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3. Approche méthodologique

3.2 L’éthique

Tout projet de recherche faisant appel à des sujets humains provoque des questionnements concernant l’éthique relative aux interlocuteurs. L’étudiant- chercheur doit se questionner sur les responsabilités qu’il doit assumer face aux participants à la recherche. Toute stratégie de recherche doit respecter la dignité des interlocuteurs. C’est ainsi que nous avons établi une stratégie de recherche qui donne

la parole aux participants à la recherche. Nous considérons que la participation à ce projet permet aux étudiants de partager leurs expériences et leurs perceptions, de prendre des distances par rapport à leur vécu et de formuler des recommandations pour que d’autres étudiants puissent pleinement profiter de leur séjour. C’est une des rares occasions pour les étudiants internationaux de partager leurs préoccupations avec des personnes qui vivent une réalité différente de la leur. À travers les témoignages des étudiants internationaux, les besoins particuliers des étudiants peuvent être identifiés et les services peuvent être améliorés. La perception et le vécu de l’étudiant se trouvent alors au centre de notre intérêt. Nous tenons compte des points de vue propres à chaque interlocuteur qui nous permettent de comprendre une réalité qui n’est pas la nôtre.

3.2.1 Le Cérul

Comme ce projet se déroule au sein d’un établissement, l’Université Laval, le Cérul (les comités d’éthique de la recherche avec des êtres humains de l’Université Laval) veille à ce que les règles déontologiques soient respectées. La déontologie reflète les principes éthiques que l’institution établit afin que les chercheurs affiliés à cette dernière agissent conformément à ces principes. Tout projet étudiant doit alors être approuvé par le Cérul afin de vérifier que les projets de recherche effectués dans le contexte universitaire respectent la déontologie institutionnelle. Diverses mesures assurent le respect de la dignité des participants à la recherche. L’emploi des outils méthodologiques tels que les entrevues semi-dirigées et le focus groupe doit être justifié par l’étudiant-chercheur. De plus, le déroulement des rencontres à partir de la prise de contact entre le chercheur et l’interlocuteur doivent être décrites. L’étudiant- chercheur se pose alors des questions concernant le respect des règles déontologiques auxquelles le projet doit répondre. La personne menant la recherche ne doit pas seulement expliquer ses démarches auprès du Cérul, mais elle est aussi responsable d’informer les participants à la recherche des objectifs, du déroulement, des risques et des avantages de participer à la recherche. À ces fins, l’étudiant-chercheur doit établir un formulaire de consentement qui doit être présenté au participant à la recherche et

signé par ce dernier. Le formulaire de consentement fixe aussi les conditions de la confidentialité et de la gestion des données. Nous assurons aux interlocuteurs la confidentialité des données et la protection de leur identité. Tous les éléments qui pourraient dévoiler l’identité des participants ont été anonymisés. Les noms utilisés au court du mémoire sont des pseudonymes. Deux formulaires de consentement ont été rédigés pour la recherche de terrain. Un exemplaire concerne les interlocuteurs dans le cadre des entrevues individuelles et le deuxième est destiné aux participants du focus groupe. En même temps, les ressources pouvant aider les interlocuteurs si l’entrevue provoque des souvenirs désagréables, voire traumatiques, doivent être nommées. Ces informations sont mises en exergue dans les formulaires de consentement. Les risques existants doivent être précisés par la personne menant le projet de recherche. Les deux formulaires expliquent la nature de la recherche, le déroulement de la participation, les avantages, les risques et les inconvénients pour le participant. De plus, les enregistrements qui pourraient permettre de reconnaître les personnes seront effacés après la transcription. Lors de la rencontre du groupe focus, nous ne pouvons pas assurer l’anonymat des personnes participantes à l’intérieur du groupe. Toutefois, nous demandons de garder le silence concernant l’échange qui a lieu lors de la rencontre du groupe focus. En ce qui concerne l’utilisation des données recueillies lors du groupe focus, nous allons procéder de la même manière qu’avec les entrevues individuelles afin d’assurer la confidentialité. Toutefois, toute personne ayant participé au projet de recherche peut exercer un droit de retrait. Les données seront alors détruites à condition que la rédaction du mémoire ne soit pas encore achevée.

3.2.2 Le recrutement

Le recrutement se fait dans un premier temps à travers la liste d’envoi officielle de l’Université Laval. Le nombre de réponses restant limité, nous devons trouver de nouvelles pistes de recrutement. Nous avons alors contacté plusieurs étudiants travaillant dans des groupes de recherches en leur demandant de diffuser l’invitation et de parler de ce projet à leurs amis et connaissances. Grâce à cette stratégie, nous avons pu rencontrer des personnes qui étudient dans différents domaines et qui ont été très enthousiastes à partager leurs expériences avec nous.

3.2.3 Le contexte des rencontres

Après une première prise de contact par courriel de la part du futur participant, l'étudiante leur explique l’objectif et le déroulement du projet ainsi que les critères de sélection des participants à la recherche. De plus, nous leur proposons une rencontre à un endroit de leur choix. Quelques participants préfèrent rencontrer la chercheure sur le campus pendant leur pause de midi, tandis que d’autres l’invitent chez eux.