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Liste des tableaux

A. Étude cytogénétique : caryotype hématologique 1 Principe du caryotype :

2 Méthodes : Techniques de banding chromosomiques

2.8 Analyse au microscope et interprétation :

Cette partie se fait grâce à un logiciel de capture et d'analyse d'image de type CytoVision. Les mitoses (au moins 20) sont capturées et enregistrées. Le classement des chromosomes est fait à la fois de façon automatique par le logiciel et corrigé par la personne responsable de la technique.

Chaque cellule compte 23 paires de chromosomes dont 22 chromosomes homologues ou autosomes et une paire de chromosomes sexuels appelés gonosomes.

La classification des chromosomes est fondée sur leurs caractères morphologiques, à savoir:

La taille : par convention

22 paires d'autosomes, notés de 1 à 22 en fonction de leur taille décroissante ;

1 paire de gonosomes, ou chromosomes sexuels : XX chez le sujet féminin, XY chez le sujet masculin.

L’index centromérique (IC) ; C'est-à-dire le rapport entre la taille du bras court et la taille totale du chromosome (p/p+q). Cet index permet de reconnaître trois familles de chromosomes :

Les chromosomes métacentriques dont les deux bras ont une taille à peu près équivalente (IC= 1/2) : centromère au milieu (chromosomes 1, 3, 16, 19 et 20).

Les chromosomes sub-métacentriques qui ont un bras franchement plus petit que le bras long (IC≈ 0) : centromère terminal (13, 14, 15, 21, 22).

Les chromosomes acrocentriques dont le bras court est quasi inexistant (0<IC< (1/2)) : centromère en position intermédiaire.

En fonction de la taille et de la position du centromère, les chromosomes sont classés en 7 groupes : (Figure 8)

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Le groupe A : Les grands métacentriques 1, 2, 3.

Le groupe B : Les grands submétacentriques 4, 5.

Le groupe C : Les métacentriques et submétacentriques moyens 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 et X.

Le groupe D : Les grands acrocentriques 13, 14 et 15.

Le groupe E : Les petits submétacentriques 16, 17 et 18.

Le groupe F : Les petits métacentriques 19, 20.

Le groupe G : Les petits acrocentriques 21, 22 et Y.

Les bandes chromosomiques, qui sont caractéristiques de chacune des paires. Le nombre de bandes visibles est variable d'une mitose à l'autre et dépend du niveau de condensation du chromosome. Plus les chromosomes sont condensés, moins on peut observer de bandes et moins l'analyse permet de dépister des anomalies de petite taille.

2.9 Nomenclature :

Pour exploiter nos résultats, nous avons fait appel à la nomenclature cytogénétique internationale (International System for Human Cytogenomic Nomenclature, ISCN version 2016)1.

Il est indiqué successivement, le nombre total de chromosomes suivi d’une virgule, les chromosomes sexuels, et l’anomalie chromosomique quand elle existe.

- caryotype féminin normal : 46, XX - caryotype masculin normal : 46, XY

Chaque bras chromosomique est divisé en régions numérotées de 1 à 3. Chaque région est divisée en bandes numérotées, et certaines bandes en sous bandes.

Donc pour la précision d’une zone sur un chromosome, on utilise le numéro du chromosome, le bras court ou le bras long, la région, la bande et la sous bande. (Figure 9)

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Figure 8: La classification des chromosomes en fonction de la taille et de la position du centromère.

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On appelle anomalie chromosomique tout remaniement du nombre ou de la structure des chromosomes.

Anomalies numériques : établies à partir d’un caryotype normal diploïde (2n) à 46 chromosomes :

Perte ou gain (monosomie ou trisomie) Exemples :monosomie du 7 : 45,XY,-7

trisomie de 8 : 47,XY,+8

Degré de ploïdie (diploide2n, hypodiploide, haploïde n, triploïde 3n).

Anomalies structurales :

Portant sur un chromosome (délétion, inversion, duplication, iso chromosome). Exemples :

 Une délétion au niveau du bras long du chromosome 5 : 46,XX,del(5)(q13q33)  isochromosome 17 : 46,XY,i(17q)

Portant sur deux ou plusieurs chromosomes (translocation simple ou complexe). Exemples :

 Une translocation entre les chromosomes 8 et 21 :46,XX,t(8;21)(q22;q22)  Une translocation entre les chromosomes 9 et 22 : 46,XY,t(9;22)(q34;q11).

Mosaïcisme :

Un clone (ou lignée cellulaire) est défini comme une population de cellules dérivée d’un seul progéniteur. Il est courant d'inférer une origine clonale lorsqu'un certain nombre de cellules ont le même complément ou un complément similaire de chromosome anormal. Un clone n'est donc pas forcément complètement homogène car des

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clones peuvent avoir évolué au cours du développement de la tumeur. Un clone doit avoir au moins deux cellules avec la même aberration si celle-ci est un gain de chromosome ou un réarrangement structurel. Si l'anomalie est la perte d'un chromosome, la même perte doit être présente dans au moins trois cellules pour définir un clone.

Si plusieurs clones existent, les caryotypes sont présentés dans l'ordre décroissant du nombre de cellules de chacun des clones mais le clone normal est toujours écrit en dernier. Les différents clones sont séparés par une barre inclinée (/) et le nombre de cellules de chaque clone indiqué entre crochets[ ] juste après la formule sans espace.

Pour les anomalies acquises comportant plusieurs sous-clones, le clone initial est décrit en premier suivi par la description des sous-clones dans l'ordre de complexité croissante, sans tenir compte de la taille du clone. Le clone normal est toujours indiqué en dernier.

Lorsqu'il existe une évolution clonale avec plusieurs sous clones dérivant les uns des autres, on utilise alors le terme sl (stemline) pour rappeler le clone initial, puis sdll, sd12.. (sidelines)

Le terme idem ne peut être utilisé que s’il n'existe qu'un seul sous clone dérivant du premier clone. Le terme idem se rapporte toujours au premier clone cité dans la formule.

Exemple :

46,XX,t(8;21)(q22;q22)[8]/47,sl,+21[8]/48,sl1,+8)[3]/49,sld2,+14)[3]/46,XX)[6] Le clone initial est celui avec la t(8;21) (sl), et il existe 3 sous clones, dérivant les uns des autres : le 1er comporte une trisomie 21, le 2eme une trisomie 8 en plus de la trisomie 21, et le 3eme une trisomie 14 en plus des trisomies 21 et 8. Les

caryogrammes et la formule chromosomique de chaque patient sont validés lors du staff de cytogénétique avant la remise du résultat.

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B. Étude cytogénétique par Hybridation In Situ à