HAL Id: jpa-00206781
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Expulsion d’un électron lié dûe au choc de deux atomes d’un métal
Pierre Joyes
To cite this version:
Pierre Joyes. Expulsion d’un électron lié dûe au choc de deux atomes d’un métal. Journal de Physique,
1969, 30 (2-3), pp.243-251. �10.1051/jphys:01969003002-3024300�. �jpa-00206781�
EXPULSION D’UN
ÉLECTRON LIÉ
DUE
AU
CHOC DE DEUX ATOMESD’UN MÉTAL
Par PIERRE
JOYES (1),
Laboratoire de Physique des Solides, associé au C.N.R.S., Bâtiment 210, Faculté des Sciences d’Orsay, Essonne.
(Reçu le 7 novembye
1968.)
Résumé. 2014 Dans cet article, nous
poursuivons
l’étude de l’émissioncinétique
d’ionssecondaires dont le mécanisme se résume ainsi. Au cours d’un choc violent, un électron lié peut être arraché à un atome
qui,
s’ilparvient
à la surface du métal assezrapidement
pourconserver son excitation, donnera un ion secondaire. Nous
présentons
ici le calcul de laproba-
bilité de formation du trou
profond.
Lors durapprochement
de deux noyaux, un niveau molé- culaire issu de deux niveauxatomiques
liés voit sonénergie
croîtrejusqu’à
atteindre le continuum des états libres. Un état lié virtuelprend
alors naissance surlequel
un électron a un temps devie fini. Si l’état lié virtuel
interagit
suffisammentlongtemps
avec les états nonoccupés
dela bande de conduction, un trou
peut
s’y former et les atomes seséparer
enemportant
un trouprofond.
Abstract. - In this paper, we continue our
study
of the kinetic emission ofsecondary
ions, the mechanism of which can be summarized in thefollowing
way :during
a violent collision,an atom can lose one of its bound electrons and if it reaches the surface in its excited state it will
give
asecondary
ion. Wedevelop
here the calculation of theprobability
fordeep
holeformation. When two nuclei come close
together,
the energy of a molecular level created from two bound atomic levels, rises up to the free state continuum. A virtual bound state is then created on which an electron has a finite lifetime. If the virtual bound state interactslong enough
with the free states of the conduction band, a hole can be created and the atomscan
part
from each othercarrying
it away.I. Introduction. -
Lorsqu’on
soumet un mono-cristal
m6tallique
a un bombardementionique pri- maire,
on constate 1’6mission de diverstypes
departi-
cules secondaires. L’6tude des distributions
angulaires d’6jection
met en evidence une difference fondamen- tale entre l’émission secondaire d’ions et celle d’atomesneutres. Alors que cette dernière est caract6ris6e par la
presence
de directionspréférentielles d’6jection, correspondant
leplus
souvent auxrang6es
de fortedensite du cristal
[3
a5],
l’émission d’ions nepr6sente
pas de maximums suivant ces directions
[6
a8].
L’explication
de ce faitexperimental apparait
lors-qu’on
examine les conditionsd’6jection respectives
deces
particules. Silsbee,
lepremier [9],
apropose
unmod6le
permettant d’interpr6ter 1’anisotropie
de1’6mission d’atomes neutres. Au cours des cascades de chocs
provoqu6es
par l’ionincident,
unimpact
initialpeut etre
donne,
a une6nergie
suffisamment faible etassez
pres
de 1’axe d’unerang6e
de forte densite du(1)
Ce travail, comme deux articlesprecedents
réfé-rences en
[1]
et[2],
faitpartie
d’une These de Doctorat 6s SciencesPhysiques qui
a ete soutenue le 4juillet
1968a la Faculté des Sciences d’Orsay. Num6ro
d’enregistre-
ment au C.N.R.S. : A.O. 2386.
cristal,
pourqu’il
se transmette d’atome en atome, ense focalisant suivant cette direction. Si la
rang6e
aboutit a la
surface,
il y aejection
de 1’atome en bout de chaine. Onconçoit
ais6ment que cet atome,n’ayant
subi
qu’un
choc peuviolent,
voit sa structure 6lectro-nique
peu modifi6e etqu’il
sorte leplus
souvent sousforme neutre.
Il n’en est pas de meme des atomes de la cascade
qui parviennent
a la surfaceapr6s
une suite de colli- sions faites au hasard dans le cristal(emission
erra-tique).
Ces dernierspeuvent
avoir requ, au cours d’un chocviolent,
une forteperturbation electronique
sousforme d’un trou sur un niveau lie
qui,
s’il n’est pas d6truit par effetAuger
au sein dumetal,
subsiste surl’atome
6ject6.
Dans ce cas, 1’atome sort sous formeneutre metastable et, en se d6sexcitant a l’extérieur du
cristal,
donne un ion secondaire[10].
Dans ce m6canisme
(qui
decrit ce que nous d6si- gnerons par la suite sous le nom d’emission « cin6-tique »
d’ionssecondaires),
la formation d’un ion par d6sexcitationAuger
a l’ extérieur de la cible est ac-compagn6e
de la creation d’un electronAuger
d’6ner-gie
bien d6termin6e. L’etude duspectre 6nerg6tique
des electrons secondaires 6mis au cours de ces memes
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003002-3024300
experiences
fournit donc un moyen commode de controler la validite de noshypotheses.
On a pu effectivement mettre en
evidence,
pour les m6taux16gers,
deuxpics correspondant
aux deuxmodes
principaux
de destruction d’un trou2p
par effetAuger [11].
A cote d’unpic principal, qui
corres-pond
a1’ejection
d’61ectrons par effetsAuger simples
et donc a
1’apparition
d’ions une foischarges,
ond6tecte un
pic
secondaireplus
6tal6. Laposition
dece deuxi6me maximum
correspond
aux effetsAuger doubles,
ou1’6nergie gagn6e
dans la destruction d’untrou
2p
ne seporte plus
sur un seul electron mais sur deux[12], provoquant
par la memel’apparition
d’ions deux fois
charges.
Les considerations
pr6c6dentes
montrent que l’on peutenvisager
de conduire Fetude de 1’6mission cin6-tique
d’ions enplusieurs temps.
Dans une
premiere 6tape,
ils’agit
d’6valuerl’impor-
tance de 1’6mission
erratique,
seuleresponsable
de1’6mission d’ions. Ce
probl6me
a fait1’objet
d’uneetude
pr6c6dente
bas6e sur la resolution d’une6qua-
tion de ralentissement
[1].
De nombreux resultatsexistant,
tant pour le rendement depulverisation
que pour lespectre 6nerg6tique
de cesparticules,
on a pu s’assurer de l’accord entre nos resultats et les donn6esexpérimentales.
Pourappliquer
a ce calcul le m6ca- nisme de 1’6missioncinétique,
l’introduction des deuxgrandeurs
suivantes est n6cessaire : laprobabilite
moyenne
pt(E)
pourqu’un
trou sur un niveau lie donne soitproduit
lors dudeplacement
d’un atomedu metal par un atome
d’énergie E (la
moyenne estprise
sur lesparam6tres d’impact),
et le temps de vise r de cette excitation a l’int6rieur du metal. Le but dupresent
article est la determination de lapremiere
deces
quantités.
Leprincipe
et les resultats du calcul de ront ete
présentés
dans un travailprecedent [2].
Ces elements
determines,
il nous serapossible
d’6valuer
l’importance
de 1’6missioncin6tique d’ions,
emission
compos6e
departicules
de diversescharges
dont nous 6valuerons ensuite les
proportions
relatives.Ces calculs feront
l’objet
depublications ult6rieures,
mais nous pouvons dire des a
present
quel’application
du mod6le de 1’6mission
cinetique
au cas dumagn6-
sium et de 1’aluminium
ou,
comme le confirment lesexperiences
sur la distribution6nerg6tique
des elec-trons secondaires cit6es
plus haut,
les trous sont cr66ssur des niveaux
2p,
permet de rendrecompte
de 1’essentiel desphenomenes
de 1’6mission secondaire d’ions. L’6tude du casplus complexe
ducuivre,
pourlequel l’origine
des ions est dans la formation detrous 3d
(2),
montre toute lageneralite
du m6canismeinvoqu6.
Le calcul de
pt(E)
n’est en faitpossible
que si les edificesatomiques qui
entrent en collision au sein dumetal sont assez
simples.
Ilimplique
enparticulier
que le niveau
atomique,
ou un trou estsusceptible
dese
former,
ait un caractere liemarqu6.
Tel n’est pasle cas du niveau 3d du
cuivre,
aussin’envisagerons-
nous ici que les excitations des niveaux
2p
dumagn6-
sium et de l’aluminium. L’6tude du cuivre sera abord6e
differemment,
d’une mani6replus indirecte,
que nous exposerons dans un autre article.II. Les collisions
indlastiques
dans les gaz. - Notrepremier
soin va etred’analyser
les m6thodes de calcul utilis6esquand
on étudie les collisionsin6lastiques
dans les gaz. La determination de la
probabilite
d’ex-pulsion
d’un electronlie,
lors du choc de deux atomes,presente,
pour desenergies
de l’ordre du kilo6lectron-volt,
des difficultésmath6matiques
notables. La vitessedes electrons 6tant
beaucoup plus importante
que celle des noyaux, on nepeut plus employer 1’approxi-
mation de
Born,
ou l’on consid6re que ces dernierstransmettent une
partie
de leur6nergie cin6tique
auxelectrons par interaction directe. On doit admettre au contraire que les electrons
s’adaptent
achaque
instanta la nouvelle
position
des noyaux.Toute
possibilit6
d’excitation n’estcependant
pas exclue. Eneffet, lorsque
la distance Rs6parant
lesnoyaux
d6croit,
les electrons externes ont tendance ase
placer
sur des orbitales moleculaires entourant les deux noyaux. Leur6nergie
6volue alors defaqon differente,
diminuant ouaugmentant
avecR,
selonqu’ils occupent
un niveau liant ou antiliant. Si aucuncroisement de niveau ne se
produit,
les variations de1’energie
avec R ont un caracterereversible ; lorsque
les noyaux se
s6parent,
les distances Rrepassent
par les memes valeurs et1’energie electronique
est restitu6eint6gralement
aux noyaux.Imaginons
maintenant le casou,
pour une distanced’approche R, donn6e,
un niveau antiliantoccupe
croise un niveau
inoccupe.
La transition d’un electron d’un niveau a 1’autrepeut
se faire et,chaque
etat6voluant
indépendamment, quand R
repasse par la valeurRA5
les conditionspropices
a lacapture
par 1’etat initial ne sont pas r6alis6es. L’61ectron excitereste alors sur 1’6tat
d’energie
6lev6e tandisqu’un
trou est cree sur le niveau
atomique
dedepart.
Landau et Zener
[13, 14],
des1932,
ontapplique
ce m6canisme a la formation de trous dans les couches
internes,
ou les croisements de niveaux sont peufrequents
et bien definis.Dans le cas de couches moins fortement
li6es,
comme les niveaux externes des gaz rares, on ne
peut plus
isoler defaqon
certaine un croisement de deuxniveaux, puisque
les 6tats lesplus
excites viennentinteragir
avec de nombreux 6tatsd’6nergie sup6rieure,
avant de
plonger
dans le continuum des electrons libres.Ce
probl6me
a faitl’objet
d’une etudeth6orique
de Demkov
[15].
Une fonctionfv(t), suppos6e
connue,rend
compte
des variations avec letemps
de1’energie
d’un etat excite amene a
interagir
avec les 6tatsd’6nergie positive.
Lecomportement
d’un electron sur cet etat est donne par la resolution de 1’hamiltonien d6-pendant
dutemps
dusystème;
de la forme limite de la fonction d’onde solutionquand t
tend versl’infini,
on
peut
d6duire laprobabilite
d’ionisation.La m6thode de Demkov
(3)
estparticulierement
bien
adaptee
a 1’6tude de la collision d’un atome neutre et d’un ionn6gatif,
ou la neutralisation de l’ion provoqueI’apparition
d’unpotentiel
deport6e finie,
ce
qui simplifie
leprobleme;
sageneralisation
a tousles types de collisions a toutefois pu etre faite
[16].
III. Les collisions
indlastiques
dans les mdtaux. - III.1. DESCRIPTION DU MODELE. - Au sein d’unmetal,
le processus decritplus
haut selonlequel,
lorsdu
rapprochement
de deux atomes, il se cree apartir
des 6tats
atomiques
d’autres 6tats a caract6re mole-culaire,
peut etre reconduit pour les 6tats lies attaches achaque
atome. Un electron situe sur un niveau mol6culaire antiliant voit alors son6nergic
croitrequand
la distance R diminue. Il est doncpermis
d’en-visager
que, lerapprochement
de deux atomes 6tantsuffisant,
ce niveau mol6culaire vienneinteragir
avecles 6tats libres de la bande de conduction.
On sait que dans ce cas le
couplage
entre les 6tatslies et libres de meme
6nergie
d6truit enpartie
lecaract6re lie du niveau initial. A l’int6rieur des
m6taux,
ce
phenomene
a etedesigne
d’unefaçon g6n6rale
sousle nom d’6tat lie virtuel
[18].
Un electron sur un niveau lie virtuel
plong6
enti6-rement dans la
partie inoccup6e
de la bande deconduction
possede
une dur6e de vie limit6e r, reli6e a l’indétermination sur1’energie
de 1’etat. De la mememaniere,
uneplace inoccup6e
situ6e sur unniveau lie virtuel
compl6tement immerge
dans lapartie peuplee
de la bande de conduction tendra a etre combl6e. Onexprimera
ce dernierpoint
en disantque les trous situ6s sur 1’etat lie virtuel
poss6dent
untemps
de vie que nous supposerons aussi6gal
a it.Nous donnerons de notre
probleme
un traitementen termes de
temps
devie,
un trou se formant si la dur6e de l’interaction du niveau lievirtuel,
initiale-ment
occupe,
avec les 6tats nonoccup6s
ducontinuum,
est suffisamment 6lev6e. Cette m6thode
apparaitra
comme
particulièrement
commode dans notre cas ou la formation et l’annihilation des trous doivent etre consid6r6es simultan6ment.Une attention
particuliere
seraport6e
a la d6ter-mination du
comportement
de1’energie
de 1’etatexcite dans le
temps.
Ceparametre important
seraprecise
par la suite dans le cadre de la theorie des orbitales mol6culaires.111.2.
EQUATION
D’ÉVOLUTION. -Rappelons
que, des que1’6nergie e
de 1’etat moleculaire excite vienta
plonger
dans lespectre
continu des 6tats de la bande deconduction,
ilapparait
un niveau lie virtuel dont1’energie
n’estplus
d6termin6e. On sait que les valeurspossibles
de1’energie
sont essentiellementr6parties
surun intervalle
A(e),
centre sur s. Nous nousplaçons
dans le cas ou cet intervalle recouvre une
partie inoccup6e
de la bande de conduction( fig. 1);
deselectrons initialement situ6s sur 1’etat mol6culaire ex-
FIG. 1. -
Representation
du m6canisme de formation de trous par interaction d’un 6tat mol6culaire avec les 6tats libres de la bande de conduction.cite
peuvent
alors lequitter. L’énergie
e 6tant sup-posee fix6e,
d6finissons laprobabilit6 p(e)
de voirapparaitre
un trou sur un niveau lie virtueld’6nergie
moyenne s,
qui interagirait
indéfiniment avec le conti-nuum.
P(E)
est unegrandeur, ind6pendante
dutemps
devie, qui
traduituniquement l’importance
du recou-vrement entre l’intervalle
d’energie
du niveau lie virtuel et les 6tats libres du continuum.De la meme
façon,
introduisonspt(E, t) :
laproba-
bilit6 de voir se former un trou,
jusqu’au temps t,
surun niveau lie virtuel dont
1’energie
varie dans letemps
suivant la loiEE(t).
En affectant les courbesEE (t )
del’indice E,
nousexprimons
que les variations de 1’ener-gie
en fonction du tempsdependent
de1’energie E
dela collision. Pour
simplifier 1’ecriture,
nous nerépéte-
rons pas
toujours
cet indice par la suite.Tant que
l’énergie E(t)
n’a pas atteint une valeur telle que 1’etat lie virtuel commence ainteragir
avec les 6tatsnon
occup6s, pt(t)
est 6videmment nul. Si l’interactioncommence en t =
tl,
on aura la condition initiale :Consid6rons un intervalle de temps dt
ulterieur,
oupar
consequent
des trous serontdeja
apparus. La varia- tion du nombre de trouspendant dt, qui
par definitionest
dpt dt
est aussi la difference de deux termes :dt
- D’une part, le nombre de trous
disparaissant
pendant dt, qui
s’ecrit :La
premiere partie
de cetteexpression (ou r, Is (t) I represente
letemps
de vie d’un trou au tempst)
donnerait le taux de
disparition
des trous dans letemps si tout le niveau lie virtuel contenant au
temps t : Pt(t)
trous, 6taitplong6, pendant dt,
dansla
partie occup6e
du continuum. Comme cette situation n’est pas forc6mentr6alis6e,
ce terme doit etrepond6r6
par la
prise
en consideration du faitqu’une partie
seulement
(1 - p f e (t) }),
de l’intervalled’6nergie A,
est en interaction avec les 6tats situ6s sous le niveau de Fermi.
- D’autre part, le nombre de trous
apparaissant pendant dt, qui
s’écrit :Le
premier
terme de cetteexpression (où ’"t" t { s: ( t) } represente
aussi le temps de vie d’un electron autemps t )
donne le taux de creation des trous, si tout le niveau lie virtuel contenant autemps t : 1 - P, (t)
elec-trons 6tait situe
pendant
dt au-dessus du niveau de Fermi. Ildoit,
luiaussi,
etrepond6r6
par la frac- tionP {s:(t)}
de l’intervalled’6nergie A, qui,
autemps t,
est effectivement dans ce cas. Autotal, 1’6quation
s’6crit :Si l’on
appelle t2
le temps ou le niveau lie virtueldisparait,
la solution de(2),
soumise a la conditionaux limites
(1),
permet de connaitre la valeurpt(t2) qui
donne laprobabilit6
pourqu’un
trouapparaisse
durant toute la collision.
Avant
d’entreprendre
cecalcul,
nous devons traiter les deuxproblemes
suivants :dependance
du temps de vie r, avec1’energie
e du niveau lie virtuel etevolution de
1’energie EE(t)
pour les differentes 6ner-gies
de collision E.III .3. LES ETATS LIES VIRTUELS. -
a)
Giniralitis surles etats lies virtuels. - La
prise
en consid6ration duphenomene
des 6tats lies virtuels apermis
d’inter-pr6ter
de nombreusespropri6t6s
r6sistivesmagn6tiques
ou
thermiques
de m6tauxcomportant
desimpu-
ret6s
[19, 20].
Citons
l’interprétation
des variations dupouvoir thermoélectrique
d’une matriced’argent apr6s
uneaddition de xenon
[21], qui
apermis
d’attribuer unevaleur,
bas6e sur1’exp6rience,
a lalargeur
des 6tatslies virtuels
(du type
4s et4p), qui prennent
alorsnaissance,
0 N 6 eV.b)
Calcul de lalargeur A(e)
de i’état lii virtuel. - Pour calculer lescaractéristiques
de 1’6tat lie virtueld’6nergie
moyenne s, nousadoptons
les resultats de la m6thode desd6phasages [22] qui
montre que, dansune bonne
approximation,
lalargeur A (e)
de 1’etatlie virtuel ne
depend
que de e.Chaque
fois que l’on soumet un gaz d’electrons libres a unpotentiel perturbateur,
il seproduit
unevariation de la densite d’6tats. L’6criture des conditions
aux limites sur la surface de 1’echantillon montre que, si le
potentiel
attractif a uneport6e
finie a,, on peut reliersimplement
le nombre total d’6tatssupple-
mentaires de moment orbital I :
ZI(e’),
que faitapparaitre
lepotentiel
entre1’energie
nulle et 1’ener-gie e’,
audephasage 3,(e’) produit
sur l’onde par- tielle 1(4)
par :Par
ailleurs,
tantque k’a,
1(k’
est defini par Jí2 k’22m = e’), on montre que al(e’)
est proportionnel
a
(k’ a’)
2l+ 1.Dans le cadre de cette
description, l’apparition
d’unetat lie virtuel
d’6nergie
E, delargeur A(e),
se traduitpar
l’augmentation
d’uneunite,
apartir
de la valeurnulle en E’ = 0 de la
quantite Zl (E’),
sur un inter-valle
-A, (E:)
centre sur e. En substituant a la forme de81
donn6eplus
haut une variation lin6aire sur tout l’intervalleAi,
on peutexprimer
ceci par les deuxequations :
d’ou l’on d6duit :
relation
ind6pendante
de ao(5).
Dans notre
probleme,
on peut estimer que laport6e
du
potentiel perturbateur
introduit est de l’ordre de 1A,
la conditionpr6c6dente
est doncremplie jusqu’a
des
energies
de l’ordre d’une dizained’électron-volts,
et la formule
(3)
utilisable dans tout ce domaine.Par
ailleurs,
le niveau mol6culaire excite 6tant issu de deux orbitalesatomiques 2p,
il est naturel deprendre
dans(3) 1
=1,
cequi
conduit a :La
technique
que nous venonsd’exposer,
bas6e surla m6thode des
d6phasages, presente
doncl’avantage
de faire
apparaitre simplement
les variations de lalargeur A (e)
avec E. Le calcul direct de lalargeur
de1’etat lie virtuel n6cessiterait la connaissance
precise
du
potentiel perturbateur responsable
del’apparition
du niveau lie virtuel et des fonctions d’onde corres-
pondantes.
Il est vraisemblablequ’il
conduirait a des resultats peu differents.Notons que la m6thode des
d6phasages fournit,
pour lalargeur
du niveau lie virtuel « p », au niveau de Fermi del’argent, ð
8eV,
resultat en accord raison-nable avec les
experiences
cit6esplus
haut[21].
c) Détermination de p (E).
- Lagrandeur p (E),
quenous avons d6finie comme la
probabilite
de voirapparaitre
un trou, sur un niveau lie virtuel d’ener-gie
efix6e,
vapouvoir
etre d6termin6e des maintenant.Nous supposerons que les electrons ou les trous du niveau lie virtuel
occupent
uniformement l’intervalled’6nergie A (E),
centre sur s, et sont limites a cet intervalle.Dans ces
conditions, lorsque 1’6nergie e
est telle que lauantite
e+ 2
2 est inferieureh e, (z 3
5E ,
P(E)
estnul. P(E)
devient6gal
III.4. VARIATION DE LA DISTANCE D’APPROCHE R
AVEC LE TEMPS. - La determination de 1’evolution dans le
temps
de1’6nergie e
du niveau de 1’etat excitesera men6e en supposant que lors d’une collision in6-
lastique
le mouvement des noyaux s’6carte peu de celui que l’onpeut
6tablir pour les collisionsélastiques.
Les conditions
m6caniques
danslesquelles
s’effectuele
choc,
ouplus pr6cis6ment
les variations de la dis-tance
d’approche R
dans le temps, pourront donc 6tre d6duites du mod6leclassique, deja
utilise pour 1’6missionerratique.
Dans une etudeind6pendante,
ilsuffira alors de determiner 1’evolution de
1’energie
duniveau excite avec R.
On sait que dans tous les calculs
analytiques
lepotentiel
de Bohr s’av6re d’unemploi
malcommode;
il est
approche,
dans Fetude de 1’6missionerratique [1],
par la forme :
Rappelons
que les coefficients A et a’ sont fixes parajustage
deV(r)
et de sa d6riv6e aupotentiel
deBohr, quand
r est6gal
a la distance deseparation
minimale(ou
distanced’approche maximale) : RM(E, b
=0),
obtenue avec un
parametre d’impact b
nul. En conser-vant cette forme pour les autres
param6tres d’impact,
on peut calculer
RM(E, b) pour b quelconque.
Les conditions
m6caniques
danslesquelles
s’effectuela collision des deux atomes sont maintenant connues :
la distance R commence d’abord a d6croitre
jusqu’a
la distance
d’approche
maximaleRM(E, b), puis
aug- mente lors de laseparation
des noyaux. Nous feronsI’hypoth6se deja employee
dans les calculs de Demkov que, dans les deuxphases
du mouvement, lestrajec-
toires
sont rectilignes
et le module de la vitesse constant.III .5.
ETUDE
DES NIVEAUX MOLECULAIRES. -a)
Na-ture du niveau moliculaire
d’energie
élevée. - Dans lesystème
constitue par deux atomesidentiques
infini-ment
s6par6s,
les niveauxd’energie
des electrons 6tantceux d’un atome
isol6,
on peut considerer que ledegr6
dedégénérescence
des niveauxd’6nergie
estdeux fois celui des niveaux d’un atome.
Lorsque
ladistance entre les deux atomes
d6croit,
cetted6g6n6-
rescence est
partiellement
levee par lepotentiel
pertur- bateurdipolaire
de 1’ensemble des deux noyaux.Quand
1’6tatatomique possede
lasym6trie sph6- rique (1 spar exemple),
il se dedouble en deux 6tatsmol6culaires
(appel6s
lsg etlpa
dans le cas dels),
contenant chacun deux
places.
La situation est diffé-rente
lorsqu’il s’agit,
comme dans notreprobleme,
duniveau
atomique p
a six lobes(2
par composantes px,py, pz).
On voitapparaitre
clairement lesquatre
niveaux mol6culairesprincipaux
si l’onimagine
que l’on effectue lerapprochement
des noyaux en main-tenant les composantes Px en coincidence avec la
ligne joignant
les noyaux[23].
Ces derni6res donnent alors naissance a deux niveaux(3da
et4fa),
comportant deuxplaces
chacun. Les composantesp,
et pz ont uncomportement identique,
toutes deux sontresponsables
de la creation de deux niveaux
(2p7
et3d7),
aquatre places
chacun(fig. 1).
Une etude des
propri6t6s
desym6trie
desquatre
6tats mol6culaires cites
pr6c6demment
permet demontrer que,
lorsque
la distance entre les noyaux Rd6croit,
leursenergies
tendent vers celles dusysteme
form6 dans le cas extreme ou la distance R est
nulle,
c’est-à-dire vers les niveaux de l’atome de masse ato-
mique
double. Ainsi les niveaux3da, 2p-ic,
3d7r et4fa
du
systeme (Al
+Al)
se raccordentrespectivement
aux niveaux
3d, 2p,
3d et4f
du fer. Le niveau4f6
est donc le
plus
fortementinstable;
ilinteragira
lepremier
avec les 6tats du continuum. C’est son 6ner-gie
c que nous allons maintenant determiner.b) evolution
del’ énergie
de l’etat4fa.
-Quand
oncompose, selon la m6thode des orbitales
mol6culaires,
deux orbitales
atomiques ’Fa
etTb
attachees a deuxnoyaux « a » et « b », les
energies
des deux 6tats mo-léculaires
lY’a + T,
et’Fa - ’F b,
calcul6es a 1’aide de1
(où va
etV,
sont lespotentiels auxquels
est soumis unelectron de la part des deux
noyaux),
sont donn6es par :La forme choisie pour 1’hamiltonien montre que, dans cette
approximation,
onn6glige
les interactions mutuelles entre electrons.L’expression (4)
est parconsequent rigoureuse
dans le cas d’un electron enpresence
de deux noyaux(par exemple
pour le sys- t6me H+ +H,
ou Z estégal à 1).
Elle n’estqu’appro-
chee pour des orbitales mol6culaires formées par les couches
atomiques 2p
dumagnesium
et de l’alumi-nium,
enti6rementoccupees.
Avantd’envisager
sonapplication
a notreprobl6me,
une discussion s’av6re n6cessaire.c) Champ effectif
des noyaux. - Dans le cas de couchesatomiques 2p pleines,
onpeut
am6liorer le schemapr6c6dent,
enanalysant
lasignification phy- sique
des deux termes du num6rateur de(4).
Le
premier (que
nous affecterons maintenant d’unecharge Z’)
decrit 1’effet dupotentiel
nucl6aire « b »sur un electron
2p
localise en « a ».Le second
(que
nous affecterons d’unecharge Z")
decrit 1’effet du meme
potentiel
sur un electron2p
localise en « a » ou en « b ». Place en «
a », l’électron
est dans une situation
identique
a celle d6crite auparagraphe precedent ;
il sera donc soumis a lacharge
Z’. Nousappellerons (
lacharge
alaquelle
ilest sensible
quand
il est localise en « b ». Autotal,
1’electron dont la
probabilite
depresence
est6gale
en « a » et « b » est soumis en moyenne a la
charge :
Dans ces
conditions, 1’expression (4)
s’6crit :d)
Choix desfonctions
d’onde et calcul desintigrales
derecouvrement. - La m6thode de Slater
[24],
couram-ment utilis6e dans ces
calculs,
va nouspermettre
de fixer la formeanalytique
des orbitalesatomiques T.
et ’Y b.
L’axe
joignant
les centres des noyaux 6tant choisicomme axe des x pour les deux noyaux, on sait que dans ces
conditions,
les orbitales4fa
et 3da sont issuesde la combinaison des deux composantes
px.
L’origine
dechaque système
de reference 6tantprise
au centre des deux noyaux, un electron « a », de rayon
vecteur ra, pourra etre
repere
par sescoordonn6es I r,, [
et
6a (ou Oa
est1’angle de ra
avec 1’axe desx) ; Ta
s’ecrit :On obtient
lY’b(rb)
de la memefaçon.
Dans ces for-mules,
aH est le rayon de lapremiere
orbite de Bohret
N2.
une constante de normalisation.D’apres Slater,
on a P.2,, =
2pj2
avec2P
=7,85
pour lemagnesium
et
8,85
pour 1’aluminium.Avec ces
conventions, T.T,
dv 6tantn6gatif,
leniveau
antiliant, qui
a laplus
forte6nergie, correspond
dans la formule
(6)
ausigne
+. On peut connaitre enfin1’expression
des diversesint6grales
de recouvre-ment, leur calcul
ayant
ete mene a 1’aided’int6grales elliptiques jusqu’a
l’obtention de formesanalytiques explicites [25
a27].
111.6. VALEURS DE
z(R)
A GRANDE DISTANCE. -Tant que la distance R est
plus importante qu’une
valeur
critique,
de l’ordre de deux fois le rayon moyen de l’orbite2p (cette
distance serapr6cis6e
par lasuite),
il est raisonnable de considerer que les dix electrons
(ls,
2s et2p),
localises autour du noyau « b »,forment,
pour un electron
2p
en « a », un écranparfait
decharges negatives.
A cetteprotection, qui
r6duit lacharge
du noyau « b » de dixunites, s’ajoute
encore1’6cran des electrons de conduction. En
effet, lorsqu’au
sein d’un
metal,
un atome estd6plac6
de sonsite,
1’exc6s de
charge positive qu’il
provoque est imm6dia-tement écranté par les electrons de conduction. L’en- semble du noyau et de son écran
presente,
a l’extérieur de1’ecran,
unecharge
nulle. Ilapparait
doncqu’a grande
distance lacharge
du noyau « b » sera tota-lement 6crant6e pour un electron
2p
localise en « a » ;on pourra donc utiliser Z’ = 0.
Dans ces memes
conditions,
lacharge
Z"s’6crit, d’apres (5),
Z" ==(j2, of (
est lacharge (2P (calcul6e
au
paragraphe precedent)
vue par les electrons2p
d’un atome isol6.
FIG. 2. - Variation de
1’energie
de 1’etat 4fJ avec ladistance R
separant
les noyaux(la
courbe en tiret estcalcul6e en
supposant
Z’nul).
Les valeurs de
e(R) peuvent
donc d’ores etdeja
etre calcul6es a
grande
distance par la formule(6).
Les courbes obtenues
(voir fig. 2)
montrent que cette6nergie
effectue une croissanceimportante qui
am6ne1’etat mol6culaire
4f6
ainteragir rapidement
avec les6tats du bas de la bande de conduction. On peut determiner la distance
Ro
apartir
delaquelle
cephenomene
seproduit.
Pour lemagnesium, Ro
est del’ordre de
0,82 A,
et pourl’aluminium, Ro
=0,71 A.
Le double du rayon moyen des orbitales
2p
6tantrespectivement
pour ces deux m6taux0,67 A
et0,6 A,
ilapparait qu’a partir
des distancesRo l’interpénétration
des orbitales commence a etre
importante.
Cette dis-tance pourra donc etre
prise
comme limited’appli-
cation du schema
precedent
ou Z’ est nul et Z"6gal
it
2pj2.
Pour les distances inferieures a
Ro,
Z’prendra
desvaleurs
positives,
et lacourbe e(R) pr6sentera
uneevolution moins
rapide
avec R que la variation sensi- blement lin6airequi
serait obtenue avec Z" seule.111.7. VALEURS DE
e(R)
A PETITE DISTANCE. -Dans le domaine des
petites distances,
la determina-tion des diverses
grandeurs physiques
intervenant dansnotre
probl6me
devientplus imprecise.
Nousdisposons
en effet de peu d’616ments pour
esp6rer
6valuerE(R)
par l’interm6diaire de Z’ et Z". En
fait,
l’introduction de ces deuxcharges
effectives variables ne constituequ’une
mani6reapproch6e
de tenir compte des effets6lectroniques
deplus
enplus importants quand
Rd6croit. Plutot que de tenter de fixer leurs
valeurs,
ilest donc
preferable
d’attribuer auparametre prin- cipal z(R)
une formemath6matique
satisfaisant diverses conditions que nous allonspouvoir pr6ciser.
Partantde cette
fonction,
nous pourrons utiliser1’6quation (6)
pour une recherche des ordres de
grandeur
de Z’ et Z"et la
comparaison
de ces derniers aux valeursparti-
culières
Z’ (Ro)
etZ’(0)
nous sera utilepour juger
dela validite de 1’ensemble de notre
description.
Deux elements nous ont
guides
dans le choix dee(R).
Nous avons recherche une forme du typez(Ro)
+b (Ro
-R)1/2 qui,
dès queR Ro,
croissemoins
rapidement
que la loi sensiblement lin6aire calcul6e à l’aide de(6)
avec Z’ = 0 et Z" =(2p/2.
Lacondition obtenue est alors : b 50
eV/ 1/2
Pourpr6ciser
le coefficientb,
nous nous sommesreport6s
a des resultats
exp6rimentaux
concernant laprobabilite
de formation d’un trou sur un niveau
electronique
ayant des
caractéristiques analogues
a celui que nous 6tudions. Lesystème
constitue par deux atomes deneon est, a ce
titre, particulièrement
int6ressant. Les couches2p,
ou se cr6ent 6ventuellement les trous, sonten
effet,
comme pour lemagnesium
et l’aluminiummétalliques,
externes et totalementoccupees.
Parailleurs,
le calcul montre que, pour leneon,
la dis-tance
d’approche Ro
=1,1 A,
apartir
delaquelle
leniveau
4f6
commence ap6n6trer
dans lespectre
continu des 6tatsd’energies positives,
estproche
de lavaleur
0,91 A, 6gale
a deux fois le rayon de l’orbite2p ;
comme pour le
magnesium
etl’aluminium, 1’appari-
tion de
charges
effectives du type de Z’ et Z" tendra a att6nuer les variationsde E(R)
pour toutes les valeurs de R inferieures aRo.
Nous supposerons que 1’effetglobal
de cescharges
sur la forme de lacourbe E(R)
confere aux
probabilités p, (E)
des valeurs voisines.Or,
dans le cas du
neon,
cettequantite
peut etre d6duite de valeursexpérimentales
pour desenergies
inferieuresou
6gales
a 300 eV(6) ;
pour cette dernière6nergie
par
exemple
elle est de l’ordre du dixieme.D’apres
ladiscussion
pr6c6dente,
nous 6crirons aussi pour lemagnesium
etl’aluminium Pt (300 eV)
=0,1;
en supposant la formeE (Ro)
+b (Ro
-R)1/2 valable jus- qu’h
la distanced’approche
maximale a 300 eV(R
=0,61 A),
nous pouvons déterminer b et v6rifier que les valeurs trouvées : b =15,3 eV/,kll2
pourMg
et b =
29,4 eV/Al2
pourAl,
sont inferieures a 50eV/Nl/2. Remarquons
aussi que ceprocédé
estcoherent ;
on peut s’assurer en effet que le choix d’une autre6nergie,
pour 1’ecriture de1’egalite
dessections
efficaces,
conduirait a des resultatsanalogues
pour b.
III .8. VALEURS DE
Z’(R)
A PETITE DISTANCE. -L’équation (6), seule,
ne suffit pas pour determiner a la fois Z’ et Z". Revenons sur la definition de cescharges.
On peut écrire formellement1’expression ( = (2p - Z,,(R).
Lacharge Ze(R)
traduit la dimi- nution dupotentiel
du noyau « a » vu par les elec-trons « a », due au fait que ces derniers tendent a entourer les deux noyaux « a » et « b ». La
charge
d’6cran
Z,
introduite ainsi et lacharge
nucl6aire Z’ont le meme
comportement;
ellesapparaissent
toutesdeux simultan6ment
quand
l’interaction entre les sys- t6mes « a » et « b » devientimportante.
Nous les sup- poseronsproportionnelles
et 6crirons :Z",
donne par(5),
devient alors :Il est
possible
de connaitre la valeur commune queprennent
Z’ et Z"lorsque
R est sensiblement nul(Z’ (0)
=Z"(0)).
Pluspr6cis6ment, lorsque
R estassez faible pour que les seize electrons 2s et