HAL Id: jpa-00206523
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Submitted on 1 Jan 1967
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Résistivité résiduelle et accroissement du pouvoir thermo-électrique des métaux à basse température
P. Léonard
To cite this version:
P. Léonard. Résistivité résiduelle et accroissement du pouvoir thermo-électrique des métaux à basse température. Journal de Physique, 1967, 28 (3-4), pp.328-338. �10.1051/jphys:01967002803-4032800�.
�jpa-00206523�
RÉSISTIVITÉ RÉSIDUELLE
ET
ACCROISSEMENT
DU POUVOIRTHERMO-ÉLECTRIQUE
DES
MÉTAUX
ABASSE TEMPÉRATURE
Par
P. LÉONARD,
Institut de Physique, Faculté des Sciences, Strasbourg.
Résumé. 2014 On calcule les résistivités résiduelles des métaux à
partir
de modèlessimples (électrons
libres,potentiel représentant l’impureté
àsymétrie sphérique).
L’usage
d’unpotentiel
enpuits
carré n’est satisfaisant que pour les métaux monovalents, tandis que l’ordre degrandeur
des résistivités résiduelles des métauxpolyvalents
est obtenuavec le
potentiel
de Hartree, « self-consistent » aupremier
ordre, d’unecharge ponctuelle.
L’accroissement du
pouvoir thermoélectrique
associé à la résistivité résiduelle n’est pas correc- tementexpliqué.
En
appendice
l’étude desdéphasages
dans lepotentiel
de Hartree est donnée en fonction del’énergie.
Abstract. 2014 The residual resistivities of metals are calculated
using simple
models(free
electrons,spherically symmetrical potential
for theimpurity).
The use of a square well
potential
issatisfactory only
for monovalent metals, while forpolyvalent
metals the order ofmagnitude
is obtained with the first order self-consistent Hartreepotential
of apoint charge.
The increase of the thermoelectric power associated with the residualresistivity
is notaccurately explained.
In
appendix
astudy
ofphase
shifts ase a function of energy isgiven
for the Hartreepotential.
I. Introduction. - Au
voisinage
du zeroabsolu,
la resistivite p d’un metal dans
lequel
on introduitdes
impuret6s
en faible concentration est, engeneral,
la somme de deux contributions :
-
l’une,
Po,d6pendante
de latemperature
et carac-t6ristique
du metal pur;-
1’autre, Ap, ind6pendante
de latemperature, d6pendante
de la nature desimpuret6s
et croissantproportionnellement
a leur concentrationCette
regle empirique
est lar6gle
de Matthies-sen [1].
Nous calculons dans cet article la r6sistivit6 resi- duelle
Ap
des m6taux(autres
que les m6taux de tran- sition et de terresrares)
apartir
de modelessimples.
La r6sistivit6 r6siduelle des m6taux nobles a
d6jh
ete calcul6e avec succ6s par
plusieurs
auteurs en effec-tuant une
analyse
en ondespartielles
avec unpotentiel
en
puits
carr6repr6sentant
1’action del’impuret6 :
aux faibles
energies cin6tiques (m6taux monovalents), 1’approximation
de Born est insufhsante et le choix dece
potentiel permet
der6pondre
assez bien aux condi-tions aux limites
impos6es
aux fonctions d’onde elec-troniques.
L’extension de cepotentiel
aux m6tauxpolyvalents
n’est passatisfaisante, I’hypoth6se
d’unebande s d6crivant les électrons de ces m6taux n’6tant
plus bonne,
enparticulier
au niveau de Fermi. Par contre,1’emploi
dans1’approximation
de Born dupotentiel
de Hartree « self-consistent » d’unecharge ponctuelle
pourrepresenter
1’action del’impuret6
donne l’ordre de
grandeur
des valeursexpérimentales
pour les m6taux
polyvalents,
cetteapproximation pouvant se justifier
par1’6nergie cin6tique
relativement 6lev6e des electrons de conduction de ces m6taux.Nous calculons
egalement
1’accroissement du pou- voirthermoélectrique
associe a la r6sistivit6Ap.
Il n’estexplique
correctement par aucun des mod6lessimples
choisis.
II.
Description
des modèles ettechniques
de calcul utilisds. - Lesalliages
que nous consid6rons sont desalliages
de substitution tres dilu6s. Les électrons de conduction sont assimil6s a des electronslibres,
lessurfaces
d’6nergie
constante 6tant dessphères.
Si Z est la difference de valence entre 1’atome du solvant et atome de
solute,
nous faisons1’hypoth6se
que le
potentiel électrostatique
cree par cet exc6s decharge 6lectronique
est Asym6trie sph6rique.
Laport6e
de ce
potentiel
est de l’ordre degrandeur
des dimen-sions
atomiques.
Les atomes
d’impureté
secomportent
comme descentres diffuseurs pour les electrons de conduction de
1’alliage.
Dans lephenomene
de conduction seulsArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002803-4032800
interviennent les electrons situ6s au niveau de Fermi :
nous avons donc a traiter un
probl6me
de diffusionsimple (alliage dilue), élastique,
d’ondesplanes repre-
sentant les electrons situ6s au niveau de Fermi par le
potentiel
choisi pourrepresenter l’impuret6.
Si T estle
temps
de relaxation duphenomene
de collision etkF
le vecteur d’onde relatif a1’energie
de Fermiki/2,
la r6sistivit6
s’6crit,
en unitesatomiques
de Har-tree
(1) [2] :
-Si 0
et 9
sont les coordonn6esangulaires
de ladirection du vecteur d’onde
diffusé,
P(kF, 0)
sin 0 d8dcp
laprobabilite’-"
par unite detemps
qu’un
electron de vecteur d’ondek, d’énergie kF/2
soit diffuse d’unangle
0 dansF angle
solidesin 0 dO
dcp :
Le taux de transition P sera calcule soit dans
1’approximation
deBorn,
soit par la m6thode des ondespartielles.
1. APPROXIMATION DE BORN AU PREMIER ORDRE
[1].
- P est
proportionnel
au carr6 de la transformée de Fourier dupotentiel
diffuseurV(r) :
ou n est le nombre d’atomes par unite de volume
du cristal,
c la concentration des atomes
d’impuret6,
effectu6e sur tout le volume du cristal.
2. METHODE DES ONDES PARTIELLES
[3], [4].
- Lasym6trie
dupotentiel permet
ded6composer
lesfonctions d’onde
6lectroniques
diffusées en ondes par- tielles. Si 1)z est led6phasage
de l’onde Ipris
au niveaude Fermi dans le
potentiel V, (1)
devientou
QO
est le volumeatomique
de la matrice.Les valeurs de
kF
sont d6termin6es par la densite d’états par unite de volume des electrons libres.Si r8 est le rayon de la
sphere atomique
de la matrice de valence A :La formule
(4)
s’6crit alors :(1) e
= m = A = 1, une uniteatomique
de r6sistivit6 vaut 21,8(LOcm.
On utilisera, sauf avis contraire, ces unites.LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 28. N* 1. MARS-AVRIL 1967.
Ajoutons
que si 1’atome del’impuret6
et l’atome dela matrice n’ont pas meme volume
atomique,
il s’en-suit une distorsion du reseau du metal pur. Blatt
[5],
suivant une
suggestion
de W. A.Harrisson,
a tcnu compte de cet effet de taille en calculant lacharge
effectivement 6crant6e Z’ par le gaz d’electrons à
partir
des valeursexperimentales
de la variation rela- tive du volume de la celluleoccup6e
parl’impuret6.
Nous calculons la
charge
Z’ de lafaqon
suivante :Si a est le rayon
d’6quilibre
de 1’atomed’impuret6
dissous dans la
matrice,
rA et rB des rayons des
spheres atomiques
de la ma-trice et de
l’impuret6,
xA et
XB lescompressibilités
de la matrice et de l’im-puret6,
v le coefficient de Poisson relatif a Ja
matrice,
latheorie
classique
de 1’elasticite donne[6]
La
charge
effectivement 6crant6e par le gaz d’élec-trons est :
Les
charges
effectives relatives auxalliages
consi-deres
figurent
dans le tableau I. Les valeursexp6ri-
mentales des r6sistivit6s seront
port6es
avec cescharges
effectives.
TABLEAU I
TABLEAU DES CHARGES EFFECTIVES
SOLVANTS
Le tableau I donne les valeurs de Z’ cal- cul6es en utilisant les constantes xA, xB, v tir6es de
l’ouvrage
de Friedel[6].
Ne
poss6dant
pas les constantespr6cit6es
pour1’arsenic,
le mercure, lebore,
nous prenons, pour lesalliages
contenant cesimpuret6s,
Z’ =Z;
dans cecas, les valeurs
expérimentales
des r6sistivit6sfigurent
entre
parentheses
sur lesplanches.
III. Rdsultats obtenus avec les différents
potentiels
utilisds :1. POTENTIEL DE COULOMB ECRANTE DONT LE RAYON
D’ECRAN EST DETERMINE PAR LA CONDITION DE FRIE-
DEL
[7].
- Friedel a 6tudi6 la diffusion des electrons par unpotentiel
de Coulomb ecranteou Z est la difference de valence entre
l’impuret6
etla
matrice,1 jA
le rayon d’6cran dupotentiel
determinepar la
r6gle
de somme suivante :Cette
regle implique
que lacharge
d’écrand6plac6e
dans le gaz d’électrons par la
perturbation
est bien6gale
a Z et fixeunivoquement
X.Les valeurs des r6sistivit6s calcul6es par cette m6- thode sont en bon accord avec les valeurs
exp6rimen-
tales pour
l’argent, l’or
et le cuivre( fig. 1, 2, 3).
2. POTENTIEL EN PUITS CARRE. - Daniel
[8)
amontre que l’on
peut,
avec une bonneapproximation, representer
un electron de conduction d’unalliage
àmatrice monovalente par une fonction d’onde
produit
de la fonction d’onde de bas de bande de conduction
(a sym6trie sph6rique)
par une ondeplane.
11 suffitdans ce cas d’étudier la diffusion de l’onde
plane
dansun
puits
carr6. Lalargeur
dupuits
estprise 6gale
aurayon
atomique
de lasphere
deWigner-Seitz
de lamatrice,
laprofondeur
estajust6e
par la condition d’6cran(8)
defaqon
que lepotentiel d6place
dansle gaz d’61ectrons une
charge 6lectrique 6gale
a ladifference de valence entre la matrice et
l’impuret6.
Plusieurs auteurs ont utilise ce mod6le pour les
alliages
a matrice monovalente. Enparticulier :
- de
Faget
deCasteljau
et Friedel[4]
ont calcul6les r6sistivit6s r6siduelles dues a des
impuret6s polyva-
lentes dans le cuivre.
- Blatt
[5]
a utilise le meme modèle en modifiant la condition d’écran pour tenircompte
d’un effet de taille entre la matrice etl’impuret6
comme cela a 6t6indique
auchapitre
II.Nous calculons les r6sistivit6s r6siduelles des m6taux suivants :
avec ce mod6le de
potentiel.
Lesd6phasages
YJz s’ex-priment
apartir
des fonctions de Bessel et Neumannsph6riques
d’ordre 1[9] :
Les
cinq premiers d6phasages
sont calcul6s a la calculatrice IBM 1620 de l’Institut de Recherches Nucl6aires deStrasbourg
pouret y
compris
entre0,5
et3,5
variant de0,05
en0,05 (voir
formule(5)).
"114 reste inferieur a 8 X 10-3 rd.Les r6sistivit6s sont calcul6es avec la relation
(6)
etsont
repr6sent6es
sur lesfigures 1, 2, 3, 4, 5,
6 pourFiG.l
R6sistivit6s r6siduelles des
alliages
a matriced’argent.
Fic.2
R6sistivit6s r6siduelles des
alliages
a matrice d’or.FIG. 3
R6sistivit6s r6siduelles des
alliages
a matrice de cuivre.FIG. 4. - R6sistivit6s r6siduelles des
alliages
a matrice de
magnesium.
Fic.5
R6sistivit6s r6siduelles des
alliages
a matrice d’aluminium.FIG. 6
R6sistivit6s r6siduelles des
alliages
a matrice deplomb
les differents m6taux. Les valeursexpérimentales
pourAg, Au, Cu, Mg
etAl,
sont cellesr6pertori6es
par Pawlek et Reichel([10]
et[11]).
Nous avonsajoute
les valeurs de Das et Gerritsen
[12]
pourMg.
Lesvaleurs de Pb sont celles de Kuz’menko
[13].
Il y a un bon accord entre les valeurs
exp6rimen-
tales et les valeurs calcul6es des r6sistivit6s des m6taux monovalents avec un
potentiel
enpuits
carr6. Dansla mesure ou ce
potentiel
et lepotentiel
de Coulombécranté
(7)
sontdéterminés]par
la conditiond’écran,
ils donnent sensiblement les memes résultats pour les m6taux monovalents. Par contre, les résistivités des m6taux
polyvalents
calcul6es avec lepotentiel
enpuits
carr6 sont en mauvais accord avec les valeurs
experi-
mentales : les valeurs calcul6es sont
beaucoup plus
faibles. Dans les m6taux
polyvalents,
lecaract6re p
desfonctions d’onde
6lectroniques
de conduction estprononcé
et il n’est pas evident que dans ce cas l’onpuisse
encorejustifier
del’usage
d’unpotentiel
enpuits
carr6.3. POTENTIEL DE HARTREE « SELF-CONSISTENT » AU PREMIER ORDRE D’UNE CHARGE PONCTUELLE. -
a) Approximation
de Born. - On considère uneimpu-
ret6
ponctuelle
decharge
Z dont lepotentiel
deCoulomb
Zlr
cree dans le gaz d’61ectrons libres uneredistribution de
charge.
Laperturbation V,
sommedu
potentiel Zlr
et d’unpotentiel d’6cran,
est calcul6ed’une mani6re « self-consistente » par
1’equation
dePoisson dans
laquelle
la densite decharge
est d6ter-minee par les fonctions d’onde
6lectroniques
pertur- b6es aupremier
ordre[14}.
Si
ou Q est le volume du cristal
TABLEAU II
LES RESISTIVITES DANS L’APPROXIMATION DE BORN
DU POTENTIEL DE THOMAS-FERMI ET DU POTENTIEL DE HARTREE
où
les formules
(1), (2)
et(3)
nouspermettent
de cal- culerAp
dans1’approximation
de Born :Les résultats
num6riques
obtenus a lar6gle
a calculfigurent
dans le tableau II. Ils sontcomparables
àceux deduits dans
l’approximation
de Born pour lepotentiel
de Thomas-Fermi[15].
Bien que contrai-rement au
potentiel
de Hartree lepotentiel
de Tho-mas-Fermi ne
comporte
pas d’oscillations alongue distance,
ce dernierrepr6sente
d’autant mieux lepotentiel
de Hartree dans laregion
ou il estimportant
que la densite du gaz d’61ectrons libres est 6lev6e. Les deux
approximations
de Born donnent des résultats du meme ordre(voir , fig. 1, 2, 3, 4, 5, 6) :
pour les m6taux monovalents les valeurs sonttrop grandes
alors que pour les m6taux
polyvalents
nous obtenonsl’ordre de
grandeur
des valeurseXpérimentales.
b)
Mithode des ondespartielles.
- March et Mur-ray
[16]
ont calculé lepotentiel
de Hartree V « self- consistent » aupremier
ordre d’unecharge ponctuelle immerg6e
dans un gaz d’61ectrons libres.a)
Obtention desdéphasages.
- Notre m6thodeconsiste essentiellement a chercher le
premier
n0153udde la
partie
radialeR,
de la fonction d’ondesup6rieur
a
10, ayant pris
V ==0 lorsque x
=kF r
estsup6rieur
ou
6gal
a 10(ce qui
estjustifi6
6tant donne lapr6ci-
sion avec
laquelle
on connaitV).
Si xo est ce noeud :
Les
d6phasages YJI(kF, Z)
sont calcul6s a la calcula- trice IBM 1620 pour I =0, 1, 2, 3,
-
4 %
Z4,
Z variant de0,2
en0,2.
Lesd6pha-
sages relatifs aux rayons de Fermi des m6taux sont calcul6s par
interpolation
sur lesd6phasages precedents
obtenus pour
kF
=0,5, 0,75,
1. Les r6sistivit6sAp(Z)
sont calcul6es par la formule
(6)
etrepr6sent6es
surles
figures 1, 2, 3, 4, 5,
6.fin) Étude
dela forme
des courbesAp(Z).
- Les cour-bes
Ap(Z) présentent
despics
que nousexpliquons
en
prenant 1’exemple
d’un gaz d’61ectrons d6fini par le rayon de FermikF
=0,5.
Lesfigures 12, 13,
14donnent a, 11, 112 au niveau de Fermi.
Lorsque
Z est voisin de0,8,
o vaut sensiblementn/2,
111 et 112 sontpetits :
lepic
deAp correspondant provient
de la diffusion de l’onde s.Lorsque
Z est voisin de2,6,
10 et 111 valentrespecti-
vement
57r/4
et7T/2
alors que 112 estpetit :
lepic
de
Ap correspondant provient
surtout de la diffusion de l’ondep.
y) gcart
a la «self-consistence »
dupotentiel
de Hartree.- La
charge
effectivement 6crant6e par lepotentiel
de Hartree est reli6e aux
d6phasages
par lar6gle
desomme de Friedel
(8).
Lafigure
7repr6sente
pour les rayons de Fermi
correspondant
aux m6tauxchoisis.
(2)
Onproc6de
enappendice
a 1’etude desdéphasages
en fonction de
1’energie.
FIG. 7. -
Charge
d’écran dans lepotentiel
de Hartreepour une
charge ponctuelle
Zimmerg6e
dans un gaz d’61ectrons libres dont le rayon de Fermicorrespond
a l’or et
l’argent (kF
=0,639),
au cuivre(kF = 0,720), au magnesium (kF
=0,727),
a l’aluminium(kF = 0,927),
au
plomb (kF
=0,835) (la
courbe relative a kF = 0,720 est confondue avec celle relative a kF = 0,727 sur lafigure).
Nous effectuons un
premier
pas vers le r6tablisse-ment de la « self-consistence )> du
champ
en choisissant pour lepotentiel
del’impuret6
celuiqui d6place
lacharge
d’6cran correcte Z*. Lesfigures 1, 2, 3, 4, 5,
6repr6sentent Ap(Z*)
pour les diff6rents m6taux.Les courbes
Ap (Z*)
sontplus
6tal6es que les courbesAp(Z),
lespics s
sont61argis,
lespics p dispa-
raissent. Elles sont
plus symetriques
parrapport
à 1’axe Z = 0 que les courbesdp(Z) :
laperturbation
d6finie par Z
d6place
unecharge plus grande
oumoins
grande
que Z suivant que Z estpositive
ounegative.
Tant que Z est inferieure a1,
la resistiviteAp(Z*)
estplus proche
de la r6sistivit6 calcul6e dansl’approximation
de Born que de la r6sistivit6Ap(Z).
8) Comparaison
des risultats obtenus avec lepotentiel
enpuits
carré et lepotentiel
de Hartree. - SoientAp(P.C.)
et
dp (H)
les’resistivites calcul6es dans le mod6le avecpotentiel
enpuits
carr6 etpotentiel
de Hartree.Pour les m6taux monovalents :
- dans la
region
du «pic »
s :dp(H)
estbeaucoup plus grande
queAp(P.C.) ;
- au-delh de cette
region : Ap (H)
est du memeordre de
grandeur
queA p (P.C.) (exemple fig.
3 relativeau
cuivre).
Pour les m6taux
polyvalents :
Ap(H)
estpartout beaucoup plus grande
queAP(P.C.).
Ainsi pour les r6sistivit6s
r6siduelles,
le mod6leconstruit a
partir
dupotentiel
de Hartree est-ilplus satisfaisant,
du moinsqualitativement,
que celui cons- truit apartir
dupotentiel
enpuits
carr6 pour lesalliages
a matricepolyvalente.
Al’inverse,
le mod6leen
puits
carr6interpr6te
mieux les r6sistivit6s resi- duelles desalliages
a matrice monovalente que le mo- d6le construit apartir
dupotentiel
de Hartree. Noussavons que la convergence de la s6rie donnant le po- tentiel de Hartree est d’autant meilleure que
1’6nergie
de Fermi du gaz d’61ectrons libres est elevee Faccord
entre les valeurs calcul6es dans ce
potentiel
et les va-leurs
expérimentales
doit etreplus
satisfaisant dans lecas des
alliages
a matricepolyvalente (densite
6lectro-nique 6lev6e)
que dans le cas desalliages
a matricemonovalente
(densite 6lectronique plus faible),
ce quenous avons constate.
IV. Accroissement du
pouvoir thermo6lectrique.
- Le
pouvoir thermoélectrique
d’un metal ou d’unalliage
de r6sistivit6p est
donne par[1] :
ou k est la constante de Boltzmann.
T la
temperature
absolue.A 1’accroissement de r6sistivit6
Ap
du auximpuret6s correspond
un accroissement depouvoir
thermo6lec-trique
AS. Friedel[17]
montre que la variation rela- tive dupouvoir thermoélectrique peut
s’6crire :Nous nous int6ressons a la
quantite
AXqui
estdirectement li6e aux resistivites r6siduelles. En consi- derant les formules
(1)
et(2)
comme fonction de1’energie
ou le taux de transition P
peut
etre calcule dans1’approximation
de Born ou par la m6thode des ondespartielles. Remarquons
quelorsque
le courant6lectrique
circulant enpresence
d’unchamp 6lectrique
et d’un
gradient
detemperature
est determine par1’6quation
de Boltzmannlin6aris6e,
seule la variation du libre parcours moyen des electrons en fonction de leur6nergie
intervient : laperturbation
donnantle
temps
de relaxation doit rester constante; les elec- trons de conduction dont lesenergies
varient autourde
1’energie
de Fermi sont diffuses par le m6me po-tentiel. Cette remarque s’6tendra a tous nos
calculs,
les derivations n6cessaires pour atteindre AX 6tant sous-entendues effectu6es a
potentiel
constant.1. POTENTIEL EN PUITS CARRE. - Nous calculons AX a
partir
de la relation(4) :
Lorsque
Z estpetit,
nous pouvons considerer lesd6phasages
dansrapproximation
de Born :alors que de
Faget
deCasteljau
et Friedel[4]
trouventDans le cas
general
ou lesd6phasages
sont donn6spar les relations
(9)
et(10),
si onappelle 110 et vo
le num6rateur et le d6nominateur detg
YJo,ui et v, le num6rateur et le d6nominateur de
tg 7 :
Les calculs sont effectu6s en se limitant aux
cinq premiers d6phasages.
Lafigure
8repr6sente
AX pour les m6taux monovalents. Aux valeurs de AX d6duites par Friedel[17]
des valeursexpérimentales,
nousavons
ajoute
les valeurs de Blatt etKropschot [18].
FIG. 8. - OX pour les m6taux monovalents calcul6e avec le
potentiel
enpuits
carr6.Fie. 9. - A.Y pour les m6taux
polyvalents
calcul6e avec le
potentiel
enpuits
carr6.La
figure
9repr6sente
dX pour les m6tauxpolyvalents,
les valeurs
expérimentales
pour lemagnesium
6tantcelles de
Salkovitz,
Schindler et Kammer[19].
Bien que les valeurs de AX calcul6es avec le poten- tiel en
puits
carr6 varient avecZ,
nous n’obtenons que l’ordre degrandeur
des valeursexpérimentales.
2. POTENTIEL DE HARTREE. - Dans
l’approximation
de
Born,
les relations(3), (11), (13) permettent
de calculer AX :Ces valeurs sont du meme ordre que celles trouv6es
avec
l’approximation
de Born dupotentiel
de Thomas-Fermi
[17] ( fig.
8 et tableauIII).
Avec la m6thode des ondes
partielles,
nousop6rons
d’une mani6re
analogue
a celle duparagraphe prece- dent,
mais ici nous determinons[dYJ/dk]k
= kF en faisantpasser une
parabole
par les troisd6phasages
relatifs àk imm6diatement inferieur a
kF kF
k immediatement
superieur
akl,.
TABLEAU III
LES
QUANTITES
AX DANS L’APPROXIMATION DE BORNDU POTENTIEL DE THOMAS-FERMI
ET DU POTENTIEL DE HARTREE
Ces calculs sont effectués sur la calculatrice IBM 1620 pour les valeurs moyennes des
d6phasages
relatives auxenergies
de Fermi d6termin6es parkF
=0,5; 0,75;
1(voir appendice).
Lafigure
10repr6sente LlX(Z)
etFIG. 10. - AX calcul6e avec le
potentiel
de Hartree pour kF = 0,75.AX(Z*)
pourkF
=0,75.
Lesvaleurs
calcul6es ont meme ordre degrandeur
et meme allure que celles trouv6es avec lepotentiel
enpuits
carr6.V. Conclusion. -
L’approximation
de Born despotentiels
de Thomas-Fermi et de Hartree donne pour les r6sistivit6s r6siduelles des résultatsequivalents : lorsque 1’energie
de Fermi du gaz d’61ectrons est faible(m6taux monovalents)
les valeurs calcul6es sont tropgrandes,
mais pour desenergies
de Fermiplus
6lev6es(m6taux polyvalents)
les valeurs calcul6es donnent l’ordre degrandeur
des valeursexperimentales, F approximation
6tant d’ailleursplus justifi6e.
La faible
6nergie cin6tique
des electrons de conduc- tion des m6taux monovalents necessite uneanalyse
enondes
partielles.
Cetteanalyse
donne de bons résultats pour ces m6tauxlorsqu’elle
est effectuee sur un poten-tiel en
puits
carr6qui r6pond
assez bien aux conditionsaux limites
impos6es
aux fonctions d’onde. Par contre, il n’est pas evident que l’onpuisse
pour les m6tauxpolyvalents representer
1’action desimpuret6s
sur leselectrons de conduction par un seul
pseudo-potentiel
a
sym6trie sph6rique.
La structure des fonctions d’onde6lectroniques
et la surface de Fermi devraient etreprises
en consideration si l’on d6sirait obtenir autrechose
qu’un
ordre degrandeur
des valeursexp6rimen-
tales.
L’analyse
en ondespartielles
effectuée avec lepotentiel
de Hartreen’apporte
pas de modification essentielle aux résultats obtenus dansl’approximation
de Born.
Quant
aupouvoir thermoélectrique,
l’accord entrevaleurs calcul6es et valeurs
expérimentales
estgrossier.
Remarquons
tout de meme que lepotentiel
enpuits
carr6 et le
potentiel
de Hartree donnent pour lesquantités
AX des résultatssemblables,
un peu de la meme mani6re que lepotentiel
de Thomas-Fermi et lepotentiel
enpuits
carr6 donnent des r6sistivit6s6quivalentes lorsque
ces deux dernierspotentiels
sontajust6s
pourqu’ils
satisfassent la condition d’écran de Friedel. La consideration de la structure des fonctions6lectroniques
et de lagéométrie
de la surface de Fermi doit etreimportante
pour le calcul de 1’accroissement depouvoir thermoélectrique
du auximpuret6s, peut-
6tre
plus
encore que pour les résistivités.APPENDICE
1. Calcul des
ddphasages 11l (E)
crdds par lepoten-
tiel de Hartree « self-consistent » aupremier
ordre d’unecharge ponctuelle.
- Nous effectuons sur lapartie
radialeRL
de l’onde I lechangement
de fonctionyi est solution de
1’6quation
differentielleL’6nergie
des fonctions d’onde6lectroniques
estE =
k2/2, WkF
=== rV où Vest lepotentiel
de Hartreerelatif a Z = -1
[16].
Nous avons resolu les cas suivants :Nous prenons
WkF
-_- 0lorsque x >,
10 : six >
10,
lesd6phasages
s’écrivent[20] :
Les
d6phasages
nedependent
que des d6riv6eslogarithmiques yi, (x)
g qx
que nous prenons auxpoints
yz x
q P px
= 10 ; 10,6; 11,2; 11,8.
L’intégration
de1’6quation
differentielle et le calcul desd6phasages
sont effectues a la calculatrice IBM 1620. La valeur desd6phasages
est la valeurmoyenne des
d6phasages
évalués auxquatre points precedents. Lorsque k
=0, l’int6gration
del’équa-
tion differentielle fournit
(YI’IYI)k=O = (y’lyl)o qui
estutilis6e pour le
comportement
desd6phasages
auxbasses
energies.
2.
Comportement
desddphasages
aux basses dner-gies.
- Nous effectuons danschaque
cas und6velop-
pement limit6 des formules
(A .1)
ou(A. 2)
en tenantcompte du
comportement
des fonctions de Bessel et de Neumannsph6riques
pour lespetits arguments.
DEPHASAGE "Y]O’
FIG. 11. - Allure de ao en fonction du
potentiel.
Lorsque
lepotentiel varie,
ao a 1’allureindiqu6e
surla
figure
11.1)
Si lepotentiel
estpetit ao > 0,
o estpetit
etpart
de la valeur 0 en E = 0 avec une pente + oo(a).
2)
Si lepotentiel
est tel que ao soitsingulier
ou que(yo’lyo)o
soitnulle,
ilapparait
lepremier
6tat lie à6nergie
nulle : :"110part
de la valeurTc/2
en E = 0 avecune
pente
- oo(b).
3)
Si lepotentiel augmente,
ao devientnegatif,
-opart
de la valeur n en E = 0 avec unepente
- oo(a).
4) Lorsque
oco devientnul,
"110part
de la valeur nen E = 0 avec une
pente
nulle(c) .
5) Lorsque
ao redevientpositif,
opart
de la va- leur 7r en E = 0 avec une pente + oo(a),
etc.DEPHASAGES
(j 1
> 0 : 1Lorsque
lepotentiel varie,
ai a la meme allure que ao.1) Lorsque
lepotentiel
estpetit,
oc, >0,
7part
de la valeur 0 en E = 0 avec unepente
nulle(a).
2) Lorsque
lepotentiel prend
la valeur correspon- dant a lasingularite
de ocl oulorsque
111
part
de la valeur 7r en E = 0 avec unepente
- oo
(b).
3) Lorsque
lepotentiel
augmentetoujours,
oc, de- vientn6gatif
et 111part
de la valeur 7r en E = 0 avec unepente
nulle(a).
Etc.Les
figures 12, 13,
14repr6sentent 11o(E), 111(E), YJ2(E) lorsque 1’energie
de Fermi du gaz est d6finie parkF
=0,5.
FIG. 12. -
Déphasage s
dans lepotentiel
de Hartreeen fonction de
1’energie
pour kF = 0,5.Remerciements. -
Je
remercie vivement M. le Professeur Daniel pour les nombreuses discussions quej’ai
eues avec lui durant 1’elaboration de ce travail.Je
remercieegalement
M. Thomann de l’InstitutFiG. 13. -
D6phasage p
dans lepotentiel
de Hartreeen fonction de
l’énergie
pour kF = 0,5.FiG. 14. -
D6phasage
d dans lepotentiel
de Hartreeen fonction de
1’energie
pour kF = 0,5.de Recherches Nucl6aires de
Strasbourg qui
a pro-gramm6
et effectue les calculs sur la machine 6lectro-nique.
Manuscrit requ le 28
septembre
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