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Expulsion d'un électron lié dûe au choc de deux atomes d'un métal

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206781

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206781

Submitted on 1 Jan 1969

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Expulsion d’un électron lié dûe au choc de deux atomes d’un métal

Pierre Joyes

To cite this version:

Pierre Joyes. Expulsion d’un électron lié dûe au choc de deux atomes d’un métal. Journal de Physique,

1969, 30 (2-3), pp.243-251. �10.1051/jphys:01969003002-3024300�. �jpa-00206781�

(2)

EXPULSION D’UN

ÉLECTRON LIÉ

DUE

AU

CHOC DE DEUX ATOMES

D’UN MÉTAL

Par PIERRE

JOYES (1),

Laboratoire de Physique des Solides, associé au C.N.R.S., Bâtiment 210, Faculté des Sciences d’Orsay, Essonne.

(Reçu le 7 novembye

1968.)

Résumé. 2014 Dans cet article, nous

poursuivons

l’étude de l’émission

cinétique

d’ions

secondaires dont le mécanisme se résume ainsi. Au cours d’un choc violent, un électron lié peut être arraché à un atome

qui,

s’il

parvient

à la surface du métal assez

rapidement

pour

conserver son excitation, donnera un ion secondaire. Nous

présentons

ici le calcul de la

proba-

bilité de formation du trou

profond.

Lors du

rapprochement

de deux noyaux, un niveau molé- culaire issu de deux niveaux

atomiques

liés voit son

énergie

croître

jusqu’à

atteindre le continuum des états libres. Un état lié virtuel

prend

alors naissance sur

lequel

un électron a un temps de

vie fini. Si l’état lié virtuel

interagit

suffisamment

longtemps

avec les états non

occupés

de

la bande de conduction, un trou

peut

s’y former et les atomes se

séparer

en

emportant

un trou

profond.

Abstract. - In this paper, we continue our

study

of the kinetic emission of

secondary

ions, the mechanism of which can be summarized in the

following

way :

during

a violent collision,

an atom can lose one of its bound electrons and if it reaches the surface in its excited state it will

give

a

secondary

ion. We

develop

here the calculation of the

probability

for

deep

hole

formation. When two nuclei come close

together,

the energy of a molecular level created from two bound atomic levels, rises up to the free state continuum. A virtual bound state is then created on which an electron has a finite lifetime. If the virtual bound state interacts

long enough

with the free states of the conduction band, a hole can be created and the atoms

can

part

from each other

carrying

it away.

I. Introduction. -

Lorsqu’on

soumet un mono-

cristal

m6tallique

a un bombardement

ionique pri- maire,

on constate 1’6mission de divers

types

de

parti-

cules secondaires. L’6tude des distributions

angulaires d’6jection

met en evidence une difference fondamen- tale entre l’émission secondaire d’ions et celle d’atomes

neutres. Alors que cette dernière est caract6ris6e par la

presence

de directions

préférentielles d’6jection, correspondant

le

plus

souvent aux

rang6es

de forte

densite du cristal

[3

a

5],

l’émission d’ions ne

pr6sente

pas de maximums suivant ces directions

[6

a

8].

L’explication

de ce fait

experimental apparait

lors-

qu’on

examine les conditions

d’6jection respectives

de

ces

particules. Silsbee,

le

premier [9],

a

propose

un

mod6le

permettant d’interpr6ter 1’anisotropie

de

1’6mission d’atomes neutres. Au cours des cascades de chocs

provoqu6es

par l’ion

incident,

un

impact

initial

peut etre

donne,

a une

6nergie

suffisamment faible et

assez

pres

de 1’axe d’une

rang6e

de forte densite du

(1)

Ce travail, comme deux articles

precedents

réfé-

rences en

[1]

et

[2],

fait

partie

d’une These de Doctorat 6s Sciences

Physiques qui

a ete soutenue le 4

juillet

1968

a la Faculté des Sciences d’Orsay. Num6ro

d’enregistre-

ment au C.N.R.S. : A.O. 2386.

cristal,

pour

qu’il

se transmette d’atome en atome, en

se focalisant suivant cette direction. Si la

rang6e

aboutit a la

surface,

il y a

ejection

de 1’atome en bout de chaine. On

conçoit

ais6ment que cet atome,

n’ayant

subi

qu’un

choc peu

violent,

voit sa structure 6lectro-

nique

peu modifi6e et

qu’il

sorte le

plus

souvent sous

forme neutre.

Il n’en est pas de meme des atomes de la cascade

qui parviennent

a la surface

apr6s

une suite de colli- sions faites au hasard dans le cristal

(emission

erra-

tique).

Ces derniers

peuvent

avoir requ, au cours d’un choc

violent,

une forte

perturbation electronique

sous

forme d’un trou sur un niveau lie

qui,

s’il n’est pas d6truit par effet

Auger

au sein du

metal,

subsiste sur

l’atome

6ject6.

Dans ce cas, 1’atome sort sous forme

neutre metastable et, en se d6sexcitant a l’extérieur du

cristal,

donne un ion secondaire

[10].

Dans ce m6canisme

(qui

decrit ce que nous d6si- gnerons par la suite sous le nom d’emission « cin6-

tique »

d’ions

secondaires),

la formation d’un ion par d6sexcitation

Auger

a l’ extérieur de la cible est ac-

compagn6e

de la creation d’un electron

Auger

d’6ner-

gie

bien d6termin6e. L’etude du

spectre 6nerg6tique

des electrons secondaires 6mis au cours de ces memes

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003002-3024300

(3)

experiences

fournit donc un moyen commode de controler la validite de nos

hypotheses.

On a pu effectivement mettre en

evidence,

pour les m6taux

16gers,

deux

pics correspondant

aux deux

modes

principaux

de destruction d’un trou

2p

par effet

Auger [11].

A cote d’un

pic principal, qui

corres-

pond

a

1’ejection

d’61ectrons par effets

Auger simples

et donc a

1’apparition

d’ions une fois

charges,

on

d6tecte un

pic

secondaire

plus

6tal6. La

position

de

ce deuxi6me maximum

correspond

aux effets

Auger doubles,

ou

1’6nergie gagn6e

dans la destruction d’un

trou

2p

ne se

porte plus

sur un seul electron mais sur deux

[12], provoquant

par la meme

l’apparition

d’ions deux fois

charges.

Les considerations

pr6c6dentes

montrent que l’on peut

envisager

de conduire Fetude de 1’6mission cin6-

tique

d’ions en

plusieurs temps.

Dans une

premiere 6tape,

il

s’agit

d’6valuer

l’impor-

tance de 1’6mission

erratique,

seule

responsable

de

1’6mission d’ions. Ce

probl6me

a fait

1’objet

d’une

etude

pr6c6dente

bas6e sur la resolution d’une

6qua-

tion de ralentissement

[1].

De nombreux resultats

existant,

tant pour le rendement de

pulverisation

que pour le

spectre 6nerg6tique

de ces

particules,

on a pu s’assurer de l’accord entre nos resultats et les donn6es

expérimentales.

Pour

appliquer

a ce calcul le m6ca- nisme de 1’6mission

cinétique,

l’introduction des deux

grandeurs

suivantes est n6cessaire : la

probabilite

moyenne

pt(E)

pour

qu’un

trou sur un niveau lie donne soit

produit

lors du

deplacement

d’un atome

du metal par un atome

d’énergie E (la

moyenne est

prise

sur les

param6tres d’impact),

et le temps de vise r de cette excitation a l’int6rieur du metal. Le but du

present

article est la determination de la

premiere

de

ces

quantités.

Le

principe

et les resultats du calcul de r

ont ete

présentés

dans un travail

precedent [2].

Ces elements

determines,

il nous sera

possible

d’6valuer

l’importance

de 1’6mission

cin6tique d’ions,

emission

compos6e

de

particules

de diverses

charges

dont nous 6valuerons ensuite les

proportions

relatives.

Ces calculs feront

l’objet

de

publications ult6rieures,

mais nous pouvons dire des a

present

que

l’application

du mod6le de 1’6mission

cinetique

au cas du

magn6-

sium et de 1’aluminium

ou,

comme le confirment les

experiences

sur la distribution

6nerg6tique

des elec-

trons secondaires cit6es

plus haut,

les trous sont cr66s

sur des niveaux

2p,

permet de rendre

compte

de 1’essentiel des

phenomenes

de 1’6mission secondaire d’ions. L’6tude du cas

plus complexe

du

cuivre,

pour

lequel l’origine

des ions est dans la formation de

trous 3d

(2),

montre toute la

generalite

du m6canisme

invoqu6.

Le calcul de

pt(E)

n’est en fait

possible

que si les edifices

atomiques qui

entrent en collision au sein du

metal sont assez

simples.

Il

implique

en

particulier

que le niveau

atomique,

ou un trou est

susceptible

de

se

former,

ait un caractere lie

marqu6.

Tel n’est pas

le cas du niveau 3d du

cuivre,

aussi

n’envisagerons-

nous ici que les excitations des niveaux

2p

du

magn6-

sium et de l’aluminium. L’6tude du cuivre sera abord6e

differemment,

d’une mani6re

plus indirecte,

que nous exposerons dans un autre article.

II. Les collisions

indlastiques

dans les gaz. - Notre

premier

soin va etre

d’analyser

les m6thodes de calcul utilis6es

quand

on étudie les collisions

in6lastiques

dans les gaz. La determination de la

probabilite

d’ex-

pulsion

d’un electron

lie,

lors du choc de deux atomes,

presente,

pour des

energies

de l’ordre du kilo6lectron-

volt,

des difficultés

math6matiques

notables. La vitesse

des electrons 6tant

beaucoup plus importante

que celle des noyaux, on ne

peut plus employer 1’approxi-

mation de

Born,

ou l’on consid6re que ces derniers

transmettent une

partie

de leur

6nergie cin6tique

aux

electrons par interaction directe. On doit admettre au contraire que les electrons

s’adaptent

a

chaque

instant

a la nouvelle

position

des noyaux.

Toute

possibilit6

d’excitation n’est

cependant

pas exclue. En

effet, lorsque

la distance R

s6parant

les

noyaux

d6croit,

les electrons externes ont tendance a

se

placer

sur des orbitales moleculaires entourant les deux noyaux. Leur

6nergie

6volue alors de

faqon differente,

diminuant ou

augmentant

avec

R,

selon

qu’ils occupent

un niveau liant ou antiliant. Si aucun

croisement de niveau ne se

produit,

les variations de

1’energie

avec R ont un caractere

reversible ; lorsque

les noyaux se

s6parent,

les distances R

repassent

par les memes valeurs et

1’energie electronique

est restitu6e

int6gralement

aux noyaux.

Imaginons

maintenant le cas

ou,

pour une distance

d’approche R, donn6e,

un niveau antiliant

occupe

croise un niveau

inoccupe.

La transition d’un electron d’un niveau a 1’autre

peut

se faire et,

chaque

etat

6voluant

indépendamment, quand R

repasse par la valeur

RA5

les conditions

propices

a la

capture

par 1’etat initial ne sont pas r6alis6es. L’61ectron excite

reste alors sur 1’6tat

d’energie

6lev6e tandis

qu’un

trou est cree sur le niveau

atomique

de

depart.

Landau et Zener

[13, 14],

des

1932,

ont

applique

ce m6canisme a la formation de trous dans les couches

internes,

ou les croisements de niveaux sont peu

frequents

et bien definis.

Dans le cas de couches moins fortement

li6es,

comme les niveaux externes des gaz rares, on ne

peut plus

isoler de

faqon

certaine un croisement de deux

niveaux, puisque

les 6tats les

plus

excites viennent

interagir

avec de nombreux 6tats

d’6nergie sup6rieure,

avant de

plonger

dans le continuum des electrons libres.

Ce

probl6me

a fait

l’objet

d’une etude

th6orique

de Demkov

[15].

Une fonction

fv(t), suppos6e

connue,

rend

compte

des variations avec le

temps

de

1’energie

d’un etat excite amene a

interagir

avec les 6tats

(4)

d’6nergie positive.

Le

comportement

d’un electron sur cet etat est donne par la resolution de 1’hamiltonien d6-

pendant

du

temps

du

système;

de la forme limite de la fonction d’onde solution

quand t

tend vers

l’infini,

on

peut

d6duire la

probabilite

d’ionisation.

La m6thode de Demkov

(3)

est

particulierement

bien

adaptee

a 1’6tude de la collision d’un atome neutre et d’un ion

n6gatif,

ou la neutralisation de l’ion provoque

I’apparition

d’un

potentiel

de

port6e finie,

ce

qui simplifie

le

probleme;

sa

generalisation

a tous

les types de collisions a toutefois pu etre faite

[16].

III. Les collisions

indlastiques

dans les mdtaux. - III.1. DESCRIPTION DU MODELE. - Au sein d’un

metal,

le processus decrit

plus

haut selon

lequel,

lors

du

rapprochement

de deux atomes, il se cree a

partir

des 6tats

atomiques

d’autres 6tats a caract6re mole-

culaire,

peut etre reconduit pour les 6tats lies attaches a

chaque

atome. Un electron situe sur un niveau mol6culaire antiliant voit alors son

6nergic

croitre

quand

la distance R diminue. Il est donc

permis

d’en-

visager

que, le

rapprochement

de deux atomes 6tant

suffisant,

ce niveau mol6culaire vienne

interagir

avec

les 6tats libres de la bande de conduction.

On sait que dans ce cas le

couplage

entre les 6tats

lies et libres de meme

6nergie

d6truit en

partie

le

caract6re lie du niveau initial. A l’int6rieur des

m6taux,

ce

phenomene

a ete

designe

d’une

façon g6n6rale

sous

le nom d’6tat lie virtuel

[18].

Un electron sur un niveau lie virtuel

plong6

enti6-

rement dans la

partie inoccup6e

de la bande de

conduction

possede

une dur6e de vie limit6e r, reli6e a l’indétermination sur

1’energie

de 1’etat. De la meme

maniere,

une

place inoccup6e

situ6e sur un

niveau lie virtuel

compl6tement immerge

dans la

partie peuplee

de la bande de conduction tendra a etre combl6e. On

exprimera

ce dernier

point

en disant

que les trous situ6s sur 1’etat lie virtuel

poss6dent

un

temps

de vie que nous supposerons aussi

6gal

a it.

Nous donnerons de notre

probleme

un traitement

en termes de

temps

de

vie,

un trou se formant si la dur6e de l’interaction du niveau lie

virtuel,

initiale-

ment

occupe,

avec les 6tats non

occup6s

du

continuum,

est suffisamment 6lev6e. Cette m6thode

apparaitra

comme

particulièrement

commode dans notre cas ou la formation et l’annihilation des trous doivent etre consid6r6es simultan6ment.

Une attention

particuliere

sera

port6e

a la d6ter-

mination du

comportement

de

1’energie

de 1’etat

excite dans le

temps.

Ce

parametre important

sera

precise

par la suite dans le cadre de la theorie des orbitales mol6culaires.

111.2.

EQUATION

D’ÉVOLUTION. -

Rappelons

que, des que

1’6nergie e

de 1’etat moleculaire excite vient

a

plonger

dans le

spectre

continu des 6tats de la bande de

conduction,

il

apparait

un niveau lie virtuel dont

1’energie

n’est

plus

d6termin6e. On sait que les valeurs

possibles

de

1’energie

sont essentiellement

r6parties

sur

un intervalle

A(e),

centre sur s. Nous nous

plaçons

dans le cas ou cet intervalle recouvre une

partie inoccup6e

de la bande de conduction

( fig. 1);

des

electrons initialement situ6s sur 1’etat mol6culaire ex-

FIG. 1. -

Representation

du m6canisme de formation de trous par interaction d’un 6tat mol6culaire avec les 6tats libres de la bande de conduction.

cite

peuvent

alors le

quitter. L’énergie

e 6tant sup-

posee fix6e,

d6finissons la

probabilit6 p(e)

de voir

apparaitre

un trou sur un niveau lie virtuel

d’6nergie

moyenne s,

qui interagirait

indéfiniment avec le conti-

nuum.

P(E)

est une

grandeur, ind6pendante

du

temps

de

vie, qui

traduit

uniquement l’importance

du recou-

vrement entre l’intervalle

d’energie

du niveau lie virtuel et les 6tats libres du continuum.

De la meme

façon,

introduisons

pt(E, t) :

la

proba-

bilit6 de voir se former un trou,

jusqu’au temps t,

sur

un niveau lie virtuel dont

1’energie

varie dans le

temps

suivant la loi

EE(t).

En affectant les courbes

EE (t )

de

l’indice E,

nous

exprimons

que les variations de 1’ener-

gie

en fonction du temps

dependent

de

1’energie E

de

la collision. Pour

simplifier 1’ecriture,

nous ne

répéte-

rons pas

toujours

cet indice par la suite.

Tant que

l’énergie E(t)

n’a pas atteint une valeur telle que 1’etat lie virtuel commence a

interagir

avec les 6tats

non

occup6s, pt(t)

est 6videmment nul. Si l’interaction

commence en t =

tl,

on aura la condition initiale :

Consid6rons un intervalle de temps dt

ulterieur,

ou

par

consequent

des trous seront

deja

apparus. La varia- tion du nombre de trous

pendant dt, qui

par definition

est

dpt dt

est aussi la difference de deux termes :

dt

- D’une part, le nombre de trous

disparaissant

pendant dt, qui

s’ecrit :

(5)

La

premiere partie

de cette

expression (ou r, Is (t) I represente

le

temps

de vie d’un trou au temps

t)

donnerait le taux de

disparition

des trous dans le

temps si tout le niveau lie virtuel contenant au

temps t : Pt(t)

trous, 6tait

plong6, pendant dt,

dans

la

partie occup6e

du continuum. Comme cette situation n’est pas forc6ment

r6alis6e,

ce terme doit etre

pond6r6

par la

prise

en consideration du fait

qu’une partie

seulement

(1 - p f e (t) }),

de l’intervalle

d’6nergie A,

est en interaction avec les 6tats situ6s sous le niveau de Fermi.

- D’autre part, le nombre de trous

apparaissant pendant dt, qui

s’écrit :

Le

premier

terme de cette

expression (où ’"t" t { s: ( t) } represente

aussi le temps de vie d’un electron au

temps t )

donne le taux de creation des trous, si tout le niveau lie virtuel contenant au

temps t : 1 - P, (t)

elec-

trons 6tait situe

pendant

dt au-dessus du niveau de Fermi. Il

doit,

lui

aussi,

etre

pond6r6

par la frac- tion

P {s:(t)}

de l’intervalle

d’6nergie A, qui,

au

temps t,

est effectivement dans ce cas. Au

total, 1’6quation

s’6crit :

Si l’on

appelle t2

le temps ou le niveau lie virtuel

disparait,

la solution de

(2),

soumise a la condition

aux limites

(1),

permet de connaitre la valeur

pt(t2) qui

donne la

probabilit6

pour

qu’un

trou

apparaisse

durant toute la collision.

Avant

d’entreprendre

ce

calcul,

nous devons traiter les deux

problemes

suivants :

dependance

du temps de vie r, avec

1’energie

e du niveau lie virtuel et

evolution de

1’energie EE(t)

pour les differentes 6ner-

gies

de collision E.

III .3. LES ETATS LIES VIRTUELS. -

a)

Giniralitis sur

les etats lies virtuels. - La

prise

en consid6ration du

phenomene

des 6tats lies virtuels a

permis

d’inter-

pr6ter

de nombreuses

propri6t6s

r6sistives

magn6tiques

ou

thermiques

de m6taux

comportant

des

impu-

ret6s

[19, 20].

Citons

l’interprétation

des variations du

pouvoir thermoélectrique

d’une matrice

d’argent apr6s

une

addition de xenon

[21], qui

a

permis

d’attribuer une

valeur,

bas6e sur

1’exp6rience,

a la

largeur

des 6tats

lies virtuels

(du type

4s et

4p), qui prennent

alors

naissance,

0 N 6 eV.

b)

Calcul de la

largeur A(e)

de i’état lii virtuel. - Pour calculer les

caractéristiques

de 1’6tat lie virtuel

d’6nergie

moyenne s, nous

adoptons

les resultats de la m6thode des

d6phasages [22] qui

montre que, dans

une bonne

approximation,

la

largeur A (e)

de 1’etat

lie virtuel ne

depend

que de e.

Chaque

fois que l’on soumet un gaz d’electrons libres a un

potentiel perturbateur,

il se

produit

une

variation de la densite d’6tats. L’6criture des conditions

aux limites sur la surface de 1’echantillon montre que, si le

potentiel

attractif a une

port6e

finie a,, on peut relier

simplement

le nombre total d’6tats

supple-

mentaires de moment orbital I :

ZI(e’),

que fait

apparaitre

le

potentiel

entre

1’energie

nulle et 1’ener-

gie e’,

au

dephasage 3,(e’) produit

sur l’onde par- tielle 1

(4)

par :

Par

ailleurs,

tant

que k’a,

1

(k’

est defini par Jí2 k’2

2m = e’),

on montre que

al(e’)

est

proportionnel

a

(k’ a’)

2l+ 1.

Dans le cadre de cette

description, l’apparition

d’un

etat lie virtuel

d’6nergie

E, de

largeur A(e),

se traduit

par

l’augmentation

d’une

unite,

a

partir

de la valeur

nulle en E’ = 0 de la

quantite Zl (E’),

sur un inter-

valle

-A, (E:)

centre sur e. En substituant a la forme de

81

donn6e

plus

haut une variation lin6aire sur tout l’intervalle

Ai,

on peut

exprimer

ceci par les deux

equations :

d’ou l’on d6duit :

relation

ind6pendante

de ao

(5).

Dans notre

probleme,

on peut estimer que la

port6e

du

potentiel perturbateur

introduit est de l’ordre de 1

A,

la condition

pr6c6dente

est donc

remplie jusqu’a

des

energies

de l’ordre d’une dizaine

d’électron-volts,

et la formule

(3)

utilisable dans tout ce domaine.

Par

ailleurs,

le niveau mol6culaire excite 6tant issu de deux orbitales

atomiques 2p,

il est naturel de

prendre

dans

(3) 1

=

1,

ce

qui

conduit a :

La

technique

que nous venons

d’exposer,

bas6e sur

la m6thode des

d6phasages, presente

donc

l’avantage

de faire

apparaitre simplement

les variations de la

(6)

largeur A (e)

avec E. Le calcul direct de la

largeur

de

1’etat lie virtuel n6cessiterait la connaissance

precise

du

potentiel perturbateur responsable

de

l’apparition

du niveau lie virtuel et des fonctions d’onde corres-

pondantes.

Il est vraisemblable

qu’il

conduirait a des resultats peu differents.

Notons que la m6thode des

d6phasages fournit,

pour la

largeur

du niveau lie virtuel « p », au niveau de Fermi de

l’argent, ð

8

eV,

resultat en accord raison-

nable avec les

experiences

cit6es

plus

haut

[21].

c) Détermination de p (E).

- La

grandeur p (E),

que

nous avons d6finie comme la

probabilite

de voir

apparaitre

un trou, sur un niveau lie virtuel d’ener-

gie

e

fix6e,

va

pouvoir

etre d6termin6e des maintenant.

Nous supposerons que les electrons ou les trous du niveau lie virtuel

occupent

uniformement l’intervalle

d’6nergie A (E),

centre sur s, et sont limites a cet intervalle.

Dans ces

conditions, lorsque 1’6nergie e

est telle que la

uantite

e

+ 2

2 est inferieure

h e, (z 3

5

E ,

P(E)

est

nul. P(E)

devient

6gal

III.4. VARIATION DE LA DISTANCE D’APPROCHE R

AVEC LE TEMPS. - La determination de 1’evolution dans le

temps

de

1’6nergie e

du niveau de 1’etat excite

sera men6e en supposant que lors d’une collision in6-

lastique

le mouvement des noyaux s’6carte peu de celui que l’on

peut

6tablir pour les collisions

élastiques.

Les conditions

m6caniques

dans

lesquelles

s’effectue

le

choc,

ou

plus pr6cis6ment

les variations de la dis-

tance

d’approche R

dans le temps, pourront donc 6tre d6duites du mod6le

classique, deja

utilise pour 1’6mission

erratique.

Dans une etude

ind6pendante,

il

suffira alors de determiner 1’evolution de

1’energie

du

niveau excite avec R.

On sait que dans tous les calculs

analytiques

le

potentiel

de Bohr s’av6re d’un

emploi

mal

commode;

il est

approche,

dans Fetude de 1’6mission

erratique [1],

par la forme :

Rappelons

que les coefficients A et a’ sont fixes par

ajustage

de

V(r)

et de sa d6riv6e au

potentiel

de

Bohr, quand

r est

6gal

a la distance de

separation

minimale

(ou

distance

d’approche maximale) : RM(E, b

=

0),

obtenue avec un

parametre d’impact b

nul. En conser-

vant cette forme pour les autres

param6tres d’impact,

on peut calculer

RM(E, b) pour b quelconque.

Les conditions

m6caniques

dans

lesquelles

s’effectue

la collision des deux atomes sont maintenant connues :

la distance R commence d’abord a d6croitre

jusqu’a

la distance

d’approche

maximale

RM(E, b), puis

aug- mente lors de la

separation

des noyaux. Nous ferons

I’hypoth6se deja employee

dans les calculs de Demkov que, dans les deux

phases

du mouvement, les

trajec-

toires

sont rectilignes

et le module de la vitesse constant.

III .5.

ETUDE

DES NIVEAUX MOLECULAIRES. -

a)

Na-

ture du niveau moliculaire

d’energie

élevée. - Dans le

système

constitue par deux atomes

identiques

infini-

ment

s6par6s,

les niveaux

d’energie

des electrons 6tant

ceux d’un atome

isol6,

on peut considerer que le

degr6

de

dégénérescence

des niveaux

d’6nergie

est

deux fois celui des niveaux d’un atome.

Lorsque

la

distance entre les deux atomes

d6croit,

cette

d6g6n6-

rescence est

partiellement

levee par le

potentiel

pertur- bateur

dipolaire

de 1’ensemble des deux noyaux.

Quand

1’6tat

atomique possede

la

sym6trie sph6- rique (1 spar exemple),

il se dedouble en deux 6tats

mol6culaires

(appel6s

lsg et

lpa

dans le cas de

ls),

contenant chacun deux

places.

La situation est diffé-

rente

lorsqu’il s’agit,

comme dans notre

probleme,

du

niveau

atomique p

a six lobes

(2

par composantes px,

py, pz).

On voit

apparaitre

clairement les

quatre

niveaux mol6culaires

principaux

si l’on

imagine

que l’on effectue le

rapprochement

des noyaux en main-

tenant les composantes Px en coincidence avec la

ligne joignant

les noyaux

[23].

Ces derni6res donnent alors naissance a deux niveaux

(3da

et

4fa),

comportant deux

places

chacun. Les composantes

p,

et pz ont un

comportement identique,

toutes deux sont

responsables

de la creation de deux niveaux

(2p7

et

3d7),

a

quatre places

chacun

(fig. 1).

Une etude des

propri6t6s

de

sym6trie

des

quatre

6tats mol6culaires cites

pr6c6demment

permet de

montrer que,

lorsque

la distance entre les noyaux R

d6croit,

leurs

energies

tendent vers celles du

systeme

form6 dans le cas extreme ou la distance R est

nulle,

c’est-à-dire vers les niveaux de l’atome de masse ato-

mique

double. Ainsi les niveaux

3da, 2p-ic,

3d7r et

4fa

du

systeme (Al

+

Al)

se raccordent

respectivement

aux niveaux

3d, 2p,

3d et

4f

du fer. Le niveau

4f6

est donc le

plus

fortement

instable;

il

interagira

le

premier

avec les 6tats du continuum. C’est son 6ner-

gie

c que nous allons maintenant determiner.

b) evolution

de

l’ énergie

de l’etat

4fa.

-

Quand

on

compose, selon la m6thode des orbitales

mol6culaires,

deux orbitales

atomiques ’Fa

et

Tb

attachees a deux

noyaux « a » et « b », les

energies

des deux 6tats mo-

léculaires

lY’a + T,

et

’Fa - ’F b,

calcul6es a 1’aide de

1

(où va

et

V,

sont les

potentiels auxquels

est soumis un

electron de la part des deux

noyaux),

sont donn6es par :

(7)

La forme choisie pour 1’hamiltonien montre que, dans cette

approximation,

on

n6glige

les interactions mutuelles entre electrons.

L’expression (4)

est par

consequent rigoureuse

dans le cas d’un electron en

presence

de deux noyaux

(par exemple

pour le sys- t6me H+ +

H,

ou Z est

égal à 1).

Elle n’est

qu’appro-

chee pour des orbitales mol6culaires formées par les couches

atomiques 2p

du

magnesium

et de l’alumi-

nium,

enti6rement

occupees.

Avant

d’envisager

son

application

a notre

probl6me,

une discussion s’av6re n6cessaire.

c) Champ effectif

des noyaux. - Dans le cas de couches

atomiques 2p pleines,

on

peut

am6liorer le schema

pr6c6dent,

en

analysant

la

signification phy- sique

des deux termes du num6rateur de

(4).

Le

premier (que

nous affecterons maintenant d’une

charge Z’)

decrit 1’effet du

potentiel

nucl6aire « b »

sur un electron

2p

localise en « a ».

Le second

(que

nous affecterons d’une

charge Z")

decrit 1’effet du meme

potentiel

sur un electron

2p

localise en « a » ou en « b ». Place en «

a », l’électron

est dans une situation

identique

a celle d6crite au

paragraphe precedent ;

il sera donc soumis a la

charge

Z’. Nous

appellerons (

la

charge

a

laquelle

il

est sensible

quand

il est localise en « b ». Au

total,

1’electron dont la

probabilite

de

presence

est

6gale

en « a » et « b » est soumis en moyenne a la

charge :

Dans ces

conditions, 1’expression (4)

s’6crit :

d)

Choix des

fonctions

d’onde et calcul des

intigrales

de

recouvrement. - La m6thode de Slater

[24],

couram-

ment utilis6e dans ces

calculs,

va nous

permettre

de fixer la forme

analytique

des orbitales

atomiques T.

et ’Y b.

L’axe

joignant

les centres des noyaux 6tant choisi

comme axe des x pour les deux noyaux, on sait que dans ces

conditions,

les orbitales

4fa

et 3da sont issues

de la combinaison des deux composantes

px.

L’origine

de

chaque système

de reference 6tant

prise

au centre des deux noyaux, un electron « a », de rayon

vecteur ra, pourra etre

repere

par ses

coordonn6es I r,, [

et

6a (ou Oa

est

1’angle de ra

avec 1’axe des

x) ; Ta

s’ecrit :

On obtient

lY’b(rb)

de la meme

façon.

Dans ces for-

mules,

aH est le rayon de la

premiere

orbite de Bohr

et

N2.

une constante de normalisation.

D’apres Slater,

on a P.2,, =

2pj2

avec

2P

=

7,85

pour le

magnesium

et

8,85

pour 1’aluminium.

Avec ces

conventions, T.T,

dv 6tant

n6gatif,

le

niveau

antiliant, qui

a la

plus

forte

6nergie, correspond

dans la formule

(6)

au

signe

+. On peut connaitre enfin

1’expression

des diverses

int6grales

de recouvre-

ment, leur calcul

ayant

ete mene a 1’aide

d’int6grales elliptiques jusqu’a

l’obtention de formes

analytiques explicites [25

a

27].

111.6. VALEURS DE

z(R)

A GRANDE DISTANCE. -

Tant que la distance R est

plus importante qu’une

valeur

critique,

de l’ordre de deux fois le rayon moyen de l’orbite

2p (cette

distance sera

pr6cis6e

par la

suite),

il est raisonnable de considerer que les dix electrons

(ls,

2s et

2p),

localises autour du noyau « b »,

forment,

pour un electron

2p

en « a », un écran

parfait

de

charges negatives.

A cette

protection, qui

r6duit la

charge

du noyau « b » de dix

unites, s’ajoute

encore

1’6cran des electrons de conduction. En

effet, lorsqu’au

sein d’un

metal,

un atome est

d6plac6

de son

site,

1’exc6s de

charge positive qu’il

provoque est imm6dia-

tement écranté par les electrons de conduction. L’en- semble du noyau et de son écran

presente,

a l’extérieur de

1’ecran,

une

charge

nulle. Il

apparait

donc

qu’a grande

distance la

charge

du noyau « b » sera tota-

lement 6crant6e pour un electron

2p

localise en « a » ;

on pourra donc utiliser Z’ = 0.

Dans ces memes

conditions,

la

charge

Z"

s’6crit, d’apres (5),

Z" ==

(j2, of (

est la

charge (2P (calcul6e

au

paragraphe precedent)

vue par les electrons

2p

d’un atome isol6.

FIG. 2. - Variation de

1’energie

de 1’etat 4fJ avec la

distance R

separant

les noyaux

(la

courbe en tiret est

calcul6e en

supposant

Z’

nul).

(8)

Les valeurs de

e(R) peuvent

donc d’ores et

deja

etre calcul6es a

grande

distance par la formule

(6).

Les courbes obtenues

(voir fig. 2)

montrent que cette

6nergie

effectue une croissance

importante qui

am6ne

1’etat mol6culaire

4f6

a

interagir rapidement

avec les

6tats du bas de la bande de conduction. On peut determiner la distance

Ro

a

partir

de

laquelle

ce

phenomene

se

produit.

Pour le

magnesium, Ro

est de

l’ordre de

0,82 A,

et pour

l’aluminium, Ro

=

0,71 A.

Le double du rayon moyen des orbitales

2p

6tant

respectivement

pour ces deux m6taux

0,67 A

et

0,6 A,

il

apparait qu’a partir

des distances

Ro l’interpénétration

des orbitales commence a etre

importante.

Cette dis-

tance pourra donc etre

prise

comme limite

d’appli-

cation du schema

precedent

ou Z’ est nul et Z"

6gal

it

2pj2.

Pour les distances inferieures a

Ro,

Z’

prendra

des

valeurs

positives,

et la

courbe e(R) pr6sentera

une

evolution moins

rapide

avec R que la variation sensi- blement lin6aire

qui

serait obtenue avec Z" seule.

111.7. VALEURS DE

e(R)

A PETITE DISTANCE. -

Dans le domaine des

petites distances,

la determina-

tion des diverses

grandeurs physiques

intervenant dans

notre

probl6me

devient

plus imprecise.

Nous

disposons

en effet de peu d’616ments pour

esp6rer

6valuer

E(R)

par l’interm6diaire de Z’ et Z". En

fait,

l’introduction de ces deux

charges

effectives variables ne constitue

qu’une

mani6re

approch6e

de tenir compte des effets

6lectroniques

de

plus

en

plus importants quand

R

d6croit. Plutot que de tenter de fixer leurs

valeurs,

il

est donc

preferable

d’attribuer au

parametre prin- cipal z(R)

une forme

math6matique

satisfaisant diverses conditions que nous allons

pouvoir pr6ciser.

Partant

de cette

fonction,

nous pourrons utiliser

1’6quation (6)

pour une recherche des ordres de

grandeur

de Z’ et Z"

et la

comparaison

de ces derniers aux valeurs

parti-

culières

Z’ (Ro)

et

Z’(0)

nous sera utile

pour juger

de

la validite de 1’ensemble de notre

description.

Deux elements nous ont

guides

dans le choix de

e(R).

Nous avons recherche une forme du type

z(Ro)

+

b (Ro

-

R)1/2 qui,

dès que

R Ro,

croisse

moins

rapidement

que la loi sensiblement lin6aire calcul6e à l’aide de

(6)

avec Z’ = 0 et Z" =

(2p/2.

La

condition obtenue est alors : b 50

eV/ 1/2

Pour

pr6ciser

le coefficient

b,

nous nous sommes

report6s

a des resultats

exp6rimentaux

concernant la

probabilite

de formation d’un trou sur un niveau

electronique

ayant des

caractéristiques analogues

a celui que nous 6tudions. Le

système

constitue par deux atomes de

neon est, a ce

titre, particulièrement

int6ressant. Les couches

2p,

ou se cr6ent 6ventuellement les trous, sont

en

effet,

comme pour le

magnesium

et l’aluminium

métalliques,

externes et totalement

occupees.

Par

ailleurs,

le calcul montre que, pour le

neon,

la dis-

tance

d’approche Ro

=

1,1 A,

a

partir

de

laquelle

le

niveau

4f6

commence a

p6n6trer

dans le

spectre

continu des 6tats

d’energies positives,

est

proche

de la

valeur

0,91 A, 6gale

a deux fois le rayon de l’orbite

2p ;

comme pour le

magnesium

et

l’aluminium, 1’appari-

tion de

charges

effectives du type de Z’ et Z" tendra a att6nuer les variations

de E(R)

pour toutes les valeurs de R inferieures a

Ro.

Nous supposerons que 1’effet

global

de ces

charges

sur la forme de la

courbe E(R)

confere aux

probabilités p, (E)

des valeurs voisines.

Or,

dans le cas du

neon,

cette

quantite

peut etre d6duite de valeurs

expérimentales

pour des

energies

inferieures

ou

6gales

a 300 eV

(6) ;

pour cette dernière

6nergie

par

exemple

elle est de l’ordre du dixieme.

D’apres

la

discussion

pr6c6dente,

nous 6crirons aussi pour le

magnesium

et

l’aluminium Pt (300 eV)

=

0,1;

en supposant la forme

E (Ro)

+

b (Ro

-

R)1/2 valable jus- qu’h

la distance

d’approche

maximale a 300 eV

(R

=

0,61 A),

nous pouvons déterminer b et v6rifier que les valeurs trouvées : b =

15,3 eV/,kll2

pour

Mg

et b =

29,4 eV/Al2

pour

Al,

sont inferieures a 50

eV/Nl/2. Remarquons

aussi que ce

procédé

est

coherent ;

on peut s’assurer en effet que le choix d’une autre

6nergie,

pour 1’ecriture de

1’egalite

des

sections

efficaces,

conduirait a des resultats

analogues

pour b.

III .8. VALEURS DE

Z’(R)

A PETITE DISTANCE. -

L’équation (6), seule,

ne suffit pas pour determiner a la fois Z’ et Z". Revenons sur la definition de ces

charges.

On peut écrire formellement

1’expression ( = (2p - Z,,(R).

La

charge Ze(R)

traduit la dimi- nution du

potentiel

du noyau « a » vu par les elec-

trons « a », due au fait que ces derniers tendent a entourer les deux noyaux « a » et « b ». La

charge

d’6cran

Z,

introduite ainsi et la

charge

nucl6aire Z’

ont le meme

comportement;

elles

apparaissent

toutes

deux simultan6ment

quand

l’interaction entre les sys- t6mes « a » et « b » devient

importante.

Nous les sup- poserons

proportionnelles

et 6crirons :

Z",

donne par

(5),

devient alors :

Il est

possible

de connaitre la valeur commune que

prennent

Z’ et Z"

lorsque

R est sensiblement nul

(Z’ (0)

=

Z"(0)).

Plus

pr6cis6ment, lorsque

R est

assez faible pour que les seize electrons 2s et

2p

du

syst6me

des deux atomes constituent un nuage elec-

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