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d’évaluation environnementale

IV. RETOUR D’EXPERIENCE SUR LES METHODES D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

III.8 D’autres études sur l’ACV

Dans le même contexte de ces études, nous pouvons citer d’autres travaux qui ont touché de près ou de loin, l’évaluation des impacts environnementaux ainsi que l’ACV, dans ce contexte, nous trouvons (Asdrubali et al,2013), qui ont démontré que l’usage des stratégies bioclimatiques dans le bâtiment peut être salvateur pour les énergies non renouvelables et réduire leur épuisement, elles permettent, en outre, la réduction des gaz à effet de serre (GES), Ils ont travaillé sur l'évaluation

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et la comparaison des impacts durant le cycle de vie de trois bâtiments italiens typiques (deux résidentiels et un immeuble de bureaux). Ils ont constaté que la phase d'exploitation a la plus grande contribution à l'impact total : 77% pour maisons individuelles et 85% pour l'immeuble de bureaux. Alors que l'impact de la phase de construction va de 14% (bâtiment de bureaux) à 21% (maisons individuelles).

Kua et Wong (Kua et Wong, 2012) ont analysé le cycle de vie des émissions de gaz à effet de serre et la consommation d'énergie d'un immeuble commercial à étages à Singapour d'un point de vue élargi de la frontière du système. Ils ont essayé de déterminer comment la technologie et la conception des bâtiments pouvaient être modifiées afin que le recyclage des déchets puisse être amélioré. Ils ont conclu que les GES émanant de la gestion des déchets sont plus importants que ceux émanant de la phase d'exploitation. Un cadre stratégique intégré a été recommandé pour explorer des méthodes permettant aux stratégies de construction de travailler avec d’autres pour traiter la question de la réduction, de la collecte, du stockage et du recyclage des déchets.

Paulsen et Sposto (Paulsen et Sposto, 2013) ont évalué la consommation d'énergie au cours du cycle de vie d’un logement social au Brésil. Les résultats ont montré que l'énergie incorporée dans le logement social brésilien représente 30% de l'énergie totale du cycle de vie alors que l'énergie opérationnelle est 2,5 fois plus élevée. L'étude indique que le plus grand potentiel d'amélioration pour réduire l'énergie incarnée peut être fait en choisissant des matériaux et des systèmes avec moins d'énergie incarnée et une plus grande durabilité pour réduire la nécessité d'entretien et de substitution de matériaux.

Hu et al. (Hu et al., 2013) ont quantifié les impacts environnementaux associés à la fabrication dynamique de mémoire à accès aléatoire (DRAM) ou (Dynamic Random Access Memory) et à l'utilisation d'énergie dans les bâtiments de haute technologie dans une région subtropicale en utilisant le système ACV. Ils ont constaté que les gaz à effet de serre, l'acidification, les métaux lourds, le smog hivernal et les ressources énergétiques figuraient parmi les catégories d'impact les plus significatives. Ils ont indiqué que l'impact environnemental principal provenait de l'électricité, alors que l'utilisation de la vapeur pouvait modérer l'impact environnemental global.

III.9 DISCUSSION :

À l’étude des outils d’évaluation et les retours d’expérience présentés, nous pouvons énoncer les conclusions suivantes :

 Ces études nous proposent différentes méthodologie d’évaluation environnementale des bâtiments en intégrant un système d’indicateurs et nous renseignent sur les principaux

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indicateurs à considérer dans une évaluation de bâtiment, notre choix vis-à-vis des indicateurs d’aspects quantitatif s’est fait à partir de l’étude sur le quartier de la Rochelle (Cherqui, 2005), tout en les combinant à d’autres indicateurs d’aspect qualitatif qui n’ont pas été abordés par ces études (confort) mais que nous allons présenter et développer ultérieurement ;

 Elles nous renseignent sur les aspects à prendre en compte dans une démarche d’évaluation tel que les références ;

 À partir des conclusions de ces études, nous avons pu définir les leviers de performances environnementales, des besoins de chauffages et sur quels point faut-il agir afin d’améliorer la qualité environnementale du bâtiment (étude de la maison individuelle par ATEQUE et de la maison EcoLogie), nous avons pu connaitre en outre l’influence de la conception thermique sur le bilan environnemental (étude du bâtiment tertiaire le Nautile)  Elles nous permettent de connaitre la contribution des sources d’impact au bilan global et

connaitre la phase de vie à plus grand impact selon le cas d’étude ;

 Les études sur les quartiers (la Rochelle et Lyon confluence) nous renseignent sur la possibilité d’élargir le champ d’application du système ACV au-delà de l’échelle du bâtiment et renvoient à la fiabilité de ce dernier en matière de quantification des impacts environnementaux à différentes échelles, ce qui conforte davantage notre choix par rapport à ce système ;

 Les différents outils utilisés dans les différentes études, consolident notre choix vis-à-vis de certains outils logiciels d’évaluation en l’occurrence EQUER

 Par ailleurs, ces études font part de la nécessité de précéder à l’évaluation environnementale par une autre thermique et énergétique, elles nous proposent le logiciel COMFIE pour la réalisation de cette dernière, dans ce contexte ces études dont les résultats sont concluants montrent la performance de combiner ces deux types d’évaluations ;  Ces études nous aident à élaborer un choix vis-à-vis de la nature de la représentation

graphique des résultats des indicateurs pour différentes alternatives, le diagramme radar, utilisé dans la quasi-totalité des études présentées, s’avère un graphique pertinent pour comparer plusieurs alternatives ;

Finalement la lecture profonde et l’étude fine de ces nombreuses études, nous ont aidées à construire notre méthode à partir d’un système de thèmes et d’indicateurs normalisés par un cadre référentiel pertinent et dont les aspects et les étapes sont présentées dans le chapitre suivant.

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CONCLUSION

Nous avons exhibé et étudié différentes réponses internationales aux impacts environnementaux, ces réponses s’illustrent à travers des méthodes et outils d’évaluation environnementale, nous avons consolidé ces réponses à travers un retour d’expérience qui nous a permis d’étudier certaines démarches faisant recours à différents outils d’évaluation environnementale, levant le voile sur les points forts et faibles de ces derniers, les résultats des différentes évaluations sont concluants et font part de la nécessité de ce type d’outils pour une évaluation pertinente. Le système ACV, par ailleurs, s’avère très pertinent, il permet la quantification des flux de matière et d’énergie depuis le prélèvement des ressources jusqu’au traitement des déchets ultimes, il considère, à cet effet, toutes les phases de vie du bâtiment, ce qui rend ce système adéquat aux visées de notre méthode auprès de la méthode d’aide à la décision multicritère à laquelle il sera combiné. En outre, ce chapitre, nous a permis de connaitre les outils de simulation susceptibles de nous permettre de calculer l'inventaire global des entrants et sortants d'un bâtiment, ces outils qui ont été usités dans les différentes évaluations précitées ont contribué à la clarté et la pertinence des résultats.

La partie suivante sera consacrée à l’étude du système ACV que nous avons retenu et à la construction de notre propre méthode qui voudra être fluide, claire et objective.

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