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5- Les antiseptiques : o Principales Propriétés :

Les antiseptiques en cause étaient les suivants Povidone iodée, Cytéal®, l’hexamidine

L’aspect clinique était un eczéma au site d’application dans la plupart des cas, avec, il s’agissait d’un eczéma généralisé.

La sensibilisation était liée aux molécules antiseptiques elles-mêmes ou aux excipients, Septivon®.

o Effets secondaires:

Les réactions allergiques aux topiques médicamenteux sont :

 une urticaire (Povidone iodée, chlorhexidine, lidocaïne

 une photoallergie, évoquée devant une dermatose érythématosquameuse.

ou eczémateuse survenant sur les régions exposées au soleil après application d’un topique (kétoprofène,piroxicam)

 un eczéma localisé au site d’application d’un médicament.

Il peut s’agir d’un eczéma chronique érythématosquameux ou d’eczéma aigu qui peut être vésiculobulleux.

 les manifestations peuvent être trompeuses lorsque l’eczéma s’étend à distance de la surface traitée ou se généralise. Ces manifestations à distance du site d’application sont le plus souvent à type d’eczéma, mais elles peuvent prendre un aspect de pseudoérythème polymorphe (kétoprofène, corticoïdes) ou de dysidrose. Les corticoïdes peuvent induire des lésions eczémateuses à distance sans manifestation sur le site d’application (dermatose

V-6-Les Laxatifs :(96,97, 98, 99, 100, 101) o définition et principales utilisations:

Ce sont des médicaments (de lest, osmotiques, stimulants ou irritants, lubrifiants,) très utilisées dans la constipation qui peut avoir plusieurs origines (lésions anales ; hémorroïdaire, fissure anale,…)

Ces laxatifs peuvent engendrer des effets indésirables dangereux sur l’organisme comme : digestifs, cardiaque…

o Etude des effets secondaires généraux des laxatifs :

La diarrhée est souvent abondante, d’allure sécrétoire, hydroélectrolytique, associée à des pertes protéiques par entéropathie exsudative avec rarement une stéatorrhée, une déperdition potassique. Les anomalies constatées au lavement baryté sont assez caractéristiques, avec une atonie du côlon ascendant et la perte des haustrations coliques, une béance de la valvule de Bauhin, un rétrécissement du côlon qui évoque la pancolite. Sur un plan histologique, une atrophie muqueuse associée à un infiltrat inflammatoire du chorion et un épaississement de la musculaire muqueuse, la mélanose des hypokaliémies parfois sévères.

o Etude des effets secondaires spécifiques de certains Laxatifs :  Laxatifs de lest (fibres alimentaires et mucilages : Ils sont extraits

d’algues, de graines (psyllium, isphagule) ou de gomme (sterculia, karaya, guar).

Mécanisme d’action : Ils augmentent le poids et l’hydratation des selles.

 Le son de blé brut (vendu en magasin diététique, ou sous forme d’Infibrant) est utilisé à la dose moyenne de 15 g/j, à atteindre progressivement.

Effets secondaires : Il peut provoquer ballonnements, gaz et douleurs abdominales.

 Les principaux mucilages sont l’isphagule (Spagulax), la gomme de sterculia (Normacol, Inolaxine, Poly-karaya), le psyllium (Psylia, Psyllium Langlebert).

Effets secondaires : Certains pris « à sec » peuvent provoquer une obstruction oesophagienne. Ils peuvent causer des ballonnements et pour certains, une sensibilisation.

En cas de surdosage : Les selles sont fréquemment liquides, avec des pertes hydroélectrolytiques entraînant des troubles ioniques, des troubles psychiatriques. Des sensations de ballonnement surviennent fréquemment en début de traitement.

 Laxatifs osmotiques (les laxatifs salins, les sucrés et les régulateurs à base de polyéthylène glycol).

Mécanisme d’action : exercent un appel d’eau au niveau de l’intestin grêle, puis sont métabolisés par les bactéries coliques.

 Les laxatifs salins (sulfate, phosphate, tartrate de sodium ou de magnésium, 20 à 50 g dans 300 à 400 mL d’eau).

Effets secondaires : effet purgatif, parfois suivi d’aggravation de la constipation. Ils peuvent être cause de surcharge sodée, d’hypermagnésémie, d’hypocalcémie.

 Les sucres non absorbables (lactulose, sorbitol, Mannitol, des disaccharides osmotiques (Lactulose®, Duphalac®, Importal®...).

Mécanisme d’action : Ils font appel à un processus de fermentation partiel dans le côlon et stimulent le péristaltisme intestinal.

Effets secondaires : douleurs abdominales, de ballonnements et de gaz. et une diarrhée en cas de doses excessives.

 Les laxatifs à base de polyéthylène glycol 3 350 à 4 000 (Forlax, Movicol, Transipeg) ont une composition électrolytique « équilibrée »

Mécanisme d’action : agissent seulement en ajoutant de l’eau alimentaire aux selles. Ils sont dépourvus d’effets indésirables, mais il est déconseillé de prendre simultanément d’autres médicaments.

 Laxatifs utilisés par voie rectale : La glycérine a un effet sur le péristaltisme. Les libérateurs de gaz déclenchent le réflexe exonérateur et l’envie d’aller à la selle.

 Laxatifs stimulants ou irritants :

Mécanisme d’action : L’action se manifeste principalement :

* au niveau des matières fécales : il favorise la pénétration par l'eau et les graisses de la masse fécale dont il augmente ainsi le volume, l'hydratation et l'homogénéité.

* au niveau de la muqueuse intestinale : il entraîne un accroissement de la sécrétion intestinale d'eau et d'électrolytes. II intervient par l'intermédiaire d'une augmentation de l'AMP cyclique en inhibant de façon compétitive l'AMP cyclique phosphodiestérase. Il augmente la perméabilité muqueuse.

Effets secondaires : hypokaliémie sévère, associée habituellement à une anorexie mentale et/ou un état psychotique, mélanose colique (une pigmentation noire liée à la présence de macrophages chargés de pigment dans la sous-muqueuse colique, observée lors de la prise chronique de laxatifs anthraquinoniques et sans aucune conséquence pathologique), et simple usage chronique modéré entraîne une certaine accoutumance. Les associations

médicamenteuses sont légion, et l’automédication très fréquente dans cette classe de médicaments.

La phénolphtaléine : qui peut être responsable de réactions d’hypersensibilité sévère.

 Laxatifs lubrifiants : à base d’huile de vaseline ou de paraffine

Mécanisme d’action : Les huiles minérales retardent l’absorption d’eau par la formation d’émulsion d’eau dans l’huile qui ramollit les selles. Par lubrification, elle facilite la progression et l’exonération des selles.

la posologie est de 1–3 ml/kg par jour en deux prises.

Effet secondaires :des suintements expose au long cours à des suintements anaux gênants,fuites anales, malabsorption de médicaments pris simultanément, pneumopathies surtout,irréversibles, par inhalation accidentelle [reflux nocturnes], surtout chez les personnes âgées.

Risque de déficit en vitamines liposolubles (A, D, E, K), ainsi que de l'éventualité de la survenue ou de l'aggravation d'une pneumopathie d’inhalation. o Les Conséquences de l’hypokaliémie induites par des laxatifs :

Définition :

L’hypokaliémie est définie par une concentration du potassium plasmatique inférieure à 3,5 mmol/L, c’est un ionogramme sanguin systématique qui révèle l’anomalie.

Signes cliniques :

Ils sont pour l’essentiel neuromusculaires (dus à une hyperpolarisation membranaire) ou rénaux.

→ Myocarde

ventriculaires .Les troubles du rythme cardiaque sont rares mais ils sont plus fréquents, voire préoccupants, chez les patients porteurs d’une cardiopathie sous-jacente (ischémique ou valvulaire), ou bien traités par digitaliques ou quinidiniques. Il n’y a pas de parallélisme étroit entre kaliémie et modifications et électriques : l’électroencéphalogramme (ECG), est donc systématique devant toute hypokaliémie.

→Muscles striés

Ils se limitent en règle à une fatigabilité musculaire, des myalgies ou des crampes ; les parésies ou paralysies des membres et/ou des muscles respiratoires, ainsi que les rhabdomyolyses, sont exceptionnelles. Les fasciculations musculaires ou des signes de tétanie sont davantage en rapport avec une carence associée en magnésium.

→Muscles lisses

L’hypocontractilité digestive par hypokaliémie est parfois responsable d’une constipation, avec au maximum iléus paralytique. Des rétentions d’urines, des hypotensions artérielles orthostatiques sont rares.

→Néphropathie hypokaliémique

Une tubulopathie fonctionnelle est assez fréquente au cours des hypokaliémies sévères prolongées : elle se traduit essentiellement par un syndrome polyuropolydipsique avec polyurie hypotonique,résistante à l’hormone antidiurétique (ADH) ; des pertes de chlore, d’ammoniaque, ou une rétention hydrosodée sont aussi possibles.

Des lésions histologiques rénales peuvent apparaître, touchant initialement les tubules proximaux (aspect vacuolé) puis l’interstitium.

Une insuffisance rénale chronique peut se développer lorsque l’hypokaliémie persiste plusieurs années.

V-7-Les inhibiteurs calciques : (diltiazem ou nifédipine)