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ÉPREUVE DE MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE

Nom et prénom du candidat : #Exemple 1 #CAPESMSP2018

Commission n° :

ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU DOSSIER :

–Texte : Pierre de Ronsard, « Ciel, air et vents, plains et monts découverts », Les Amours, 1552.

Nota : Un exemplaire de l’œuvre dont est extrait le texte proposé est mis à votre disposition. En cas de variante entre le texte donné dans le dossier et celui de l’exemplaire, c’est le texte du dossier qui fait foi et doit être commenté. Parmi les éléments du dossier, seuls peuvent être annotés les documents papier, mais non l’exemplaire de l’œuvre.

–Document 1, iconographique : Camille Corot, Orphée ramenant Eurydice des Enfers, 1861, huile sur toile, 112 x 137 cm, Museum of the fine arts, Houston.

–Document 2, grammatical : « La phrase simple et la phrase complexe », in : POTELET, Hélène (dir.), Français livre unique, 5e, Paris, Hatier, 2016, « Colibris », p. 268.

SUJET :

a) Explication de texte :

Vous procéderez à l’explication littéraire du texte proposé, en y intégrant un commentaire du document iconographique (doc. n°1).

b) Question de grammaire :

Dans un développement organisé, vous étudierez la phrase complexe, à partir des occurrences de l’ensemble du texte.

En tenant compte des programmes du collège, votre exposé inclura un commentaire du document grammatical (doc. n°2).

Tours, le Signature du candidat :

147 TEXTE

Pierre de Ronsard, « Ciel, air et vents, plains et monts découverts », Les Amours, 1552.

5

10

Ciel, air et vents, plains et monts découverts, Tertres vineux et forêts verdoyantes,

Rivages torts et sources ondoyantes, Taillis rasés et vous bocages verts,

Antres moussus à demi-front ouverts,

Prés, boutons, fleurs et herbes roussoyantes, Vallons bossus et plages blondoyantes, Et vous rochers, les hôtes de mes vers,

Puis qu'au partir, rongé de soin et d'ire, À ce bel œil Adieu je n'ai su dire,

Qui près et loin me détient en émoi,

Je vous supplie, Ciel, air, vents, monts et plaines, Taillis, forêts, rivages et fontaines,

Antres, prés, fleurs, dites-le-lui pour moi.

148 DOCUMENT 1, ICONOGRAPHIQUE

Camille Corot, Orphée ramenant Eurydice des Enfers, 1861, huile sur toile, 112 x 137 cm, Museum of the fine arts, Houston.

149 DOCUMENT 2, GRAMMATICAL

« La phrase simple et la phrase complexe », in : POTELET, Hélène (dir.), Français livre unique, 5e, Paris, Hatier, 2016, « Colibris », p. 268.

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ÉPREUVE DE MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE

Nom et prénom du candidat : #Exemple 2 #CAPESMSP2018

Commission n° :

ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU DOSSIER :

–Texte : La Fontaine, Fables, 1668, « Le Lion malade et le Renard », VI, 14.

Nota : Un exemplaire de l’œuvre dont est extrait le texte proposé est mis à votre disposition. En cas de variante entre le texte donné dans le dossier et celui de l’exemplaire, c’est le texte du dossier qui fait foi et doit être commenté. Parmi les éléments du dossier, seuls peuvent être annotés les documents papier, mais non l’exemplaire de l’œuvre.

–Document 1, iconographique : Honoré Daumier, Gargantua, 1831, lithographie.

–Document 2, grammatical : « Les pronoms relatifs », in : BALLANFAT, Evelyne (dir.), Étude de la langue, cycle 4, 5e-3e, Paris, Magnard, 2016, « Jardin des lettres », p. 108.

SUJET :

a) Explication de texte :

Vous procéderez à l’explication littéraire du texte proposé, en y intégrant un commentaire du document iconographique (doc. n°1).

b) Question de grammaire :

Dans un développement organisé, vous étudierez les pronoms, à partir des occurrences des vers 11 à 24.

En tenant compte des programmes du collège, votre exposé inclura un commentaire du document grammatical (doc. n°2).

Tours, le Signature du candidat :

151 TEXTE

La Fontaine, Fables, 1668, « Le Lion malade et le Renard », VI, 14

5

10

15

20

De par le Roi des Animaux, Qui dans son antre était malade, Fut fait savoir à ses Vassaux Que chaque espèce en ambassade Envoyât gens le visiter :

Sous promesse de bien traiter Les Députés, eux et leur suite, Foi de Lion, très bien écrite, Bon passeport contre la dent ; Contre la griffe tout autant.

L'édit du Prince s'exécute : De chaque espèce on lui députe.

Les Renards gardant la maison, Un d'eux en dit cette raison : Les pas empreints sur la poussière

Par ceux qui s'en vont faire au malade leur cour, Tous, sans exception, regardent sa tanière ; Pas un ne marque de retour.

Cela nous met en méfiance.

Que Sa Majesté nous dispense : Grand merci de son passeport.

Je le crois bon ; mais dans cet antre Je vois fort bien comme l'on entre, Et ne vois pas comme on en sort.

152 Document 1, iconographique

Honoré Daumier, Gargantua, 1831, lithographie

153 DOCUMENT 2, GRAMMATICAL

« Les pronoms relatifs », in : BALLANFAT, Evelyne (dir.), Étude de la langue, cycle 4, 5e-3e, Paris, Magnard, 2016, « Jardin des lettres », p. 108.

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ÉPREUVE DE MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE

Nom et prénom du candidat : #Exemple 3 #CAPESMSP2018

Commission n° :

ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU DOSSIER :

–Texte : Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, Lettre 1 (pages 11-12-13 édition NRG Gallimard / Coll de la Pléiade).

Nota : Un exemplaire de l’œuvre dont est extrait le texte proposé est mis à votre disposition. En cas de variante entre le texte donné dans le dossier et celui de l’exemplaire, c’est le texte du dossier qui fait foi et doit être commenté. Parmi les éléments du dossier, seuls peuvent être annotés les documents papier, mais non l’exemplaire de l’œuvre.

–Document 1, iconographique : Lucas GIORDANO, Tanti auguri a me (« Bon anniversaire à moi »), Photographie extraite de la série IN EXTREMIS — bodies with no regrets. ©Lucas Giordano, 2014

–Document 2, grammatical : « Étudier les emplois de l’infinitif », in :PAUL, Joëlle (dir.), Etude de la langue, cycle 4, 5e-3e, Paris, Bordas, 2016, p. 217.

SUJET :

a) Explication de texte :

Vous procéderez à l’explication littéraire du texte proposé, en y intégrant un commentaire du document iconographique (doc. n°1).

b) Question de grammaire :

Dans un développement organisé, vous étudierez le mode infinitif, à partir des occurrences des lignes 16 à 28 (passage entre crochets).

En tenant compte des programmes du collège, votre exposé inclura un commentaire du document grammatical (doc. n°2).

Tours, le Signature du candidat :

155 –Texte :

5

10

15 Æ

20

25

Æ 30

35

40

Cécile Volanges à Sophie Carnay15, aux Ursulines de…

(…)

Maman m’a dit que je la verrais tous les jours à son lever ; qu’il suffisait que je fusse coiffée pour dîner, parce que nous serions toujours seules, et qu’alors elle me dirait chaque jour l’heure où je devrais l’aller joindre l’après-midi. Le reste du temps est à ma disposition, et j’ai ma harpe, mon dessin, et des livres comme au couvent ; si ce n’est que la mère Perpétue n’est pas là pour me gronder, et qu’il ne tiendrait qu’à moi d’être toujours sans rien faire : mais comme je n’ai pas ma Sophie pour causer ou pour rire, j’aime autant m’occuper.

Il n’est pas encore cinq heures ; je ne dois aller retrouver maman qu’à sept ; voilà bien du temps, si j’avais quelque chose à te dire ! Mais on ne m’a encore parlé de rien ; et sans les apprêts que je vois faire, et la quantité d’ouvrières qui viennent toutes pour moi, je croirais qu’on ne songe pas à me marier, et que c’est un radotage de plus de la bonne Joséphine16. Cependant maman m’a dit si souvent qu’une demoiselle devait rester au couvent jusqu’à ce qu’elle se mariât, que puisqu’elle m’en fait sortir, il faut bien que Joséphine ait raison.

[ Il vient d’arrêter un carrosse à la porte, et maman me fait dire de passer chez elle, tout de suite. Si c’était le monsieur ! Je ne suis pas habillée, la main me tremble et le cœur me bat. J’ai demandé à la femme de chambre si elle savait qui était chez ma mère : « Vraiment, m’a-t-elle dit, c’est M. Ch.***. » Et elle riait. Oh ! je crois que c’est lui. Je reviendrai sûrement te raconter ce qui se sera passé. Voilà toujours son nom. Il ne faut pas se faire attendre. Adieu, jusqu’à un petit moment.

Comme tu vas te moquer de la pauvre Cécile ! Oh ! j’ai été bien honteuse ! Mais tu y aurais été attrapée comme moi. En entrant chez maman, j’ai vu un Monsieur en noir, debout auprès d’elle. Je l’ai salué du mieux que j’ai pu, et je suis restée sans pouvoir bouger de ma place. Tu juges combien je l’examinais ! « Madame, a-t-il dit à ma mère, en me saluant, voilà une charmante demoiselle, et je sens mieux que jamais le prix de vos bontés. » À ce propos si positif, il m’a pris un tremblement tel que je ne pouvais me soutenir : ] j’ai trouvé un fauteuil, et je m’y suis assise, bien rouge et bien déconcertée. J’y étais à peine, que voilà cet homme à mes genoux. Ta pauvre Cécile alors a perdu la tête ; j’étais, comme dit maman, tout effarouchée. Je me suis levée en jetant un cri perçant ; ...tiens, comme ce jour du tonnerre. Maman est partie d’un éclat de rire, en me disant : « Eh bien ! qu’avez-vous ? Asseyez-vous, et donnez votre pied à monsieur. » En effet, ma chère amie, le monsieur était un cordonnier : je ne peux te rendre combien j’ai été honteuse ; par bonheur il n’y avait que maman. Je crois que quand je serai mariée, je ne me servirai plus de ce cordonnier-là.

Conviens que nous voilà bien savantes ! Adieu. Il est près de six heures, ma femme de chambre dit qu’il faut que je m’habille. Adieu, ma chère Sophie : je t’aime comme si j’étais encore au couvent.

P.S. Je ne sais par qui envoyer ma lettre : ainsi j’attendrai que Joséphine vienne.

Paris, ce 3 août 17…

Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, 1782.

15 Pensionnaire du même couvent.

16 Tourière du couvent, religieuse qui s’occupe des relations avec le monde extérieur.

156 –Document 1, iconographique :

Lucas GIORDANO, Tanti auguri a me (« Bonne fête à moi »), 2014, Photographie extraite de la série IN EXTREMIS — bodies with no regrets

(Rome, 2014 / modèle : Adelaide Di Bitonto).

©Lucas Giordano, 2014

157 –Document 2, grammatical

« Étudier les emplois de l’infinitif », in :PAUL, Joëlle (dir.), Etude de la langue, cycle 4, 5e-3e, Paris, Bordas, 2016, p. 217.

158 ÉPREUVE DE MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE

Nom et prénom du candidat : #Exemple 4 #CAPESMSP2018

Commission n° :

ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU DOSSIER :

– Texte : Jean Giraudoux, Amphitryon 38 (1929), I, V, de « As-tu maintenant l’impression… » à « … Alors vous voilà vraiment homme !... Allez-y ! Mercure disparaît. »

Nota : Un exemplaire de l’œuvre dont est extrait le texte proposé est mis à votre disposition. En cas de variante entre le texte donné dans le dossier et celui de l’exemplaire, c’est le texte du dossier qui fait foi et doit être commenté. Parmi les éléments du dossier, seuls peuvent être annotés les documents papier, mais non l’exemplaire de l’œuvre.

– Document 1, iconographique : David Bailly, Vanité aux portraits (1620), huile sur bois, 90 x 122 cm, Musée municipal de Lakenhal, Leiden (Pays-Bas).

– Document 2, grammatical : Corinne Abensour (dir.), Français 4e, Le Robert, coll. « Passeurs de textes », 2016, p. 278.

SUJET :

a) Explication de texte :

Vous procéderez à l’explication littéraire du texte proposé, en y intégrant un commentaire du document iconographique (doc. n°1).

b) Question de grammaire :

Dans un développement organisé, vous étudierez le morphème « que » à partir des occurrences de la ligne 28 (« Avez-vous l’idée que vous pourrez mourir un jour ?... ») à la fin de l’extrait.

En tenant compte des programmes du collège, votre exposé inclura un commentaire du document grammatical (doc. n°2).

Tours, le Signature du candidat :

159 TEXTE À EXPLIQUER :

Jean Giraudoux, Amphitryon 38 (1929), I, V.

Jupiter veut séduire Alcmène qui est résolument fidèle à Amphitryon, son mari. Pour l’approcher et parvenir à ses fins, il lui faut donc éloigner celui-ci en l'envoyant à la guerre et prendre son apparence tandis que Mercure prendra celle de Sosie, le serviteur d’Amphitryon.

Jupiter achève sa métamorphose avant de se présenter devant Alcmène.

JUPITER.—As-tu maintenant l’impression d’être devant un homme ?

MERCURE.—Pas encore. Ce que je constate surtout, devant un homme, devant un corps vivant d’homme, c’est qu’il change à chaque seconde, qu’incessamment il vieillit. Jusque dans ses yeux, je vois la lumière vieillir.

JUPITER.—Essayons. Et pour m’y habituer, je me répète : je vais mourir, je vais mourir…

MERCURE.—Oh ! Oh ! Un peu vite ! Je vois vos cheveux pousser, vos ongles s’allonger, vos rides se creuser… Là, là, plus lentement, ménagez vos ventricules. Vous vivez en ce moment la vie d’un chien ou d’un chat.

JUPITER.—Comment cela ?

MERCURE. — Les battements trop espacés maintenant. C’est le rythme des poissons… Là…

là… Voilà ce galop moyen, cet amble17, auquel Amphitryon reconnaît ses chevaux et Alcmène le cœur de son mari…

JUPITER.—Tes dernières recommandations ? MERCURE. — Et votre cerveau ?

JUPITER. — Mon cerveau ?

MERCURE.— Oui, votre cerveau… Il convient d’y remplacer d’urgence les notions divines par les humaines… Que pensez-vous ? Que croyez-vous ? Quelles sont vos vues de l’univers, maintenant que vous êtes homme ?

JUPITER.— Mes vues de l’univers ? Je crois que cette terre plate est toute plate, que l’eau est simplement de l’eau, que l’air est simplement de l’air, la nature la nature, et l’esprit l’esprit…

C’est tout ?

MERCURE.— Avez-vous le désir de séparer vos cheveux par une raie et de les maintenir par un fixatif ?

JUPITER.— En effet, je l’ai.

MERCURE.—Avez-vous l’idée que vous seul existez, que vous n’êtes sûr que de votre propre existence ?

JUPITER.— Oui. C’est même très curieux d’être ainsi emprisonné en soi-même.

MERCURE.— Avez-vous l’idée que vous pourrez mourir un jour ?

JUPITER.—Non. Que mes amis mourront, pauvres amis, hélas oui ! Mais pas moi.

MERCURE.—Avez-vous oublié toutes celles que vous avez déjà aimées ?

JUPITER.—Moi ? Aimer ? Je n’ai jamais aimé personne ! Je n’ai jamais aimé qu’Alcmène.

MERCURE.—Très bien ! Et le ciel, qu’en pensez-vous ?

JUPITER.—Ce ciel, je pense qu’il est à moi, et beaucoup plus depuis que je suis mortel que lorsque j’étais Jupiter ! Et ce système solaire, je pense qu’il est bien petit, et la terre immense, et je me sens soudain plus beau qu’Apollon, plus brave et plus capable d’exploits amoureux que Mars, et pour la première fois, je me crois, je me vois, je me sens vraiment maître des dieux.

17 Allure de marche rapide de certains quadrupèdes.

160 MERCURE.—Alors vous voilà vraiment homme !... Allez-y ! Mercure disparaît.

161 DOCUMENT ICONOGRAPHIQUE :

David Bailly, Vanité aux portraits (1620) Huile sur bois, 90 x 122 cm

Musée municipal de Lakenhal, Leiden (Pays-Bas)

162 DOCUMENT GRAMMATICAL :

Corinne Abensour (dir.), Français 4e, Le Robert, coll. « Passeurs de textes », 2016, p. 278.

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ÉPREUVE D’ANALYSE D’UNE SITUATION PROFESSIONNELLE