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Chapitre V Du vocabulaire de la démocratie à la langue de la démocratie

III. Analyse qualitative

Après avoir procédé à l’analyse quantitative du corpus, il importe à présent d’entrer dans le vif de l’analyse proprement dite. Bien qu’il soit nécessaire dans toute analyse, le critère quantitatif ne rend pas compte de toutes les facettes du corpus. Chiffré et classificatoire, il impose toujours le recours et le retour au corpus pour aller au fond des

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choses comme dirait le commun des mortels. C’est ce fond des choses qui nous a obligé à consacrer cette dernière partie de notre thèse au qualitatif, critère au moyen duquel l’analyse s’affine, les flous se dissipent et les résultats probants prennent forme. Avant de passer à cette phase, si importante, nous avons jugé utile de rappeler les circonstances dans lesquelles nous avons mené l’analyse qualitative. Si pour le quantitatif, la tâche a été aisée grâce aux logiciels utilisés, pour le qualitatif, la chose a été ardue dans la mesure où nous avons dû lire, un à un, tous les éditoriaux du corpus, 1331 au total, et y chercher, au moyen d’un surligneur, le vocabulaire de la démocratie. Mais cela n’a pas été une peine perdue puisque nous avons pu arriver à des conclusions que l’analyse quantitative seule n’aurait pas permis. Cela pour les circonstances. Pour ce qui est de l’analyse qualitative à proprement parler, nous avons respecté les critères : linguistique et sectoriel. Autrement dit, l’analyse a été faite selon la langue du journal : français/arabe et selon le secteur auquel il appartient : privé/public. En plus de ces deux critères, l’analyse a été effectuée de manière à toucher l’ensemble du vocabulaire de la démocratie et de manière à faire la lumière sur tous les sens (courant/nouveau) conférés à ce mode de gouvernance. Pour mieux cerner ces critères, une grille d’analyse, en guise d’illustration, ne peut qu’être utile.

Critère linguistique français/arabe

Critère économique ou sectoriel privé/public

Vocabulaire de la démocratie Sens courant/nouveau

1. Journaux francophones A. Journal El Watan

L’analyse des éditoriaux d’El Watan a permis de bien dégager les caractéristiques du vocabulaire de la démocratie employé par les différents éditorialistes.

Le vocabulaire de la démocratie occupe une place cardinale dans ces éditoriaux. Il se décline sous différentes formes. Si, dans l’ensemble, le sens conféré à la démocratie ne diffère pas de celui des dictionnaires et des manuels de sciences politiques, cette notion se trouve tantôt une solution à des problèmes, tantôt une victime de certains régimes et de certains pays, tantôt encore, un mode de gouvernance en état de construction ou un système politique où des pays occidentaux ou de la région semblent être un modèle.

 La démocratie algérienne en chantier

Dans un bon nombre d’éditoriaux, le journaliste, en parlant de certains pays et en particulier l’Algérie, emploie toujours la notion de démocratie dans le sens d’une notion ou d’un mode de gouvernance qu’on recherche, auquel on aspire, qu’on veut atteindre, qui

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présente des anomalies ou qui est tout simplement en phase de construction. Dans l’éditorial du 17/01/2015, le journaliste revient sur le « déficit » en matière de démocratie. Il dit, entre autres, que « toutes les réformes annoncées ces dernières années pour mener le pays vers plus

de progrès et d’ouverture démocratique sont restées à l’état de vœux pieux […] ». L’auteur

emploie ainsi « vœux pieux » pour parler des réformes étatiques visant à instaurer la démocratie. Non seulement cette dernière est un vœu, un souhait mais l’épithète « pieux » rend la chose difficilement réalisable pour ne pas dire irréalisable tout simplement. Donc, le déficit en démocratie est là, il est tangible, ce qui nécessite une volonté pour le combler mais cette volonté relève du vœu pieux. Dans le même article et pour montrer encore une fois qu’on est toujours à la recherche de la démocratie, l’auteur, Djffar Tamani, recourt à des expressions comme « espoir démocratique », « attentes et aspirations démocratiques »,

« instauration de la démocratie ». Il y a toujours cette idée de vœu, d’attente et

« instauration » montre que l’action est en cours, qu’elle n’est pas finie, qu’elle n’est pas encore instaurée.

Dans un autre article, l’auteur parle d’ « avancées démocratiques », expression qui renvoie à un processus progressif donc en marche. « En Algérie, le tableau est noir en matière

d’avancées démocratiques : la classe politique est profondément divisée entre les partisans du pouvoir et une opposition éclatée, se cherchant encore, ne rencontrant qu’hostilité et mépris du régime. »313 En plus d’être en état de marche, la démocratie offre une image noire. Ce qui signifie que même ces avancées ne sont pas vraiment ce qu’elles sont censées être.

Cette démocratie en marche est encore une fois citée dans l’éditorial314 d’Omar Berbiche qui a employé deux expressions traduisant l’état de chantier dans lequel se trouve ce mode de gouvernance. « Changement démocratique » et « transition démocratique » renseignent on ne peut mieux sur la situation de la démocratie en Algérie. C’est que, d’un côté, il y a un appel pour un changement mais pas n’importe quel changement puisque l’auteur y ajoute l’épithète démocratique qui change totalement la donne. Ce changement dans ce contexte est synonyme de démocratisation et donc de projet, d’action à faire. Pour ce qui est de la transition démocratique, l’idée est pratiquement la même.

Cette idée de la démocratie qu’on veut atteindre sans jamais y arriver est parfois exprimée au moyen de mots comme rêve. Quoi de plus expressif que ce mot pour traduire l’état dans lequel se trouve la démocratie en particulier chez les peuples arabes. Dans son éditorial du 10/03/2015, l’auteur n’y va pas par quatre chemins pour stigmatiser certaines

313 A. Bahmane, Le pouvoir contre la société, El Watan, 22/02/2015.

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monarchies du Golfe. « La situation est aggravée par certaines monarchies arabes qui

soutiennent Al Qaîda et Daech uniquement pour pérenniser leur pouvoir et bloquer le rêve démocratique des peuples arabes. » La démocratie est donc comparée à un rêve, à quelque

chose d’irréel que certains pays bloquent. C’est une sorte d’élan qu’on arrête pour l’unique raison de faire durer un pouvoir antidémocratique.

Le chantier de la démocratie en Algérie est plein d’embûches dont la plus dangereuse est la corruption que l’éditorialiste d’El Watan qualifie de prédation dans son éditorial. « La

prédation a avancé beaucoup plus vite que la démocratisation, qui a fatalement reculé de plusieurs crans. »315Cette prédation a non seulement porté atteinte à l’économie nationale mais elle a porté un coup fatal à la démocratisation de l’Algérie où le chantier de la démocratie n’est que retardé avec cette impression qu’il est toujours en suspens.

Dans un éditorial du mois de septembre, le journaliste recourt au mot « chantier » pour parler de la démocratie en Algérie. «La redirection des services de renseignement vers le

contre-espionnage et autres missions définies par la loi est l’un des chantiers démocratiques qui restent en suspens. »316 C’est un chantier en suspens. Soit, il est carrément arrêté (momentanément), soit il est tout simplement remis à plus tard, soit encore il est bel et bien suspendu.

 Les formes de la démocratie

Certains éditoriaux de ce journal semblent être des tableaux explicatifs de la notion de démocratie : son fonctionnement, ses différentes formes et son mode de réalisation. S’apparentant à des outils pédagogiques de sciences politiques, ces articles sont des espaces où les éditorialistes transmettent non seulement l’opinion du journal mais aussi le savoir concernant la chose publique, la politique en l’occurrence.

Une des formes caractérisant toute démocratie est la présence du débat public. Véritable outil de contre-pouvoir et de confrontations des idées dans l’intérêt de tout un chacun, il s’impose comme quelque chose de vital dans la gestion des affaires de la cité. Lors des manifestations contre l’exploitation du gaz de schiste, par exemple, qui ont eu lieu à In Salah, dans le Sud algérien, le journaliste s’est montré compréhensif envers les manifestants et s’est posé les questions suivantes : « Ont-ils raison ? Ont-ils tort ? Leurs craintes quant

aux conséquences du recours au procédé technique de la fracturation hydraulique sur l’environnement et les nappes phréatiques qui constituent une source de vie vitale pour ces

315 Dj. Tamani, Flou artistique, El Watan, 10/05/2015.

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régions désertiques sont-elles fondées ? Sont-elles exagérées ? »317 et, dans le paragraphe suivant, il y apporte une réponse où il dénonce l’absence de débat autour de cette question : «Comment pourrait-on le savoir alors que ce dossier si sensible, qui fait polémique

partout dans le monde où le débat est sur la table, est géré chez nous dans le plus grand secret ? On a vu comment en France les partis politiques, la société civile, les écologistes, les experts, les parlementaires, le gouvernement se sont emparés de ce dossier à travers un débat public intense pour enfin trancher de manière consensuelle en faveur du rejet de l’option du gaz de schiste. »318L’absence de débat concernant ce dossier épineux est dénoncée et l’auteur ne peut s’empêcher de citer la France comme pays où le débat a droit de cité. Pour finir son article, le journaliste conseille aux décideurs de choisir une autre voie pour la gestion du dossier du gaz de schiste, «Les événements d’In Salah gagneraient à être médités par les

décideurs pour ouvrir avec courage, lucidité et responsabilité un débat public sur ce dossier controversé afin de prendre les décisions, les plus appropriées, qui soient conformes aux intérêts stratégiques du pays. Loin de tout dogmatisme. »319 Cette voie, c’est bien entendu le débat public qui permet, selon l’auteur, de prendre les décisions idoines et de s’éloigner de tout dogmatisme et de tout autoritarisme, sommes-nous tenté d’ajouter. C’est que ce débat est un outil parmi d’autres que les démocrates utilisent pour gérer les affaires publiques.

Par ailleurs, Si l’importance du peuple dans tout régime démocratique est une lapalissade, le journaliste semble néanmoins y accorder un intérêt particulier, beaucoup d’importance et il explique l’échec de certaines initiatives politiques par l’absence de cet acteur incontournable. « La caractéristique commune de toutes ces initiatives politiques est

qu’aucune n’est parvenue à fédérer les énergies et à susciter l’adhésion populaire. »320 En parlant aussi de la CNLTD (la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique), il dit qu’elle « […] n’arrive pas à porter loin son discours parce que

confrontée à des entraves sur le terrain de l’action politique et de la mobilisation populaire. »321Quand le peuple n’adhère pas à une politique, elle ne peut porter ses fruits. L’absence de l’adhésion et de la mobilisation populaire semblent donc justifier, selon le journaliste, l’échec des actions menées par la CNLTD. L’importance du peuple dans la démocratie est soulignée aussi dans un autre article où Omar Berbiche aborde les initiatives de la CNLTD qui « […] cherche à capter la colère des habitants du Sud liée au dossier du

317 O. Berbiche, Gaz de schiste, la fracture, El Watan, 05/01/2015.

318 Ibid.

319 Ibid.

320 O. Berbiche, L’entrisme du MSP, acte II, El Watan, 02/02/2015.

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gaz de schiste. C’est aussi une opportunité pour jauger ses forces et le niveau d’adhésion populaire à son projet politique. »322 Il dit aussi qu’ « une faible mobilisation populaire dans

les marches pourrait impacter négativement l’action de la Coordination et hypothéquer son devenir. D’autant que ce test de popularité et de légitimité auquel se soumet cette coalition intervient dans un contexte nouveau pour la CNLTD […] »323 Il montre, à travers cela, que le peuple est le garant de la réussite de toute action politique. Non seulement, il est le garant de celle-ci mais il y confère aussi une certaine légitimité. De ce fait, tout fait politique qui n’émane pas du peuple risque inévitablement d’échouer et d’être illégitime.

Il y a également les élections qui sont nécessaires dans toute démocratie et au moyen desquelles le choix du peuple s’exprime de la manière la plus transparente et la plus lucide. Mais il ne s’agit pas de n’importe quelles élections, il s’agit d’élections démocratiques, celles qui se déroulent dans le respect total du choix du peuple. «La toute dernière initiative qui

aurait gagné à être étudiée émane de la société civile de Grande-Kabylie. Elle a rendu public un manifeste plaidant pour la reconnaissance constitutionnelle d’un statut politique de la région. À des variantes près, toutes les initiatives convergent vers le même objectif : obtenir qu’un grand nombre de centres de décision soient décentralisés au maximum et qu’ils reviennent aux populations les plus reculées par le biais d’élections démocratiques. »324 Pour terminer son éditorial, l’auteur rappelle que « L’Algérie n’a rien à inventer, le monde

développé a fait des régions les sources principales du développement, au grand bonheur de leurs peuples qui se retrouvent pleinement dans leurs institutions élues démocratiquement. »325 Il aurait pu employer « institutions élues » mais cela n’aurait pas mis en avant l’idée de démocratie. L’adverbe « démocratiquement » renseigne sur ces institutions qui sont certes élues mais de manière démocratique, c'est-à-dire, à travers des élections libres et transparentes.

Le « dialogue social » aussi est pour Omar Berchiche « un moyen démocratique

civilisationnel de règlement des conflits. »326Selon lui, il est basé sur des compromissions et de la part des pouvoirs publics et de la part des syndicats. Le contexte en effet de l’emploi de cette expression est la grève des syndicats de l’éducation auxquels l’auteur lance un appel au calme et au dialogue.

322 O. Berbiche, Marches de la CNLTD et démarche du FFS, El Watan, 05/02/2015.

323 Ibid.

324 A. Bahmane, La décentralisation ratée, El Watan, 04/02/2015.

325 Ibid.

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L’alternance au pouvoir semble également être une forme essentielle de toute démocratie. « […] l’alternance au pouvoir est un principe cardinal dans toute réforme

politique, car le contraire s’appellerait «dictature». »327 et la dictature s’oppose à la démocratie. Le journaliste parle de principe cardinal pour souligner l’importance et le caractère incontournable de l’alternance dans toute démocratie.

Il est à souligner enfin qu’un Etat démocratique est forcément un Etat moderne où les institutions sont élues et où les services de sécurité sont contrôlés par ces dernières. Dans les « Etats modernes, ces « services » sont contrôlés par les institutions élues qui veillent à ce

que les grandes règles démocratiques ne soient pas bafouées. »328

 Défense de la démocratie

Dans son éditorial du 06/01/2015, Ali Bahmane dénonce la cabale orchestrée contre Said Sadi qui n’a fait que s’exprimer librement. Pour rappel, cet homme politique avait qualifié respectivement Messali El Hadj, Ali Kafi et Ben Bella de : traître, d’anti-kabyle et d’agent des Egyptiens et la justice avait ouvert, à son encontre, une information judiciaire. Le journaliste prend sa défense et par là-même la défense de la liberté d’expression. Il s’élève surtout contre la justice algérienne et dit qu’elle fait l’objet d’instrumentalisation. « Le

recours à l’instrumentalisation de la justice est devenu le reflexe le plus courant des décideurs ». Il parle même d’autocratie : «La justice, comme les autres institutions du pays, est vidée de sa légitimité par un régime qui ne fonctionne qu’autour d’un homme, le président de la République, dont le caractère autocratique s’est affiné au fur et à mesure de ses mandats successifs. » Il condamne donc un régime autocratique dont le fonctionnement est

aux antipodes de la démocratie.

La liberté d’expression est encore une fois citée au lendemain de l’attentat ayant ciblé Charlie Hebdo. Pour le journaliste, c’est une attaque contre la liberté de la presse. « Un jour

sombre pour la presse mondiale, celle attachée à la liberté et à la démocratie. L’acte est terrifiant, barbare. Nous sommes indignés et très touchés par ce massacre, que nous condamnons de toutes nos forces. »329 Les mots sont minutieusement choisis et l’auteur parle même de jour sombre. Les attributs employés sont fort éloquents : terrifiant, barbare et l’émotion est grande. À la fin de l’article, l’auteur, Omar Belhouchet, affirme que « s’attaquer

à la liberté de la presse, partout dans le monde, c’est chercher à détruire les fondements de la

327 Dj. Tamani, Moteurs givrés, El Watan, 05/04/2015.

328 A. Bahmane, Le DRS, quel avenir ?, El Watan, 08/12/2015.

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démocratie. »330 La presse libre, défendue avec émotion, est aussi un des fondements de la démocratie.

Dans un autre éditorial, le journaliste, Tayeb Belghiche, fait le point sur un fait divers qui n’a pas mobilisé les services de sécurité, d’habitude prompts à mater les militants de la démocratie. « […] Des individus encagoulés ont envahi, jeudi, un lycée de Bouira, saccagé

une partie des meubles et cassé des vitres, rapporte notre confrère Le Soir d’Algérie. Le plus grave est qu’ils se sont réclamés du Daech […] Les individus se sont ensuite évanouis dans la nature sans être inquiétés. Pourtant, nous avons des services de sécurité qui, en d’autres circonstances, ont fait preuve d’une grande célérité et d’une grande efficacité. Surtout quand il s’agit de tabasser des militants de la démocratie. »331Indirectement, le journaliste plaide en quelque sorte la cause des militants démocrates qui font souvent l’objet de répression de la part de ces services.

Dans son article, intitulé « Autoritarisme et laxisme », l’éditorialiste s’indigne de la situation des droits de l’homme en Algérie : « Malheureusement aujourd’hui chez nous, les

atteintes aux droits de l’homme ne se comptent plus de la part d’un pouvoir qui ne s’encombre plus ni des principes de la Constitution comme les droits de réunion ou à la défense ni de conventions internationales pourtant ratifiées par l’Algérie. » Ces droits sont

donc bafoués et l’auteur ne fait que les défendre en rappelant notamment ce que dit la Constitution et ce que préconise dans des cas pareils les conventions internationales auxquelles l’Algérie a souscrit.

Les libertés individuelles et collectives sont aussi évoquées et connaissent, selon Reda Bekkat, « une régression sournoise et banalisée »332. « Un «état de siège» contre les libertés

d’expression, de réunion, d’association est ainsi maintenu et qui n’a d’égal que la volonté d’un pouvoir autoritaire à réduire au silence tous ceux qui appellent au changement démocratique. »333Le journaliste est indigné de voir que toutes ces libertés sont bafouées et il s’insurge contre cette situation en en dévoilant la vraie raison qui est le bâillonnement de l’opposition démocratique.

 Les ennemis de la démocratie

La démocratie semble faire face à des écueils : des régimes politiques, des personnes ou encore des idéologies. Elle est attaquée, dénigrée et parfois bloquée dans sa marche. Dans

330 Ibid.

331 T. Belghiche, Encore une dérive dangereuse, El Watan, 31/01/2015.

332 R. Bekkat, Libertés en état de siège, El Watan, 11/03/2015.

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l’éditorial du 13/01/2015, le journaliste, Ali Bahmane, dit que la liberté d’expression est détestée par le pouvoir politique algérien et que ce dernier n’assure pas sa protection.

Parmi les ennemis de la démocratie, il y a aussi, selon le journaliste Tayeb Belghiche, les membres de la Ligue arabe et de l’Organisation de la conférence islamique qui « […]

observent un silence complice sur le terrorisme. Il est vrai que ces deux organisations sont paralysées parce que leurs membres les plus influents jouent à fond la carte islamiste pour empêcher l’émergence de la démocratie, qui est considérée comme un danger pour la survie de leurs régimes. »334Les mots sont clairs et ne sont pas nuancés pour dire que ces membres