• Aucun résultat trouvé

Évaluation forestière

4. Zones humides et cours d'eau : La dernière grille permet d'évaluer les risques de connexions entre les secteurs de débardage et l'eau qui circule naturellement dans

6.2.2 Évaluation forestière

Dans le but de valider les données cartographiques, mais également pour avoir une meilleure connaissance de l'état réel des peuplements longeant les lacs à l'étude, un inventaire forestier a été réalisé. Le départ de chaque virée a été positionné à partir d'un point visible sur des cartes écoforestières 1 : 20 000, soit le débarcadère de chaque lac. Les transects ont été placés systématiquement à tous les 25 m le long de la berge dans les peuplements ciblés. Il est à noter que pour l'ensemble des trois lacs, les transects ont été géoréférencés. Sur ces transects, une parcelle a été localisée à environ 15 m du lac et perpendiculaire à celui-ci pour l'étude.

Les données forestières ont été prises à tous les 25 m tandis que les données sur le sol ont été évaluées à tous les 50 m, compte tenu que le type de sol ne change pas aussi souvent que le peuplement. Les données recueillies ont servi à valider les peuplements cartographiés dans le feuillet numérique du troisième décennal. L'évaluation des peuplements a été faite à partir de parcelles à rayons variables. Les noms des peuplements forestiers inventoriés ont été identifiés selon les normes de cartographie écoforestière, qui se basent sur la surface terrière de chaque essence. La surface terrière par essence a également été calculée afin d'être en mesure d'évaluer la quantité et la qualité de la matière ligneuse. De plus, la classe de hauteur des arbres dominants et codominants, la densité et l'âge du peuplement ont été évalués visuellement. Selon les résultats obtenus, le traitement sylvicole approprié a été identifié. Le type et la quantité de gaulis en sous-étage ont également été notés.

Mentionnons qu'aucun inventaire n'a été effectué dans les transects où la pente était de plus de 40%, puisque nous ne préconisons pas la récolte de matière ligneuse à ces endroits.

Gestion et aménagement pour le castor 18 11/03/2002

ZEC des Nymphes PMVRMF. Volet II

Pour les trois lacs à l'étude, mentionnons que 15 transects ont été analysés au lac Alonce, 20 transects au lac Capricorne et 15 transects au lac Édouin.

6.3 Résultats

6.3.1 Reconnaissance des versants fragiles

En premier lieu, les peuplements ayant un bon potentiel pour l'aménagement de l'habitat du castor ont été relevés sur les cartes écoforestières. Une attention particulière a été apportée afin de sélectionner des secteurs où les sols sont peu fragiles et les pentes faibles. Ainsi, l'analyse a mené à sélectionner des peuplements préférentiels pour chacun des lacs : une sapinière à feuillus intolérants (numéro de polygone écoforestier (#PE) 1508) ainsi qu'une sapinière à sapin (#PE 1517) au lac Alonce (figure 3), un peuplement de résineux à bouleau blanc (#PE 1437) au lac Édouin (figure 4), et une bétulaie à résineux (#PE 1039) au lac Capricorne (figure 5).

Par la suite, des visites de terrains ont été réalisées sur les peuplements visés afin de remplir les grilles d'évaluation. Le tableau 3 présente les résultats du risque attribué pour les quatre grilles. Pour plus de détails, les données brutes sont présentées à l'annexe 3.

Pour le secteur du lac Alonce, des risques élevés sont présents en regard de l'inclinaison et de la longueur de la pente arrière (tableau 3). De plus, la forme du terrain ayant été désignée comme étant convergente, il y a des risques élevés pour la majorité des virées. Les risques sont tous de faibles à modérés pour le dépôt de surface, le régime hydrique ainsi que pour la présence des zones humides et des cours d'eau. Les pentes recensées ont toutes des inclinaisons inférieures à 25 %. Les transects (T) 1 à 3 ont été abandonnés à cette étape car ils longent un ruisseau, augmentant les risques de dispersions si un ensablement devait se produire (figure 3).

Pour le secteur du lac Capricorne, des risques élevés sont majoritairement observés lors de l'utilisation de la grille concernant la longueur de la pente arrière et l'inclinaison (tableau 3). Les trois autres grilles concluent à des risques variant de faibles à modérés.

Les virées T18 à T20 ont été exclues de l'analyse car les inclinaisons de la pente étaient supérieures à 38 % (figure 4). Les autres mesures de pente sont inférieures à 32 %. Dans ce secteur d'étude, l'analyse de terrain a permis de relever quatre points de ruissellement, soit des petits canaux d'eau de quelques pieds partant du lac vers la forêt. Bien que ces points de ruissellement ne soient pas des cours d'eau intermittents, nous les avons considérés comme tels pour réaliser l'analyse avec la grille. Les résultats démontrent des risques modérés. Nous n'avons donc pas mis en place de mesure particulière pour ces points de ruissellement. Cependant, il importe de mentionner qu'il y a un ruisseau intermittent au transect 17 (figure 4). Bien que les risques de la grille soient modérés, nous avons exclu ce transect des aménagements par mesure de protection.

Gestion et aménagement pour le castor 19 11/03/2002

ZEC des Nymphes PMVRMF. Volet Il

Figure 3 : Localisation des transects à l'étude au lac Alonce

Transect favorable Transect non favorable

Figure 4 : Localisation des transects au lac Capricorne

Figure 5 : Localisation des transects d'étude au lac Édouin

Tableau 3 : Reconnaissance des versants fragiles par l'application des quatre grilles d'évaluation.

Informations générales

Inclinaison et longueur de la pente

arrière Forme du terrain

Dépôt de surface et

Pour le secteur du lac Édouin, l'ensemble des évaluations mène à des risques faibles ou modérés (tableau 3). Aucun risque élevé n'est recensé. Les virées T13 à T15 ont été exclues de l'aménagement car les pentes étaient supérieures à 50 % (figure 5).

6.3.2 Évaluation forestière

Comme il a été mentionné précédemment, l'appellation des peuplements a été identifiée selon les normes de cartographie écoforestière. Il est à noter que la désignation « S » regroupe à la fois le sapin baumier et l'épinette blanche. Bien que l'opération forestière demeure la même pour chacun des lacs, nous retrouvons des caractéristiques propres à chacun des secteurs et présentées au tableau 4. De plus, les figures 3 à 5 présentent les transects jugés favorables pour l'aménagement de l'habitat du castor dans les bandes de protection riveraines et les transects jugés non favorables.

• Lac Alonce : SSB270 : Dans ce secteur, les tiges des épinettes blanches (EPB) et des sapins baumiers (SAB) sont généralement matures et de belles qualités (tableau 4). Mentionnons que la majorité des tiges qui seront récoltées sont des épinettes blanches. Cependant, la rentabilité sera moyenne puisque la surface terrière est faible (19 m2/ha). En plus, nous retrouvons plusieurs chicots au sol, pouvant ainsi nuire aux déplacements des équipes forestières. Un aspect qui est intéressant de constater au lac Alonce réside dans le fait que la régénération est présente en quantité moyenne et qu'elle est composée de sapins, d'érables rouges (ERR) et de bouleaux blancs (BOP). Ces deux dernières essences sont relativement intéressantes pour le castor. La figure 3 illustre les secteurs favorables à l'aménagement du castor (T4 à T15).

• Lac Capricorne RFtB350 : Dans ce peuplement, les sapins et les épinettes sont de bonne qualité (tableau 4). Il serait important de les récolter afin d'augmenter la lumière projetée au sol et ainsi favoriser l'établissement des feuillus intolérants comme le bouleau blanc. Les transects 1 à 5, 10 et 11 sont favorables à l'aménagement du castor en raison de la présence de feuillus matures, ainsi la régénération en essences feuillues sera facilitée (figure 4). Nous retrouvons des gaules de sapins en moyenne quantité. Notons également la présence de gaules d'érables rouges et de bouleaux blancs. Comme le bouleau blanc à besoin de la pleine lumière et qu'il doit s'élever au dessus des autres sous peine de disparaître, il est également préférable d'effectuer une CPRS dans ce cas-ci. Les transects 6 à 9 et 12 à 16 comptent plus de résineux, mais sont toutefois favorables à l'aménagement (figure 4). Il est à noter qu'à partir du T18 jusqu'à T20, aucune donnée n'a été récoltée car la topographie est trop accentuée.

Gestion et aménagement pour le castor 24 11/03/2002

ZEC des Nymphes PMVRIVIF, Volet Il

Tableau 4: Caractéristiques spécifiques aux peuplements forestiers bordant chacun des lacs à l'étude

Alonce Capricorne Édouin

Appellation cartographique SFIC370 SSC370 BJRB2Vin RBBB2Vin

Peuplement observé sur le terrain SS RFt ES

Densité B B C

Hauteur 2 3 2

Âge 70 50 70

Perturbation Débris et chicots Arbres morts et chablis Beaucoup d'arbres morts

Surface terrière 19 20

Opération forestière conseillée CPRS CPRS CPRS

Rentabilité Moyenne Moyenne Moyenne

Gaules (essence) SAB, ERR, BOP SAB, ERR, BOP SAB, EPB

Gaules (nombre) Moyen Moyen Moyen

• Lac Édouin : SSC270 : Le peuplement a atteint l'âge de maturité et on peut constater plusieurs arbres morts au sol (tableau 4). Il serait conseillé de terminer la coupe au T10, puisque dans les deux derniers transects (T11 et T12), on dénombre une grande quantité de thuya occidental, essence peu intéressante pour l'industrie forestière (figure 5). Cependant, ces thuyas sont présents que dans cette petite section. La problématique première au lac Edouin, c'est qu'il y a beaucoup de régénération en essence résineuse. La régénération en feuillus intolérants, comme l'aime le castor, risque donc de croître avec plus de difficulté que pour les autres secteur d'étude.

Somme toute, l'approvisionnement en nourriture, tant en quantité qu'en qualité, est importante pour le castor. L'exploitation forestière dans les bandes riveraines peut s'avérer une solution face à l'enrésinement des peuplements dans les bandes de protection riveraines. En résumé, pour les trois lacs à l'étude, il y une possibilité d'effectuer une coupe avec protection de la régénération et des sols dans les bandes riveraines sur 275 m (T4 à T15) de berge au lac Alonce, sur 400 m (T1 à T16) au Capricorne et sur 250 m (T1 à T10) au lac Édouin (figures 3 à 5, transects jugées favorables pour l'aménagement de l'habitat du castor). L'intervention favorisera l'implantation d'espèces colonisatrices tel le bouleau blanc et augmentera ainsi les possibilités d'intégration de ces territoires par le castor.

Gestion et aménagement pour le castor 25 1/03/2002

ZEC des Nymphes PMVRVIF, Volet II

6.4 Discussion

6.1 Aménagement de l'habitat du castor

Le castor affectionne évidemment les bordures des cours d'eau constituées par des peuplements forestiers composés de trembles, bouleaux blancs, érables rouges et aulnes à moins de 200 m des berges. Les coupes dans les bandes riveraines ont pour but de favoriser l'établissement d'espèces feuillues intolérantes à l'ombre et plus particulièrement le peuplier faux-tremble. La régénération naturelle du peuplier pour le castor peut être stimulée par le déboisement de petites superficies de forêt (environ 0,4 ha) dans un rayon de moins de 60 m d'un cours d'eau (Fortin et al., 2001).

Le procédé de régénération est étroitement relié au peuplement existant qu'il faut rajeunir ou remplacer selon les objectifs d'aménagement fixés. Dans ce cas ci, nous désirons établir les populations de castors sur les lacs ciblés. Le castor préfère les feuillus intolérants comme le peuplier faux-tremble et le bouleau blanc tant pour son alimentation que pour ses ouvrages. Une CPRS devient alors une opération forestière intéressante pour l'établissement de ce petit rongeur.

Les grilles expriment la fragilité d'un versant en fonction de paramètres distincts. C'est un outil d'analyse et l'auteur met en garde l'utilisateur de ne pas chercher à faire la somme de chacun des résultats, car la sommation ne permet pas de tenir compte des particularités en cause (Jetté et al., 1998). Il importe de mentionner également que cette méthode d'évaluation a été réalisée pour des interventions dans des pentes en générales, et non seulement pour les bandes de protection riveraines. Nous avons donc testé cette méthode pour les bandes riveraines.

Ainsi, il est important de garder en tête les particularités des secteurs visés pour les aménagements et de comprendre pourquoi on y observe parfois des risques élevés.

Les grilles d'évaluation sont théoriques et généralistes. Il faut s'en servir en tant qu'outil d'analyse pour déterminer la nature de la fragilité et pour choisir les solutions appropriées (Jetté et al., 1998). Ainsi, des mesures d'interventions particulières sont nécessaires pour contrer la fragilité de certains milieux.

Selon les évaluations réalisées, on note des risques élevés en regard de la grille sur l'inclinaison et la longueur de la pente arrière dans la zone d'étude du lac Alonce. Ces risques sont présents parce que la longueur de la pente arrière est plus grande que 200 m. Pour ce qui est de l'inclinaison de la pente, elle est toujours en dessous de 25 % que ce qui est très favorable à une intervention. Ainsi, bien que des risques élevés soient observés, les interventions dans les bandes riveraines ne sont pas exclues. De fait, l'inclinaison de la pente est bonne près des berges et des interventions auront lieu de toute façon en amont, soit dans la pente arrière. Alors, l'allongement de la zone d'intervention est possible car les inclinaisons des pentes dans la zone d'étude sont faibles. Toujours dans le secteur du lac Alonce, il y a des risques élevés en regard de la

Gestion et aménagement pour le castor 26 • 1/03/2002

ZEC des Nymphes PMVIRI.IfF, Volet Il

forme de l'écoulement. En effet, la direction de l'écoulement étant convergente, les risques sont automatiquement modérés ou élevés.

Le même phénomène s'observe au lac Capricorne. En effet, des risques élevés sont présents parce que la longueur de la pente arrière est plus grande que 200 m. Pour ce qui est de l'inclinaison de la pente, elle est toujours en dessous de 32 % que ce qui très favorable à une intervention.

Une mesure de mitigation peut être appliquée sur des versants où la pente arrière est longue ou convergente car ces constats favorisent un drainage oblique si des ornières sont formées. Elles peuvent de plus provoquer des rigoles et un apport de sédiments dans le cours d'eau. Une des mesures d'atténuation est d'utiliser une machinerie adaptée qui réduira la pression au sol (Jetté et a/., 1998).

Le lac Édouin est un secteur très favorable à l'aménagement des bandes riveraines sur 250 m (T1 à T10) pour l'habitat du castor. Aucun risque élevé n'est relevé pour les quatre grilles.

Selon les résultats des inventaires forestiers obtenus, les essences préférées du castor et susceptibles de se régénérer sont le bouleau à papier et l'érable rouge. Le bouleau à papier est une essence intolérante à l'ombre et qui se reproduit à l'aide de graines et par des rejets de souche. Les graines sont disséminées par le vent sur une distance maximale de 200 m et ont une durée de vie de 2 à 5 ans (Vézina et Roberge. 1981, tiré de Gouvernement du Québec, 1994). Les semis croissent de 7 à 10 cm la première année et ils atteignent environ 70 cm de hauteur la troisième année. Les rejets de souche se développent plus rapidement, atteignant 60 cm la première année et 1,5 m à l'âge de 3 ans (Gouvernement du Québec, 1994).

Parmi les feuillus semi-intolérants à l'ombre, l'érable rouge est un de ceux qui se reproduit le mieux par les rejets de souche. L'érable rouge se reproduit également par ses graines (samares) à une distance pouvant atteindre 100 m (Gouvernement du Québec, 1994).

Puisque ces deux végétaux se régénèrent bien à la suite de perturbation. la CPRS s'avère donc un choix judicieux. Il faudra cependant s'attendre à ce que la quantité de bouleaux et de plaines soit plus importante dans les sentiers de débardage. puisque ces espèces s'établissent mieux dans les endroits où le sol a été perturbé, surtout dans le cas du bouleau à papier.

L'idée d'une coupe avec réserve de semenciers (bouleaux blancs et érables rouges) a été soulevée, mais rejetée puisque le bouleau blanc n'est représenté qu'en faible quantité dans les zones d'étude. De plus, le bouleau a un enracinement plutôt superficiel et subit de gros stress hydrique lorsqu'il est laissé seul sur pied.

Cependant, l'aménagement proposé ici déroge à la Réglementation sur les normes d'intervention dans les forêts du domaine de l'État (RNI). Pour cette raison, une, étude

Gestion et aménagement pour le castor 27 11/03/2002

ZEC des Nymphes PMF.MF, Volet II

des impacts possibles des coupes était préalablement nécessaire. Les secteurs qui ont été préalablement ciblés feront l'objet de coupes forestières dans les prochaines années. Nous recommandons alors que la compagnie forestière (Louisiana Pacific inc.) continue la coupe dans la bande riveraine, en récoltant alors les tiges résineuses matures jusqu'à la proximité du lac dans les zones étudiées et favorables (figure 3 à 5).

Les secteurs où la pente est de plus de 40 % ne seront pas récoltés afin d'éviter tout risque d'érosion ou de chablis des arbres ou chicots résiduels.

Ainsi, la compagnie forestière (ou la ZEC au nom de la compagnie) devra faire une demande de dérogation au RNI face à l'Article 2 qui stipule : Le titulaire d'un permis d'intervention doit conserver une lisière boisée d'une largeur de 20 mètres sur les rives d'une tourbière avec mare, d'un marais, d'un marécage, d'un lac ou d'un cours d'eau à écoulement permanent, mesurée à partir de la limite des peuplements d'arbres, adjacents à l'écotone riverain. Le présent article ne s'applique pas à la section de la rive de la tourbière, située à plus de 500 mètres d'une mare, ni à un titulaire d'un permis d'intervention pour des activités minières, ni à un titulaire d'un permis d'intervention pour un aménagement faunique ou récréatif, ni à un titulaire d'un permis d'intervention pour des travaux d'utilité publique, ni dans les cas prévus à l'article 17 (Gouvernement du Québec, 1996). Cette étude sert d'appuie pour obtenir la dérogation.

Nous préconisons la réalisation de l'aménagement dans les bandes riveraines des lacs étudiés par des CPRS de 275 m de berge (transects 4 à 15) au lac Alonce (figure 3), 400 m de berge (transects 1 à 16) au lac Capricorne (figure 4) et 250 m de berge (transects 1 à 10) au lac Édouin (figure 5). Cette analyse sera présentée pour approbation à la FAPAQ.

Afin de minimiser les risques d'érosion, il est important d'utiliser des méthodes et de la machinerie qui assurent une protection adéquate du sol. Certaines règles d'intervention seront obligatoires pour la réalisation de l'aménagement dans les bandes de protection.

Une partie de la récolte pourra se réaliser avec la machinerie utilisée pour la CPRS, soit l'abatteuse groupeuse, avec le baume en extension. Il est à noter qu'aucune machinerie ne sera tolérée dans la bande de 20 m. Les autres tiges devront être récoltées manuellement en dirigeant les tiges vers la forêt, pour ainsi éviter les débris dans le cours d'eau. Enfin, tout arbre ou partie d'arbres qui tombent dans le lac, devra être enlevé.

Puisque la majorité des feuillus demandent un entretien énorme, il n'est pas envisagé, à cette étape, de réaliser une plantation d'essence feuillue sur les lieux de coupe.

6.2 Dissuasion de l'établissement des castors

Dans le cadre du projet précédemment discuté, le but de l'opération est de créer des milieux favorables pour le castor près de certains lacs. À l'opposé, on peut maintenir une forêt riveraine de résineux pour rendre ce site moins favorable à l'établissement d'une population de castor. Ce second type d'aménagement se prête bien dans le cas

Gestion et aménagement pour le castor 28 11/03/2002

ZEC des Nymphes PMVRMF, Volet Il

de lacs où l'on retrouve de l'omble de fontaine à reproduction naturelle et des plans d'eau près des chemins forestiers.

Il y a différente façon de procéder afin de conserver une forêt résineuse dans la bande riveraine. On peut réaliser la coupe des feuillus à travers les résineux. Cependant, il ne faut pas récolter l'ensemble des résineux pour éviter une régénération d'essence feuillue, selon les semenciers présents dans les secteurs. Il peut également être nécessaire de couper les aulnaies. Cette solution est toutefois difficile dans des milieux très humides et les interventions ne sont que temporaires.

Pour l'instant, les zones à conservation intégrale sans castor ciblées sont les tributaires et les émissaires des lacs à omble de fontaine à reproduction naturelle soit les lacs Baume, Sapin, Bouleau, à la Pluie, de l'Aurore, des Îles, Wolfe, Petit lac Mastigouche et un sanctuaire de reproduction, les baies Martial. Toutefois, aucune intervention n'est prévue pour l'instant.

Documents relatifs