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CHAPITRE 3 : VALIDITÉ ET LIMITE DE L’ARGUMENT DE LA «FAUSSE CONSCIENCE»

3.3 R ÉCONCILIER LE FÉMINISME ET LE MULTICULTURALISME

3.3.3 Éviter de remplacer une hétéronomie par une autre

Nous pensons que c’est le type de violence que représente l’imposition du voile qui doit être combattu. Nous avons longuement fait état du problème que représente le voile en tant que symbole non régressif qui résulte du libre choix. Mais nous n’ignorons pas que pour certaines filles et jeunes femmes musulmanes, il peut être vécu comme un symbole de violence et d’humiliation. Pourtant, combattre la violence par un autre type de violence est contradictoire. Un État ne peut légitimement chercher à émanciper un groupe de personnes « opprimées » par une autre forme d’oppression.

Ultimement, comme nous le rappellent Spini et Lyon, « however, and crucially, the answer to one constraint (the religious obligation to wear the foulard) cannot be another constraint (the obligation not to wear it) : an effective process of liberation cannot be base on prohibitions. »177 Une contrainte ne peut être remplacée par une autre contrainte, surtout si

l’objectif de celle-ci est de libérer un sujet. Alors qu’on veut donner aux femmes l’occasion de

s’émanciper de leur milieu familial oppressif, la loi soumet ces mêmes femmes à une autre forme de tutorat.178 Elle enlève à toutes l’occasion de s’approprier leur propre culture et leur citoyenneté

par les moyens qu’elles ont choisis. La réponse fournie par l’État, face à un Islam qui ne semble pas respecter ses valeurs, apparait autoritaire et injustifiée. Le refus d’accommodement s’inscrit dans une logique punitive envers les femmes alors qu’elles n’ont rien fait pour nuire à la société.179 Si l’État vise à libérer les femmes, il faut plutôt qu’il leur fournisse des outils pour leur

propre émancipation, ce qui commence par l’ouverture à l’autre dans une forme dialogique plutôt que monologique, et qu’il offre à l’autre la liberté de se définir. Par ailleurs, si l’État veut véritablement changer les rapports inégalitaires de genre, il ne doit pas, me semble-t-il, faire porter ce fardeau sur les femmes uniquement. Ce changement doit plutôt procéder d’une remise en question plus large de ces rapports qui impliquent à la fois les femmes et les hommes.

Selon nous, nous pouvons percevoir dans les cultures la possibilité pour un individu de s’accomplir et de vivre le plein potentiel de sa liberté. Mais, elle ne peut évidemment se faire sans une certaine protection des individus de la part de l’État. La protection la plus minimale est celle de garantir la possibilité formelle pour un individu de sortir d’un groupe (par l’éducation de base, par l’absence d’abus physiques entre autres). La deuxième protection, plus constitutive, est celle de créer les conditions qui feraient en sorte que l’individu ait suffisamment confiance en l’État et ses institutions pour percevoir dans la vie hors du groupe une possibilité réelle d’épanouissement. Cette condition est à notre avis essentielle pour qu’un individu puisse réellement remettre en question sa propre culture et développer l’autonomie nécessaire pour qu’on le juge éclairé dans sa décision de demeurer au sein d’un groupe.

178 Ibid p.342.

179 Pétition « Oui à la laïcité, non aux lois d’exception », publiée sur Les mots sont importants, http://lmsi.net/Oui-a- la-laicite-Non-aux-lois-d,803. Consulté le 15 avril 2010.

Il est certes normal de considérer les enfants et les très jeunes filles comme étant incapables de produire une décision éclairée sur le choix de leur mode de vie et leur consentement à dénier ces droits. Toutefois, on ne doit pas nier cette capacité de décision si la personne qui prend cette décision remplit les conditions d’autonomie. À ce sujet, le message des féministes peut se résumer à l’idée que peu importe le degré d’aliénation ou d’autonomie, ce qui importe est d’écouter les femmes, car il ne faut pas remplacer une situation d’hétéronomie par une autre.180

Bien que nous trouvons justifiée la réticence des féministes à ne pas simplement se représenter les femmes comme des agents libres au sein de leur communauté, nous estimons que quelques éléments de cette critique peuvent constituer des mises en garde fructueuses pour la recherche de solutions aux problèmes soulevés. Viser la promotion de l’égalité des genres ne doit jamais faire en sorte que l’individu se retrouve dans une situation d’hétéronomie. Ainsi, si nous limitons le rôle de l’État à la promotion de l’égalité homme-femme, dans la protection de ces dernières et non en les dénuant de leur rôle d’agent, nous tentons de sauver les deux conséquences que l’on voulait éviter : d’un côté, on continue à présupposer leur autonomie en évitant de traiter les femmes comme des êtres hétéronomes, de l’autre, on vise la promotion de l’autonomie réelle de ces individus dans le cas où cette autonomie est réellement mise à mal au sein de leur milieu de vie.

Conclusion

Le multiculturalisme est une norme de justice qui compense certaines lacunes que le libéralisme politique peut présenter. Nous avons vu que le pluralisme propose des défis multiples aux normes du vivre-ensemble. Le libéralisme est une théorie pluraliste puisqu’il vise à permettre aux individus de poursuivre des fins qui leur sont propres. La tolérance, la neutralité de l’État sont des normes de justice permettant de ne prioriser aucune vision du bien particulière. Cependant, certaines politiques faussement neutres peuvent venir indirectement brimer des membres de communautés minoritaires. Ainsi, le multiculturalisme vient corriger un déficit de justice envers les minorités culturelles et religieuses par des mesures d’accommodement et des politiques par une plus grande intégration et reconnaissance.

La légitimité des politiques multiculturelles telles des demandes d’accommodement des minorités est aujourd’hui reconnue au sein des nos institutions et nos politiques d’intégration. La Charte canadienne des droits et libertés, par la reconnaissance du droit à l’égalité et de la liberté de conscience et de religion, ainsi que par l’article sur le multiculturalisme, vient entériner les demandes provenant de divers individus désirant préserver certaines de leurs traditions. Les mesures de reconnaissance des cultures minoritaires ont notamment pour but leur inclusion au sein de la société libérale permettant ainsi aux individus de poursuivre leur propre conception de la vie bonne.

Ainsi, le multiculturalisme semble donc en adéquation avec les fondements du libéralisme. Cependant, certaines féministes ont soulevé que le multiculturalisme, dans sa tentative de résoudre certaines injustices liées à la fausse neutralité libérale, pouvait engendrer une autre forme d’injustice envers les femmes des minorités religieuses. Traditionnellement

patriarcales, les minorités religieuses soutenues par les politiques multiculturalistes pourraient perpétrer leur domination sur les femmes.

Cette forme d’injustice pose un cas limite à la théorie multiculturaliste et ultimement au libéralisme. Plutôt que de contribuer à l’épanouissement des individus, ces nouvelles mesures perpétueraient les inégalités de genre. Cette difficulté est particulièrement problématique puisque l’interdiction des contraintes internes sur les membres apparait insuffisante. En effet, les mesures coercitives imposées aux femmes le sont souvent dans le domaine privé, c'est-à-dire hors du spectre d’action de l’État et, par un processus de socialisation, elles peuvent même être désirées par les femmes qui en sont victimes. L’internalisation de cette domination par ces victimes peut pousser à les doter de ce qu’on appelle une «fausse conscience». Ainsi, on ne peut s’assurer que l’adhésion des membres à leur groupe demeure toujours volontaire puisqu’elles peuvent résulter d’une adaptationà des pressions internalisées.

Ce cas limite oppose certains éléments fondamentaux de la théorie libérale de la justice, soit la neutralité de l’État (et la non-intervention en matière religieuse) qui laisse aux individus le soin de déterminer leur conception de la vie bonne, et le concept d’égalité fondamentale entre les hommes et les femmes. La promotion de cette égalité peut nuire, voire nier cette autonomie de l’individu. En effet, si nous voulons que les individus puissent poursuivre leur propre conception de la vie bonne, l’État ne doit pas faire la promotion d’une conception en particulier au risque de perpétrer un déni de reconnaissance.

Une des erreurs de la culture majoritaire libérale est sa présomption à se concevoir comme acculturée, c'est-à-dire de concevoir les valeurs de la majorité comme étant neutres et juger celles des minorités comme étant sexistes et comme ne respectant pas nos standards élevés d’égalité. Cette vision alambiquée peut faire apparaitre l’adhésion à un mode de vie religieux comme étant

suspecte, voire nuisible. Le multiculturalisme comme outil de promotion de la diversité religieuse apparait comme ne correspondant pas au mouvement d’émancipation vers l’autonomie et la rationalité. La laïcité de l’État est confondue avec la sécularisation des citoyens au nom de leur propre bien et plus particulièrement au nom des femmes qui souffriraient plus que les autres du côté archaïque des religions. Or, le fait est que l’intervention de l’État n’est pas toujours la meilleure solution du point de vue de l’individu que l’on voudrait sauver, et qu’il y a un risque important pour le respect de la dignité de l’individu de vouloir déterminer ce qui est bien pour lui. Cependant, faire fi des réelles conditions désavantageuses des femmes n’est pas souhaitable, pas plus que d’imposer, au nom de la connaissance des réelles aspirations des membres vulnérables de ces groupes, l’interdiction de toutes pratiques ou normes n’allant pas dans le sens de l’autonomie, de l’égalité des sexes et de la liberté. Les principes du libéralisme excluent la remise en question de la capacité de l’individu à faire des choix éclairés. Cependant, l’État peut viser à favoriser le lien de confiance du citoyen envers ses institutions par l’éducation universelle commune notamment. Cette option peut être une des pistes de réflexion pour parer au « paradoxe de la vulnérabilité ». En effet, les individus, même les plus vulnérables, sont ainsi mieux outillés pour affronter eux-mêmes les situations dans lesquelles ils pourraient être abusés. La confiance qu’ils développent envers leurs institutions leur permet d’avoir une perspective à distance de leur groupe et donc de mieux remettre en question les éléments de leur culture qui pourraient les désavantager.

Nous avons exploré des pistes pour répondre à ce problème en considérant la valeur de deux positions, c'est-à-dire en prenant au sérieux le problème de l’autonomie de la conscience sans considérer l’individu comme « un simple pantin en proie à des forces culturelles qui lui échappent ». Cette position a pour effet de préserver les éléments de culture d’un groupe sans nier la protection des individus vulnérables en leur sein.

Dans la mesure où des femmes désirent, au même titre que les hommes, être enracinées au sein de leur communauté, l’État ne peut leur imposer contre leur volonté une condition d’agent libre et complètement intégrée à la majorité. Le droit libéral à la liberté de conscience nous empêche d’exiger que les individus membres de communautés religieuses se départissent de leurs particularités puisqu’il s’agit d’un meilleur outil d’intégration des minorités. Il faudrait plutôt s’assurer que les individus sont assez bien informés pour être capables d’effectuer un choix parmi les options possibles et qu’ils aient les moyens de réviser leurs croyances.

À l’aide de nouvelles avenues telle l’intersectionnalité, nous pouvons déterminer comment la réponse féministe au multiculturalisme pourrait se parfaire, et ce afin qu’elle obtienne une chance de devenir une véritable alternative. Le fait est que multiculturalisme et féminisme visent un même objectif : la dignité, le respect et l’égalité. De fait, le féminisme n’est pas opposé au multiculturalisme, mais souligne certains côtés pervers de son application, et ce, dans le but qu’ils soient corrigés. Dans la lignée de cette position de Okin, nous pouvons conclure qu’il est faux de croire que le féminisme s’oppose tout simplement au multiculturalisme. Par exemple, une des solutions alternatives évoquées par Okin afin de pallier les défauts du multiculturalisme est de consulter les femmes impliquées lors des négociations avec les cultures. Ensuite, elle propose d’offrir une éducation non sexiste aux enfants, laquelle présenterait un éventail de choix et de modes de vie qui viserait à permettre que les choix des individus devenus adultes soient véritablement éclairés et qu’ils ne se limitent pas à reproduire les schèmes dans lesquels les femmes sont confinées à un rôle d’infériorité. Si elles font le choix de vivre un mode de vie non autonome, ce sera ainsi en sachant que d’autres façons de vivre sont possibles.181

Cela nous permet en fait d’aller au-delà du débat accommodement/non-accommodement. Cet exercice vise au bout du compte à faire en sorte que la théorie du multiculturalisme surmonte

avec succès le réel problème (qui fut souligné avec force par les féministes) de la promotion de l’égalité homme-femme dans un contexte de pluralité des cultures.

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