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Analyse des controverses

4.1 Pourquoi analyser ces controverses ?

L’objectif éducatif de notre travail de doctorat a été d’apporter des éléments de réponse à la question suivante :

Comment élaborer des situations pédagogiques sur les nanosciences et les na-notechnologies permettant aux élèves d’acquérir des outils intellectuels pour com-prendre et participer aux débats que ces développements suscitent ?a

Comment alors ne pas relayer à notre insu des idéologies ambiantes ? Comment se garder de faire des choix implicites par ignorance des enjeux sous-jacents ?

À la suite de Albe (2007), nous pensons qu’effectuer une analyse épistémologique et so-ciologique des controverses préalablement à la mise en place et à l’analyse de situations d’en-seignement sur des questions socioscientifiques peut constituer un garde-fou pour éviter de colporter aveuglément des discours sans avoir pris conscience de ce qu’ils véhiculent.

Entreprendre une analyse épistémologique et sociologique, cela signifie questionner les savoirs mis en jeu, mais également leur contexte d’émergence et leurs conditions d’élaboration. Cela implique de cerner qui sont les acteurs qui prennent part à la controverse et de décrypter leurs discours pour saisir les enjeux des débats.

Finalement, ce travail analytique est une manière de comprendre de quoi l’on parle, un passage nécessaire pour gagner en lucidité et éclairer ensuite des choix éducatifs.

Nous nous sommes donc engagés dans la réalisation d’une analyse des controverses soule-vées par les nanosciences et les nanotechnologies en étant conscients que de nombreux

ana-lystes très divers ont déjà aiguisé leur plume pour décrire et alimenter le cortège de débats qui accompagne l’avènement des “nanos”.

Des sociologues (e.g. Laurent, 2010; Vinck, 2009) ou des philosophes (e.g. Bensaude-Vincent, 2009) des sciences décortiquent par exemple ces développements et les questions qu’ils suscitent. Des chercheurs du LARSIM (Laboratoire des Recherches sur les Sciences de la Matière) au CEA, ont conjugué leurs efforts pour rédiger un document : “le débat sur les nanosciences : enjeux pour le CEA” (Klein, Grinbaum, & Bontems, 2007) ; Des associations comme la fondation Sciences Citoyennes1

ou bien encore Pièces et Main d’Œuvre apportent aussi leurs contributions régulières et critiques à l’analyse des débats soulevés par les nano-technologies...

Beaucoup de gens s’intéressent donc déjà à ces controverses. Si nous avons choisi de ne pas reprendre à notre compte telle qu’elle l’une de ces analyses, c’est pour la raison suivante : nous ne voudrions pas sans nous en rendre compte servir des objectifs qui ne seraient pas les notres. Nous avons donc choisi d’effectuer un détour et de réaliser notre propre analyse des controverses pour mieux comprendre quels sont les enjeux et les questions qui surgissent lorsque l’on parle des développements des nanotechnologies.

4.2 Méthodologie

4.2.1 Recours aux méthodologies développées en sociologie des sciences Effectuer des analyses épistémologiques et sociologiques des controverses dans des contextes autres que celui de l’éducation est une idée qui a déjà fait son chemin2

. Ces analyses constituent même l’un des outils majeurs des études sociales sur les sciences. Les premières études de controverses remontent aux années 1970 et se développent dans le sillage des tra-vaux de David Bloor et d’Harry Collins. Cette pratique consiste à proposer une microanalyse détaillée des débats au cœur des pratiques de science. Plusieurs idées sous-tendent ces analyses de controverse et d’abord celle de ne pas séparer la production des faits scientifiques de leur contexte d’émergence social et culturel3

. Par ailleurs, ces études de controverse proposent de suivre les acteurs de la controverse en se défaisant d’une lecture partisane et anachronique des débats qui considérerait les différentes thèses soutenues par les acteurs à la lumière de ce qui est aujourd’hui communément admis dans une communauté scientifique4

.

Dans les années 75-85, les analyses de controverses deviennent un outil qui, selon Pestre (2006), acquiert une très grande importance en histoire des sciences. Si elles permettent de produire des résultats très riches, Latour pointe néanmoins au milieu des années 80 qu’elles constituent un genre particulier et que d’autres éclairages peuvent être intéressants pour pen-ser les dynamiques des sciences. Au travers notamment de son livre sur Pasteur (Latour, 1984, cité par Pestre, 2006), il propose de sortir de l’enceinte du laboratoire pour aller voir comment les scientifiques interagissent avec les autres acteurs sociaux et comment ils participent à mo-deler non seulement les sciences mais aussi le social. Le social n’est alors plus considéré comme un contexte stable et donné. Les savoirs scientifiques sont en effet repris et transformés dans l’espace social et par là même, ils contribuent à le reconfigurer. Pour Latour (et Callon avec qui il collabore), sciences et social se co-transforment dans un processus dynamique. Latour

1. Ils ont notamment proposé entre autres choses, une contribution sous le titre “Survivre aux nanotechnologies ? Giga-qestions, nano-visions et citoyenneté” (2005) disponible sur leur site : http ://sciencescitoyennes.org/survivre-aux-nanotechnologies-giga-questions-nano-visions-et-citoyennete/ consulté le 10/02/2011

2. Ce que nous allons présenter dans ce paragraphe sur le développement et l’évolution des études de controverses dans le domaine des Science Studies est très largement emprunté à l’ouvrage de Pestre (2006). Nous ne nous prétendons pas spécialiste des analyses de controverse mais souhaitons tout de même donner quelques éléments pour mieux situer et définir l’outil que nous avons employé.

3. C’est ce que suggère le principe de causalité du programme fort de Bloor.

souligne par ailleurs le rôle des “acteurs non-humains” dans cette reconfiguration. Les travaux menées dans cette veine des études sociales sur les sciences ne se focalisent donc plus sur la façon dont certains énoncés scientifiques deviennent acceptés dans la communauté savante. Il s’agit plutôt, pour reprendre les termes de Pestre,

“de décrire comment des énoncés, des objets et des pratiques s’imposent de façon spatialement différenciée dans la compétition pour la survie sociale et cogni-tive”. (Pestre, 2006, p. 48)5

Dans les années 1990, les études de controverses produites dans le domaine des études sociales sur les sciences ne se restreignent donc plus aux débats et à la fabrique des faits scientifiques dans les communautés savantes. Certains travaux s’attachent ainsi à cartographier le déploie-ment de controverses à la fois scientifiques, techniques, sociales et politiques qui font l’actualité (OGM, Sida, déchets nucléaires...). Comme pour les premières études de controverses, l’idée est d’examiner de manière symétrique les différentes prises de position sur la controverse. Par contre, ce “nouveau” type d’analyse ne se limite plus aux communautés scientifiques. Elles s’intéressent à la manière dont les différents acteurs qui ne sont plus seulement des scien-tifiques établissent des affirmations, comment ils les défendent et comment se transforment dans le même mouvement le scientifique et le social.

C’est ce type d’analyse des controverses que nous avons menée6 .

Elles ont été importées en didactique des sciences par Albe (2007) dans le cadre de ses réflexions sur l’enseignement de controverses scientifiques socialement vives. Nous appuyant sur ces travaux, nous avons ainsi pris le parti d’emprunter à ces méthodologies de sociologie des sciences pour dégager une intelligibilité dans les débats soulevés par les développements des nanosciences et des nanotechnologies avec une intention particulière : celle de mettre en place et d’analyser des dispositifs éducatifs sur des objets controversés où les dimensions sociales et politiques sont inextricablement liées aux dimensions scientifiques et technologiques.

Avant d’entamer ce travail analytique, nous avons consulté plusieurs documents dont la lecture a guidé notre travail. Il s’agit de conseils méthodologiques prodigués par Bruno Latour sur son site Internet (2007)7, du mémoire d’habilitation à diriger des recherches de la didac-ticienne Virginie Albe (2007) et d’un article du sociologue des sciences Christophe Bonneuil (2006).

Les conseils prodigués par Latour sur son site Internet sont destinés à des étudiants sié-geant sur les bancs de Sciences Po ou de l’école des mines de Paris qui suivent un cours de description de controverses. L’objectif de cet enseignement est de former les décideurs en herbe à affronter des situations réelles, complexes et controversées où se mêlent des composantes scientifiques et techniques. Ces instructions sont mises en ligne pour éviter aux étudiants d’inutiles errements et leur rappeler quelques lignes directrices pour mener un travail de car-tographie d’une controverse. Latour distingue plusieurs niveaux d’analyse :

– Un premier niveau consiste à étudier les moyens pratiques de production de la connais-sance : les chercheurs, les institutions, les financements, les hypothèses, les théories... – Un second niveau d’analyse concerne l’examen de tous les groupes avec qui les

produc-teurs de connaissance ont des connections : alliés, opposants, porte parole....

5. Pestre signale aussi que cette nouvelle façon de faire des études sociales sur les sciences impulsée par Latour a ouvert de vif débats dans la communauté desScience Studies (Pestre, 2006, p. 22).

6. Nous allons donc proposer une présentation de la controverse “la plus symétrique possible”. Cependant, cela ne veut pas dire que nous parlons de nulle part. Si dans le traitement des arguments et des prises de position des acteurs nous tâchons de coller le mieux possible à ce que disent les acteurs, nous ne prétendons pas pouvoir nous situer en surplomb de la controverse, en particulier lorsqu’il nous faudra positionner nos choix éducatifs à la lumière de notre analyse des controverses. Nous détaillerons donc, à la fin de ce chapitre (paragraphe 4.4), notre positionnement personnel sur ce que sont, pour nous, les nanotechnologies et ce, afin de permettre au lecteur de situer au mieux notre discours.

7. Latour, B. (2007). Cours de description de controverses. Retrieved January 08, 2010, from http ://contro-verses.ensmp.fr/

– Latour indique ensuite dans un troisième niveau de ne pas omettre d’examiner les mises en forme de la controverse (campagne d’expériences, de presse, débat public organisé par l’État... )

– Enfin, il insiste sur l’importance d’essayer de saisir la dynamique de la controverse. Dans son mémoire d’habilitation à diriger des recherches en didactique des sciences, Virginie Albe reprend tous ces éléments mis en avant par Bruno Latour. Elle propose également trois analyses de controverses réalisées en empruntant trois voies distinctes. La première concerne la téléphonie mobile et les effets des ondes électromagnétiques sur la santé. Dans ce cas précis, l’entrée par une question spécialisée a permis à cette auteur de cartographier cette controverse en considérant une grande diversité de formes de littérature (articles scientifiques, articles de presse généraliste et de “vulgarisation”, sites Internet, rapports d’experts, débats publics...). La seconde question controversée passée au crible au moyen d’une analyse épistémologique et sociologique est celle du changement climatique. L’approche retenue a alors consisté à examiner l’histoire de cette controverse. Enfin, dans un dernier travail sur l’énergie éolienne, Albe a effectué son analyse à partir d’un corpus d’abord constitué d’articles de presse lui permettant d’identifier les positionnements et les arguments des acteurs, qu’elle a ensuite étendu à des articles publiés dans des revues spécialisées.

De son côté, Bonneuil, sociologue des sciences, dans un article paru en 2006 sur l’engage-ment public des chercheurs8

dans la controverse OGM, a utilisé comme matériau pour forger son analyse des appels et pétitions sur les OGM. Dans ce travail, il met en évidence l’existence d’une corrélation entre l’engagement public des biologistes et leur position disciplinaire dans le champ des sciences de la vie. Il justifie ce choix d’entrée par les pétitions et les appels par plusieurs arguments. D’abord, apposer sa signature au bas d’un appel constitue pour Bonneuil une façon pour un sujet de prendre position dans une controverse. Ensuite, ces positionnements, quoique purement individuels, permettent néanmoins de repérer des mouvements collectifs. En outre, appels et pétitions circulent lors des temps forts de la controverse. Ils permettent donc de suivre l’évolution des positionnements. Enfin, cet auteur indique aussi que ce choix d’entrée lui permet de sonder l’influence des prises de positions sur les évolutions de la controverse.

Ces quatre exemples d’analyse de controverses montrent la multiplicité des approches possibles et la diversité des corpus utilisables pour les construire.

L’important est de cerner :

– Qui sont les acteurs prenant part à ces controverses ? Quels sont les valeurs, les intérêts et les visions du monde qu’ils défendent ?

– Quels sont leurs objets de préoccupation et comment se positionnent-ils dans les débats ? Comment ces objets et ces positionnements évoluent-ils au cours du temps et au gré des débats ?

– Quels sont les arguments des acteurs ? Comment construisent-ils leurs preuves ? – Quelles sont les relations qu’ils entretiennent avec les autres acteurs ?

Ce sont donc ces éléments que nous avons cherché à identifier dans notre travail d’analyse des controverses.

Ayant cerné ce que nous cherchions, il nous a aussi fallu retenir un choix d’entrée dans les controverses soulevées par les nanotechnologies et pour cela définir le corpus documentaire à partir duquel modeler notre analyse.

4.2.2 Délimitation du corpus

La première étape dans le processus de délimitation de notre corpus a consisté à en fixer les “bornes géographiques”. Nous avons pris le parti de nous concentrer sur les controverses soulevées par les nanosciences et les nanotechnologies telles qu’elles retentissent en France. La raison fondamentale qui a motivé ce choix d’échelle est la suivante : les enseignements que nous allions être amenés à mettre en place et à analyser seraient destinés à un public de lycéens ou d’étudiants scolarisés sur le territoire français. Il nous a donc semblé pertinent de concentrer nos efforts sur le tissu d’acteurs qui alimentent le débat sur les nanosciences et les nanotechnologies dans ce pays.

La seconde étape a consisté à choisir le matériau pour effectuer cette analyse des contro-verses. Comme nous l’avons fait apparaître, divers corpus peuvent être constitués pour en-tamer une analyse de controverses. Le choix de point de départ pour amorcer notre analyse demeurait donc ouvert. Or le moment où nous nous sommes intéressés à cette question a coincïdé avec la tenue d’un débat public national sur les nanotechnologies. Du 15 octobre 2009 au 23 février 2010, une série de 17 réunions avaient été prévues dans différentes villes de France pour débattre des développements et de la régulation des nanotechnologies. Ces rencontres, dont l’organisation avait été confiée à la commission nationale du débat public (CNDP) dans une lettre de saisine signée par 7 ministres et une secrétaire d’État9 avait ainsi donné lieu à plusieurs préparatifs. À cette occasion, la commission nationale du débat public avait notamment lancé cet appel :

“la Commission particulière du débat public invite le public, qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales (collectivités locales, parti politique, établissement public, entreprises, syndicats, associations, chambres consulaires, tous organismes publics ou privés), à participer au débat sous la forme d’une contribution écrite. (. . . )

Certaines contributions écrites, émanant uniquement de personnes morales (groupes parlementaires, collectivités locales, associations, chambres consulaires, syndicats professionnels, organismes publics, para-publics ou privés), peuvent faire l’objet de cahiers d’acteurs. C’est la pertinence de l’argumentation développée, l’en-richissement apporté au débat et le respect des principes du débat public qui guide-ront le choix de la CPDP dans sa décision d’éditer un cahier d’acteurs. Ces cahiers - dont le contenu engage aussi la responsabilité de leurs auteurs - bénéficieront du même système de diffusion que les principaux documents du débat public : le do-cument de présentation du débat, le dossier du maître d’ouvrage, la synthèse du dossier du maître d’ouvrage . . .

Les cahiers d’acteurs sont donc à la fois des moyens d’information et des outils d’expression.10

Toutes les organisations impliquées ou se sentant concernées par les développements des nanos-ciences et des nanotechnologies avaient donc une tribune où se manifester pour rendre publics leurs positionnements et participer au débat. Par ailleurs, le format était contraignant ; S’ils voulaient avoir voix au chapitre, il fallait que les auteurs de ces cahiers synthétisent l’exposé de leurs prises de position et de leurs arguments pour qu’ils tiennent en quatre pages. Il leur fallait donc faire des choix et mettre l’accent uniquement sur les préoccupations qu’ils estimaient centrales dans le débat.

9. Lettre signée par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, le ministre de la défense, la ministre de la santé et des sports, la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville, le ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire, le ministre de l’agriculture et de la pêche et la secrétaire d’État à l’écologie.

10. Extrait de la page intitulée “proposer un cahier d’acteurs”, sur le site Internet du débat public ouvert par la CNDP disponible à l’adresse : http ://www.debatpublic-nano.org/participer/proposer_un_cahier_d_acteurs.html (Consulté le 27/04/2010).

Finalement, 51 “acteurs” ont répondu à cet appel en composant un de ces “cahiers d’acteurs” publiés ensuite par la CNDP. Nous nous sommes donc saisis de ce corpus constitué par ces 51 textes fraîchement rédigés à l’occasion d’une “mise en forme de la controverse”11 et nous avons travaillé cette matière première pour modeler notre analyse.

Retenir cette cinquantaine de courts écrits a alors soulevé une question importante, car parmi les acteurs ayant répondu à l’appel de la commission nationale du débat public, quel-qu’un manquait. Une figure singulière de la contestation aux nanotechnologies, le groupe Pièces et Main d’Œuvre (PMO) ne s’est pas manifesté en rédigeant un cahier d’acteurs. Les membres de ce groupe grenoblois se sont pourtant illustrés en 2006 en perturbant l’inaugura-tion de Minatec, le centre de recherche flambant neuf sur les micro et les nanotechnologies de Grenoble et ils continuent d’affirmer régulièrement leur opposition aux nanotechnologies en manifestant, en publiant des écrits sur Internet ou en distribuant des tracts. PMO a d’ailleurs été explicitement sollicité par la CNDP pour la préparation de son cycle de débats. Le refus de ses membres d’y participer est donc délibéré. Ils s’en justifient en exposant leurs raisons sur l’un de leurs sites Internet ouvert spécialement à l’occasion de ce cycle de débats publics12.

Dans les textes publiés sur ce site, PMO explique son opposition catégorique au déve-loppement des nanotechnologies et argue que ce cycle de débats n’en est pas un puisque les investissements en faveur du développement des nanosciences et des nanotechnologies sont déjà engagés. Pour ce collectif, accepter de parler à la tribune de ces débats publics alors que par exemple le plan NanoInnov a été lancé quelques mois plus tôt par le gouvernement à grands coups de millions d’euros, n’est pas envisageable ; Ce serait pactiser avec ce qu’il dénonce. PMO a donc décliné cette offre de rédiger un cahier d’acteurs. Comme il l’indique lui même, il y voyait une tentative de récupération et ne voulait pas prendre le risque que les organisateurs de ces débats agitent ce cahier d’acteurs comme un certificat délivrant à leur débat la mention “approuvé par PMO”.

On comprend pourquoi les animateurs de la démocratie technique tentent tou-jours de nous mouiller (du cycle NanoViv à Grenoble à la CNDP). Non seulement notre participation leur fournirait le label “approuvé par les opposants”, mais le simple fait de faire partie de la manip’ étoufferait notre critique jusqu’à la rendre inaudible. Participer, c’est accepter, par un effet mécanique de connivence et de