• Aucun résultat trouvé

Variation du pouvoir thermoélectrique du couple aluminium/argent par modification de la soudure chaude sous l'effet d'une réaction chimique ou par interposition de conducteurs ou de semi-conducteurs

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Variation du pouvoir thermoélectrique du couple aluminium/argent par modification de la soudure chaude sous l'effet d'une réaction chimique ou par interposition de conducteurs ou de semi-conducteurs"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00235360

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235360

Submitted on 1 Jan 1956

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Variation du pouvoir thermoélectrique du couple aluminium/argent par modification de la soudure chaude sous l’effet d’une réaction chimique ou par interposition de conducteurs ou de semi-conducteurs

André Aron

To cite this version:

André Aron. Variation du pouvoir thermoélectrique du couple aluminium/argent par modification de la soudure chaude sous l’effet d’une réaction chimique ou par interposition de conducteurs ou de semi- conducteurs. J. Phys. Radium, 1956, 17 (3), pp.287-289. �10.1051/jphysrad:01956001703028700�.

�jpa-00235360�

(2)

287.

VARIATION DU POUVOIR THERMOÉLECTRIQUE DU COUPLE ALUMINIUM/ARGENT

PAR MODIFICATION DE LA SOUDURE CHAUDE SOUS L’EFFET D’UNE RÉACTION CHIMIQUE

OU PAR INTERPOSITION DE CONDUCTEURS OU DE SEMI-CONDUCTEURS Par ANDRÉ ARON.

Summary.

2014

The thermoelectric power issued from the thermocouple silver /aluminium used

in comparatively thick films, is equal to 5.45 microvolts /degree between 150° and 380° C.

It is increased if the hot solding is eroded by iodine or if a thin layer of antimony is introduced between the silver and aluminium.

The erosion by bromine or the interposition of conductors or semi-conductors provokes a variable

increase : the thermoelectric power changes then in direct ratio with the rise in temperature.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 17, MARS 1956,

Lorsque plusieurs conducteurs sont connectés en

série, la force électromotrice thermoélectrique n’est

pas modifiée par interposition d’un conducteur homogène si les deux soudures de celui-ci aux

autres conducteurs ,sont à la même température.

Ce fait a été établi par Volta.

En particulier, l’interposition d’un conducteur

de faible épaisseur aux soudures d’un couple ther- moélectrique entre les deux métaux constitutifs de celui-ci ne doit pas modifier la f. e. m. L’expérience

confirme approximativement cette conclusion : la f. e. m. d’un couple usuel conserve sensiblement la même valeur lorsque les deux métaux sont con-

nectés par soudure à l’étain, par brasure ou par sou- dure autogène.

Certaines observations incitent toutefois à admettre que la loi de Volta souffre des exceptions lorsque la surface de l’un des métaux (ou celles des

deux métaux) est altérée, par exemple,’par l’oxy-

dation : à ce fait, seraient attribuables les modifi- cations assez minimes de la f. e. m. des couples constantan /cuivre observées par Beakley [1],

ainsi que les observations relatives à l’action de l’étain par interposition entre l’aluminium et le

t

cuivre [2].

H. Benel a mesuré la f. e. m. entre l’argent conte-

nant du gaz occlus et le même métal partiellement

ou totalement dégazé [3].

Avant même d’avoir connaissance de ces faits, je me suis proposé d’entreprendre une étude systé- matique des variations de f. e. m. sous l’influence d’une modification des soudures par réaction chi-

mique ou par adsorption ; ainsi que par interposi-

tion de semiconducteurs, de conducteurs ioniques

ou électroniques en dépôts plus ou moins minces ;

ou par tout autre procédé.

Dans ce premier travail, j’ai choisi le couple alu- minium /argent en raison de son faible pouvoir thermoélectrique et de ce qu’il est constitué de deux métaux très conducteurs et pratiquement

inaltérables : mes mesures ayant dû être effectuées à la pression atmosphérique par suite de difficultés

techniques.

Je n’ai, en aucun cas, utilisé des fils [4], mais uniquement des dépôts d’argent pur et d’alumi- nium pur (1) (ou commercial) préparés par conden- sation de la vapeur métallique dans le vide, sur

mica ou sur verre pyrex, à 6 exceptions près j’ai

étudié le couple argent pur condensé/aluminium

massif (tôle d’aluminium pur (1) 99,99 % ou papier

d’aluminium commercial). Ces dépôts sont rela- -

tivement épais et de résistance électrique avoi-

sinant un ohm.

1

I.

-

Étude préalable du couple aluminium argent.

-

J’ai procédé à l’étude de ce couple en

l’absence de toute action modificatrice aux sou-

dures et j’ai observé, dans tous les cas entre 150°

et 380° (sauf avec Al massif), une évolution ther- mique consistant toujours en un abaissement variable de la f. e. m, (2) : les points expérimentaux

se placent le plus souvent sur deux ou trois droites sensiblement parallèles ; la f. e. m. est donc fonction linéaire de la différence de température At entre

les deux soudures : AE = K At + C ; et le pou- voir thermoélectrique dE fdt est constant, égal à 5,45 microvolts /degré en moyenne ; mais l’évo- lution thermique se manifeste par la diminution de la constante C : la droite relative aux premières

mesures étant toujours située au-dessus de celles

correspondant aux mesures suivantes.

L’aluminium constitue le pôle négatif du thermo- couple. La moyenne, égale à 5,45 microvolts 1 degré, résulte de 33 déterminations tant sur mica que sur verre pyrex (3), et se trouve en parfait

accord avec les résultats moyens de Latimer rela- tifs aux fils entre 3000 et 400°, mais celui-ci

observe une variation parabolique (sans en men-

(1) A 99,99 %, obligeamment fourni par le Centre Tech- nique de l’aluminium.

(2) Les mesures sont effectuées en augmentant la tem- pérature.

(3) La nature du support est sans influence appréciable : 5,42 microvolts /degré sur verre pyrex ; 5,47, sur mica.

Il en est de même de la pureté de l’aluminium, sauf peut- être, pour les couples aluminium massif /argent condensé.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001703028700

(3)

288

tionner le caractère : E = 0,0034t2 + 3 t + Cte

jusqu’à 350° (4).

J’ai également obtenu une variation parabo- lique : AIE

=

K (At) 2 + C dans 8 cas (sur 43 détermi-

nations) après les premières mesures (donc après la première évolution thermique) ; dE /dt

=

0,0223 8.t

en moyenne.

Lors des premières mesures, au contraire (avant

tout chauffage préalable) je n’obtiens la variation

parabolique que dans 5 cas (sur 43), le pouvoir thermoélectrique moyen étant bien plus faible dE /di

=

0,0139 At. Dans neuf autres cas, les courbes sont moins simples.

L’évolution thermique se manifeste encore dans

les cas où la f. e. m. n’est pas fonction linéaire de At par une diminution de la constante C. Elle

s’explique vraisemblablement par des modifications structurales [5].

L’apparition exceptionnelle des variations para-

boliques me parait pouvoir être attribuée à la pré-

sence d’impuretés, ainsi que je le préciserai plus

loin.

I I. - Modifications du pouvoir thermoélectrique

du couple AI/Ag. 10 PAR ACTION CHIMIQUE.

-

L’attaque par la vapeur d’iode à la pression atmos- phérique de la zone de recouvrement (Ag sur Al)

constituant soudure chaude a donné des résultats très nets quoique instables : le pouvoir thermo- électrique s’élève à 12,8 microvolts /degré et même,

dans un cas à 64,5, tandis qu’un effet redresseur

se manifeste (15 000 /200 000 Q).

Cette augmentation considérable, et l’instabilité du phénomène, sont probablement liées au fait

que l’iodure d’aluminium est déliquescent : il s’agit peut-être du « phénomène thermoélectrique parti-

culier » [6] étudié par MM. M. Perrot et G. Peri, quoique je n’ai réussi à le mettre directement en

évidence jusqu’à présent qu’exceptionnellement et

de façon très faible.

L’attaque par la vapeur de brome à la pression atmosphérique n’a rien produit de semblable ; mais

la variation parabolique apparaît au lieu de la variation linéaire : c’est-à-dire qu’un couple Al/Ag

à pouvoir thermoélectrique constant

présente après l’attaque, un pouvoir th. croissant (proportionnel à t, :

dE/dt

=

0,0240At, (E = 0,0120 (At)2 + 415) ( fig. 1) dépassant le précédent dès la température

de 2300.

20 PAR EFFET D’INTERPOSITION.

--

Après dépôt

d’aluminium par vaporisation dans le vide, je vapo- rise un autre élément (ou un composé) sur l’empla-

(4) dE /dt

=

0,0068 t + 3. Laiimer ne donne que les valeurs de dE/dt et pas celles de E.

cement de la zone de contact, et ensuite l’argent,

sans sortir le dispositif du vide.

Dans ces conditions, l’interposition d’antimoille entre Al et Ag, donne dE /dt

=

7,37 microvolts / degré (moyenne de 2 déterminations). Cette aug- mentation est peut-être liée au fait que l’antimoine

peut produire avec l’aluminium un composé forte-

ment semiconducteur [7].

FIG. 1.

L’interposition de cuivre donne

dE /dt

=

0,0246 At (moyenne de 2 déterminations).

Il s’agit vraisemblablement de l’action de Cu2O dans

les conditions où j’ai opéré. J’ai d’ailleurs sorti du vide l’un des dépôts avant d’y déposer l’argent et je l’ai porté à environ 460° pendant une heure à la pression atmosphérique ; la transparence et la cou-

leur rouge du dépôt ne laissaient aucun doute sur

la présence de l’oxyde cuivreux, le cuivre étant certainement presque totalement oxydé. J’ai pro- cédé ensuite à l’argenture dans le vide. Les résul-

tats n’ont guère différé de ceux des dépôts qui n’ont

pas été soustraits à l’action du vide avant le dépôt d’argent : dE/dt

=

0,0250 At.

L’interposition de chlorure plombeux PbC’2

donne : dE/dt

=

0,0230 At.

L’interposition de bismuth a produit une dimi-

nution variable du pouvoir thermoélectrique.

L’évolution thermique est souvent inversée par

(4)

289 l’action chimique ou l’interposition: il peut se pro-

duire une augmentation de f. e. m. au lieu de la diminution toujours observée pour Al /Ag seuls.

Conclusion.

--

Je n’ai obtenu de forte augmen- tation du pouvoir thermoélectrique que dans le cas de l’attaque par l’iode : il s’agit du « phénomène thermoélectrique particulier » ou d’un phénomène

nouveau similaire.

Dans les autres cas, le pouvoir thermoélectrique

est proportionnel à l’élévation de température ;

une telle loi de variation, exceptionnelle dans le

cas du couple Al /Ag, devient la règle lorsqu’il y a

attaque chimique ou interposition de corps étran- gers (fin. 1) ; et l’augmentation est plus forte (dE/dt

=

0,0242 At en moyenne) que dans les 8 cas où elle se produit pour Al /Ag seuls (0,0223 At

en moyenne), ce qui conduit à incriminer l’action d’une impureté dans ces 8 cas exceptionnels.

Il y a lieu de remarquer que l’action du brome, l’interposition de Cu20 et celle de PbCl2 donnent

des résultats identiques (fig. 1) ou très voisins : il y

a augmentation du pouvoir thermoélectrique,

celui-ci atteignant 7,3 V.V/degré à 350o au lieu de 5,45. C’est Cu2O qui produit l’effet le plus marqué (fig. 1). Le nombre d’expériences est insuffisant pour rechercher la cause.

Le tellure a donné des résultats extraordinaires et très différents d’un dépôt à l’autre, déterminant

une forte diminution de la f. e. m. ; mais les condi-

,

tions expérimentales ne m’ont pas permis d’éviter

la diffusion de la vapeur hors de la zone de contact durant la préparation.

Il ne m’a pas été possible jusqu’à présent de

mesurer les pouvoirs thermoélectriques dans le vide, ni d’acquérir la certitude que les effets observés sont déterminés uniquement par la pré-

sence de semi-conducteurs.

Le fait que l’interpôsition ou l’attaqué chimique produisent plus souvent variation parabô- lique de la f. e. m. au lieu de la variation linéaire peut s’expliquer par une modification structurale du couple, AI/Ag simplement favorisée par les corps étrangers interposés (ou produits par réac- tion chimique à la soudure). Il me parait plus logique de supposer que la variation linéaire est la loi du couple Al/Ag pur; et que les variations para-

boliques obtenues avec les fils Al /Ag par Latimer;

et exceptionnellement par moi-même (avec des dépôts dans le vide), sont dus à une impureté (H? .0 ; oxygène adsorbés ou occlus par le mica ou

le verre pyrex ) ; la variation parabolique, au

moins après la première évolution thermique, est

de règle sur support de verre pyrex préalablement

chauffé à 500".

Ceci conduit à considérer la différence des coef- ficients de l’effet Thomson comme proportionnelle

à la température :

Lorsque on a

Tandis que la variation linéaire conduit à TA

=

’t’B.

Je me propose d’opérer avec un appareillage per- fectionné dans des conditions plus rigoureuses,

d’étudier l’effet d’interposition de conducteurs inoxydables tels que l’or et le platine, et d’effectuer des mesures dans le vide sans aucune rentrée d’air

après la préparation du thermocouple.

Je compte en outre choisir d’autres métaux (ou alliages) que Al /Ag pour l’étude des effets chi-

miques et d’interposition.

BIBLIOGRAPHIE

[1] BEAKLEY (W. R.), J. Sc. Instr., 1954, 31, 259.

[2] Renseignements communiqués à l’auteur par M. SA-

VORNIN (J.), professeur à la Faculté des Sciences

d’Alger.

[3] 1 à 2 microvolts/degré.

2014

Il doit se produire une modifi-

cation par les gaz. 2014BENEL (H.), Rev. Fac. des Sciences Istambul, 1953, A 18, 2, 203; HOLMES (R. M.), Phys. Rev., 1923, 22, 147-187.

[4] L’étude du couple Al/Ag en fils a été effectuée par

LATIMER (W. M.), J. Amer. Chem. Soc., 1922, 44, 2140.

[5] GOTTSCHE (H.), Z. f. Physik, 1953, 134, 504-516 ; KOSTER (W.) et BRAUMANN, Z. Metallk, 1952, 43,

193.

[6] PERROT (M.) et PERI (G.), C. R. Acad. Sc., 1954, 239,

537.

[7] WILLARDSON (R. K.), BEER (A. C.) and MIDDLET0N

(A. E.), J. Electrochem. Soc., 2954, 101, 7, 354.

Références

Documents relatifs

P (N) laisse derrière lui un anion (cation) fixe et entraîne l’apparition d’un cation (anion) fixe dans le s.-c. N (P) du fait (cation) fixe et entraîne l’apparition d’un

En plus de l’effet des ligands mentionné précédemment, les nanocristaux tendent vers la phase wurtzite pour des compositions équilibrées en cations métalliques (Cu/Fe proche de

La solution claire obtenue renferme l’argent sous sa forme oxydée, l’ion argent chargé positivement: Ag +.

Pour les semi-conducteurs intrinsèques usuels tels que le silicium ou le germanium, les structures cristallines sont identiques et chaque atome est entouré tétraédriquement par

D’autre part, l’effet photothermique pourrait permettre de déter- miner directement, par la mesure de la position x,,, pour laquelle la diffusivité thermique

il faut équilibrer les équations de Réaction Dans les réactifs Dans les produits Combien y a-t-il d’atomes de fer. Combien y a-t-il

Sous fort champ électrique, les électrons du GaAs vont passer dans la deuxième vallée où leur masse est plus grande donc leur mobilité plus faible... Mobilité des

Recombinaison indirecte : dans ce cas une impureté (ou un défaut du réseau), situé à une énergie E R dans la bande interdite agit comme ″centre de recombinaison″,