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2 DÉPLOIEMENT ET CROISSANCE DE LA PENSÉE ÉCOLOGIQUE PONTIFICALE: DE

2.1 Première partie : Jean-Paul II et son discours écologique

2.1.2 L’écologie humaine

Là où Paul VI parle d’un environnement physique (Res naturae) et d’un environnement humain (ea, quae circa homines sunt), Jean-Paul II parle de l’existence de l’« écologie physique » et de l’ « écologie sociale ou humaine ».166 En d’autres termes, Jean-Paul II reprend l’expression

d’environnement humain de Paul VI en substituant environnement par écologie pour former l’expression d’« écologie de l’homme ». Aussi, alors que pour Paul VI ces deux sortes d’environnements pourraient hypothéquer la vie humaine si l’on y portait atteinte, Jean-Paul II semble privilégier l’écologie humaine au détriment de l’écologie physique, puisque, selon lui, la

162César BALDELOMAR, « A Seed waiting cultivation: Pope John Paul II's Theological Ecology » Journal of Theta Alpha Kappa, Vol. 33, n. 1, January 3, 2009, pp. 65-82.

163Ibid.

164Sheila READ. Sacred Faith: The Evolution of the Catholic Church’s Teaching on Care for Creation and How Ordinary Catholics Are Hearing the Call, Thesis, Master of Arts in School of Journalism and Mass Communication (MA), Faculty of the University of North Carolina at Chapel Hill, 2011, pp. 21-22.

165READ. Ibid. pp. 20-26.

crise écologique actuelle est la traduction de la crise morale qui se manifeste de deux manières : l’application sans discernement des progrès scientifiques et technologiques au milieu naturel (« écologie physique ») ; l’ensemble des manquements au respect de la vie et de toute vie (« écologie humaine »).

Par « écologie humaine », Jean-Paul II entend inviter tout le monde au respect de la vie, quelle qu’elle soit sous n’importe quel stade de son développement. Quatre ans plus tard, Jean-Paul II a développé ce thème, mais enchâssé sous un autre concept, celui de l’évangile de la vie (« Evangelium vitae ») (25 mars 1995) dans une encyclique qui porte ce titre, qui reprend, en quelque sorte, les idées de Paul VI telles qu’exprimées dans l’encyclique Humanae vitae (25 juillet 1968) en les adaptant au contexte de la fin du deuxième millénaire et du début du troisième millénaire. D’après un des spécialistes du pape polonais, Christopher West, Jean-Paul II a dû passer par ses catéchèses du mercredi dont le thème était la « théologie du corps » pour reproposer les enseignements de l’encyclique Humanae vitae de Paul VI.167

Richard M. Hogan est du même avis que le théologien américain, et affirme que c’est lors de la 129e catéchèse que le pontife précise l’objet de ses catéchèses :

John Paul alludes to the storm over Humanae vitae when he writes in address 129, the last address of the theology of the body series, that “in responding to some question of today in the field of conjugal and family morality, at the same time the encyclical also raised other questions, as we know, of a biomedical nature. But also (and above all) they are all of a theological nature: they belong to that sphere of anthropology and theology that we have called the theology of the body. The reflections we made consist in facing the questions raised, with regard to encyclical Humanae vitae. The reaction that the encyclical aroused confirms the importance and the difficulty of the questions”. In other words, John Paul determined very early in his pontificate, within the first year, to address the questions arising from Humanae vitae through his theology of the body.168

Cependant, une bonne définition de ce que Jean-Paul II appelle « écologie humaine » se trouve dans sa dernière encyclique sociale dédiée au centenaire de Rerum novarum, Centesimus annus (1 mai 1991) : « Non seulement la terre a été donnée par Dieu à l’homme qui doit en faire usage dans

167Christopher WEST. The Theology of the Body Explained. A Commentary on John Paul II’s Man and Woman He Created Them. The Revised Edition, Foreword by Michael Waldstein, Boston, Daughters of Saint Paul, 2007, pp. 67- 71.

168Richard M. HOGAN. The Theology of the Body in John Paul II. What It Means, Why It Matters, Ijamsville, Maryland, The Word Among Us Press, 2006, pp. 192-193.

le respect de l’intention primitive et bonne, dans laquelle elle a été donnée, mais l’homme, lui aussi, est donné par Dieu à lui-même et il doit donc respecter la structure naturelle et morale dont il a été doté ».169 Donc, le pontife fonde sa définition sur la domination de l’homme sur la nature,

et rappelle que celle-ci doit se faire dans le respect de l’ordre tel qu’établi dans la nature. Cette idée reprise du Concile Vatican II, surtout sa constitution Gaudium et spes, culmine dans la pensée des pontifes à partir de Jean-Paul II. Ils n’hésitent pas à mettre sur le même pied d’égalité le sort de la nature opprimée et surexploitée à son dépend et celui du pauvre laissé pour compte.170

Pour Monga wa Matanga,171au cœur de l’« écologie humaine » il y a le respect de la loi naturelle

et de la défense de la vie, - et de toute vie humaine. Cette loi inscrite par Dieu dans la nature, mais aussi dans le cœur de l’homme qui, si elle est lue par la raison humaine, peut conduire au respect du Créateur et de son dessein qui vise le bien de l’homme. C’est cette même loi qui établit un certain ordre intérieur que l’homme trouve et qu’il devrait observer. Quand l’homme ne respecte pas les lois de la nature, il est porté également à ne plus considérer la valeur de la vie. Or, toute activité qui s’oppose à cet ordre immuable frappe inévitablement l’homme lui-même. Aussi, Jean- Paul II distingue-t-il, pour mieux les unir, une écologie physique et une écologie humaine. D’après le pontife polonais, les atteintes à ces deux ordres résultent un mal commun : l’éloignement de l’homme du dessein de Dieu créateur. Or, dans les convictions de Jean-Paul II, en s’éloignant du dessein de Dieu, l’homme provoque un désordre qui se répercute inévitablement sur le reste de la création. C’est ce qu’il avait exprimé, un an auparavant, dans son message de paix du 1er janvier

1990 : « La paix avec Dieu, la paix avec la création ».172

Dans l’esprit du Concile Vatican II selon lequel la vocation humaine est d’appartenir à une seule et unique famille dans laquelle chacun est frère de tous les autres.173 L’homme, tel que défini par

169Centesimus annus, n. 38. 170 Amos 8,6.

171MONGA WA MATANGA, Paulin. Membralité écologique des êtres dans la théologie chrétienne et dans la pensée bantoue. Fondement d’une éthique de la tempérance, Frankfurt am Main, InternationalerVerlag der Wissenschaften, Peter Lang GmbH, 2010, p. 49.

172JEAN-PAUL II, Message pour la Journée mondiale de la paix, 1er janvier 1990, [en ligne], consulté le 13 janvier

2012, URL : https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/messages/peace/documents/hf_jp-ii_mes_19891208_xxiii- world-day-for-peace.html

Jean-Paul II, est cocréateur avec Dieu et son jardinier,174 pour apporter à son achèvement la

création qui est « en état de voie » (in statu viae), en d’autres mots, elle n’est pas sortie tout achevée de la main du Créateur.175

D’après Jean-Paul II, la création continue d’évoluer et elle attend avec impatience la révélation des fils de Dieu (Rm 8,19). Agonisante et révoltée contre l’homme, suite à son péché, elle attend sa libération de la corruption en vue de la glorieuse liberté des enfants de Dieu (Rm 8,20) en Christ. D’où le pape explique la dimension christologique de la création. Aussi, s’agissant de cette collaboration de l’homme à l’œuvre créatrice de Dieu, le travail de l’homme sur la nature ne peut servir à la dignité de l’homme que si, et seulement si, il n’est pas contraire à la loi naturelle, à l’ordre des choses dans la nature, en plus d’être guidé par une conscience éclairée de son auteur humain. Un tel travail porte le nom d’acte humain (actus hominis), contrairement à ce que la morale chrétienne désigne par l’acte de l’homme (actus humanus) commun à tous les animaux.176

Il est donc évident que la vision écologique de Jean-Paul II est illuminée par sa vision phénoménologique et personnaliste dont le « terminus a quo » (le point de départ) et le « terminus ad quem » (le point d’arrivée) sont l’homme, compris comme une personne. Donc, en tant que telle, et comme Dieu et les Anges, elle n’est pas une automate, mais elle est définie par son intellect (son esprit), ses émotions (son cœur), sa volonté et sa responsabilité (esprit) ainsi que par sa conscience qui détermine sa capacité morale.177

La formule brève pour décrire sa définition du rapport homme-Dieu-nature, est le titre qu’il donne à son message pour la paix du 1er janvier 1990 : la paix avec Dieu, la paix avec toutes les créatures.

Car, conclut-il, en s’éloignant du dessein de Dieu, l’homme provoque un désordre qui se répercute inévitablement sur le reste de la création. En conséquence, toujours selon Jean-Paul II, la chute

174JEAN-PAUL II, Message pour la Journée mondiale de la paix, 1er janvier 1990.

175JEAN-PAUL II, Catéchisme de l’Église Catholique, n. 302.

176JEAN-PAUL II, Homélie aux travailleurs de la terre donnée à Legazpi City, Philippines, le 22 février 1981, in Jean Bastaire, Ibid.

originelle a livré l’homme à une triple concupiscence qui le soumet au plaisir des sens, à la convoitise des biens terrestres et à l’affirmation de soi contre l’impératif de la raison.178

Il est à rappeler que Jean-Paul II a pris soin d’organiser son discours écologique autour de l’homme. Toutefois, ce n’est pas de n’importe quel homme, mais de la personne humaine, ce qui suppose l’homme, pris dans ses dimensions éthiques, c’est-à-dire de relation, de valeur, de responsabilité et de dignité. Cela est manifeste dans sa deuxième lettre encyclique sociale sur le développement intégral : Sollicitudo rei socialis (30 décembre 1987) dans laquelle Jean-Paul II donne l’absolue priorité à la personne humaine dont la dignité et les valeurs n’ont rien d’égal à celle du reste de la création.179

Dorénavant, nous voyons ici poindre à l’horizon l’arrière-plan qui sert au pape polonais de ressource dans son discours écologique. Au premier plan, il y a une tradition écologique commencée timidement sous Jean XXIII, mais rendue manifeste sous Paul VI qu’il extrapole en un discours plus ou moins clair et soutenu sur l’écologie et sa crise. En effet, la doctrine sociale de l’Église a toujours mis la personne humaine au centre de ses intérêts. Le Concile œcuménique Vatican II le définit comme « un être à vocation communautaire » pour insister sur la dimension horizontale selon laquelle tous les humains forment une et unique famille. Aussi la dimension horizontale prime sur celle d’abyssale puisque seul l’être humain, en image et ressemblance avec le Créateur, a reçu le mandat de gérer le reste de la création pour le compte de Dieu (Gn.2,15). Paul VI a insisté sur la singularité de cet être sui generis en vertu de sa nature et de sa mission avec qui et pour qui le développement intégral est possible. Réunissant cette tradition de ses prédécesseurs, Jean-Paul II statue que la personne humaine est la seule créature sujet et bénéficiaire de toute initiative économico-écologique. Mais le pontife fait remarquer qu’en dépit de sa singularité et de sa place de choix au sein de la création qu’elle est pourtant appelée à diriger et à orienter vers Dieu dans une adoration effective, peut entraîner le reste de la création à la dérive si elle fait fi de ce pourquoi elle a été créée et de quelle mission elle a été investie.180 Et cela, en vertu

de sa nature d’être libre.

178JEAN-PAUL II. Le Catéchisme de l’Église Catholique, n. 377. 179JEAN-PAUL II, Sollicitudo rei socialis, n. 29, pp. 54-55.

Bien plus, l’être humain, vu sous cet aspect-là, - un être libre, autonome et conscient, - peut être victime des dérives écologiques ou devenir une solution, s’il fait usage de sa raison et de sa conscience dans le sens correspondant à sa vocation de jardinier de Dieu. C’est dans cette dernière catégorie qu’il est justement appelé une personne humaine, c’est-à-dire, dont la nature est de former la « communion des personnes » (Communio personarum), dans une terre habitable. Sinon, il devient celui par qui le scandale écologique arrive s’il met en avant ses intérêts égoïstes, guidé par ses instincts de consumérisme. Aussi, le pape déplore le fait que la personne humaine pourrait aussi être victime de ses congénères hommes qui la prendraient non pas comme un sujet de l’environnement ou de l’écologie, mais comme son objet à exploiter pour assouvir leurs intérêts égoïstes. Dans Mémoire et identité, Jean-Paul II écrit :

Le monde comme œuvre de Dieu, le monde comme ensemble des biens que le Créateur a donnés à l'homme, les lui confie comme tâche à porter à son terme avec une hardiesse éclairée et responsable. Le genre humain porte les signes de ses efforts, de ses défaites et de ses victoires. Corrompu par le péché de l'homme, il a cependant été libéré par le Christ crucifié et ressuscité, et il attend de pouvoir parvenir, grâce à l'engagement humain, à son plein accomplissement. Paraphrasant l'expression de saint Irénée, on pourrait dire : Gloria Dei - mundus secundum amorem Dei ab homine excultus. La Gloire de Dieu - c'est le monde perfectionné par l'homme selon l'amour de Dieu.181

Pareillement, dans sa dernière encyclique sociale, Centesimus annus, Jean-Paul II, en bon disciple de Saint Thomas d’Aquin, définit-il le rapport homme-nature en termes dualistiques, en établissant une supériorité de l’homme par rapport à d’autres créatures, tant sur le plan axiologique que sur le plan ontologique. Pour Jean-Paul II, on se préoccupe plus de l’écologie physique, naturelle ou scientifique (même si l’on est loin d’atteindre l’optimum envisageable), que de l’« écologie sociale », c’est-à-dire humaine prise dans son milieu naturel. Du point de vue du pontife, beaucoup d’efforts seraient plus concentrés sur l’écologie humaine, car le physique est accessoire. Imprégné de sa vision dualiste du rapport homme-nature qui, de surcroît, cadre bien avec la tradition de l’Église depuis Saint Thomas d’Aquin et entérinée par le Concile Vatican II. Dans sa troisième encyclique sociale, Centesimus annus, le pape regrette de s’être acharné sur le sort du reste de la création en négligeant celui de l’homme :

181JEAN-PAUL II, Mémoire et identité, Conversations au passage entre deux millénaires, trad. Polonais par François Donzy, Paris, Éditions de Noyelles, 2005, p. 144.

En dehors de la destruction rationnelle du milieu naturel, il faut rappeler ici la destruction encore plus grave du milieu humain, à laquelle on est cependant loin d’accorder l’attention voulue. Alors que l’on se préoccupe à juste titre, même si on est bien loin de ce qui serait nécessaire, de sauvegarder les habitats naturels des différentes espèces animales menacées d’extinction, parce qu’on se rend compte que chacune d’elles apporte sa contribution particulière à l’équilibre général de la terre, et que l’on s’engage trop peu dans la sauvegarde des conditions morales d’une « écologie humaine » authentique.182

Aussi, il n’est pas anodin de souligner que, s’inspirant de Saint Augustin qui professe l’ubiquité cosmique du ressuscité,183Jean-Paul II lie le sort de toute la création à l’œuvre salvifique et

rédemptrice du Christ. En effet, l’évêque d’Hippone dit, « l’histoire est grosse du Christ »184pour

signifier que l’univers, don du Dieu de l’histoire à l’homme, est étroitement lié au mystère du salut de l’humanité. Mais aussi, ce don qu’est la création est étroitement lié à la vocation de l’homme (d’où les valeurs spirituelles qui s’attachent à la création de permettre à la première de rendre gloire à son Créateur).

Nonobstant, en ce qui concerne l’option préférentielle de la personne humaine au sein de la création, le pontife polonais considère la famille comme le cadre idéal de sa formation et de sa sensibilisation écologique. En l’esprit du Concile Vatican II, Jean-Paul II désigne encore cette famille comme « ecclesia domestica ».185 C’est-à-dire un milieu idéal dans lequel les enfants

apprennent selon l’exemple de leurs parents et membres de la famille. En d’autres mots, la famille est comme « la première école de vie chrétienne », une « école d’enrichissement humain »,186

l’on reçoit « les premières notions déterminantes concernant la vérité et le bien, et qui est la première structure fondamentale pour une écologie d’abord à « la face humaine », ensuite une « écologie humaine ».187 Famille, « sanctuaire de la vie », et aussi endroit idéal où se forme la

personne humaine, bref, le « lieu de la culture de la vie » contre « la culture de la mort ». C’est dans une telle famille que l’on apprend que l’homme n’est pas un producteur ni un consommateur

182JEAN-PAUL II, Centesimus annus, n. 38.

183Jean-Marie AUBERT. Recherche scientifique et foi chrétienne, Paris, Arthème Fayard, 1966, pp.94-95. 184 Leonardo BOFF. O.fm. Jésus-Christ, le libérateur, Paris, Cerf, 1983, p.208.

185JEAN-PAUL II, Catéchisme de l’Église catholique, n. 1656. 186Ibid.

de biens, mais un sujet qui produit et consomme pour vivre.188 Dans le cas contraire, si cette

éducation à la personne humaine fait défaut, l’homme finit par perdre sa juste relation à la personne humaine pour l’aliéner et l’opprimer.189

Bref, Jean-Paul II a profité de son long pontificat, 27 ans, de ses 20 351 discours, ses écrits et textes qui représentent plus de 80 000 pages (soit environ 40 fois le volume de la Bible catholique),190 pour sensibiliser le monde entier à la crise écologique qui menace le monde. Pour

sortir de cette crise, le pape propose une voie, celle de la conversion morale qui consiste en un changement de mentalité de « consommer pour consommer » et à se délivrer de la culture de la mort. Ce changement radical est d’autant plus urgent qu’il est nécessaire pour que le pontife, dont le lien entre la paix et l’écologie est vital, s’associe les chefs des autres religions pour les sensibiliser à la paix et à l’environnement. Voilà le sens des Assemblées d’Assise, depuis 1987. C’est autour de la dignité de la personne humaine que le pontife construit son discours écologique. Il ne rate aucune occasion pour s’adresser au sujet de l’écologie, tantôt aux académiciens et autres scientifiques, tantôt aux agriculteurs et travailleurs, tantôt aux politiciens et membres des organes décideurs, comme en témoignent ses nombreux discours. On relève, par exemple, que depuis 1990, Jean-Paul II a introduit une tradition de traiter des considérations écologiques dans les messages pontificaux pour la journée mondiale pour la paix, au début de chaque année civile.

Comme le pontife lie son discours écologique au bien-être de la personne humaine, c’est dans ce cadre qu’assignant aux académiciens et scientifiques leurs rôles, il précise que le point central de référence pour toute application scientifique et technique, c’est le respect de l’homme. Ce respect doit s’accompagner d’une attitude obligatoire de respect à l’égard des autres créatures. Même lorsque l’on pense à leur altération, il faut obligatoirement tenir compte de la nature de chaque être et de ses liens mutuels dans un système ordonné, bref, le Cosmos.191

188Ibid.

189JEAN-PAUL II, Centesimus Annus. Ibid.

190Gilles VERLANT et Pierre Mikaïoff (éditeurs), « Jean-Paul II », in Gilles Verlant et Pierre Mikaïloff. Dictionnaire des années 80, Paris, Larousse, 2011, p. 273.

191JEAN-PAUL II, Discours à l’Académie pontificale des sciences (23 (octobre 1982), 6 : L’Osservatore Romano, éditions Française, 2 novembre 1982, p. 5.