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ALTERNATIVE PROGRESSISTE

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INURA, International Network for Urban Research and Action, est un réseau associatif fondé en 1991 qui réunit des personnes issues des associations citoyennes, des artistes, des universitaires, des professionnels de la ville (architectes, urbanistes). Il a pour objectif de créer un espace de dialogue sur la ville et ses citoyens. Les changements rapides dans leurs différentes dimensions urbanistiques, socio - économiques et environnementales concernent toutes les villes au - delà de leur diversité. L’objectif du réseau est de partager des idées et des expériences afin de promouvoir une plus grande égalité au sein des villes, d’améliorer les conditions et les cadres de vie. On compte environ 250 personnes affiliées à ce réseau en Europe et dans les Amériques. Chaque année une rencontre a lieu dans un pays différent.

Pour la conférence d’INURA sur le thème The New Metropolitain mainstream organisée en juin 2010 Zurich, Christian Schmidt, l’un des membres fondateurs de ce réseau, propose au groupe Genève 500 mètres de ville en plus de participer à une exposition collective de tous les groupes de recherche invités. L’objectif est d’engager une discussion sur le thème The New Metropolitain mainstream. Chaque groupe est invité à présenter deux panneaux sur la ville qui font l’objet de sa recherche et qui contiendront cartes, informations et projets en cours de discussion. Les normes de présentation sont fixées afin de faciliter les comparaisons.

Les organisateurs de la conférence exposent le thème de la manière suivante : Nouvelles tendances du développement des métropoles

(The new metropolitain mainstream)

« Ces derniers vingt ans ont été marqués par un énorme processus

d’urbanisation. L’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine ont connu une croissance effrénée de leurs villes. A côté de cette urbanisation galopante, on observe des processus de ré - urbanisation et de renaissance urbaine dans un grand nombre de villes et de régions métropolitaines. La mondialisation a véhiculé avec elle des développements similaires des centres - villes, des stratégies analogues de régénération et de transformation urbaines, notamment sur les plans de la culture, de la privatisation des biens publics et de la libéralisation du marché du logement. Dans bien des régions, on observe

aussi la polarisation croissante qui sépare l’urbain riche de l’urbain pauvre.

Ces nouvelles tendances du développement des métropoles se retrouvent, à quelques variantes près, dans toutes les villes autour du globe. La thèse développée au sein d’INURA est que les mêmes régulations produisent les mêmes résultats. Le projet de l’INURA sur les nouvelles tendances du développement des métropoles vise à comparer pour les vingt dernières années les développements observés dans plus de vingt villes. Tel est le cadre des présentations et des débats qui auront lieu lors de la 20ème Conférence d’INURA qui se tiendra à Zurich en juin 2010 ».

Notre groupe décide de participer, sans répondre exactement aux normes imposées, en présentant un historique synthétique des grands projets urbains à Genève depuis 1850 et placés dans leur contexte.

INURA – 2010

Pages suivantes :

Planches réalisées par le groupe Genève 500 mètre de ville en plus dans le cadre de la Conférence INURA 2010

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Depuis 2012, un petit groupe d’architectes et urbanistes de La Corogne en Galice a rejoint le groupe Genève 500 mètres de ville en plus et participe activement à ses travaux. Son intégration à notre groupe s’est faite d’autant plus naturellement que les travaux qu’ils avaient menés à La Corogne ressemblent étroitement, dans leur méthodologie et leur conception de l’aménagement urbain, à ce que nous tentons de développer pour la région transfrontalière de Genève. Le texte qui suit illustre parfaitement cette proximité.

La Rede de dereitos sociais (Réseau des droits sociaux) est née en 2009 dans la ville d’A Coruña (La Corogne, Galice, Espagne). Il s’agit d’un espace commun regroupant des collectifs, associations et personnes dans le but d’intervenir sur la vie quotidienne de notre ville, cette intervention étant construite sur l’observation du terrain et du vécu, sur une réflexion critique de l’existant et sur l’élaboration de propositions alternatives. L’objectif est d’atteindre des niveaux d’intervention et de participation qui dépassent les standards de l’administration publique ou des organismes privés, afin de créer un environnement territorial conscient et autogéré par les personnes qui y habitent.

La Rede de dereitos sociais est alors un outil de défense du bien commun cherchant à reconquérir l’espace public et à restituer les droits sociaux.

C’est un groupe de personnes qui travaillent en faveur d’une modification de notre habitat grâce à des processus communautaires et collaboratifs, qui luttent pour le droit à la ville, une ville de droits pour tous et toutes, avec la justice sociale comme objectif final. Être citoyens critiques et conscients de la ville qu’on habite nous a fait devenir des protagonistes des différents processus (sociaux, urbanistiques, etc.) qui se déroulent en son sein.

Ci - dessous nous exposerons brièvement quelques - uns des processus collaboratifs développés par la Rede de dereitos sociais.

Il s’agit d’un projet qui établit un registre ponctuel, à travers un document graphique, d’un processus continu et qui analyse l’objet en évolution permanente, dans le cas présent la ville. Ont participé à ce projet des collectifs de voisinage, des collectifs sociaux et culturels, des centres de loisirs et des acteurs provenant des mouvements sociaux, ainsi que des ingénieurs, architectes et urbanistes. L’observation était centrée sur les moyens de construction et de gestion de la ville, sur le maillage productif et commercial, sur les usages et les politiques de loisirs, ainsi que sur la liberté et le contrôle.

La méthodologie de travail choisie était très simple : grâce au plan de la ville, on a situé une série d’icônes sur la surface cartographique, en signalant les différentes problématiques et objets d’étude. En guise de légende, au verso du document, on a disposé une série de textes associés aux différentes thématiques analysées. De cette manière, avec une position critique, se développent les couches d’une ville montrant ses carences, ses problèmes, ses besoins et les opportunités qui composent le territoire complexe qu’on habite, offrant une lecture alternative de celui - ci.

Les localisations et la recherche des diverses catégories ont servi à aborder et traiter les projets d’analyse thématique tels que la spéculation, la destruction du territoire rural, la précarité du travail, le contrôle social, les agressions faites au territoire, la mobilité, le développement des centres commerciaux versus les commerces de proximité, les quartiers marginaux, les frontières intérieures, les centres sociaux, les quartiers en lutte, etc.

Cartographier notre terre, nos coutumes, nos métiers, nos loisirs et nos moyens de subsistance constitue un premier pas pour permettre une prise de conscience et pour pouvoir intervenir dans notre présent face à la création de notre propre futur.

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