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UN TEMPS DE FAMILIARISATION ... 170 LA VEILLE DE L’ACCOMPAGNEMENT AST ... 170 L’ENTRETIEN AVEC LE MANAGER ... 171

L’ENTRETIEN AVEC LE COMPAGNON ... 172

L’ÉCHANGE AVEC L’APPRENANT ... 172

PENDANT L’ACCOMPAGNEMENT AST ... 173 L’OBSERVATION DE L’INTERVENTION ... 173

L’OBSERVATION DU DÉBRIEF... 174

JUSTE APRÈS L’ACCOMPAGNEMENT AST ... 175 10 SEMAINES APRÈS L’ACCOMPAGNEMENT AST ... 176 2 REMARQUES GÉNÉRALES SUR NOTRE POSTURE ... 178 RÉSUMÉ ... 178

Nous avons pris le parti d’observer un accompagnement par apprenant. Pour chacun des

accompagnements observés, nous avons recueilli les données en 4 temps :

- la veille de l’AST, nous avons rencontré successivement le manager de proximité, le

compagnon et l’apprenant ;

- pendant l’accompagnement AST, nous avons observé ce qu’il se passe ;

- à l’issue de l’accompagnement, nous avons réalisé un entretien avec l’apprenant ; - environ 10 semaines plus tard, nous avons mené un nouvel entretien avec l’apprenant.

Au total, nous avons interviewé 13 managers et nous avons observé et interviewé 23 apprenants et

8 compagnons. Nous avons observé 16 accompagnements82. Dans cette partie, nous développons

les modalités de recueil de données adoptées pour chacune de ces étapes. (Les grilles d’entretien

sur lesquelles nous nous sommes appuyée se trouvent en annexe, p.331-339). Préalablement,

nous présentons comment nous nous sommes familiarisée avec le métier de TIR et le dispositif

AST.

Un temps de familiarisation

En amont du recueil de données, nous avons eu l’occasion de nous familiariser avec le métier de l’exploitation par le biais de 14 journées d’observation réalisée dans le cadre d’une autre étude.

Nous avons ainsi observé une formation, un chantier de compagnonnage83, l’activité dans une

base opérationnelle, des visites prévention sécurité. Nous avons eu un entretien avec un formateur sur la consignation.

De plus, nous avons eu l’occasion de nous familiariser avec le dispositif AST dans le cadre de notre

travail au sein de l’équipe projet PST au niveau national :

- via des séminaires organisés sur le sujet en interne et animés par les consultantes d’E&P ;

- via notre travail sur la formation des compagnons (nous avons participé à la conception de la

formation et à l’animation de sessions expérimentales).

La veille de l’accompagnement AST

Dans la plupart de nos terrains, nous avons fait en sorte d’arriver la veille de l’accompagnement

ASTque nous allions observer. C’était l’occasion de nous présenter et de présenter la recherche

aux différents participants. A chaque fois, nous nous sommes assurée que nos interlocuteurs

étaient effectivement d’accord de participer à la recherche et d’être enregistrés lors des entretiens

et du débrief. Pour favoriser une relation de confiance, nous avons aussi garanti la confidentialité, et un droit de retrait. Par ailleurs, nous nous sommes engagée à restituer sous forme écrite les

premières conclusions de notre enquête terrain (cf. annexe, p. 340-358). Sur les conseils de

Magali Prost (maître de conférences au sein de notre équipe de recherche), nous avons transmis à

l’ensemble des participants une synthèse écrite d’une page présentant l’ensemble des éléments.

(cf. annexe, p.331).

82 A plusieurs reprises, plusieurs apprenants ont été accompagnés en même temps.

83 Les chantiers de compagnonnage constituent un type de formation intégrée au travail développé dans l’entreprise. Il s’agit de réunir sur une intervention importante (souvent de plusieurs jours) des TIR débutants et expérimentés issus de différentes bases opérationnelles. Les TIR expérimentés ont un double rôle : ils doivent à la fois participer à l’intervention et accompagner les TIR débutants. Souvent un temps supplémentaire est accordé aux équipes. Si dans sa mise en œuvre, ce dispositif peut s’apparenter au dispositif AST, en termes de conception, on peut relever 4 différences principales : 1°) les TIR expérimentés ne sont pas formés sur le plan pédagogique ; 2°) l’accompagnement se veut d’emblée collectif et il prévoit d’emblée de mêler les équipes; 3°) il est d’emblée prévu que le TIRexpérimenté participe à l’activité; 4°) le débrief n’est pas un temps explicitement prévu.

Ce temps de clarification s’est révélé important : pour la plupart de nos interlocuteurs, la figure du « chercheur en sciences humaines et sociales » était peu connue et celle de « doctorante en

sciences de l’éducation » encore moins. Un jour en arrivant dans une base opérationnelle, nous avons découvert que nos interlocuteurs pensaient que nous étions « un auditeur venant du national ». Pour faire comprendre notre rôle, nous nous présentions souvent comme « un

apprenti chercheur en contrat en alternance entre l’université Paris Ouest et ERDF ». Pour éviter

que nos interlocuteurs se sentent jugés, nous insistions sur le fait qu’il s’agissait d’un travail scientifique et non d’un audit : « notre objectif était de comprendre ce qui se passe dans la PST et

non à évaluer la conformité des pratiques observées à un référentiel ». Pour éviter qu’ils

cherchent « à faire passer des messages au national », nous avons insisté sur le caractère confidentiel des données recueillies.

La veille de l’accompagnement, nous rencontrions successivement le manager, le compagnon et l’apprenant. Nous avons délibérément rencontré en premier le manager et ce, avant

l’accompagnement pour éviter que l’apprenant craigne un reporting vers le haut de ce qu’il nous

avait dit ou de ce qu’il avait fait pendant l’accompagnement.

L’ENTRETIEN AVEC LE MANAGER

Le but de l’entretien avec le manager était de recueillir des informations sur le dispositif AST et en particulier, sur le rôle du manager dans ce dispositif. Nous nous sommes aussi renseignée sur les

caractéristiques de la base opérationnelle. Il s’agissait d’un entretien semi-directif que nous enregistrions.

Voici quelques-unes de nos questions :

- comment la PST84 s’est-elle mise en place ?

- qu’est-ce qui t’as poussé à mettre en place ce dispositif ? - comment se passe l’organisation des accompagnements ?

- as-tu85des temps d’échange avec les personnes qui bénéficient du dispositif sur leur montée

en compétence ?

- comment fais-tu pour évaluer les personnes qui bénéficient du dispositif ?

- finalement, que penses-tu de la PST ?

L’entretien avec le manager avait lieu le plus souvent dans son bureau86. Il durait en moyenne 30 minutes. En tout, nous avons donc interviewé 13 managers.

84Au sein d’ERDF, le dispositif AST est appelé PST, c’est-à-dire « professionnalisation en situation de travail ».

85Au sein d’ERDF, le tutoiement vient très facilement. La plupart du temps, nous tutoyons nos interlocuteurs. Pour les compagnons et les apprenants, cela a été systématique.

L’ENTRETIEN AVEC LE COMPAGNON

Abordons maintenant l’entretien avec le compagnon. Outre la présentation de notre recherche,

cet entretien avait un double objectif :

- se renseigner sur le parcours professionnel du compagnon et sur sa mission de compagnon

pour acquérir une meilleure compréhension du dispositif AST ;

- se familiariser avec l’intervention ayant pour objet l’accompagnement et identifier les

difficultés que l’apprenant allait probablement rencontrer et donc, les apprentissages

potentiels.

Il s’agissait d’un entretien semidirectif et nous l’enregistrions (après nous être assurée que notre interlocuteur acceptait cette façon de procéder). Voici quelques exemples de questions posées

pour l’objectif 2 :

- peux-tu me décrire rapidement les différentes étapes de l’intervention sur laquelle X va être

accompagné ?

- dans ce type d’intervention, quelles sont les difficultés que rencontrent habituellement les

débutants ?

- dans ce type d’intervention, à quoi faut-il être particulièrement attentif ?

En fin d’entretien, nous posions aussi quelques questions pratiques au compagnon pour préparer

notre observation de l’accompagnement: qui allait participer à l’intervention ? Pouvions-nous rencontrer brièvement ces personnes pour les informer de notre présence et de notre rôle ?

Pendant l’intervention, où devra-t-on se placer ?...

Cet entretien avait lieu la plupart du temps dans une salle de réunion87. Il durait 30 minutes

environ. Nous avons interviewé 8 compagnons différents. Nous avons réalisé un entretien avant l’accompagnement dans 12 cas sur 16. Pour 4 accompagnements, soit le compagnon n’était pas disponible avant l’accompagnement, soit l’accompagnement portait sur une intervention qu’un

compagnon nous avait déjà expliquée. Seuls 11 ont été enregistrés88.

L’ÉCHANGE AVEC L’APPRENANT

Après l’entretien avec le compagnon, nous nous arrangions pour échanger brièvement avec

l’apprenant. L’objectif de cet échange était de se présenter et de préparer l’apprenant à notre présence pendant l’accompagnement, le lendemain. Nous en profitions pour lui poser quelques

questions sur son expérience professionnelle (une de nos variables de contrôle). L’échange n’était

pas enregistré.

87 Nous en avons réalisé un par téléphone.

Pendant l’accompagnement AST

Après les 3 entretiens venait l’accompagnement AST le lendemain. En tout, nous avons observé 16

accompagnements pour 23 apprenants89.

L’OBSERVATION DE L’INTERVENTION

Le jour de l’accompagnement, nous nous rendions à la base opérationnelle et assistions à « la

prise de poste » : chaque technicien d’intervention réseau se voit affecté à une intervention. Il

s’agit aussi pour chaque équipe de réunir le matériel et les outils dont elle aura besoin.

Puis, avec un des membres de l’équipe (le compagnon la plupart du temps), nous nous rendions sur le lieu de l’intervention. Le temps de trajet pouvait être assez long (jusqu’à 30 à 45 minutes).

C’était un temps privilégié d’échange. Souvent, nous en profitions pour poser des questions à

notre interlocuteur sur son parcours, les expériences professionnelles qui l’ont marqué, sa

professionnalisation… Ces conversations informelles nous ont beaucoup aidée pour comprendre

le contexte dans lequel le dispositif ASTs’inscrivait.

Arrivée sur le lieu de l’intervention, nous enfilions nos chaussures de sécurité, notre tenue de

travail règlementaire ainsi que notre casque. Si nous n’avions pas eu l’occasion de le faire la veille,

nous nous présentions auprès des membres de l’équipe.

Tout au long de l’intervention, nous nous focalisions en priorité sur l’apprenant, ce qu’il faisait et

ses interactions avec ses interlocuteurs. Nous étions aussi attentive à ce que faisait le compagnon : était-il un observateur strictement extérieur ? ou intervenait-il ? si oui, de quelle manière ?

Souvent, nous observions l’intervention aux côtés du compagnon. La plupart du temps, ce dernier

nous donnait des explications sur le déroulement de l’intervention. Lors des premières

observations, nous avons tenté de prendre de nombreuses notes mais nous avons bien vite

compris que cela gênait l’équipe. Nous nous sommes donc contentée de prendre quelques notes

discrètes. Ponctuellement, lorsque c’était possible90, nous posions quelques questions à

l’apprenant sur ce qu’il faisait. Parfois, c’est lui-même qui initiait l’échange.

Il est important de souligner que régulièrement, il n’était pas possible de voir ce que faisait

l’apprenant dans la mesure où il travaillait à plusieurs mètres au-dessus du sol dans un bac nacelle, sur une échelle apposée à un poteau ou encore sur le poteau directement. Il faut aussi souligner que les interventions peuvent se réaliser dans des environnements bruyants : travaux,

circulation, tronçonneuse… Il n’était donc pas toujours possible d’entendre ce que disaient les

acteurs.

89 Sur 3 de ces observations, respectivement 2, 3 et 5 apprenants étaient accompagnés en même temps.

90 Très vite, grâce aux explications des compagnons, nous avons appris à identifier les moments où il ne fallait absolument pas intervenir parce que l’apprenant effectuait une tâche qui demandait une attention importante (les opérations sous tension, en particulier).

L’OBSERVATION DU DÉBRIEF

Après l’intervention venait le débrief. Soit il avait lieu un peu à l’écart du le chantier, soit il avait

lieu à l’agence, dans une salle de réunion, près de la machine à café ou dans un bureau. A chaque

fois, nous rappelions au compagnon et à l’apprenant que nous déclenchions l’enregistrement.

Pour éviter d’être inclue dans la conversation, nous gardions le regard baissé. Pour éviter de gêner

l’échange, nous ne prenions pas de notes. Sur les 16 débriefs, 4 n’ont pas pu être enregistré :

- certains apprenants ont refusé d’être enregistrés ;

- un compagnon a préféré faire le débrief sans nous ;

- plusieurs fois, nous avons préféré ne pas enregistrer de façon à ne pas perturber l’échange (c’était la première observation que nous faisions avec le compagnon, l’enregistrement du débrief rendait manifestement l’apprenant mal à l’aise,…

*

L’observation nous a permis d’accéder à la complexité et à la richesse des accompagnements : par exemple, nous avons découvert que les compagnons intervenaient beaucoup plus que ce que nous imaginions au départ et que ses interventions pouvaient prendre différentes formes.

Nous reconnaissons bien entendu que notre présence représentait un biais : les acteurs se comportant sous doute quelque peu différemment du fait de notre présence.

Par ailleurs, on peut remarquer que l’absenced’enregistrement vidéo et audio empêche de rendre compte avec précision de tout ce qui se passe pendant les accompagnements. Plusieurs raisons

font qu’un tel choix n’aurait pas été pertinent :

- les interventions ont lieu à l’extérieur et sont donc soumis aux aléas climatiques. A plusieurs

reprises pendant nos observations, il a plu. Filmer dans de telles conditions n’était pas idéal ; - les techniciens d’intervention réseau et donc les apprenants sont amenés à interagir avec

beaucoup d’acteurs extérieurs à l’équipe (des collègues d’un autre service, des clients, des représentants de la mairie, des prestataires, des passants…). Demander l’autorisation de filmer/enregistrer ces personnes aurait beaucoup perturbé l’intervention ;

- les techniciens d’intervention réseau et donc les apprenants sont amenés à interagir avec des personnes qui se trouvent souvent éloignées de plusieurs mètres. Filmer/enregistrer ces interactions aurait été difficile ;

- nous avons déjà souligné que le travail des apprenants n’est pas toujours visible. C’est en

Juste après l’accompagnement AST

Juste après l’accompagnement, nous avons interviewé l’apprenant.

La plupart du temps, l’entretien se faisait le jour même dans un des bureaux ou dans une salle de réunion. Pour 3 accompagnements, nous avons fait les entretiens sur le lieu même de

l’intervention dans un des véhicules. Un entretien a eu lieu le lendemain. Un autre entretien a eu

lieu quelques jours plus tard par téléphone. Au début des entretiens, nous avons pris le soin de

rappeler le cadre de la recherche. Après avoir vérifié que la personne était d’accord, nous enregistrions l’entretien. Sur les 23 apprenants, deux seulement ont refusé d’être enregistrés.

Puis, nous demandions à l’apprenant de nous expliquer rapidement ce qui s’était passé pendant l’intervention, à l’aide d’un schéma s’il le souhaitait. Cette étape avait plusieurs avantages :

- cela nous permettait de vérifier que nous avions bien compris ce qu’il s’était passé ;

- cela permettait de mettre l’apprenant à l’aise : il était en position de « sachant » alors que

nous étions en position de néophyte ;

- cela aidait l’apprenant à centrer son attention sur l’accompagnement qu’il venait de vivre. L’objectif de l’entretien était en particulier de recueillir des données nous permettant de vérifier

l’hypothèse 1, c’est-à-dire de vérifier si le dispositif AST facilite les processus de transformation du modèle opératif. Nous avons procédé de différentes façons :

- à partir de notre observation et en nous inspirant des techniques d’aide à l’explicitation

(Vermersch, 2011)91, nous avons exploré les moments où l’apprenant a eu l’impression

d’apprendre. De Vermersch, nous avons notamment repris la technique d’initialisation de l’échange en énonçant la phrase suivante : « Ce que je te propose, si tu es d’accord, c’est de prendre le temps de laisser revenir un moment où tu as eu l’impression de progresser ». (Ce

qui nous intéressait en particulier dans ces techniques, c’est la neutralité des questions, cela

permettait d’éviter d’influencer les souvenirs) ;

- nous demandions aussi : « Sur une échelle de 1 à 10, à quel point te sens-tu maîtriser

l’intervention ? » « Et si je t’avais posé la même question avant l’intervention, qu’est-ce que

tu m’aurais répondu ? » S’il y avait un écart, nous faisions remarquer à notre interlocuteur

qu’ilavait appris manifestement pendant l’accompagnement. Souvent, la personne réagissait

en apportant des précisions.

- Nous lui posions également la question suivante : « et la semaine prochaine, si tu te

retrouvais confronté à une situation similaire, comment procéderais-tu ? ».

Ensuite, nous abordions des questions plus générales quant à la participation. Ce sont des

questions héritées de l’hypothèse 2 dans sa première version :

- sur une échelle de 1 à 10, à quel point te sens-tu faire partie de l’équipe ?

- au fond pour toi, ton métier, c’est quoi ?92

- quels sont les acteurs avec qui tu es en contact ?

- dans ton métier, d’après toi, qu’est-ce que les personnes expérimentées apprécient ? Qu’est

-ce qu’elles critiquent ?

Nous concluions en demandant à l’apprenant s’il avait d’autres choses à ajouter sur ce que lui

apportait la PST en général. Souvent, les éléments de réponse apportés nous ont servi à vérifier

l’hypothèse 2 dans sa seconde version.

*

91Nous avons eu l’occasion de découvrir cette technique lors d’un stage d’initiation animé par Fabien Capelli (membre du groupe de recherche sur l’explicitation) au sein du groupe EDF. Cf. en annexe, une présentation de la méthode.

Il importe de souligner qu’en réalisant cet entretien, nous partions du principe qu’on peut accéder aux processus d’apprentissage via « une mise en mot a posteriori » par l’apprenant. La limite est la suivante : en posant des questions sur ce que notre interlocuteur avait appris, nous renforcions

le processus d’apprentissage. Nos résultats dépendent aussi de la capacité à l’apprenant de s’autoévaluer et de ses croyances épistémiques. Le fait que l’entretien vienne juste après

l’accompagnementpermettait à l’apprenant de revenir facilement sur ce qu’il avait fait et ce qui s’était passé. L’inconvénient est que nous n’avions pas le temps de reprendre nos notes

d’observation, ni l’enregistrement du débrief. Nous avions l’occasion de revenir sur certains

points, lors de l’entretien suivant.

10 semaines après l’accompagnement AST

Environ 10 semaines après l’accompagnement93, nous avons revu l’apprenant.

L’objectif de cet entretien était de recueillir des informations nous permettant de vérifier l’hypothèse 3 et l’hypothèse 2 dans sa première version. Il est important de souligner que cet

entretien nous a aussi permis de compléter/vérifier les analyses que nous avions commencé à réaliser avec les données recueillies en amont.

Nous indiquons dans le tableau ci-dessous les principales questions posées. Au vu de tout ce que

nous avons présenté précédemment (les difficultés éprouvées par rapport l’hypothèse 2 et

l’hypothèse 3), nous avons fait évoluer notre technique de questionnement au fur et à mesure des

entretiens. Certaines questions ont été peu à peu abandonnées (questions barrées) et d’autres ont

été ajoutées (questions soulignées) :

Hypothèse Techniques de questionnement

Hypothèse 3 Nous commencions par demander : « Ce que je te propose, c’est de prendre le temps de laisser revenir les moments où tu t’es senti plus à l’aise depuis le chantier PST». Si l’apprenant retrouvait ces moments, nous en explorions 2-3 avec les techniques d’aide à l’explicitation. A partir des éléments de réponse de l’apprenant, nous lui demandions alors : « Est-ce que le chantier PST t’a aidé à faire ce que tu as fait à ce moment-là ? » Si c’était le cas, nous demandions alors : « A quoi ça tient ? ».

Nous procédions de la même façon pour les moments où l’apprenant avait « procédé autrement depuis le chantier PST. »

Est-ce qu’il y a des moments professionnels où tu as repensé à l’accompagnement ? Est-ce qu’il y a des moments professionnels où tu as échangé sur ce qui c’était passé ?

Est-ce que tu as réalisé des chantiers similaires à celui de l’accompagnement depuis que nous nous sommes vus ?

Quand on s’est vu, je t’avais demandé sur une échelle de 1 à 10, quel niveau de maîtrise tu pensais avoir de cette activité. Tu m’avais répondu X. Quel niveau de maîtrise penses-tu avoir maintenant ? [A partir de la réponse de l’apprenant], qu’est ce qui fait que ça a évolué ou qu’est ce qui fait que c’est resté stable ?

Ce que je te propose, c’est de prendre le temps de laisser revenir l’accompagnement PSTque j’ai observé. 10 semaines plus tard, de quoi te souviens-tu ?