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Submitted on 1 Jan 1967
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Application au système Cd(3-x)ZnxAs2 d’une méthode de mesures simultanées de la conductivité thermique du
pouvoir thermoélectrique et de la résistivité électrique dans la gamme de températures : 80 °K-400 °K
Léo Giraudier
To cite this version:
Léo Giraudier. Application au système Cd(3-x)ZnxAs2 d’une méthode de mesures simultanées de la conductivité thermique du pouvoir thermoélectrique et de la résistivité électrique dans la gamme de températures : 80 °K-400 °K. Journal de Physique, 1967, 28 (8-9), pp.667-670.
�10.1051/jphys:01967002808-9066700�. �jpa-00206567�
APPLICATION AU
SYSTÈME Cd(3-x)ZnxAs2
D’UNE
MÉTHODE
DE MESURESSIMULTANÉES
DE LACONDUCTIVITÉ THERMIQUE
DU POUVOIR
THERMOÉLECTRIQUE
ET DE LARÉSISTIVITÉ ÉLECTRIQUE
DANS
LA GAMME DETEMPÉRATURES :
80 °K-400 °KPar LÉO GIRAUDIER
(1),
Laboratoire Central des Industries
Électriques
à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) (2).Résumé. 2014 Le
présent
article donne les conductivitésthermiques
totale et de réseau,ainsi que le
pouvoir thermoélectrique
et la résistivitéélectrique
dusystème Cd(3-x)ZnxAs2
pour 0 x 3. Ces résultats sont obtenus par une méthode de mesures simultanées et
indépen-
dantes, dans la gamme detempératures
s’étendant de 80 °K à 400 °K.Abstract. 2014 The total thermal
conductivity,
the latticeconductivity,
the thermoelectric power and the electricalresistivity
of the systemCd(3-x)ZnxAs2
with 0 x 3 aregiven.
The measurements are
performed simultaneously
butindependently
of each other, in therange from 80 °K to 400 °K.
JOURNAL PHYSIQUE 28, 1967,
Introduction. - Les
premiers
616ments de cetteetude ont ete
présentés
dans notrepr6c6dente publi-
cation
[1],
consacr6e a une m6thode de mesuresind6pendantes
et simultan6es de la conductivite ther-mique K,
dupouvoir thermoélectrique
a et de laresistivite
6lectrique
p.Quelques
6chantillons de diffé-rentes
compositions
dusyst6me Cd(3-x)ZnxAs2
avaientete
mesures,
auxtemperatures
d’utilisation de ceprocédé,
couvrant la gamme allant de 80 OK a 400 OK.Les resultats 6taient donn6s sous la forme de courbes trac6es en fonction de la
temperature
T.Objet
de lldtude. - Lepresent
article concerne lapoursuite
de 1’etude[1]
dans les memes conditions detemperature,
sur d’autres 6chantillons couvrant la totalite dusystème Cd(3-x)ZnxAs2’
On trouvera la
representation,
en fonction deT,
des
param6tres K, KR (contribution
du reseau a laconductivite
thermique),
oc et p. Pour lescomposi-
tions 0 x
1,5,
la contributionelectronique Ke
aete calcul6e
d’apr6s
la loi de Wiedemann-Franz :correspondant
au cas d’un gazelectronique d6g6n6r6.
On
peut
alors obtenirKR
par differenceK - K,.
(1) Ingénieur
au C.N.R.S.(2)
Ce travail a ete subventionné par la D.G.R.S.T.,sous la convention 61 FR 035.
Certaines modifications des valeurs de
K,
par rap- port a celles de lapublication [1], proviennent
deprecisions apport6es
a lacaractéristique
K =f( T)
duconstantan constituant 1’etalon de
comparaison.
Eneffet,
les resultats de mesures absolues effectu6es surle materiau utilise dans notre
appareil
ontremplace
les donn6es
d’origine,
assezgenerales, emprunt6es
àI’ « American Institute of
Physics
Handbook ».La
preparation
des 6chantillons est r6alis6e selon leprincipe expose
dans la reference[2],
mais limite à 1’elaboration de mat6riauxpolycristallins.
Elle com-porte notamment une
purification
par sublimation descomposes
initiauxCd3As,
etZn3As2
dusysteme,
avantleur cofusion et un recuit de stabilisation.
Rdsultats. - La contribution
electronique
a laconductivite
thermique
estappreciable
pour les basses valeurs de x. Elle intervient encore pour x =1,5,
dans une
proportion
de 35%
a 70%
selon lestemp6-
ratures,
puis
d6croltrapidement
pourprendre
la va-leur 10-2
%
apartir
de x =1,8.
Les courbesK(x)
et
KR(X)
sont donc confondues apartir
de x =1,8.
Enfin, Ke
estpratiquement ind6pendante
de la tem-p6rature T,
pour 80 oK T 380oK,
et pourchaque
valeur de x1,8.
Pour toutes les
temperatures
de l’intervalle s’eten- dant de 80 oK a 400OK,
les fonctionsK(x)
etKR(X)
s’incurvent vers le
bas, apr6s
des oscillations aux basses teneurs enZn,
pour 0 x 1. Audepart
dela
courbe,
pour x =0,
les valeurs de K et deKR
situ6es
respectivement,
selon lestemperatures,
entre 52et 101
mW/cm-1
oK-1 pourK,
et en dessous de 60mW/cm’1
°K-1 pourKR, atteignent
les minimumsrespectifs
de 12 a 35 et de 8 a 36mW/cm-1
°K-1.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002808-9066700
668
Les
compositions correspondant
a ces minimums sontalors,
aux diversestemperatures,
voisines de x =1,8
pour
K(x)
etcomprises
entre1,5
et2,1
pour]BR(x).
Les traces confondus de
K(x)
et de](R(X)
decro-chent alors vers le
bas, depuis
des valeurs de 14 à 35mW/cm-1 oK-I,
selon les diversestemperatures, jusqu’A
11 a 23mWjcm-1 oK-I,
pour remonter ensuite et atteindre 15 a 34mVV/cm-1
OK-1 pour x = 3.FIG. 1. - Conductivite
thermique
k et contribution du reseau ER en fonction de T.Systeme Cd(3-.)Zn.,,As,.
Les courbes
K(T)
etKR(T) ( fig. 1)
affectent aussiune forme concave avec des minimums situ6s entre
150 OK et 190 OK pour les
compositions correspondant h x > 1,8. Quand x
est inferieur a1,8,
les minimumssont
report6s
a 120 OK etparfois
en dessous. Cescaractéristiques
de K et deKR
sont différentes de celles de[3],
mais restent en accord avec la valeur de K à l’ambiante donn6e par[6]
pourCd3As,.
Les fonctions
oc(x)
etp(x) présentent
unpic
dans lazone
1,5
x2,4
avec l’inversion dusigne
de ocpour x =
2,1.
Les echantillons sont de type nou p
suivant que x est inferieur ousup6rieur
a2,1.
Letype
est determine A
partir
dusigne
de a. Les references[7]
et
[8] indiquent
cechangement
designe
vers x ==1,5 precede
d’unpic
dep (x)
vers x =1,4,
dans la zonede type n, et suivi de deux autres
pics
dans la zone detype p
vers x =1,8
et x =2,4,
tandis que[9]
esten accord.
Les fonctions
rx( T)
etp(F) ( fig.
2 et3)
sontrepre-
FIG. 2. - Pouvoir
thermoélectrique
« en fonction de T.Systeme Cds3-x)ZnxAs2. Pouvoirthermoelectrique
a =f(T).
FIG. 3. - R6sistivit6
electrique
p en fonction de T.sent6es par des droites a pente
positive
pour x1,8,
en accord avec
[4]
et[5]
en cequi
concerneCd3As2.
Leur
prolongement
passe parl’origine
et elles s’in-curvent
brusquement
pour atteindre un maximumvers 380 OK. C’est la raison du choix de L dans le calcul de
Ke.
Ces courbes conservent la meme allurelorsque x
=3, mais,
pour lescompositions
intermé-diaires,
elles affectent des formesdiverses,
surtout ence
qui
concernep T) .
Discussion. - D’une maniere
g6n6rale,
lespubli-
cations relatives au
syst6me Cd(3-x)ZnrBs2
donnentdes resultats limites a certaines
compositions,
a cer-taines
temperatures,
ou encore a certainsparam6tres.
Leurs valeurs
correspondantes présentent
des diver- gences entreelles,
ainsi que parrapport
a celles decette etude.
En
particulier,
en cequi
concerne K etKR,
lesvaleurs de cette etude sont
systématiquement
infe-rieures a celles de
[6]
etsup6rieures
a celles de[3] ;
elles se situent au-dessus ou au-dessous de la r6f6-
rence
[9],
suivant la nature descompositions.
Il semble que ces d6saccords
proviennent
surtout desproc6d6s
depreparation qui apparaissent
assez diff6-rents selon les
renseignements
donn6s avecplus
oumoins de details suivant les
publications.
Leprobl6me
dela
preparation de
cescomposes
est encore bienincomple-
tement r6solu. On
relèvera,
al’appui
de cette remarque, les 6cartsimportants
entre p et a dont la mesure nepresente
pourtant pas de difficult6exceptionnelle,
comme dans le cas de K et de
KR.
Ces deux derniers
parametres presentent parfois
lesanomalies les
plus imprévisibles.
Le transfert de cha- leur dans les solides repose en effet sur des lois encore mal connues.La reference
[3]
fait6tat, pr6cis6ment,
d’une varia- tion inattendue de la conductivitethermique
de reseaupouvant passer du
simple
auquadruple
selon la naturedes
impuret6s.
Une
publication
du N.B.S.[11]
r6v6le encore dansle cas du quartz, dont on a cherché a faire un etalon de conductivite
thermique,
des 6carts tresimportants
entre de nombreux 6chantillons de
caractéristiques physiques
etchimiques apparemment identiques.
Conclusion. - Les variations de a et p, en fonction de la
temperature
dans lesyst6me Cd(3-x)ZnxAs2,
ontun caract6re nettement
m6tallique
pour les compo-sitions extremes
correspondant
A x1,8
et x = 3.Au
contraire,
dans le domaine1,8
x3,
et danscertaines gammes de
temperature,
ces variations secomportent comme celles de semiconducteurs. Cette
propriete
estparticulièrement marquee
avec 1’echan-tillon x =
2,1
de type n.Les valeurs de x définissent ici les
proportions
desdeux
composes
constituant la solution solide avant leur cofusion finale. On remarque donc une disconti- nuit6 de 1’ensemble des variations deK, KR,
a et p en fonction de x, auvoisinage
de x = 2. I1 faut en effettenir compte d’une erreur inevitable sur les pro-
portions.
Cette erreur est due essentiellement auxevaporations in6gales
des deux constituantsCd3As2
et
Zn3As2,
lors de leur cofusion a unetemperature sup6rieure
a celle de fusion deCd3As2,
comme a cellede fusion de la solution r6sultante.
La discontinuite des
propri6t6s
dusystème Cd(3-x)ZnxAs2
observ6e auvoisinage
de x = 2 asugg6r6
lapossibilite
d’existence ducompose
definiCdZn2As2.
Cette
hypothese
n’est pas enopposition
avec 1’allureg6n6rale
de la transformation a 1’6tat solide au voisi- nage de x =2,
donn6e par lediagramme
dephases
FIG. 4. -
Diagramme
dephases
dusystème Cd(3_.,)Zn.As2
d’ apres
trace et valeurspr6sum6es
de la reference[10].
represente
a lafigure 4, d’après
celui de la r6f6-rence
[10].
Cette meme referencesignale
encore(tableau III,
p.172)
uneinterruption (ligne 13)
dela
phase P’
pour un retour momentané enphase p
dans certaines conditions.
Remerciements. - Ce travail a ete
accompli,
àl’origine,
sousl’impulsion
de M. le ProfesseurAigrain,
et ensuite de M. le Professeur Tavernier. Nous sommes
heureux de les en
remercier,
ainsi que le Laboratoire Central des IndustriesElectriques,
pour 1’aide et les facilitésqui
nous ont eteapport6es.
ANNEXE
Conditions des mesures. - Les elements de base
K,
u et p sont obtenus dans des conditionshomogènes,
du fait de leurs mesures simultan6es. I1 en resulte une
plus grande rigueur
dans le calcul deKR
ainsi que dans lacomparaison
des differentsparam6tres.
L’ordre des
temperatures
de mesure successives va de l’ambiante auxplus 6lev6es,
etreprend
ensuite desplus
bassesjusqu’h
l’ambiante. Cettedisposition
per- met de s’assurer de la stabilite descaractéristiques
initiales des 6chantillons au cours des
manipulations.
670
L’homogénéité
des 6chantillons est testee avant leur montage par des mesures a latemperature
ambiantede p et de a en divers
points
et sur divers 6chantillons de memecomposition.
Conditions
particulières
aux mesures de K. - Lesmesures de K sont fond6es sur deux sortes
d’op6ra-
tions de caract6re different constituees par :
a)
Les mesures des divers 6chantillons par unem6thode de
comparaison
parrapport
a un etalon de constantan ;b )
La determination et la verificationperiodique
dela
caractéristique
K= f ( T )
de 1’etalon.Deux etudes annexes
[1]
et[12]
ontpermis
des’assurer de la
rigueur
n6cessaire de cesoperations.
Ce
procédé
apermis
de s’affranchir des inconvenients suivants :a )
D’une erreursyst6matique
sur les resultats desmesures
comparatives
provenant de certaines diff6-rences de la
caractéristique
du matériau-étalon selon 1’echantillonutilise ;
b)
Des difficult6s rencontr6es dans les mesuresabsolues
quand
elles sont effectuées directement surles 6chantillons en etude. Ces derniers
imposent
eneffet des conditions
rigides
etdiverses,
selon chacun d’eux. Aucontraire,
les mesuresabsolues,
et notam-ment 1’elimination des effets du rayonnement, sont r6alis6es
plus
facilement et avec une meilleurepr6ci-
sion dans une
operation s6par6e
sur le constantan.Manuscrit reçu le 5 d6cembre 1966.
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