• Aucun résultat trouvé

ANNEXE 2 : Analyses FFPM

Dans le but d’identifier « des barrières et des éléments facilitants pour réduire de façon importante les émissions de GES d’ici 2030 », le MELCC a suggéré au GTB que celui-ci effectue une analyse stratégique de type forces, faiblesses, possibilités et menaces (FFPM) [9]. Puisque l’usage des bioénergies dans les trois secteurs d’émission ciblés en priorité par le gouvernement dans le cadre du PECC diffère grandement et que la production des bioénergies est un secteur économique distinct, il a été décidé de procéder à quatre analyses FFPM séparées, soit :

1) l’utilisation des bioénergies dans le chauffage des bâtiments;

2) l’utilisation des bioénergies comme carburant alternatif en transport;

3) l’utilisation des bioénergies par le secteur industriel; et 4) la production de bioénergies.

Tel que le requiert l’analyse FFPM, les forces et les faiblesses identifiées sont liées à des facteurs internes aux entreprises actives dans les secteurs visés alors que les menaces et les possibilités sont liées à des facteurs externes tels que les programmes gouvernementaux ou les tendances macro-économiques.

ANNEXE 2 :ANALYSES FFPM :UTILISATION DES BIOÉNERGIES DANS LE CHAUFFAGE DES BÂTIMENTS

L’UTILISATION DES BIOÉNERGIES DANS LE CHAUFFAGE DES BÂTIMENTS FORCES

 Création et maintien d’emplois en région : Le chauffage de bâtiments à la biomasse forestière crée et maintient de nombreux emplois en région, où la ressource est souvent abondante (économie circulaire).

 Obtention rapide de gains en GES : L’utilisation de bioénergies permet d’obtenir rapidement des gains réels et durables en matière de réduction des émissions de GES.

 Flexibilité : Les bioénergies peuvent être utilisées en complémentarité avec l’électricité et dans une multitude de possibilités de ratios.

 Vitesse de déploiement : Le passage aux bioénergies peut se faire rapidement et graduellement, les équipements de chauffage sont disponibles et s’intègrent assez simplement à la plupart des systèmes existants. Pour le GNR, aucun changement d’équipement n’est requis pour un usager du gaz naturel.

 Prix faibles et prévisibles de la biomasse : La biomasse est concurrentielle face aux autres combustibles fossiles. Les prix de la biomasse sont stables contrairement à la volatilité des prix des combustibles fossiles et permettent à des gestionnaires de bâtiments publics ou commerciaux la possibilité de maintenir des services en région.

 Réseau de distribution déjà implanté : Le réseau de distribution actuel a la capacité et la volonté de distribuer les bioénergies à sa clientèle sur l’ensemble du territoire québécois.

 Maturité technologique du chauffage à la biomasse : Les systèmes de production de chaleur sont diversifiés et ont souvent des garanties ou des contrats de service.

 Développement : La production des bioénergies et leur approvisionnement reposent souvent sur des modèles d’affaires innovants, créant des entreprises régionales et durables (coopératives, coentreprises avec municipalités ou Premières Nations).

FAIBLESSES

 Approvisionnement en biomasse : Il y a peu de standardisation du

combustible biomasse au Québec, et structurer un contrat à long terme peut être difficile.

 Coûts de transport : Les coûts de transport peuvent devenir trop élevés sur de longues distances lorsque la biomasse est sous forme brute en raison de sa faible densité énergétique. Pour le GNR, cela s’applique aux régions où le gazoduc est absent.

 Coûts du passage à la biomasse : Le coût élevé des études de faisabilité constitue une barrière à l’entrée, et le coût élevé en capital des chaufferies à la biomasse limite leur déploiement.

 Complexité du passage à la biomasse : Les projets de chauffage à la biomasse sont complexes à réaliser et à mettre en place comparativement aux systèmes fonctionnant aux combustibles fossiles.

POSSIBILITÉS

 Volonté du gouvernement provincial : Le secteur du bâtiment est identifié comme un des secteurs d’action prioritaires de décarbonisation d’ici 2030.

 Problème de pointe hivernale pour Hydro-Québec : Le chauffage à la bioénergie limite l’utilisation d’électricité en période de pointe et donc réduit le besoin de construction de nouvelles infrastructures électriques.

 Décarbonisation des réseaux autonomes : Les bioénergies permettraient la production d’électricité et de chaleur (cogénération) pour de nombreuses collectivités en réseaux isolés.

 Développement de centres régionaux de collecte et de valorisation de la biomasse : Les centres régionaux permettent le prétraitement de la biomasse à la fois agricole, urbaine et forestière pour en assurer la qualité et en faciliter le transport sur de longues distances. Ils peuvent servir à fournir la matière première pour la production de biocarburants et de GNR.

 Fort appui des leaders régionaux pour la biomasse : Plusieurs décideurs et instances régionales ont affiché un fort appui envers le développement de la filière dans un grand nombre de régions du Québec, surtout là où la ressource se trouve.

 Décarbonisation de bâtiments publics et parcs industriels : De nombreux bâtiments publics ou localisés dans des parcs industriels utilisent des combustibles fossiles, ce

MENACES

 Perception négative envers la biomasse : Les perceptions sont rattachées à des préoccupations envers les émissions atmosphériques ou à la dette de carbone. Elles peuvent localement être liées à des projets ayant eu mauvaise presse, minant ainsi la crédibilité de la filière en général.

 Bas coûts du gaz naturel : La dernière décennie a vu des prix très bas pour le gaz naturel, limitant le déploiement de solutions alternatives en bâtiment.

 Bas coûts de l’électricité : L’hydroélectricité québécoise peu chère limite le déploiement de solutions alternatives en bâtiment.

 Manque d’options de financement : On constate le manque d’organismes pouvant financer des projets de chauffage à la biomasse, notamment la partie non couverte par le programme de Transition énergétique Québec (TEQ) ou les plus petits projets.

 Masse critique : On constate le nombre insuffisant de systèmes dans plusieurs régions du Québec, limitant la structuration d’une véritable chaîne de valeur (maintenance, installation, financement, approvisionnement) et d’une offre commerciale diversifiée et intégrée.

 Déficit d’expertise en biomasse : Peu de clients ont l’expertise pour la maintenance et l’opération d’une chaufferie à la biomasse, en plus d’un manque de formation. Le soutien dépend directement du fournisseur.

ANNEXE 2 :ANALYSES FFPM :UTILISATION DES BIOÉNERGIES DANS LE CHAUFFAGE DES BÂTIMENTS qui offre des opportunités de passage à la bioénergie dans toutes les régions du

Québec.

 Popularité grandissante du bâtiment « vert » ou des quartiers « verts » : La porte est ouverte à une utilisation accrue des bioénergies (p. ex. chaufferies

communautaires).

 Programmes existants ou à venir : L’implantation de programmes tels que le PMTOBC et le programme de biomasse forestière résiduelle, le règlement concernant le volume minimal de carburant renouvelable dans l’essence et le carburant diesel ou l’obligation d’intégrer 5 % de GNR dans les approvisionnements de gaz naturel d’ici 2025 créent les signaux nécessaires à une croissance de l’industrie.

 Instabilités et incertitudes face à la pérennité des programmes : Les programmes visant à soutenir l’émergence des filières de la bioénergie en chauffage de bâtiments ont connu beaucoup de changements et certaines interruptions, ce qui a créé de la méfiance face à ces solutions sur le marché.

ANNEXE 2 :ANALYSES FFPM :UTILISATION DES BIOÉNERGIES COMME CARBURANT ALTERNATIF EN TRANSPORT

L’UTILISATION DES BIOÉNERGIES COMME CARBURANT ALTERNATIF EN TRANSPORT FORCES

 Immédiateté de la transition pour les biocarburants : Les biocarburants liquides permettent de réduire immédiatement les émissions de GES des moteurs à combustion interne actuellement en circulation. Les biocarburants peuvent être utilisés sans modification des moteurs en usage.

 Flexibilité de la transition : Les biocarburants liquides et le GNR peuvent être incorporés en proportion croissante aux carburants actuels (gaz naturel, essence et diesel) afin d’obtenir une réduction croissante des émissions de GES.

 Réseau de distribution déjà implanté : Le réseau de distribution actuel a la capacité et la volonté de distribuer les biocarburants, le GNR et de nouvelles formes

d’énergie verte à sa clientèle sur l’ensemble du territoire québécois.

 Baisse des émissions et amélioration de la qualité de l’air avec le GNV et le GNR : La combustion du gaz naturel pour véhicules et du GNR en transport permet un gain appréciable en réduction des émissions de GES et en qualité de l’air par rapport aux combustibles traditionnels.

 Coûts des bioénergies en transport : La plupart des bioénergies utilisées en transport sont concurrentielles face à l’essence et au diesel.

 Développement durable : La production des bioénergies et leur approvisionnement reposent souvent sur des modèles d’affaires innovants, créant des entreprises régionales et durables (coopératives, coentreprises avec municipalités ou Premières Nations).

 Maturité technologique des moteurs au GNV : L’offre de moteurs au GNV est diversifiée pour le transport moyen et lourd.

FAIBLESSES

 Disponibilité réduite de certaines cylindrées au GNV : L’offre de cylindrées de très grande puissance n’est pas complète.

 Qualité de l’air en zone urbaine pour les biocarburants : L’ajout d’une portion de biocarburants aux produits pétroliers n’a pas d’effet notable sur la qualité de l’air (particules fines et autres contaminants).

 Manque d’infrastructures de ravitaillement en GNV : Il y a peu d’infrastructures de ravitaillement en GNV (détaillants ou stations-service), limitant l’offre et ainsi ralentissant l’adoption du GNV.

 Coût du passage au GNV: Il y a un surcoût à l’acquisition ou aux modifications de véhicules fonctionnant au GNV. Les mécaniciens ont besoin de formation sur les bioénergies et le GNR.

POSSIBILITÉS

 Volonté du gouvernement provincial : Le secteur du transport est identifié comme un des secteurs d’action prioritaires de décarbonisation d’ici 2030.

 Impact accru des mesures gouvernementales : L’action gouvernementale ciblée sur un nombre restreint de véhicules en transport lourd routier et en transport

maritime ou ferroviaire peut occasionner de grands bénéfices. De plus, la présence d’importants corridors de transport, tels que le corridor routier Toronto-Québec, permet de déployer les actions avec un maximum d’impact.

 Renforcement des politiques RSE : De plus en plus d’entreprises de transport ou dotées de parcs de véhicules adoptent des pratiques liées au développement durable afin de se différentier auprès de leurs clients et d’améliorer leur image.

 Faible coût de l’électricité et présence d’intrants certifiés : Plusieurs bioénergies peuvent être générées à faible coût, dont, à terme, de l’hydrogène.

 Exemplarité de l’État : Le Québec est gestionnaire de nombreux parcs de véhicules et est en mesure de lancer plusieurs projets pilotes.

 Programmes existants ou à venir : L’implantation de programmes tels que le programme Écocamionnage ou l’obligation d’intégrer les biocarburants aux carburants actuels créent les signaux nécessaires à une croissance de l’industrie.

MENACES

 Action gouvernementale axée sur une seule technologie de transition : Les ressources sont monopolisées par le déploiement des mesures nécessaires à la transition dans un sous-secteur du transport ou axées sur une seule

technologie, limitant ainsi le déploiement du portefeuille de solutions nécessaires à la transition énergétique en transport.

 Résistance au changement des raffineurs : L’apport accru des bioénergies en transport a le potentiel de faire décroître les volumes de vente des grandes raffineries au Québec, alimentant une résistance au changement de la part de ces acteurs.

 Actions limitées au transport intrafrontalier : Le transport lourd est considéré uniquement dans une perspective de desserte québécoise alors que 20 % du transport lourd se fait au-delà des frontières québécoises.

ANNEXE 2 :ANALYSES FFPM :UTILISATION DES BIOÉNERGIES PAR LE SECTEUR INDUSTRIEL

L’UTILISATION DES BIOÉNERGIES PAR LE SECTEUR INDUSTRIEL FORCES

 Expertise énergétique : Les grands acteurs industriels possèdent souvent une expertise et un savoir-faire importants en énergie. Ils ont la capacité

d’entreprendre des projets complexes dans une perspective de rendement avantageux de l’investissement.

 Capacité d’agir : Les plus grands émetteurs sont des multinationales dotées de moyens financiers, logistiques et techniques considérables.

 Solution de rechange crédible : Les bioénergies offrent des solutions de rechange crédibles pour réduire les émissions liées à des procédés industriels difficiles à électrifier. Parmi les bioénergies, il existe des solutions durables carboneutres et plus concurrentielles que l’électrification.

Flexibilité : Les bioénergies peuvent être intégrées graduellement aux procédés.

 Collaboration passée avec le gouvernement : Les industriels ont déjà commencé une réflexion pour réduire leurs émissions de concert avec les instances

gouvernementales.

 Production de matières résiduelles : Plusieurs industriels produisent des matières résiduelles qui ont le potentiel d’être valorisées sur site en carburant alternatif.

FAIBLESSES

 Pérennité et maturité des procédés industriels : Une portion significative des émissions est liée à des procédés matures, souvent associés directement à la génération de revenus et, donc, difficiles à modifier pour les décideurs de l’entreprise (production d’aluminium, procédés métallurgiques, exploitation des mines, calcination dans les fours à chaux et cimenteries). Le renouvellement des équipements se fait sur des cycles très longs, représente des dépenses importantes et nécessite une rentabilité rapide de l’investissement.

 Manque de données et de connaissances en bioénergie : Les grands acteurs industriels ont peu de données concernant l’utilisation des bioénergies dans leurs procédés et son impact exact sur les spécifications de leurs produits.

 Centres décisionnels éloignés : Les grands émetteurs industriels sont contrôlés par des sièges sociaux souvent situés à l’international.

 Complexité du changement : Les gains en efficience et autres économies d’énergie les plus accessibles ont été en partie effectués. Les améliorations à venir liées aux baisses des émissions seront plus complexes à mettre en place.

POSSIBILITÉS

 Impact accru des mesures gouvernementales : L’action gouvernementale peut être concentrée sur un nombre restreint de sites industriels qui sont responsables de plus de la moitié des émissions de tout le secteur.

 Développement durable : Les grandes industries sont présentes sur l’ensemble du territoire québécois, notamment près des grandes sources de biomasse forestière ou agricole. Cette proximité peut réduire les coûts et les émissions de GES liés au transport et favoriser l’émergence de modèles économiques circulaires.

 Présence de programmes et de fonds gouvernementaux : Le Fonds vert, le SPEDE ainsi que d’autres outils établissent un environnement de plus en plus favorable à la transition.

 Renforcement des politiques RSE : De plus en plus d’industriels, leurs clients et leurs fournisseurs adoptent des pratiques liées au développement durable afin de se différentier et d’améliorer leur image.

 Décarbonisation des sites industriels en réseaux isolés : Les bioénergies offrent des solutions intéressantes pour alimenter en chaleur et en électricité des sites non reliés aux réseaux de gaz naturel ou d’électricité.

MENACES

 Déficit d’accompagnement pour la mise à l’échelle industrielle : Même si le Québec offre un environnement dynamique en matière de R et D, le pilotage et la mise à l’échelle industrielle souffrent du manque de capitaux et de savoir-faire spécialisé.

 Bas prix des carburants fossiles : Les bas prix limitent le taux d’adoption des bioénergies.

 Approvisionnement en biomasse : La disponibilité est incertaine sur le plan des volumes, tout comme la réponse à des critères de qualité précis.

 Perception de menace envers des fleurons régionaux : Dans les régions, les émetteurs industriels sont très souvent des employeurs importants et un moteur économique incontournable. Pour les leaders régionaux, des mesures de décarbonisation pourraient être perçues comme une menace pour l’économie locale.

ANNEXE 2 :ANALYSES FFPM :PRODUCTION DES BIOÉNERGIES

LA PRODUCTION DE BIOÉNERGIES FORCES

 Économie circulaire et développement régional : La production de bioénergies est de nature à créer des boucles d’économie circulaire régionales, générant richesse, emplois bien rémunérés et occasions d’affaires en région.

 Solution durable à l’enfouissement : La production de bioénergies constitue une solution à l’enfouissement des matières organiques et des déchets ultimes, limitant ainsi les impacts des émissions de méthane et de la contamination des sols, de l’air et de l’eau liés à l’enfouissement.

 Accroissement de la résilience économique par une diversification des revenus (biomasse résiduelle forestière pour le chauffage) : L’utilisation de biomasse pour le chauffage permet de consolider divers acteurs de l’industrie forestière en offrant de nouveaux débouchés aux sous-produits résultant de la transformation des produits du bois et de l’aménagement des forêts. Elle génère également de nouvelles opportunités pour les communautés autochtones et les municipalités des régions où la ressource forestière est exploitée.

 Accroissement de la résilience économique par une diversification des revenus (valorisation des matières organiques résiduelles et des déchets finaux) : La production de bioénergies à partir de matières organiques résiduelles, de déchets finaux ainsi que de résidus forestiers génère de nouvelles opportunités pour l’industrie agricole, les municipalités, les entreprises de gestion de déchets et l’industrie

forestière.

 Importants cobénéfices environnementaux en agriculture : Les digestats issus de la biométhanisation ont le potentiel de réduire l’utilisation d’engrais chimiques, d’accroître la matière organique des sols et d’éliminer les problèmes d’odeurs liés à l’épandage.

 Stabilité des prix de la bioénergie : Les bioénergies ne sont pas affectées par une volatilité des prix comparable à celle des combustibles fossiles.

FAIBLESSES

 Cannibalisation des intrants : Plusieurs filières des bioénergies se concurrencent pour la valorisation des intrants sur un même territoire, ce qui limite le déploiement des structures de production (offre des intrants non structurée).

 Coût en capitaux important : Les infrastructures de production de bioénergies requièrent des investissements importants.

 Approvisionnement en bioénergie : La disponibilité de grands volumes à court terme est limitée.

 Demande insuffisante : Les volumes de consommation locale sont actuellement insuffisants pour permettre de générer des économies d’échelle.

 Optimisaton déficiente de la collecte des matières premières : L’optimisation déficiente de la collecte des bacs bruns, des déchets finaux, des déchets agricoles ou de la biomasse forestière résiduelle ne favorise pas la production de bioénergies.

 Déficit d’expertise en production de bioénergie : On constate un manque d’expertise pratique au Québec par rapport à d’autres juridictions.

POSSIBILITÉS

 Décarbonisation des secteurs agricoles et des déchets : Les bioénergies apportent des solutions immédiates pour limiter les émissions de ces deux secteurs en valorisant les matières résiduelles forestières, agricoles et domestiques.

 Stratégie énergétique 2030 : Il est proposé de hausser de 50 % par rapport au niveau de 2013 l’apport des bioénergies en complémentarité avec des mesures d’efficacité énergétique et d’électrification.

 Améliorer la résilience des réseaux et limiter le déploiement d’infrastructures

énergétiques : La production de bioénergies est décentralisée et leur utilisation locale est de nature à limiter les besoins de construire de nouvelles infrastructures

énergétiques, réduisant les coûts de la transition et améliorant la résilience des réseaux existants.

 Stockage des surplus : La production de bioénergies offre des opportunités de valoriser et de stocker des surplus d’électricité.

 Rayonnement, expertise et exportation : De la production de bioénergies découlent le développement d’une expertise et de chaînes logistiques optimisées de grande valeur sur les marchés énergétiques et la création de vitrines technologiques à fort potentiel d’exportation.

MENACES

 Contestation politique des marchés du carbone : Une partie de l’élite politique s’oppose à l’établissement d’un prix sur le carbone au niveau fédéral.

 Manque de données climatiques et énergétiques : Le manque de données limite la compréhension des pouvoirs publics devant l’efficacité des mesures prises pour faire baisser les émissions de GES. Sont également limités les possibilités d’analyses de cycle de vie et le développement d’indicateurs de performance cruciaux à la compréhension des avantages que présentent les bioénergies.

 Bas prix des carburants fossiles et non-internalisation complète des coûts du carbone : Le déploiement de structures de production de bioénergies en est limité.

 Déficit d’incitatifs et lenteur du déploiement des mesures d’encouragement : Le contexte réglementaire et législatif n’a pas adopté le rythme et l’ampleur nécessaires pour favoriser la production, l’exportation et la consommation de biocarburants québécois (cadres et mécanismes).

 Méconnaissance des derniers développements technologiques par les instances réglementaires : Cette méconnaissance limite l’adoption de technologies de production de bioénergies et perpétue certaines pratiques

ANNEXE 2 :ANALYSES FFPM :PRODUCTION DES BIOÉNERGIES

 Forte volonté gouvernementale à faire cesser l’enfouissement de matières organiques : L’enfouissement génère de grandes quantités de méthane, un gaz à effet de serre au pouvoir radiatif plus grand que le CO2.

 Diversification des fournisseurs d’énergie : Les bioénergies apportent une diversité importante dans le paysage énergétique.

 Indépendance énergétique et balance commerciale : L’essentiel de la balance

commerciale négative du Québec est attribuable l’importation de produits pétroliers. La production québécoise de bioénergies est de nature à améliorer la situation ainsi que l’indépendance énergétique québécoise.

désuètes et polluantes telles que l’enfouissement de déchets ultimes, le

désuètes et polluantes telles que l’enfouissement de déchets ultimes, le