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Analyse des questionnaires préalables

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 162-168)

IV. Analyse du corpus

4.1. Analyse des questionnaires préalables

4.1.1. Le questionnaire général

Ce questionnaire a été présenté aux étudiants avant de commencer les activités de lecture.

Le temps que nos informateurs ont consacré à l'étude du français varie de l'un à l'autre. Il oscille entre un an et dix ans. Cela peut donner une idée de leur « niveau». Mais nous savons aussi que souvent « temps d'étude » et

« compétences » ne sont pas directement proportionnels. Cela dépend de plusieurs facteurs : du temps que l'apprenant consacre à l'étude du français, de ses dons pour l'étude des langues, de son implication, de sa motivation etc. Nous avons deux niveaux de connaissance de la langue : B1 et B2 que nous avons établis en nous basant sur le référentiel du CERC dont nous avons parlé dans notre chapitre « Cadre institutionnel ». Nos informateurs ont appris le français à l'école (collège ou lycée), dans leur UFR, au CLA, à l'Institut français de Florence, en autonomie, lors d'un séjour à l'étranger ou comme étudiant ERASMUS en Belgique (Marta), à Paris (Freya) et à la mairie de Florence (Francesca).

En observant les questions 6 et 7, nous remarquons que tous les informateurs ont suivi des cours dans des structures d'apprentissage des langues et ont utilisé plus ou moins les mêmes supports pour apprendre le français : cassettes audio et CD, vidéocassettes et DVD, documents authentiques. Certains comme Francesco, Gregorio et Roberta ont utilisé également des méthodes. Certains d'entre eux ont également travaillé en autonomie : Francesca, Federica, Roberta, Giacomo et Gregorio. Cinq de nos

informateurs, Roberta, Francesca, Freya, Francesco et Marta, regardent également la télé. Giacomo ne répond pas.

Pour ce qui est de l'utilisation d'Internet, neuf étudiants sur dix considèrent Internet facile d'accès (question 11), excepté Freya qui ne réussit pas à trouver les choses facilement mais qui l'utilise car c'est le moyen le plus rapide. Presque tous (excepté Francesca qui ne répond pas) s'en servent, comme le montre la question 12, pour la correspondance, la recherche d'informations (à ce propos Freya considère « qu'il y en a tellement que beaucoup de fois je perds du temps ») et de documents authentiques, le tchat (ou chat), pour lire la presse italienne ou française (six lecteurs) ou pour travailler. Sept personnes sur dix n'ont jamais étudié le français en ligne et huit sur dix ne se sont jamais servi d'Internet pour apprendre une autre langue (questions 8 et 14).

Giacomo utilise Google comme traducteur. Roberta lit des articles de presse sur France24.com et des documents sur Wikipédia. Gregorio est allé sur certains sites pour améliorer son lexique mais quand il était assez préparé (question 8).

Roberto et Freya trouvent Internet utile également pour les forums.

À la question 12, tous (Francesca ne répond pas) ont répondu qu'Internet était pour eux un moyen d'informations et de communication, un outil de travail et un moyen de documentation (les deux peuvent être liés). Freya précise qu'elle consulte « des sites historiques pour son travail » car elle est guide touristique. Pour Roberta et Giacomo, Internet est également un outil au service du commerce.

La question 13, « Pensez-vous qu'il serait utile que vous amélioriez vos stratégies de lecture/compréhension sur écran », huit étudiants ont répondu, OUI, Giacomo, NON et Francesca n'a rien dit. À la question « Motivez votre réponse », les avis se sont partagés.

Pour Federica, c'est une lecture plus rapide parce que l'on ne peut pas

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« arrêter, souligner ». Pour Alesia « on peut toujours améliorer ». Roberto considère que c'est utile pour apprendre la langue. Pour Roberta, Internet est utile pour améliorer la compréhension orale à travers les vidéos mais pour la lecture, elle préfère un livre. Francesca n'a rien signalé. Freya précise qu'Internet « c'est le futur, de plus en plus de nouvelles et d'informations sont mises sur écran ». Francesco n'a peut être pas très bien compris la question car il répond qu'Internet est plus immédiat pour chercher des mots.

Gregorio remarque qu'il « faudra lire des articles plus longs et qu'il faudra être calé pour lire à l'écran », Marta qu'il y aura de plus en plus d'informations à trouver en ligne. Giacomo qui avait répondu NON à la question 13, précise que c'est parce qu'il n'aime pas lire sur écran.

À la question 14, « Avez-vous déjà utilisé Internet pour apprendre une autre langue? », huit étudiants sur dix ne l'ont jamais utilisé. Les deux autres : Alesia a utilisé Internet pour « réviser » ; Giacomo pour « un échange avec d'autres personnes ».

La question 17 avait pour nous une certaine importance. « Pensez-vous qu'Internet puisse vous aider à améliorer vos connaissances en français? ».

Les étudiants ont répondu OUI à 80% pour les raisons suivantes. Federica ne trouve pas facilement en Italie les journaux français et elle peut lire ainsi la presse tous les jours. Alesia peut améliorer son français en lisant des documents authentiques. Roberto pense plus à la grammaire « si je rencontre un site de grammaire que je ne connais pas ». Roberta peut

« regarder des articles en ligne en plus des documents papier et écouter en direct des conversations en langue originale ». Internet permet à Francesco un accès immédiat aux informations. Pour Giacomo Internet permet d'entrer rapidement en contact avec la langue, par exemple « en lisant les informations sur des sites français » . Gregorio met l'accent sur le perfectionnement grammatical et lexical ainsi qu'une meilleure compréhension de l'écrit. Marta dit : « Je peux lire les journaux, écouter la

radio ou regarder la télévision française même en restant en Italie ».

Francesca n'a pas répondu et Freya a précisé qu'elle a besoin de parler pour s'exercer oralement et donc qu'elle aurait davantage besoin de cours en présentiel et que pour reprendre les structures de la phrase, elle a besoin d'un beau livre intéressant.

Conclusion

Dans cette conclusion, nous ne tiendrons compte que d'une partie des données de Francesca car elle n'a pas répondu aux questions 12, 13,14, 15, 16, 17, 18.

Nos informateurs utilisent régulièrement Internet. Ils le jugent d'accès facile et l'utilisent comme un média d'information et de communication.

Comme source d'informations, les étudiants y ont recours pour la recherche de documents journalistiques et pour les publications en ligne.

Mais personne ne lit d'œuvres littéraires sur Internet.

Comme média de communication, la correspondance, les chats (bavardages en ligne) sont les activités privilégiées. Roberto et Freya sont également intéressés par les forums. Personne n'a fait allusion à Facebook ou autres « social networks » même si, après la liste, la rubrique « Autres » permettait d'ajouter d'autres variantes.

Nos informateurs utilisent Internet couramment et presque tous donnent un avisfavorable sur l'utilisation d'Internet pour améliorer les stratégies de lecture sur écran. Giacomo ne l'est pas parce qu'il n'aime pas lire sur Internet, tout en l'utilisant régulièrement. Les apprenants-lecteurs sont aussi d'accord sur l'utilité d'Internet pour l'apprentissage du français excepté Freya car elle doit perfectionner l'oral.

Certains ont signalé qu'ils avaient plus de difficultés pour repérer les informations vu la grande quantité que l'on trouve sur le net, avec parfois le

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sentiment d'une perte de temps.

4.1.2. Questionnaire sur le type de lecture en français

D'après ce questionnaire il apparaît que la majorité de nos lecteurs apprenants lisent volontiers, de temps en temps, en français pour le plaisir ; Federica et Gregorio, souvent. Trois d'entre eux précisent qu'ils lisent en français également pour apprendre la langue. Tous lisent la presse mais seuls Federica, Roberta et Gregorio lisent des œuvres littéraires en français.

Gregorio précise qu'il lit des « petits livres faciles » ; Freya en lisait quand elle avait le temps et voudrait reprendre pour ne pas tout oublier.

Quatre d'entre eux ne lisent jamais la presse sur écran d'ordinateur, Roberta de temps en temps, les autres, oui. Federica, Roberta, Giacomo, Marta, Gregorio et Francesco utilisent l'écran pour lire la presse « parce qu'il est difficile de trouver des journaux français » précise Federica ; parce que

« je travaille à l'ordinateur et pour moi c'est plus facile de trouver des informations avec Internet » ajoute Giacomo ; Gregorio parce qu'il travaille beaucoup à l'ordinateur, donc il peut bien prendre cinq minutes pour lire les journaux ; Roberta lit de temps en temps à l'écran. Tous, excepté Roberto, lisent des œuvres littéraires et la presse sur support papier.

Pour tous nos informateurs qui lisent la presse, les raisons les plus récurrentes sont :

-garder un contact avec la langue française -améliorer les compétences en français

Pour Alesia et Giacomo, il s'agit également d'être au courant de ce qui se passe dans le monde francophone.

Pour la littérature, Federica et Gregorio ont ajouté

-l'amour pour les auteurs français (Gregorio « en aime certains beaucoup »)

-se familiariser avec les auteurs français

-améliorer les compétences linguistiques et littéraires -découvrir une culture différente.

Federica précise qu'elle aime également les œuvres théâtrales surtout des auteurs comme Beckett, Molière, Ionesco et Racine.

En participant à cette étude les apprenants désiraient surtout améliorer leurs connaissances linguistiques. Pour Federica c'était également l'occasion de découvrir quelques nouvelles littéraires ; pour Alesia de « faire un beau voyage dans la lecture en français » ; pour Gregorio, de « voir si la lecture de textes littéraires sur écran est plus difficile que sur papier » ; Marta, elle, n'a

« aucune idée » ; pour Francesco, il s'agit d' « améliorer sa prononciation » ; pour Giacomo de trouver des informations. Roberto, qui ne lit jamais ni la presse ni d'œuvres littéraires en français, a précisé qu'il avait acheté deux livres pour enfants et qu'il les avait lus.

Conclusion

Les étudiants lecteurs lisent généralement la presse, plus sur écran que sur support papier : six sur dix lisent à l'écran. Par contre personne ne lit d'œuvres littéraires à l'ordinateur. Mais neuf étudiants sur dix lisent des œuvres littéraires sur support papier.

Une autre constante de ce questionnaire est que nos informateurs lisent en français pour garder un contact avec la langue française et pour améliorer leurs compétences linguistiques.

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4.2. Analyse du questionnaire sur les stratégies de lecture et

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