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I.3 Non lin´ eaire complet – mod` ele HOS 41

II.1.3 Analyse des donn´ees

On d´ecrit dans un premier temps la mise au point de l’analyse sur un cas d’amplitude tr`es faible puis on pr´esentera les r´esultats pour l’ensemble des essais. Il s’agit ici de l’application directe de la m´ethode lin´eaire d´ecrite dans la partie II.1.1.1.

Le d´eclenchement de l’acquisition d´ecrit plus haut s’est r´ev´el´e insuffisamment pr´ecis pour permettre soit des comparaisons temporelles soit des mesures de phase absolues (manipulation manuelle (incertitude ∆t = 0.1 s) et surtout retard entre le d´emarrage logiciel et le d´emarrage physique du batteur li´e `a la transmission des informations du PC de commande aux cartes de contrˆole (retard ∆t ≃ 0.6 s)). On a mesur´e la p´eriode des houles g´en´er´ees en rep´erant deux passages `a z´ero espac´e de plusieurs p´eriodes et en divisant l’intervalle de temps obtenu par le nombre de p´eriode. La p´eriode ainsi mesur´ee est bien celle impos´ee au batteur, avec un ´ecart inf´erieur `a 0.1 % (qui est de l’ordre de l’incertitude de mesure ´evalu´ee par ∆T = ∆t/N avec ∆t l’incertitude sur la dur´ee entre les deux passages `a z´ero et N le nombre de p´eriodes s´electionn´ees). Dans la suite, on peut alors effectuer une analyse par TF glissante avec une fenˆetre de plusieurs p´eriodes, la p´eriode choisie ´etant la p´eriode impos´ee au batteur. Les fr´equences les plus faibles utilis´ees pour le prototype ont ´et´e g´en´er´ees lors de la campagne : les r´esultats des analyses ne seront pas pr´esent´es ici car les dur´ees du signal sont trop courtes.

II.1.3.1 Cas de tr`es faible amplitude :

On ´etudie tout d’abord une houle de longueur d’onde 5 m, d’amplitude 2.7 cm (ε =1 % de cambrure ou ka =0.03). La figure II.1.2 montre les r´esultats de la s´eparation avec analyse glissante (r´ealis´ee sur une fenˆetre longue de 4 p´eriodes). On observe sur la figure du haut que l’amplitude r´efl´echie est bien faible par rapport `a la houle incidente. Les trois premiers traits verticaux repr´esentent les instants de passage des fronts d’onde (incident, r´efl´echi sur la plage, r´efl´echi sur le batteur) Au passage du front incident (t = 22 s), la m´ethode de s´eparation bas´ee sur un r´egime ´etabli fournit une composante r´efl´echie non nulle. Puis la houle incidente est d’amplitude constante ´egale `a la consigne `a 1 % pr`es jusqu’`a l’arriv´ee du front d’onde r´efl´echie par le batteur (t = 89 s). Pendant ce temps, l’amplitude r´efl´echie ne s’annule pas tout `a fait lorsque la houle incidente est seule mais on peut observer l’arriv´ee du front d’onde r´efl´echie au niveau du deuxi`eme trait vertical (t = 45 s). Ceci est li´e au fait que les deux fronts sont trop rapproch´es pour qu’un r´egime ´etabli ’houle incidente seule’ puisse ˆetre d´etect´e par la m´ethode

II.1.3. ANALYSE DES DONN´EES

0 50 100 150

0

0.5

1

1.5

0 50 100 150

0.9

1

1.1

0 50 100 150

0

0.05

0.1

Temps en s. am /a am /a am /a

Fig.II.1.2 – ´Evolution temporelle des amplitudes incidente et r´efl´echie (haut : les deux, milieu : incident, bas : r´efl´echi)

(qui rappelons-le fonctionne en r´egime ´etabli). Lors des essais, les sondes ont ´et´e plac´ees pr`es de la plage (`a trente m`etres du batteur et 5 m seulement du d´ebut de la plage) de mani`ere `a allonger le plus possible la dur´ee du r´egime houles incidentes et r´efl´echies superpos´ees, au d´etriment du r´egime pr´ec´edemment ´evoqu´e. Des simulations avec des sondes plus proches du batteur ont confirm´e que dans ce cas la d´ecomposition fonctionne et l’amplitude r´efl´echie est n´egligeable lorsque la houle incidente est seule (des essais dans cette configuration donneraient la mˆeme conclusion). On peut retenir que pour interpr´eter les essais effectu´es le comportement de l’amplitude r´efl´echie n’est pas pertinent avant l’arriv´ee du front d’onde r´efl´echi.

Lorsque les deux ondes sont superpos´ees on obtient un coefficient de r´eflexion de 5 % (figure II.1.2 en bas). Apr`es l’arriv´ee du front d’onde r´efl´echie par le batteur, on observe l’augmentation de l’amplitude incidente ´evalu´ee : on retrouve alors une amplitude suppl´ementaire semblable `a l’amplitude r´efl´echie. Si on retourne au formalisme de la m´ethode, l’amplitude apr`es r´eflexion sur le batteur vaut

a = ai

¡

1 + Cre2ikL¢

Si l’onde r´efl´echie par le batteur est en phase avec l’onde incidente (i.e. si L/λ ∈ N) l’amplitude mesur´ee vaut a = ai(1 + Cr). Dans le cas pr´esent´e, L/λ ≃9 si l’on prend comme longueur du bassin la distance entre le batteur et l’intersection au repos de la surface libre et de la plage. Il conviendrait dans ce cas d’interpr´eter la houle comme la superposition de l’onde incidente et d’une onde stationnaire (houle r´efl´echie sur la plage superpos´ee `a la houle r´efl´echie une deuxi`eme fois sur le batteur). Une telle interpr´etation sera utilis´ee lors de l’analyse de la r´eflexion en houle irr´eguli`ere dans la partie V.1.10.1 (voir aussi Ursell et al. [123]).

II.1.3.2 Amplitude incidente

Pour les trois s´eries d’essais d’amplitude faible, moyenne et forte, la premi`ere v´erification a port´e sur la mesure de l’amplitude incidente lorsque la houle incidente est seule. La m´ethode de mesure est analogue `a la s´eparation incident-r´efl´echi : la houle est incidente et une m´ethode simple pour la d´eterminer consiste `a faire la moyenne sur les trois sondes du module des Transform´ees de Fourier, prises sur une fenˆetre temporelle de plusieurs p´eriodes. Les sondes, plac´ees pr`es de la plage pour augmenter la dur´ee de la superposition incident–r´efl´echi, r´eduisent la dur´ee incident seul. Le nombre de p´eriodes est n´eanmoins suffisant pour pouvoir faire une estimation correcte de l’amplitude de la houle incidente. On constate que pour les cas de

Fr´equence (Hz) 0.31 0.34 0.38 0.44 0.5 0.56 0.66 0.75 0.87 1.0 faible 95 97 99 96 97 99 100 89 107 90 Amplitude moyenne 98 – 97 94 96 95 99 92 95 88 forte 96 96 94 89 85 79 84 87 84 83 forte (bis) 98 96 94 89 84 78 81 82 77 73 forte (ter) 95 96 94 89 84 78 84 87 83 83

Tab. II.1.1 – Amplitude incidente mesur´ee, en % de l’amplitude demand´ee

faible et moyenne amplitudes, l’amplitude mesur´ee est tr`es proche de l’amplitude demand´ee (respectivement 4 et 5 % d’´ecart en moyenne). Cela valide la fonction de transfert lin´eaire du batteur utilis´ee pour calculer l’amplitude de d´ebattement en fonction de l’amplitude de la houle demand´ee. La quatri`eme ligne du tableau II.1.1 donne, pour les cas d’amplitude forte, l’amplitude mesur´ee grˆace `a la moyenne des modules des Transform´ees de Fourier : l’´ecart entre l’amplitude impos´ee lin´eairement et la mesure est plus cons´equent, l’amplitude mesur´ee ´etant plus faible. On peut se demander d’o`u vient cette diff´erence.

Avant de passer en revue les ph´enom`enes physiques qui peuvent modifier le champ de vague ou perturber la mesure, on s’int´eresse `a la m´ethode d’analyse qui fournit ces amplitudes incidentes mesur´ees. La deuxi`eme ligne, not´ee forte (bis) correspond `a une autre fa¸con de d´eterminer l’amplitude incidente sur les mˆemes signaux. En appliquant la m´ethode des moindres carr´es pour une houle incidente seule, l’amplitude mesur´ee devient

ai = ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ 1 P P X p=1 bneikx1n ¯ ¯ ¯ ¯ ¯

Cette formule tient compte de la vitesse de phase lin´eaire `a laquelle se propage l’onde incidente. On constate en regardant les deux lignes forte et forte (bis) du tableau II.1.1 que cette seconde m´ethode introduit une erreur suppl´ementaire en utilisant les nombres d’onde issus de la relation de dispersion lin´eaires.

On peut alors am´eliorer la m´ethode des moindres carr´es en tenant compte de la modification de la vitesse de phase par l’amplitude finie7 de l’onde incidente en prenant, au troisi`eme ordre en profondeur infinie :

k

= k¡

1 − (ka)2¢ (II.1.3)

avec ω2 = gk et a l’amplitude incidente. La m´ethode des moindres carr´es peut ˆetre appliqu´ee avec ces nombres d’onde corrig´es, de mani`ere it´erative en calculant k

`a chaque it´eration avec 7. On ne rentre pas dans les d´etails ici. On s’attardera plus longuement sur cette correction de la vitesse de phase `a l’ordre trois dans l’´etude des effets d’ordre sup´erieur dans la partie II.1.4.

II.1.3. ANALYSE DES DONN´EES

l’amplitude a d´etermin´ee `a l’it´eration pr´ec´edente. En pratique, la convergence est obtenue rapidement et deux ou trois it´erations suffisent. Les r´esultats obtenus figurent sur la ligne intitul´ee forte (ter) du tableau II.1.1 : on retrouve l’amplitude estim´ee par la moyenne des modules des TF.

On vient de tester trois m´ethodes pour estimer l’amplitude d’une houle incidente seule. La m´ethode par les moindres carr´es avec nombre d’onde lin´eaire appliqu´ee `a la fr´equence de la houle est am´elior´ee `a dans les cas de fortes amplitudes en corrigeant les nombres d’onde avec les effets du troisi`eme ordre. Elle permet alors d’obtenir les mˆemes r´esultats que la moyenne des amplitudes de Fourier sur les sondes. Le mˆeme principe de correction des nombres d’onde sera appliqu´e en II.1.4 `a la s´eparation des houles incidente et r´efl´echie.

0 2 4 6 8 10 12 14 0 5 10 15 20 25 30 35 Cambrure cible en % Am p li tu d e en cm

Fig. II.1.3 – Amplitude mesur´ee et cible

Les diff´erences d’amplitude constat´ees pr´ec´edemment ne sont pas dues `a la m´ethode d’ana-lyse. Une s´erie d’essais compl´ementaires a ´et´e r´ealis´ee lors de la campagne juin 2002 pour ´etudier l’influence de la cambrure sur la r´eflexion. Il s’agissait de r´ealiser un balayage en amplitude pour la p´eriode T = 1.8 s. La figure II.1.3 pr´esente les amplitudes incidentes demand´ees et mesur´ees pour l’ensemble des essais `a T = 1.8 s. L’´ecart pour les cambrures les plus fortes se confirme `a nouveau. Plusieurs ´el´ements de r´eponse ont ´et´e envisag´es pour expliquer cet ´ecart.

D´ebattement du batteur : le d´ebattement r´eel du batteur vaut Xr = (h−d) tan θmavec h−d la distance entre la charni`ere des volets et la surface libre au repos et θm le d´ebattement angulaire impos´e aux volets, ´evalu´e grˆace `a la fonction de transfert lin´eaire. Comme on a tan θ ≥ θ, le d´ebattement r´eel est plus important que le d´ebattement th´eorique lin´eaire Xl = (h − d)θm. L’´ecart est cependant faible (tan θ − θ)/θ = 3% pour le d´ebattement maximal admissible du batteur de 0.3 radian (17 degr´es). Cet ´ecart faible et allant dans le sens d’une amplitude g´en´er´ee plus importante que celle demand´ee n’explique pas les diff´erences observ´ees `a forte amplitude.

Effets d’ordre sup´erieur : l’amplitude du fondamental est r´eduite par les effets d’ordre trois en houle r´eguli`ere (e.g. Molin [100]) :

∆a = −38k2a3

Pour les essais f =0.56 Hz et f =1 Hz d’amplitude forte, de cambrure respective 13 et 10 %, cette diminution s’´el`eve `a 6 et 4 % : ces effets d’ordre trois ´evoqu´es contribuent dans le bon sens mais n’expliquent pas seuls les diff´erences observ´ees exp´erimentalement.

Amortissement visqueux : l’amortissement visqueux `a la surface libre au cours de la propa-gation conduit lui aussi `a une diminution de l’amplitude (e.g. [86]). Au niveau des sondes, en x = xp, la d´ecroissance est de

∆a

a ≃ 4νω

5

g3 xp

o`u ν est la viscosit´e cin´ematique de l’eau. Pour une fr´equence de 1 Hz, pour laquelle cette d´ecroissance est maximale dans notre gamme de fr´equence, `a trente m`etres du batteur, la diminution d’amplitude est de 0.1 %, ce qui est insuffisant pour expliquer l’´ecart constat´e. La dissipation visqueuse est donc n´egligeable pour toute la gamme de fr´equence utilis´ee et les distances de propagation lors des essais.

Flexion des sondes : l’influence de la flexion des sondes au passage des crˆetes et des creux a ´et´e ´etudi´ee lors d’une courte campagne d’´etalonnage dynamique [17]. Dans le cas de mouvements forc´es de la houle avec des profils horizontaux de vitesse uniformes, l’erreur sur l’amplitude du fondamental s’est r´ev´el´ee tr`es faible, toujours inf´erieure `a 2 % pour des configurations correspondant `a des cambrures de houle jusqu’`a 8 %.

Les quatres pistes envisag´ees n’apportent pas des corrections suffisantes pour expliquer les diff´erences observ´ees entre amplitude demand´ee et amplitude mesur´ee. Elles ont toutefois permis de mieux cerner les ph´enom`enes physiques intervenant lors de la g´en´eration et propagation de houle r´eguli`ere.

En juin 2002, le programme de commande du batteur ne permettait pas d’enregistrer un signal de recopie de position, comme c’est le cas actuellement. L’essai {0.56 Hz; 0.32 m} a ´et´e refait depuis en mesurant le d´ebattement des volets `a l’aide d’un m`etre. Cette mesure approch´ee donne un d´ebattement de 55 cm ±1 cm, contre une valeur th´eorique de 62 cm. Il semble donc que le mouvement r´eel du batteur ne suive pas correctement la consigne en amplitude pour les mouvements importants (rappel : la fr´equence de consigne est bien reproduite comme l’a montr´ee l’estimation de la p´eriode de la houle g´en´er´ee avec une analyse vague par vague en page II.1.3). Cette hypoth`ese explique peut-ˆetre les ´ecarts d’amplitude entre consigne et mesure constat´ees pr´ec´edemment. La possibilit´e r´ecente d’enregistrer le mouvement du batteur devrait permettre une ´evaluation plus d´etaill´ee des ´ecarts.

En conclusion sur l’amplitude de la houle incidente, ´etudi´ee dans cette partie pendant que la houle incidente est seule et avant de s’int´eresser `a la r´eflexion, on peut dire que l’ampli-tude mesur´ee pour les s´eries d’essais d’amplil’ampli-tude faible et moyenne est proche de l’amplil’ampli-tude th´eorique servant au pilotage du batteur. Les essais d’amplitude forte montrent en revanche une amplitude plus faible, dont l’´ecart avec l’amplitude th´eorique ne s’explique pas compl`etement en consid´erant la modification de l’amplitude du fondamental par les effets d’ordre trois. Le mouvement r´eel du batteur au cours des essais doit ˆetre ´etudi´e plus en d´etail pour savoir si le batteur suit bien la consigne impos´ee `a forte cambrure.

II.1.3.3 Coefficient de r´eflexion

Les trois paragraphes suivants pr´esentent les r´esultats de l’analyse par la m´ethode de Man-sard et Funke `a trois sondes pour les trois s´eries d’essais d’amplitudes faible, moyenne et forte. Ces s´eries correspondent `a des cambrures moyennes de 2, 4 et 8 %, la cambrure variant dans chaque s´erie suivant les hauteurs maximales mesurables par les sondes `a basse fr´equence et la limite de d´eferlement pour les hautes fr´equences.

II.1.3. ANALYSE DES DONN´EES

Amplitude faible

Pour les essais de cambrure comprise entre 1 et 3 %, on donne dans le tableau II.1.2 le r´esultat de la s´eparation houle incidente – houle r´efl´echie en utilisant la relation de dispersion lin´eaire pour calculer les nombres d’onde associ´es aux deux ondes.

On peut d´ej`a noter une valeur anormalement forte du coefficient de r´eflexion pour la fr´equence f = 0.87 Hz, qu’on retrouvera pour les amplitudes moyennes et qu’on expliquera dans la partie II.1.3.4. Les valeurs de coefficient de r´eflexion en amplitude obtenues varient en

Fr´equence (Hz) 0.31 0.34 0.38 0.44 0.5 0.56 0.66 0.75 0.87 1.0

Cambrure (%) 1.1 1.3 1.6 2.1 2.8 3.2 3.0 3.1 2.9 2.6

Cr (%) 9 3 7 6 3 5 5 6 15 7

Tab.II.1.2 – Coefficient de r´eflexion `a faible amplitude

moyenne entre 5 et 10 % : la plage amortissante joue correctement son rˆole pour les longueurs d’onde test´ees, entre 15 m et 1.5 m.

Amplitude moyenne

Une deuxi`eme s´erie d’essais a ´et´e r´ealis´ee avec des amplitudes doubles. Pour ces nouveaux essais, de cambrure comprise entre 2 et 6 %, le tableau II.1.3 donne le r´esultat de la s´eparation houle incidente – houle r´efl´echie en utilisant la relation de dispersion lin´eaire pour calculer les nombres d’onde associ´es aux deux ondes. Les valeurs de coefficient de r´eflexion obtenues ´evoluent globalement dans la mˆeme gamme que pr´ec´edemment8, ce qui peut conforter l’hy-poth`ese faite d’un fonctionnement quasi-lin´eaire de la plage. Certaines valeurs sont anormale-ment faibles (2 et 3 %) alors qu’`a f = 0.87 Hz la valeur `a nouveau tr`es grande est erron´ee, comme on le verra dans la partie II.1.3.4.

Fr´equence (Hz) 0.31 0.34 0.38 0.44 0.5 0.56 0.66 0.75 0.87 1.0

Cambrure (%) 2.2 2.6 3.2 4.2 5.6 6.4 6.0 6.2 5.8 5.2

Cr (%) 13 – 2 8 6 9 11 7 25 3

Tab. II.1.3 – Coefficient de r´eflexion `a amplitude moyenne

Amplitude forte

Cette fois, les coefficients de r´eflexion estim´es sont globalement plus forts que dans les cas d’amplitude moyenne et faible. On peut penser que le fonctionnement de la plage est tellement

Fr´equence (Hz) 0.31 0.34 0.38 0.44 0.5 0.56 0.66 0.75 0.87 1.0 Cambrure (%) 4.4 5.2 6.4 8.4 11.2 12.8 12.0 12.4 11.6 10.4

Cr (%) 11 12 12 6 12 19 21 3 53 33

Tab. II.1.4 – Coefficient de r´eflexion `a amplitude forte

non lin´eaire que la r´eflexion en amplitude au premier ordre est fortement modifi´ee par les effets 8. l’essai de fr´equence f =0.34 Hz n’a pas ´et´e r´ealis´e

d’ordre sup´erieur. On verra en fait que les valeurs trouv´ees, anormalement fortes notamment pour les plus hautes fr´equences, sont erron´ees (partie II.1.4). La propagation de la houle ´etant non lin´eaire, la m´ethode d’analyse et de s´eparation onde incidente et r´efl´echie doit s’adapter et prendre en compte si possible ces non-lin´earit´es.

II.1.3.4 Nombre de sondes et position

On revient ici un court instant sur la configuration des sondes utilis´ee lors des essais, qui ne s’est pas r´ev´el´ee tr`es judicieuse. On donne ici les enseignements tir´es lors de cette campagne de qualification de la plage. La m´ethode de Mansard et Funke revient `a r´esoudre un syst`eme de deux ´equations `a deux inconnues. On peut inverser ce syst`eme et donc s´eparer houle incidente et r´efl´echie lorsque le d´eterminant est non nul. Ce d´eterminant est fonction des ´ecartements entre les sondes et de la fr´equence. Sans s’annuler ni devenir tr`es petit, le d´eterminant correspondant aux positions des sondes lors des essais prenait de faibles valeurs pour certaines des fr´equences. On s’int´eresse ici `a l’effet de ces faibles valeurs sur la s´eparation des houles.

La figure II.1.4 `a gauche donne le comportement en fr´equence du d´eterminant et du condi-tionnement du syst`eme lin´eaire, pour le jeu de sondes utilis´ees pendant les essais sur la r´eflexion. On peut constater que le d´eterminant comporte deux pics proches de z´ero, autour de 0.6 Hz et 0.86 Hz, qui auraient dˆu ˆetre ´evit´es par un bon positionnement des sondes. Et donc le condi-tionnement du syst`eme est tr`es ´elev´e autour de ces fr´equences. L’effet est la d´egradation de la solution : une petite erreur ou modification du second membre9 entraˆıne une grande variation sur la solution.

L’utilisation de tests num´eriques sur des signaux id´eaux non lin´eaires montre que lors de nos essais, on se retrouve justement dans ce cas pour les fr´equences proches de 0.6 et 0.86 Hz. La position des sondes n’a pas ´et´e choisie correctement lors des manipulations10.

Il existe plusieurs rem`edes simples pour pallier ces difficult´es :

• mieux positionner les sondes en v´erifiant le conditionnement de mani`ere `a repousser hors du domaine de fr´equence d’´etude les pics du conditionnement,

• utiliser plus de trois sondes11,

• construire la matrice du syst`eme en prenant en compte les vitesses de phase non lin´eaires. Les deux premiers points se comprennent ais´ement et leur effet est visualis´e sur la figure II.1.4 (on y a ajout´e en (d) le cas de la m´ethode `a deux sondes pour comparaison). En (b) et (c), celle-ci montre le d´eterminant et le conditionnement obtenus respectivement en d´epla¸cant la troisi`eme sonde (x13 = 3.3 m au lieu de 4.3 m) ou en ajoutant une quatri`eme sonde (x14 = 1.5 m). `A la fois le d´eterminant ne s’approche plus autant de z´ero et le conditionnement reste mod´er´e.

La motivation du dernier point vient du fait que le nombre d’onde est suppos´e v´erifier la relation de dispersion lin´eaire dans la m´ethode originale de Mansard et Funke, ce qui n’est pas le cas d`es les cambrures mod´er´ees. On est alors tent´e de prendre les effets d’ordre sup´erieur pour s´eparer houle incidente et r´efl´echie (Cet aspect sera abord´e plus en d´etail dans la partie II.1.4.4).

9. Dans les tests num´eriques effectu´es, il s’agissait des effets des non-lin´earit´es d’ordre trois ; cela pourrait ˆetre le bruit lors des mesures exp´erimentales.

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