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Résistivité et pouvoir thermoélectrique d'alliages à base d'argent

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206489

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Submitted on 1 Jan 1967

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Résistivité et pouvoir thermoélectrique d’alliages à base d’argent

B. Coqblin, J. Delaplace, V. Lévy, A.A. Gomes, J. Hillairet

To cite this version:

B. Coqblin, J. Delaplace, V. Lévy, A.A. Gomes, J. Hillairet. Résistivité et pouvoir ther- moélectrique d’alliages à base d’argent. Journal de Physique, 1967, 28 (1), pp.75-80.

�10.1051/jphys:0196700280107500�. �jpa-00206489�

(2)

RÉSISTIVITÉ

ET POUVOIR

THERMOÉLECTRIQUE

D’ALLIAGES A BASE

D’ARGENT

Par B.

COQBLIN (1), J.

DELAPLACE

(2),

Mlle V.

LÉVY (2),

A. A. GOMES

(1), J.

HILLAIRET

(2).

Résumé. 2014 On a mesuré la résistivité et le pouvoir

thermoélectrique d’alliages

dilués

de sélénium et de

krypton

dans une matrice

d’argent.

Une

interprétation

en termes de niveau

lié virtuel sp est donnée pour

expliquer

les variations de résistivité et de

pouvoir

thermoélec-

trique

de ces

impuretés

de la série

4sp,

allant du zinc au

krypton,

dissoutes dans

l’argent.

Abstract. 2014 The

resistivity

and the thermoelectric power of dilute

alloys

of selenium and

krypton

in silver have been measured. An

explanation by

sp virtual bound states is

given

to account for the variations of

resistivity

and thermoelectric powers of these

impurities

of

the

4sp

series from zinc to

krypton

dissolved in silver.

I. Introduction. - Les solutions solides de metaux

normaux tels que

l’aluminium,

le cuivre avec des

impuret6s

de metaux de transition ont 6t6

largement

6tudi6es

depuis quelques

annees et leurs

propri6t6s

ont pu etre en

grande partie interpretees

en intro-

duisant la notion de niveau lie virtuel d

[1]. L’objet

de cet article est d’etudier des

alliages

dilu6s a base

d’argent,

avec des

impuret6s

de la serie

4p

allant du

zinc au

krypton,

et de voir s’il est

possible

d’inter-

pr6ter

ces

experiences

par un mod6le d’6tat lie virtuel

« p

».

On sait

depuis longtemps [3-4]

que la r6sistivit6 residuelle

d’impuret6s

de

zinc,

de

gallium,

de ger- manium et d’arsenic dans

1’argent

augmente avec la difference Z de valence entre les deux constituants de

1’alliage

et on a montre que cette

augmentation

est

sensiblement

proportionnelle

a Z2. Le

pouvoir

thermo-

électrique

de ces

alliages

est

negatif

et

augmente

en valeur absolue avec Z.

Nous avons ici

complete

ces resultats sur la r6sistivit6

électrique

et le

pouvoir thermoelectrique

avec ceux

relatifs au selenium et au

krypton.

La r6sistivit6 resi- duelle du

krypton

est deux fois

plus petite

que celle de 1’arsenic et le

changement

de

pouvoir thermoélectrique

est maintenant

positif.

Par ailleurs

[5-6],

on a aussi mesure la r6sistivit6 r6siduelle de telles

impuretes

dans une matrice de

cuivre ou

d’aluminium;

pour les

alliages

a base de

cuivre,

la r6sistivit6 semble d6croitre a

partir

du

selenium

[5].

II. Mdthodes

expdrimentales.

- Pour la

precision

des mesures, il est

indispensable d’op6rer

sur des

(1)

Laboratoire de

Physique

du Solide associe au

C.N.R.S., Faculté des Sciences

d’Orsay, 91-Orsay.

(2)

Section de Recherches de

Metallurgie Physique,

Commissariat a

l’Energie Atomique.

alliages

a concentration relativement

6lev6e, pouvant

atteindre 1

%

at. La

preparation

des

6prouvettes

cor-

respondantes

ne

presente

pas de difficult6

particuli6re,

sauf en ce

qui

concerne le

krypton.

En

effet,

l’obtention de solutions solides

argent-

krypton

est rendue delicate par la tres faible solubilite du gaz rare. Ces

alliages

ont 6t6

prepares

par

decharge électrique

en cathodes

planes

suivant une

technique deja

d6crite

[7].

Par cette

m6thode,

on

peut pr6parer

des solutions solides sursatur6es

m6tal-gaz

rare, dont

la concentration est uniforme et

peut

varier dans de

larges

limites.

Plus

precisement,

la teneur en

krypton

des

alliages

6tudi6s varie entre 10-3 et

0,2

atome pour cent. L’6tat du gaz rare est controle sur

chaque

echantillon par des examens de

microscopie electronique

et des d6ter-

minations de

parametre

cristallin.

Les mesures de

parametre

cristallin sont effectu6es a 1’aide d’un diffractomètre a

compteur semi-pro- portionnel. Rtant

donne la texture des

alliages Ag-Kr,

les mesures de

parametre

sont des mesures relatives

effectuées sur la raie 333 de

1’argent.

Les variations observ6es 6tant tres

faibles,

la sensibilite a ete am6- lior6e en

comparant

le

parametre

de

chaque

échan-

tillon

Ag-Kr

a celui d’un echantillon

d’argent

pur utilise comme etalon. La

precision

de la mesure est

de 1’ordre de

quelques

centièmes de

degr6.

Les observations au

microscope electronique

ont 6t6

effectuées a 1’aide d’un

microscope JEM

5

operant

à

100 kV en double condenseur. En se

plaçant

dans les

conditions de resolution

optima,

il est

possible

de

d6tecter des bulles de 10

k

de

diamètre;

de toute

façon,

les bulles de diametre

superieur

a 20

A

n’ont

pu

échapper

a 1’examen.

Enfin,

la concentration en

krypton

de

chaque alliage

a ete d6termin6e en fondant une

partie

des échan- tillons et en mesurant la

quantite

de

krypton d6gag6.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196700280107500

(3)

76

Pour faciliter cette mesure, nous avons realise les

alliages

avec comme traceur du

krypton

85 ayant

10,6

annees de

p6riode.

La mesure de I’activit6 du

krypton

85

d6gag6

est effectuée a 1’aide d’un ensemble de

comptage P

- y muni d’un scintillateur

plastique.

L’6talonnage

de la chambre de

comptage

a ete effectu6

en mesurant Factivite de volumes connus de

krypton

85.

La sensibilite de la mesure est de

1,6

X 10-11 atomes-

gramme de

krypton; cependant

de tres nombreuses

erreurs

possibles

limitent la

precision

a 30

%.

Les

techniques

mises en oeuvre sont

classiques.

Les

6prouvettes

sont des lames de

0,1

mm

d’epaisseur environ;

leur resistance

electrique

est mesur6e par une methode

d’opposition

avec

d6s6quilibre.

Pour les

determinations de

pouvoir thermoelectrique,

les

éprou-

vettes sont

bloquees

a

chaque

extremite dans un

support

massif en argent

[9].

Une resistance bobin6e

sur chacun des

blocs-supports permet

de creer un

gradient

de

temperature.

Les

prises

de

potentiel

sont

des fils

d’argent recuit,

de

purete 99,99 %,

soudes

par

point

aux extrémités de la lame. A 1’endroit de la soudure par

point,

un

couple platine-platine

rhodi6

vient au contact de 1’echantillon. L’ensemble est

place

dans un four sous vide

qui

assure la

temperature

de

travail d6sir6e entre 1’ambiante et 800 OC.

La connaissance simultanee du

pouvoir

thermo-

électrique

des

couples argent-solution

solide a base

d’argent

et de la r6sistivit6

electrique

mesuree it la

meme

temperature permet

de

connaitre,

selon la

regle

de

Nordheim-Gorter,

le

pouvoir thermoelectrique caracteristique

de 1’element en solution.

III. Rdsultats

expérimentaux.

- Des

precautions particuli6res

ont ete

prises

dans le cas des

eprouvettes argent-krypton

pour

separer

les contributions respec- tives du gaz dissous et du gaz

precipite.

Pour evaluer la

quantite

de gaz

dissous,

on utilise

les mesures de

parametre

cristallin. En

effet,

le para- m6tre est tres sensible a la

presence

de gaz rare en

FIG. 1. - Variation du

parametre

de

l’argent

en fonction de la teneur en

krypton.

solution. La

figure

1 montre que, dans les 6chantillons peu

charges

en gaz, le

parametre

augmente lin6aire-

ment avec la concentration

totale,

alors que dans des 6chantillons

plus

fortement

charges,

ou le gaz est par- tiellement

precipite,

les valeurs

exp6rimentales

du

parametre

se situent tres en dessous de cette droite.

La

microscopie electronique

confirme ce classement : seuls suivent la relation lin6aire les 6chantillons ne

pr6sentant

pas de bulles.

La

figure

2

pr6sente

la variation de la r6sistivit6 a 20 OK en fonction de la teneur totale en

krypton.

Les

FIG. 2. - Variation de la r6sistivit6 a 20 oK d’6chan- tillons

Ag-Kr

en fonction de la teneur en

krypton.

points experimentaux

se classent en deux groupes,

avec d’une

part

ceux relatifs aux echantillons sans

variation sensible de

paramètre,

et d’autre

part

ceux

repr6sentatifs

des echantillons

presentant

une variation

notable de

paramètre.

En considerant que, dans les echantillons ou le para- m6tre a

varie,

tout le gaz est a 1’etat

dissous,

on

obtient,

a

partir

de la relation lin6aire de

resistivite fig. 2),

une efficacité

apparente

de 4 X 10-6 ohm X cm par

atome pour cent de

krypton

dissous. Cette estimation

neglige

la contribution des dislocations et des autres

d6fauts. En

fait,

les

alliages

6tudi6s

presentent

une

densite de dislocations

6lev6e,

inh6rente a la m6thode

d’introduction du gaz rare. L’efficacité calculee est

donc une valeur par exc6s de la contribution du gaz dissous a la resistivite.

Cette valeur est

reportee

sur la

figure 3,

en meme

temps

que la resistivite des diff6rents elements 6tu- di6s

[3-4]

en fonction de leur num6ro

atomique.

On

y constate 1’existence d’un

maximum, qui

se situerait

au

voisinage

du selenium ou de 1’arsenic.

En ce

qui

concerne la determination du

pouvoir

(4)

FIG. 3.

thermoelectrique caracteristique

du

krypton

dans 1’ar-

gent,

on rencontre les memes difficult6s pour

separer

les contributions du gaz et des diverses

imperfections presentes

dans les

alliages

6tudi6s.

On a d’abord mesure le

pouvoir thermoelectrique

de lames

d’argent

pur

(99,9 %)

obtenues par

laminage

de

I’argent

utilise dans la

preparation

des

alliages

6tudi6s

(Ag-Kr, Ag-Se).

Ce materiau 6tant moins pur que celui constituant les

prises

de

potentiel,

le

couple correspondant

a un

pouvoir thermoélectrique n6gatif.

Un

6crouissage

ult6rieur releve la valeur mesur6e à

un niveau voisin de zero.

Le

pouvoir thermoélectrique

des

plaquettes qui

ne

presentent

pas de variation de

parametre

est faible-

ment

n6gatif (fig. 4)

et sensiblement du meme ordre de

grandeur

que celui des

plaquettes d’argent

pur fortement écroui. Ce resultat

peut s’interpreter

facile-

ment. En

effet,

la densite de dislocations des

plaquettes

de

decharge

est 6lev6e. Le gaz

precipite

en bulles

apporte

une contribution peu

importante

au

pouvoir thermoelectrique.

On

peut

donc s’attendre dans ce

cas a un

pouvoir thermoélectrique comparable

a celui

des

6prouvettes d’argent

de meme

puret6,

fortement

écroui.

Le

pouvoir thermoélectrique

des

6prouvettes pr6-

sentant une variation de

parametre

est, au

contraire,

fortement

positif.

Cette

augmentation pourrait

etre

due a la

presence

d’une densite de dislocations

plus importante. Cependant

la

microscopie electronique

montre que cette dernière est a peu

pres

la meme

dans toutes les

6prouvettes

de

decharge, qu’elles pr6-

sentent ou non une variation de

paramètre.

L’effet

observe

représente

donc la contribution du

krypton

dissous.

Pour s’assurer que cette contribution

positive

au

pouvoir thermoélectrique

etait bien celle du gaz en

solution,

nous avons effectu6 des mesures

jusqu’h

des

temperatures

ou le gaz,

d’apres

des resultats ant6rieurs de r6sistivit6

électrique, precipite [8].

On observe effectivement

(fig. 4)

une chute du pou- voir

thermoélectrique

a

partir

de 500

°0, temperature

ou se

produit egalement

un abaissement de la r6sis- tivit6

électrique.

Ce stade de restauration avait 6t6

attribué,

a l’aide d’observations en

microscopie

elec-

tronique [3]

a la

precipitation

du gaz en bulles.

Il faut insister ici sur le fait que le gaz en solution

ou en bulles a pour effet d’ancrer

energiquement

les

dislocations;

la

microscopie electronique

révèle des densites de dislocations

qui

restent 6lev6es

jusque

vers

850 OC. La chute brutale du

pouvoir thermoelectrique

vers 500 °0 ne semble donc pas

pouvoir

etre

attribu6e,

du moins

totalement,

a un recuit de dislocations.

Les resultats relatifs au

pouvoir thermoelectrique

calcul6s par la loi de Nordheim-Gorter sont

port6s

sur la

figure 5,

en fonction du num6ro

atomique

de

1’element consid6r6.

On constate que le

pouvoir thermoélectrique

carac-

t6ristique

des diff6rents elements 6tudi6s est

toujours negatif,

sauf pour le

krypton.

L’6tude n’a pu etre faite pour le

brome,

pour

lequel

les

alliages

sont

difficiles a

preparer.

IV.

Interprdtation théorique. - a)

MODELE. - On

sait que,

quand

on dissout dans un metal comme

1’argent

des

impuret6s

de meme valence telles que les alcalins et les autres metaux

nobles,

les r6sistivit6s resi- duelles

produites

sont faibles : le

potentiel perturbateur

du a un atome

d’impuret6

est

fort,

mais il est

juste

suffisant pour modifier la structure de l’ion interne et

le nombre d’etats lies sous la bande de

conduction;

ces modifications

changent

la

partie

interne des fonc- tions de la bande de conduction dans le volume de

l’impuret6,

et en

particulier

le nombre de surfaces nodales

spheriques,

mais sans

changer beaucoup

leur

comportement

entre les atomes. L’introduction d’un tel atome

d’impurete

diffuse peu les electrons de

conduction;

si ceux-ci

peuvent s’analyser

comme des

electrons

libres,

les

d6phasages 81

introduits par 1’atome

d’impurete

sont tres voisins de nombres entiers de fois 7t, ces nombres entiers

correspondant

au nombre

d’6tats internes de meme

symetrie

introduits ou sup-

prim6s

lors de l’introduction de

l’impuret6.

Ainsi pour

Ag-Cu,

dans cette

approximation, ao 2 81 N a2 f-- - 7r

et

31

~ 0 pour

l >

3. C’est Ih une des

propri6t6s

fon-

damentales du tableau

p6riodique, analogue

de 1’effet

Ramsauer-Townsend pour la diffusion des electrons par les atomes libres.

Si maintenant on dissout successivement dans une matrice monovalente comme

1’argent

les elements

d’une s6rie de

transition,

celle situee par

exemple

entre le cuivre et le

potassium,

on observe des r6sisti- vites residuelles

plus

6lev6es. La courbe de ces r6sis-

tivit6s en fonction du num6ro

atomique

de

l’impuret6 pr6sente

deux

pics qui s’expliquent

bien par un rem-

plissage progressif et

successif des deux demi-couches 3d de

spins opposes.

En termes de

d6phasages,

les

d6pha-

sages

correspondants 82+

et

82_ passent progressive-

ment de - 2n a - 7t,

quand

on decrit la serie de

(5)

78

FIG. 4. - Pouvoir

thermoelectrique

de

thermocouples Ag-Kr-Ag

pur recuit

([.LV/oK

x

102).

transition 3d du

potassium

au cuivre. Les valeurs inter- m6diaires

prises

par

a2

au niveau de Fermi corres-

pondent

au

remplissage partiel

« d’un niveau lie virtuel d » obtenu par resonance entre 1’etat interne d de

l’impuret6

et les electrons de conduction de la matrice.

Quelle

que soit la matrice normale

consideree,

les

impuretes

d’une serie de transition

presentent

un

comportement analogue,

avec deux

pics

ou un seul

pic

de

r6sistivit6,

suivant que les

impuret6s prennent

ou non un moment

magnetique qui decouple

les deux

directions de

spin.

Il est etabli que

l’apparition

d’un

moment

magnetique

demande 1’existence d’un niveau lie virtuel assez

etroit,

tel

qu’il peut

s’en

produire,

au moins pour certaines

matrices,

avec les 6tats d.

On

peut

penser que, de la meme

façon, quand

on

dissout successivement dans une matrice monovalente

comme

1’argent

des elements d’une serie

sp

comme celles allant du cuivre au

rubidium,

on

remplira

suc-

cessivement une couche

4sp.

La r6sistivit6 residuelle doit passer par de fortes

valeurs, analogues

a celles

observ6es pour une serie de transition. Plus

pr6cis6-

ment, on s’attend a ce que la courbe des r6sistivit6s r6siduelles en fonction du num6ro

atomique

de l’im-

purete pr6sente

un

pic

bien

marqu6

vers le milieu de la

s6rie,

c’est-A-dire vers 1’arsenic. Les couches 4s et

4p

ont en effet des stabilites assez voisines et doivent donc

se

remplir

simuItanément : les

d6phasages ao

et

81 correspondants

doivent donc croitre simultan6ment de - 7t a 0

quand

on passe du cuivre au

rubidium,

tandis que les autres

d6phasages

ne doivent

guere

varier. Vers le milieu de la

s6rie,

on a donc un état

lie virtuel

sp,

en r6sonance avec les 6lectrons de conduc- tion de la matrice. On sait que de tels 6tats ont des

largeurs

en

6nergle

nettement

superieures

a celles

d’6tats lies

virtuels d,

ce

qui

interdit

l’apparition

de

tout moment

magnetique :

les deux directions de

spin

ont des

remplissages égaux, correspondant

a des d6-

phasages égaux

au niveau de Fermi.

FIG. 5.

(6)

Une

analyse

exacte des r6sistivit6s

Ap

demanderait

un calcul des

d6phasages ao

et

81

au niveau de Fermi

en fonction de la difference Z de valence entre

l’impuret6

et la matrice.

On

pourrait

penser calculer

simplement

la diffusion d’un gaz d’61ectrons libres par le

potentiel perturbateur

du a

l’impuret6.

Le mod6le

explique

de

faqon

satis-

faisante la variation

parabolique

de

lYp(Z)

pour les

petites

valeurs de

Z;

mais il devrait etre modifi6 pour les

grandes

valeurs de

Z,

ou le

potentiel perturbateur

doit etre

corrig6

pour tenir

compte

de ce que les electrons diffus6s sont des electrons de

Bloch,

et non

des electrons libres.

En 1’absence d’un tel

calcul, qui

serait.

complexe,

on

peut

obtenir une

description

raisonnablement

approch6e

des

ph6nom6nes

en

supposant

que, dans la

s6rie,

les 6tats s

et p se remplissent de façon proportionnelle.

On doit alors

prendre

pour tout element de la s6rie des valeurs

6gales

des

d6phasages 80

et

81

au niveau

de Fermi. Comme d’autre part :

on voit

qu’il

faut

prendre,

au niveau de Fermi

E)1 :

avec

80(0)

=

81(0)

=== - 7t et Z variant de 0 pour le cuivre a 8 pour Ie rubidium.

b )

RESISTIVITE. - La difference de r6sistivit6 entre

l’ alliage

et le metal pur est calcul6e en fonction des

d6phasages ao

et

a,

au niveau de Fermi

E,

par :

c 6tant la

concentration, n

le nombre d’electrons de conduction dans la matrice et

kF

le nombre d’onde au niveau de Fermi. Pour

1’argent

n = 1 et

kF.

=

0,64

u.a.

En

prenant 80

=

°1

=

(7tZ /8)

- 7t, la r6sistivit6 resi- duelle pour un pour cent

atomique d’impuretés

est :

Ri 6tant

exprim6e

en micro-ohm X cm.

c)

POUVOIR

THERMOELECTRIQUE.

- Le

pouvoir thermoélectrique

total est :

où Rest la r6sistivit6

totale,

somme de la contribu- tion Ri des

impuret6s

et de la r6sistivit6

de

I’argent

pur. On calcule a

partir

de

Rp

et du

pouvoir thermoélectrique

de

1’argent

pur

a 273

oK Sp

=

1,2 LV/OK.

D’autre

part,

si A est la

demi-largeur

en

6nergie

de 1’etat lie virtuel

A,

on

peut

ecrire

approximativement

pour une distribution lorent- zienne de densite d’6tats dans 1’etat lie virtuel :

Comme nous supposons

80

=

81

au niveau de

Fermi,

il n’est pas n6cessaire de connaitre la variation de

ao

avec E au niveau de Fermi. La variation de

pouvoir thermoélectrique

de

1’alliage

AS = S

alliage

- S

Ag

est :

AS 6tant

exprime

en

tV/OK

et A en electron-volt.

La

figure

5

represente’la

courbe de la variation AS

du

pouvoir thermoélectrique

en fonction de

Z,

pour deux valeurs raisonnables A = 2 et 3 eV de la demi-

largeur

de 1’etat lie virtuel

sp.

Conclusion. - L’introduction d’un niveau lie virtuel

sp,

en

prenant

deux

dephasages 80

et

81, permet d’expliquer qualitativement

les

experiences

de r6sisti- vit6 et de

pouvoir thermoelectrique d’alliages d’argent

avec des

impuret6s

de la s6rie allant du zinc au

krypton.

Dans cette

description,

le

pic

de r6sistivit6 observe au milieu de la s6rie

correspond

au

remplissage progressif de

la couche

4sp

de

l’impuret6,

en resonance

avec les electrons de conduction de la matrice. La décroissance de la r6sistivit6 r6siduelle pour les

impu-

ret6s de fortes valences

correspond

a un

remplissage

de

plus

en

plus parfait

de cette couche. Le fait que la r6sistivit6 est encore forte pour le

krypton indique

que, pour ce gaz rare, le

remplissage

de la couche

4sp

n’est pas encore total. Le fait

qu’il

ne semble y avoir

qu’un pic

de r6sistivit6 est en accord avec l’id6e que les couches s

et p

des deux directions de

spin

se

remplissent

simultan6ment.

Une m6thode

plus

raffinée d6crivant les electrons de conduction

plus

correctement que

l’approximation

des electrons libres

permettrait

sans doute d’am6liorer l’accord entre les mesures et les calculs. On

peut

penser en

particulier

que le

remplissage

de la couche 4s

se

fait,

pour Z

petit,

a un

rythme

un peu

plus rapide

que celui de la couche

4p,

ce

qui d6placerait

vers les Z

plus

forts le

pic

de r6sistivit6 et le zero de AS.

Remerciements. - Nous sommes tres heureux de remercier ici M. le Professeur Friedel

qui

nous a

constamment

guides

et conseill6s dans ce

travail,

M. Yves Adda pour d’enrichissantes discussions et de tres fructueux conseils.

Manuscrit requ le 27 mai 1966.

(7)

80

BIBLIOGRAPHIE

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