24, un taux de 33,33% d’apprenants refusent ou hésitent à s’exprimer oralement de crainte qu’ils ne se trompent. Cela explique clairement que la faute plutôt l’erreur est un facteur qui joue un rôle déterminant dans la participation et la communication orale.

Les deux autres raisons moins importantes qui sont à l’origine de cette hésitation de prendre la parole en classe sont la faiblesse du niveau et la timidité. Ces deux raisons forment successivement des taux de 25 % et de 20,83 % selon le secteur précédent. Certains apprenants se sentent incapables de parler devant leur professeur et leurs camarades parce qu’ils remarquent un décalage de niveau par rapport à ceux et celles qui s’expriment aisément pour des raisons ou pour d’autres (milieu socioculturel ouvert sur les langues étrangères, parents francophones, etc.). Ils trouvent qu’ils cumulent un retard irrattrapable qui les conduit dans la plupart du temps à se résigner. Cette faiblesse surtout si l’enseignant n’en prend pas conscience devient un handicap à l’expression et à la production orale. D’autres, pour des raisons psychologiques, n’arrivent pas à participer aux différents débats de la classe. La timidité ne les laisse pas libérer leur

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