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Analyses de la progression des enfants

Chapitre 3 : Résultats

3.1 Analyses de la progression des enfants

L’analyse quantitative permettra de diriger la présentation des analyses qualitatives. D’abord pour le temps 1, puis pour le temps 2, des exemplifications du rang moyen obtenu par les enfants seront offertes, suivies du rang le plus bas et du rang le plus élevé qui ont été les mêmes en temps 1 comme en temps 2.

La figure 3 démontre les rangs moyens obtenus au regard du niveau de représentation du système alphabétique au début (T1) et à la fin (T2) de la recherche.

Figure 3: moyenne du niveau de représentation du système alphabétique intial (T1) et final (T2) 0 1 2 3 4 5 6 7 Temps 1 Temps 2 T2 T1

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En temps 1, le rang moyen obtenu est 5 alors que la moyenne qui a été obtenue pour le temps 2 est 6. Le niveau de représentation des enfants en temps 2 se distingue significativement du temps 1. Ces deux moyennes sont effectivement différentes (t[17] = 3.13, p < .01).

Au temps 1, le rang moyen obtenu de 5 regroupe les écritures syllabico- alphabétiques de manière systématique dans tous les mots comme le montre le tableau 2 qui suit.

Tableau 2: exemplification du rang moyen en T1 (rang 5)

La production qui a été sélectionnée pour l’exemplification du rang 5 démontre que, pour tous les mots, l’élève écrit en associant parfois un graphème pour une syllabe, parfois un graphème pour une unité subsyllabique sans toutefois écrire tous les phonèmes inclus dans les mots. Il est possible de souligner dans cet exemple que l’élève utilise de surcroit les bonnes valeurs sonores conventionnelles aux graphèmes choisis.

 L’écriture du mot [ʒiʁaf]7

effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit chaque lettre sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [ʒiʁaf], tout en suivant respectivement les lettres « J », « A » et « F » avec son doigt.

7 Il est à souligner que les phonèmes de l’alphabet phonétique international entre crochets mettent en relief

31 « J » = [ʒi] « A » = [ʁa]

« F » = [f]

Le niveau syllabico-alphabétique lui est accordé puisqu’il a écrit la lettre « J » pour la syllabe [ʒi] tout en utilisant le graphème correspondant au phonème initial (ou au nom de la lettre). Il a ensuite écrit la lettre « A » pour la syllabe [ʁa] qui correspond au graphème du phonème final. Puis, il a écrit la lettre « F » correspondant au phonème [f].

 L’écriture du mot [kɔk] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit chaque lettre sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [kɔk], tout en suivant respectivement les lettres « K » et « K » avec son doigt.

« K » = [kɔ] « K » = [k]

Le niveau syllabico-alphabétique lui est accordé puisqu’il a écrit la lettre « K » pour la syllabe [kɔ] tout en utilisant le graphème correspondant au phonème initial (ou au nom de la lettre). Il a ensuite écrit la lettre « K » correspondant au phonème [k].

 L’écriture du mot [ɛlɛf ] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit chaque lettre sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [ɛlɛf ], tout en suivant respectivement les lettres « E », « L », « F » et « A » avec son doigt.

« E » = [ɛ] « L » = [lɛ]

« F » = [f] « A » = [ ]

Le niveau syllabico-alphabétique lui est accordé puisqu’il a écrit la lettre « E » correspondant au phonème [ɛ]. Il a ensuite écrit la lettre « L » pour la syllabe [lɛ] qui correspond au graphème du phonème initial. Par la suite, il a écrit les lettres « F » et « A » correspondant aux deux phonèmes finaux [f ].

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 L’écriture du mot [ipopotam] effectuée par l’élève se présente comme suit : L’élève écrit chaque lettre sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [i] en pointant la lettre « i » avec son doigt, puis [popotam] en suivant respectivement les lettres « P », « O », « T », « A » et « M » avec son doigt.

« i » = [i] « PO » = [popo] « TAM » = [tam]

Le niveau syllabico-alphabétique lui est accordé puisqu’il a écrit la lettre « i » correspondant au phonème [i]. Il a ensuite écrit les lettres « P » et « O » correspondant aux syllabes [popo] qui correspondent aux graphèmes du phonème initial et final. Puis, il a écrit les lettres « T », « A » et « M » correspondant aux graphèmes associés aux phonèmes [tam].

 L’écriture du mot [kɔksinɛl] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit les deux premières lettres sans murmurer « KS ». L’élève écrit ensuite la lettre « M » et il dit : « oups, mais j’voulais pas faire une barre ». L’adulte lui répond qu’il peut l’écrire par-dessus. L’élève allonge ensuite l’extrémité de droite vers le haut afin que la lettre « M » devienne la lettre « N ». L’élève écrit ensuite la dernière lettre « L » sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [kɔksinɛl] en suivant respectivement les lettres « K », « S », « N » et « L » avec son doigt.

« K » = [kɔk] « S » = [si] « NL » = [nɛl]

Le niveau syllabico-alphabétique lui est accordé puisqu’il a écrit la lettre « K » correspondant à la syllabe [kɔk] tout en utilisant le graphème correspondant au phonème initial. Il a ensuite écrit la lettre « S » correspondant à la syllabe [si] tout en utilisant le graphème correspondant au phonème initial. Puis, il a écrit les lettres « N » et « L »

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correspondant à la syllabe [nɛl] tout en utilisant les graphèmes associés au phonème initial et au phonème final de la syllabe.

En temps 1 comme en temps 2, les résultats des analyses indiquent que le niveau le plus bas est 2. Le tableau 3 illustre ce plus bas niveau réalisé par un élève au temps 1. Tableau 3: exemplification du rang le plus bas obtenu en T1

La production qui a été sélectionnée pour l’exemplification du niveau 2 démontre des manifestations du rang 2. L’élève n’effectue pas de liens entre les graphèmes et les phonèmes. Ceci étant dit, pour au moins un mot, l’élève démontre une représentation syllabique. À cet effet, l’élève écrit un graphème pour représenter une syllabe.

 L’écriture du mot [ʒiʁaf] effectuée par l’élève se présente comme suit :

Tout en écrivant les lettres, l’élève découpe oralement le mot. L’élève dit : « ça prend un [se]? » en regardant l’abécédaire. Avant que l’adulte n’ait le temps de répondre, il dit : [ʒi-ʒe] en continuant de regarder l’abécédaire. Il demande : « lequel est le [ʒe] hein? ». L’adulte lui demande comment il pourrait faire pour trouver la lettre. L’enfant commence a nommer les lettres de l’alphabet sur l’abécédaire et il trouve la lettre « G ». Il écrit la lettre « G ». Il dit ensuite : [ʒi-ʁaf-ə]. Il écrit ensuite la lettre « E » à côté de la lettre « G ». Par la suite, l’élève pose des questions concernant la grosseur des lettres sur l’abécédaire. L’adulte lui demande alors s’il a terminé d’écrire le mot et il répond négativement. Il dit ensuite : « [pe], j’sais pas quoi faire ». Il dit ensuite : [se] et il écrit la

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lettre « S » à côté de la lettre « E ». Il dit ensuite : [o] et il écrit la lettre « O » à côté de la lettre « S ». Puis, il dit : [ky] et il écrit la lettre « Q » à côté de la lettre « O ». Il dit avoir terminé par la suite. Lorsque l’adulte lui demande de lire ce qu’il a écrit en suivant avec son doigt, il lit : [ʒe], tout en pointant la lettre « G ». Ensuite, il nomme les lettres sans les pointer : [ə-se-o-ke]. « G » = [ʒi-ʒe] « E » = [ʒi-ʁaf-ə] « S » = [se] « O » = [o] « Q » = [ky]

Le niveau syllabique lui est accordé puisqu’il a écrit la lettre « G » pour la syllabe [ʒi] tout en utilisant le graphème correspondant au phonème initial. Il a ensuite écrit la lettre « E » correspondant au phonème final du mot [ʒi-ʁaf-ə]. Les autres lettres ont été écrites sans lien avec le mot [ʒiʁaf]. C’est la raison pour laquelle elles n’ont pas été considérées.

 L’écriture du mot [kɔk] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève ne découpe pas oralement le mot. Il dit : « b’en oui, c’est facile, c’est ça en premier » en pointant la lettre « K » sur l’abécédaire. Il écrit la lettre « K ». Il écrit ensuite de manière successive les lettres « Q », « S », « R », « V », « A », « T », « F », « E », « T », « t » et « V » sans murmurer les sons. Il dit ensuite : « coq ». Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [kɔk] tout en suivant les lettres « K », « Q », « S », « R », « V », « A », « T », « F », « E », « T », « t » et « V » avec son doigt.

« KQSRCATFETtV » = [kɔk]

Malgré l’identification du phonème initial, le niveau présyllabique lui est accordé puisqu’il a écrit une succession de lettres sans liens entre les graphèmes et les phonèmes.

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 L’écriture du mot [ɛlɛf ] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève ne découpe pas oralement le mot. Il écrit successivement les lettres « Z », « O », « T » et « t » sans murmurer les sons. Il dit ensuite : « terminé ». Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [ɛlɛf ] en suivant les lettres « Z », « O », « T » et « t » avec son doigt.

« ZOTt » = [ɛlɛf ]

Le niveau présyllabique lui est accordé puisqu’il a écrit une succession de lettres sans liens entre les graphèmes et les phonèmes.

 L’écriture du mot [ipopotam] effectuée par l’élève se présente comme suit : Tout en écrivant les lettres, l’élève découpe oralement le mot. Il dit : « [i], où il y a un:[i]? C’est quoi un [i]? ». L’adulte lui demande ce que l’élève pourrait faire pour trouver la lettre. Il regarde l’abécédaire et il se réfère au mur de lettres de la classe. Il dit : « un [i], je crois que je sais » et il écrit la lettre « I ». Par la suite, il écrit successivement les lettres « Q », « O », « t » et « Q ». Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, il lit : [ipɔpɔtam] en suivant les lettres « I », « Q », « O », « t » et « Q » avec son doigt.

« i » = [i] « QOtQ » = [?]

Malgré l’identification du phonème initial, le niveau présyllabique lui est accordé puisqu’il a écrit une succession de lettres sans liens entre les graphèmes et les phonèmes.

 L’écriture du mot [kɔksinɛl] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève ne découpe pas oralement le mot. Il écrit les lettres « O » et « T » sans murmurer les sons. Toutefois, il se couche la tête sur son bras. Il dit : « Trop fatigué ». Voyant que l’enfant semble épuisé, l’adulte lui donne le choix de continuer ou non et l’enfant choisit d’arrêter.

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L’élève n’a pas voulu compléter l’écriture de ce mot. C’est la raison pour laquelle, l’écriture de ce mot n’a pas été considérée dans l’établissement du rang.

Les résultats ont également indiqué que le rang le plus élevé en temps 1 et en temps 2 est le niveau 7 marquant une représentation alphabétique systématique dans tous les mots écrits. Le tableau suivant démontre le rang le plus élevé analysé en temps 1. Tableau 4: exemplification du rang le plus élevé obtenu en T1

La production qui a été sélectionnée pour l’exemplification du rang 7 démontre que chaque marque écrite correspond à un phonème dans tous les mots.

 L’écriture du mot [ʒiʁaf] effectuée par l’élève se présente comme suit :

Tout en écrivant les lettres, l’élève découpe oralement le mot de la manière suivante : [ʒi-ʁa-f]. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [ʒi], tout en suivant respectivement la lettre « J » et « i », puis [ʁaf], tout en suivant respectivement les lettres « R », « A » et « F » avec son doigt. « J » = [ʒ] « i » = [i] « R » = [ʁ] « A » = [a] « F » = [f]

Le niveau alphabétique lui est accordé puisque chaque marque écrite correspond aux phonèmes du mot [ʒiʁaf].

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 L’écriture du mot [kɔk] effectuée par l’élève se présente comme suit :

Tout en écrivant les lettres, l’élève découpe oralement le mot de la manière suivante : [kɔ-k]. Elle demande ensuite : « qu’est-ce qui fait [ɔ] ? ». L’adulte répète le mot « coq » tout en répétant le son [ɔ] que l’enfant avait nommé auparavant et elle lui demande : « qu’est-ce que tu penses toi? ». L’élève répond : « j’pense que c’est le [ə]». Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [kɔk], tout en suivant respectivement les lettres « K », « E » et « K » avec son doigt.

« K » = [k] « E » = [ɔ] « K » = [k]

Le niveau alphabétique lui est accordé puisque chaque marque écrite correspond aux phonèmes du mot [kɔk].

 L’écriture du mot [ɛlɛf ] effectuée par l’élève se présente comme suit :

Tout en écrivant les lettres, l’élève découpe oralement le mot de la manière suivante : [e-l-e-f- ]. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [e] en suivant respectivement la lettre « E » avec son doigt. Elle dit ensuite [le] en suivant respectivement les lettres « L » et « E » avec son doigt. Puis, elle dit [f ] en suivant respectivement les lettres « F » et « A » avec son doigt. « E » = [e] « L » = [l] « E » = [e] « F » = [f] « A » = [ ]

Le niveau alphabétique lui est accordé puisque chaque marque écrite correspond aux phonèmes du mot [ɛlɛf ].

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 L’écriture du mot [ipopotam] effectuée par l’élève se présente comme suit :

Tout en écrivant les lettres, l’élève découpe oralement le mot de la manière suivante : [i-p-po-p-po-t-tam]. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [i] en suivant respectivement la lettre « i » avec son doigt, [po] en suivant respectivement les lettres « P » et « O » avec son doigt, [po] en suivant respectivement les lettres « P » et « O » avec son doigt et [tam] en suivant respectivement les lettres « T », « A » et « M » avec son doigt.

« i » = [i] « P » = [p] « O » = [o] « P » = [p] « O » = [o] « T » = [t] « A » = [a] « M » = [m]

Le niveau alphabétique lui est accordé puisque chaque marque écrite correspond aux phonèmes du mot [ipopotam].

 L’écriture du mot [kɔksinɛl] effectuée par l’élève se présente comme suit :

Tout en écrivant les lettres, l’élève découpe oralement le mot de la manière suivante : [k-kɔ-ks-ksi-n-ɛ-l]. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [kɔk] en suivant respectivement les lettres « K », « E » et « t » avec son doigt, [si] en suivant respectivement les lettres « S » et « i » avec son doigt, puis [nɛl] en suivant respectivement les lettres « N », « E » et « L » avec son doigt. « K » = [k] « E » = [ɔ] « t » = [k] « S » = [s] « i » = [i] « N » = [n] « E » = [ɛ] « L » = [l]

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Le niveau alphabétique lui est accordé puisque chaque marque écrite correspond aux phonèmes du mot [kɔksinɛl].

En temps 2, le rang moyen obtenu est de niveau 6 marquant un début de représentation alphabétique avec certains mots écrits encore de manière syllabico- alphabétique. Le tableau 5 qui suit illustre ce niveau.

Tableau 5: exemplification du rang moyen en T2 (rang 6)

La production qui a été sélectionnée pour l’exemplification du niveau 6 démontre que, pour au moins un mot, soit pour les mots « girafe », « coq » et « éléphant », l’élève écrit selon une représentation alphabétique, c’est-à-dire que chaque marque écrite correspond à un phonème. Par contre, cette représentation n’est pas présente dans tous les mots écrits comme on peut le remarquer dans les mots « hippopotame » et « coccinelle ».

 L’écriture du mot [ʒiʁaf] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit la première lettre « G » sans murmurer. Ensuite, il murmure [ʒi] tout en écrivant la lettre « E » à côté de la lettre « G ». Il dit [ʁ], puis il écrit la lettre « R » à côté de la lettre « E ». Il écrit les deux dernières lettres « A » et « F » sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [ʒiʁaf], tout en suivant respectivement les lettres « G », « E », « R », « A » et « F » avec son doigt.

40 « G » = [ʒ] « E » = [i] « R » = [ʁ] « A » = [a] « F » = [f]

Le niveau alphabétique lui est accordé puisque chaque marque écrite correspond aux phonèmes du mot [ʒiʁaf].

 L’écriture du mot [kɔk] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit la première lettre « C » sans murmurer. Il dit ensuite : [kɔ] et il écrit les lettres « O » et « U » à côté de la lettre « C ». Puis, il écrit la lettre « C » sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [kɔk], tout en suivant respectivement les lettres « C », « O », « U » et « C » avec son doigt.

« C » = [k] « OU » = [ɔ]

« C » = [k]

Le niveau alphabétique lui est accordé puisque chaque marque écrite correspond aux phonèmes du mot [kɔk].

 L’écriture du mot [ɛlɛf ] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit chaque lettre sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [ɛlɛf ], tout en suivant respectivement les lettres « É », « L », « É », « F » et « A » avec son doigt.

« É » = [ɛ] « L » = [l] « É » = [ɛ] « F » = [f] « A » = [ ]

Le niveau alphabétique lui est accordé puisque chaque marque écrite correspond aux phonèmes du mot [ɛlɛf ].

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 L’écriture du mot [ipopotam] effectuée par l’élève se présente comme suit : L’élève écrit les cinq premières lettres sans murmurer « EPOPO ». Il dit : [tam] tout en écrivant les lettres « T » et « M » à côté de la lettre « O ». Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [i] en montrant la lettre « E » avec son doigt, [popo] en suivant respectivement les lettres « P », « O », « P » et « O » avec son doigt, puis [tam] en suivant respectivement les lettres « T » et « M » avec son doigt.

« E » = [i] « P » = [p] « O » = [o] « P » = [p] « O » = [o] « TM » = [tam]

Le niveau syllabico-alphabétique lui est accordé puisqu’il a écrit la lettre « E » correspondant au phonème [i]. Il a ensuite écrit les lettres « P », « O », « P » et « O » correspondant aux syllabes [popo]. Mais, il a écrit lettres « T » et « M » correspondant aux phonèmes initial et final de la syllabe [tam], en laissant absent le phonème du milieu.

 L’écriture du mot [kɔksinɛl] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit chaque lettre sans murmurer. Lorsque l’élève termine d’écrire le mot, l’adulte lui demande de le lire en le suivant avec son doigt. L’enfant lit : [kɔ] en suivant respectivement les lettres « K », « O » et « U » avec son doigt, [ksi] en suivant respectivement les lettres « K » et « E » avec son doigt, puis [nɛl] en suivant respectivement les lettres, « N », « É » et « L » avec son doigt.

« K » = [k] « OU » = [ɔ] « K » = [k] « E » = [si] « N » = [n] « É » = [ɛ] « L » = [l]

Le niveau syllabico-alphabétique lui est accordé puisqu’il a écrit les lettres « K », « O » et « U » correspondant aux phonèmes [kɔ]. Il a ensuite écrit les lettres « K » et « E »

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correspondant à la syllabe [ksi] tout en utilisant les phonèmes initial et final. Puis, il a écrit les lettres « N », « É » et « L » correspondant à la syllabe [nɛl].

Comme mentionné précédemment, en temps 1 comme en temps 2, les résultats des analyses indiquent que le niveau le plus bas est 2. Le tableau 6 démontrant les écritures réalisées par un élève en temps 2, illustre ce plus bas niveau analysé en temps 2. Tableau 6: exemplification du rang le plus bas obtenu en T2

La production qui a été sélectionnée pour l’exemplification du niveau 2 en temps 2 démontre des manifestations du rang présyllabique où l’élève n’effectue pas de liens entre les graphèmes et les phonèmes. Ceci étant dit, pour au moins un mot, l’élève démontre une représentation syllabique. Dans ce cas-ci, pour l’écriture des mots « éléphant », « hippopotame » et « coccinelle ».

 L’écriture du mot [ʒiʁaf] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève murmure le son des lettres de la manière suivante. Il pointe la lettre « A » et il dit : [a] puis écrit la lettre « A ». Il consulte l’abécédaire et dit : [veə]. Il écrit ensuite la lettre « b » à côté de la lettre « A ». Il consulte à nouveau l’abécédaire et il écrit les lettres « d » et « o » sans murmurer. Puis, il consulte à nouveau l’abécédaire et dit : [ve]. Il écrit la lettre « V » à côté de la lettre « o ». Lorsque l’adulte lui demande de lire ce qu’il a écrit

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en suivant avec son doigt, l’élève lit : [ʒi] tout en pointant la lettre « A », puis [ʁaf] tout en suivant les lettres « b », « d », « o » et « V ».

« A » = [?] « bdoV » = [?]

Le niveau présyllabique lui est accordé puisqu’il a écrit une succession de lettres sans liens entre les graphèmes et les phonèmes du mot [ʒiʁaf].

 L’écriture du mot [kɔk] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève murmure le son des lettres de la manière suivante. Il dit : [st] et il écrit la lettre « T ». Il dit : [ɔ] et il écrit la lettre « o » à côté de la lettre « T ». Sans murmurer, il écrit les lettres « V », « a » et « r » à côté de la lettre « o ». Lorsque l’adulte lui demande de lire ce qu’il a écrit en suivant avec son doigt, il lit : [kɔ] tout en pointant une fois la lettre « T » et [t] en pointant une fois la lettre « a » avec son doigt. Puis, il dit à nouveau [kɔt] en suivant les lettres « T », « o », « V », « a » et « r » avec son doigt.

« T » = [?] « a » = [?]

Le niveau présyllabique lui est accordé puisqu’il a écrit une succession de lettres sans liens entre les graphèmes et les phonèmes du mot [kɔk].

 L’écriture du mot [ɛlɛf ] effectuée par l’élève se présente comme suit :

L’élève écrit chaque lettre sans murmurer. Lorsque l’adulte lui demande de lire ce qu’il a écrit en suivant avec son doigt, il lit : [ɛ] en pointant la lettre « R » avec son doigt, [lɛ] en pointant les lettres « z » et « V » avec son doigt, puis [f ] en pointant la lettre « x » avec son doigt.

« R » = [ɛ] « zV » = [le]

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Le niveau syllabique lui est accordé puisqu’il a écrit la lettre « R » en nommant la syllabe [ɛ]. Il a ensuite écrit les lettres « z » et « V » pour représenter la syllabe [lɛ]. Puis, il a écrit la lettre « x » pour représenter la syllabe [f ].

 L’écriture du mot [ipopotam] effectuée par l’élève se présente comme suit : Tout en écrivant les lettres, l’élève découpe oralement le mot. Il dit : [ɛ], puis il consulte l’abécédaire. Il pointe la lettre « S » et il l’écrit. Il murmure ensuite : [ipotɛl-ipopota- ipopotam-ipopo] et il écrit les lettres « b », « b » et « b » à côté de la lettre « S ». Il consulte à nouveau l’abécédaire et dit : [ɔ] tout en écrivant la lettre « o » à côté de la

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