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Les données des tableaux 1, 2, 3 et 4 sont tirées des rapports annuels de 2008 et 2009 de l’AMAO

Tableau 1 : Variations en % du cours de l’UCAO par rapport aux monnaies de la CEDEAO

Fev. 2010 Dec. 2009 Sept. 2009 Mars. 2009

Monnaie Fin de période Moyenne % Fin de période Moyenne % Fin de période Moyenne % Fin de période Franc CFA −0, 6 0, 3 3, 1 3, 9 3, 9 4, 1 −0, 2 Dalasi −2, 7 −0, 3 −3, 7 −1, 5 −5, 0 −0, 5 4, 6 Cedi −0, 7 −0, 8 −3, 5 −3, 9 0, 3 −10, 9 5, 9 Franc GN 14, 2 4, 9 12, 4 3, 7 14, 8 6, 6 18, 5 Dollar libérien −0, 9 −1, 1 0, 2 1, 9 −5, 0 −4, 6 11, 3 Naira −0, 3 −1, 1 −2, 4 −3, 4 −4, 3 −5, 3 3, 9 Léone −0, 9 −1, 4 −2, 4 −3, 6 3, 4 4, 0 26, 1

Tableau 2 : Nombre de pays qui ont satisfait aux critères de convergence au sein de la CEDEAO Ci ble % 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 S1 Déficit budgétaire ≤ 4 6 5 5 4 4 6 7 8 8 Inflation ≤ 5 9 10 9 9 9 9 7 1 8 Réserves 6 10 9 10 9 1 1 9 1 9 Financement de la banque centrale ≤ 10 13 11 11 14 15 13 15 14 14 Arriérés Intérieurs 5 4 5 5 4 5 5 6 7 Recettes Fiscales ≥ 20 0 0 0 2 2 2 3 2 2 Masse Salariale ≤ 30 6 5 8 6 7 8 9 7 9 Investissements publics ≥ 20 6 5 6 8 6 8 7 7 5

Taux d’intérêt Réel 6 8 9 7 7 6 6 0 6

Tableau 3 : Nombre total de critères de convergence atteints par les Etats de 2001 à 2009 (S1) Pays 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 S1 2008 2009 S1 Bénin 6 7 6 6 4 3 8 6 4 7 Burkina Faso 5 5 6 6 5 5 6 4 2 5 Cap Vert 3 3 4 4 4 4 4 4 3 2 Côte d’Ivoire 4 4 4 5 4 5 5 4 2 5 Gambie 2 0 1 4 4 6 3 5 3 4 Ghana 1 0 2 3 3 3 4 2 2 2 Guinée 5 3 1 1 3 2 4 4 4 7 Guinée Bissau 4 4 3 5 3 4 2 3 1 4 Libéria 4 4 3 2 3 4 4 3 4 4 Mali 4 6 7 7 6 5 7 5 2 7 Niger 5 4 6 5 4 6 6 5 4 4 Nigéria 4 4 4 5 5 5 6 5 5 6 Sénégal 8 8 8 7 6 4 4 6 5 8 Sierra Léone 3 3 0 1 1 0 2 2 1 2 Togo 4 5 6 6 2 4 6 5 3 6 UEMOA 4 6 5 5 5 5 6 4 2 5 ZMAO 4 5 5 5 4 4 6 5 5 5 CEDEAO 3 4 4 5 6 6 6 5 5 5

Tableau 4 : Financement du déficit public par la banque centrale 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Moyenne 2000-2008 UEMOA 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 ZMAO 4,9 26,4 1,5 18,3 0,6 -0,2 1;1 0.0 1,4 1,2 6,0 ZMAO hors Nigéria 40.9 3,3 15,3 8,8 9,0 -2,7 17,8 0,1 11,8 9,0 11,6 CEDEAO 3,5 17,5 1,1 12,1 0,4 -0,1 0,8 0,0 1,0 0,8 4,0 CEDEAO hors Nigéria 11,5 0,8 4,3 2,4 2,3 -0,7 4,5 00 3,0 2,3 3,1

Bibliographie

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[16] Zhao, X., Kim, Y. (2009), "Is the CFA Franc Zone an Optimum Currency Area", World

Chapitre 2

Développement financier et

croissance économique : étude

empirique sur l’Afrique de l’Ouest

2.1

Introduction

L

’étude1 des liens de causalité entre finance et croissance économique continue d’intéresser la profession économique tant au niveau théorique qu’empirique. Pour une revue de la littérature détaillée dans ce domaine voir Levine (2003, 2005) et Ang (2008). Selon Patrick (1966) deux hy- pothèses de causalité peuvent exister : l’hypothèse dite "Supply-leading" et celle dite "demand following". La première hypothèse stipule que le secteur financier engendre le développement économique par une mise à disposition de produits financiers qui soutiennent le développe- ment du secteur réel. Le développement financier s’accompagne d’une augmentation du taux d’épargne qui relève les ressources disponibles pour le financement des projets d’investissement. 1Cet essai a été publié dans la revue Economics Bulletin en collaboration avec M. Zaka RATSIMALAHELO.

Référence : Financial development and economic growth : evidence from West Africa, (avec Z. Ratsimalahelo), 2010, Economics Bulletin, Vol. 30 no.4 pp. 2996-3009.

Je remercie deux rapporteurs anonymes de cette revue pour l’intérêt de leurs remarques et suggestions. Par aileurs, des versions antérieures ont fait l’objet de communications :

- en séminaire interne au CRESE, Juin 2010 ;

- au Colloque ATM Tiers-Universités de Strasbourg et de Nancy. 2- 4 Juin 2010 à Strasbourg ; - Ioannina Meeting on Applied economics and finance. 10-11 June, 2010, Ionnina, Greece.

De même, ce développement financier induit une allocation plus efficace des ressources et accroît ainsi la productivité des investissements. Beaucoup de travaux empiriques ont montré que le développement financier est un facteur important pour promouvoir la croissance économique. Nous pouvons mentionner les travaux de McKinnon (1973), King et Levine (1993a, b), Neusser et Kugler (1998), Levine et al. (2000), Calderon et Liu (2003). Les travaux de McKinnon (1973) ont coincidé particulièrement avec la mise en oeuvre des politiques de libéralisation fi- nancière et économique édictées par les institutions de Bretton Woods (le groupe de la banque mondiale et le Fonds Monétaire International) des années 1970 dans les pays en développement. La banque mondiale (1989) affirmait que le développement financier aide à créer la croissance par sa capacité à mobiliser des ressources financières additionnelles en les conduisant vers les investissements les plus rentables. Récemment, la théorie de la croissance endogène a renforcé le rôle de la finance sur le développement économique en montrant qu’elle contribue à la crois- sance économique par divers leviers qui augmentent les productivités marginales, voir Pagano (1993) pour la littérature sur finance et croissance endogène. La grande implication de cette hypothèse est que les restrictions des gouvernements imposées au secteur financier (comme par exemple le contrôle des taux d’intérêt, la hausse des réserves bancaires obligatoires, le plafon- nement des crédits) empêchent le développement de ce secteur et agissent négativement, en conséquence, sur la croissance économique. La théorie de la croissance endogène établit ces résultats à partir de modélisation portant sur les fonctions de la finance (mobilisation et allo- cation de ressources, gestion de risque). L’ensemble de ces modèles conclue que les restrictions imposées par les autorités publiques agissent négativement sur la croissance, King et Levine (1993a). A l’opposé, l’hypothèse "demand following" établit une causalité inverse où c’est le développement économique qui est à l’origine du développement financier. Ici, l’expansion du secteur réel s’accompagne d’une demande croissante en produits et services financiers. Ce qui stimule les activités d’intermédiation financière et développe donc la finance.

Cependant, la plupart des études dans ce domaine affirme que le développement financier joue un rôle positif primordial sur la croissance économique.

Le secteur financier peut stimuler la croissance économique à travers trois voies :

afin d’étudier les projets alternatifs et choisir les plus rentables ;

- il augmente les ressources allouées aux investissements en perfectionnant davantage les activités d’intermédiation financière ;

- il augmente aussi le taux d’épargne des ménages en leur proposant différentes formes d’épargne.

Entre ces deux hypothèse, Patrick (1966) propose celle de "stage-of-development" où les influences entre la finance et la croissance dépendent du niveau de développement. D’après Cette hypothèse, le développement financier génère d’abord une accumulation de capital au début du développement économique, s’ensuivent l’innovation et la proposition de produits et services financiers nouveaux qui permettent d’élargir les opportunités pour les épargnants et les investisseurs. Cela aboutit à un développement économique soutenu. Cependant, le rôle de la finance dans la croissance va diminuer au fur et à mesure que les économies se développent ; et finalement l’expansion du secteur réel va nécessiter de nouveaux besoins en produits et services financiers qui vont stimuler l’innovation dans les activités d’intermédiation financière. Néanmoins, quelques auteurs ont trouvé que la finance a différents impacts sur la croissance économique selon les pays, les périodes et le niveau de développement, voir Demetriades et Hussein (1996), Rioja et Valev (2004), De Gregorio et Guidotti (1995), Levine et al. (2000). La plupart des études sur la croissance et la finance portent sur les pays développés et récemment sur les pays émergents, mais relativement peu se sont intéressées à l’Afrique et en particulier à l’Afrique de l’Ouest. Ces études suggèrent, généralement un lien de causalité allant de la finance à la croissance économique. King et Levine (1993a) ont trouvé que la finance a des effets positifs sur la croissance économique dans les pays en développement. Etudiant ces liens de causalité entre finance et croissance dans treize pays d’Afrique subsaharienne, Ghirmay (2005) a montré qu’il existe des liens positifs entre ces deux secteurs et suggère qu’ils peuvent améliorer leur croissance en développant le secteur financier. Abu-Bader et Abu-Qarn (2008) ont trouvé aussi que le développement financier cause, au sens de Granger, la croissance économique dans le cas de l’Egypte sur la période 1960-2001. Allen et Ndikumana (2000) ont trouvé le même résultat dans le cas de la SADEC (South African Development Economic Community). Finalement, Atindehou et al.(2005) trouvent qu’il existe une faible relation entre finance et

croissance dans le cas de la CEDEAO. Cependant, toutes ces études n’ont pas mis en oeuvre les tests de dépendance et de causalité instantanée entre les variables. Dans cet essai, nous utilisons la méthode de décomposition de Geweke (1982) pour étudier les liens de causalité entre développement financier et croissance économique dans la CEDEAO. Cette approche va nous permettre de mesurer la dépendance , selon laquelle la dépendance linéaire entre deux séries, X et Y par exemple, peut être évaluée par la somme de la causalité de X vers Y , la causalité de Y vers X et la causalité instantanée entre X et Y . D’après notre connaissance, aucune des études portant sur la relation entre finance et croissance en Afrique subsaharienne n’a employé cette méthode jusque-là. Ainsi, nous pourrons tester la causalité linéaire entre finance et croissance, mais aussi la dépendance et la causalité instantanée. Cet article étudie le sens de causalité au sens de Granger (1969) entre le développement financier et la croissance économique en utilisant des données en série temporelle. La détermination de ce sens en économétrie nécessite un choix de différentes variables proxy qui mesurent le développement financier et la croissance économique. Ces variables économiques et financières suivent généralement des évolutions différentes, à la hausse ou à la baisse. Les méthodes économétriques généralement employées dépendent des tendances des séries en étude. L’observation graphique des séries temporelles permet d’avoir une première idée sur leur stationnarité et ainsi de comparer leur évolution dans le temps. La théorie de la cointégration développée par Engle et Granger (1987), et Johansen (1988, 1991) nous permet de déterminer si deux variables suivent des évolutions identiques, c’est-à- dire si elles sont cointégrées ou non. Suivant Park et Phillips (1989) et Sims, Stock et Watson (1990) les statistiques utilisées ne suivent plus la loi standard pour des tests d’hypothèse sur des modèles VAR en niveau si les variables sont intégrées. Si par exemple les variables économiques sont cointégrées d’ordre 1, notées I(1), alors un modèle VAR en différence première doit être utilisé afin que la loi standard soit valable sur les tests d’hypothèse de ce modèle. Dans le cas de variables intégrées mais non cointégrées, un modèle à correction d’erreur peut être spécifié pour la réalisation de ces tests. Par conséquent, des tests de racine unitaire et de cointégration doivent être réalisés au préalable afin de spécifier le modèle VAR sur lequel l’inférence statistique peut êre applicable pour tester des restrictions sur les coefficients de ce modèle. Toda et Yamamoto (1995) et Dolado et Lutkepohl (1995) ont proposé une méthode qui permet de réaliser des tests de restrictions sur des modèles VAR en niveau en présence de

variables intégrées ou cointégrées. Ils montrent qu’en présence de variables intégrées d’ordre différent, les tests de restriction peuvent être effectués en niveau sur un modèle VAR ayant un ordre égal à l’ordre du modèle en niveau augmenté du plus grand ordre d’intégration des séries. Par exemple, si X est intégré d’ordre n et Y intégré d’ordre m avec n < m, alors le modèle VAR en niveau correspondant est d’ordre q = p + m. Les auteurs ont montré que ce modèle peut être utilisé pour tester des restrictions portant sur les p coefficients. Dans la détermination de la causalité au domaine temporel, nous utiliserons cette dernière procédure pour la détermination de notre modèle VAR si les variables d’étude de notre modèle d’intérêt ne sont pas toutes intégrées du même ordre. En outre, nous allons employer la méthode de Geweke (1982) pour réaliser les tests de causalité entre finance et croissance économique dans le cadre de la CEDEAO. En effet, cette méthode permet de mesurer les causalités unilatérales, c’est-à- dire d’une variable vers une autre, mais aussi la causalité bilatérale et instantanée. La suite de l’étude est organisée comme suit : la section suivante définit la stationnarité et la causalité au sens de Granger (1969). La troisième section présente le modèle économétrique et la méthode de décomposition de Geweke. Les sections 4 et 5 présentent les données, d’une part, et les estimations et interprétations des résultats de l’autre. Enfin, nous concluons en section 6.

2.2

Définition de la stationnarité et de la causalité au sens de