• Aucun résultat trouvé

Etude du bruit de fond du canal H->ZZ->4l dans l'expérience ATLAS du LHC et recherche au-delà du modèle standard par le modèle à deux doublets de Higgs

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Etude du bruit de fond du canal H->ZZ->4l dans l'expérience ATLAS du LHC et recherche au-delà du modèle standard par le modèle à deux doublets de Higgs"

Copied!
163
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: tel-01000000

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01000000

Submitted on 4 Jun 2014

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

l’expérience ATLAS du LHC et recherche au-delà du

modèle standard par le modèle à deux doublets de Higgs

Driss Charfeddine

To cite this version:

(2)

LAL 14-46

UNIVERSIT´

E PARIS-SUD

ED 517 PNC

Laboratoire de l’acc´el´erateur lin´eaire

TH`

ESE

pr´esent´ee pour obtenir

Le GRADE de DOCTEUR `

ES SCIENCES

DE L’UNIVERSIT´

E PARIS-SUD

Sp´ecialit´e : physique des particules

par

Driss CHARFEDDINE

´

Etude du bruit de fond du canal H → ZZ

(∗)

→ 4ℓ dans

l’exp´

erience ATLAS du LHC

et

recherche au-del`

a du mod`

ele standard par le mod`

ele `

a deux

doublets de Higgs.

Soutenue le 13 mars 2014 devant la Commission d’examen

C.

Charlot

Rapporteur

M.M. M¨

uhlleitner

Examinateur

K.

Nikolopoulos Rapporteur

A.

Stocchi

Pr´esident

R.

Tanaka

Examinateur

(3)
(4)

Table des mati`

eres

1 Introduction 3

2 Th´eorie 5

2.1 Introduction . . . 5

2.2 Les particules ´el´ementaires du Mod`ele Standard . . . 6

2.2.1 Les particules de mati`ere . . . 6

2.2.2 Les particules d’interaction . . . 7

2.3 Les th´eories de jauge . . . 8

2.3.1 L’´electrodynamique quantique . . . 8

2.3.2 Chromodynamique quantique . . . 9

2.4 Le mod`ele ´electrofaible . . . 11

2.4.1 L’interaction ´electrofaible . . . 11

2.4.2 La brisure spontan´ee de sym´etrie et le m´ecanisme de Brout-Englert-Higgs 13 2.4.3 M´ecanisme de Brout-Englert-Higgs dans le Mod`ele Standard . . . 15

2.5 Les propri´et´es du boson de Higgs . . . 17

2.5.1 Contraintes sur la masse du boson de Higgs . . . 17

2.5.1.1 Limites th´eoriques . . . 17

2.5.1.2 Limites exp´erimentales . . . 21

2.5.2 Recherches au LHC . . . 25

2.5.2.1 Production du boson de Higgs au LHC . . . 25

2.5.2.2 Modes de d´esint´egration du boson de Higgs . . . 27

3 Le d´etecteur ATLAS 33 3.1 Le LHC . . . 33

3.2 le d´etecteur ATLAS . . . 36

3.2.1 Vue d’ensemble d’ATLAS . . . 36

3.2.2 Le d´etecteur interne . . . 38

3.2.2.1 Le d´etecteur `a pixels . . . 38

(5)

3.2.2.2 Le SCT . . . 38 3.2.2.3 Le TRT . . . 39 3.2.2.4 Champ magn´etique . . . 40 3.2.3 Le calorim`etre . . . 40 3.2.3.1 Le calorim`etre ´electromagn´etique . . . 41 3.2.3.2 Le calorim`etre hadronique . . . 45 3.2.4 Le spectrom`etre `a muons . . . 46 3.2.4.1 Champs magn´etique . . . 47 3.2.4.2 Structures . . . 47

3.2.5 Le d´eclenchement et l’acquisition de donn´ees . . . 48

3.3 Reconstruction et Identification des objets . . . 49

3.3.1 Reconstruction et identification des ´electrons . . . 50

3.3.1.1 Reconstruction des ´electrons . . . 50

3.3.1.2 Identification des ´electrons . . . 51

3.3.2 Reconstruction et Identification des muons . . . 53

4 Le canal H → ZZ(∗) 57 4.1 Introduction . . . 57

4.2 Analyse . . . 58

4.2.1 Les donn´ees et simulation des Monte Carlo . . . 58

4.2.1.1 Simulation du Signal . . . 58

4.2.1.2 Simulation du Bruit de fond . . . 60

4.2.2 S´election des ´ev`enements . . . 61

4.2.2.1 Qualit´e des donn´ees . . . 61

4.2.2.2 D´eclenchement . . . 62

4.2.2.3 S´election des leptons . . . 63

4.2.2.4 S´election des quadruplets . . . 65

4.2.3 Estimation du bruit de fond r´eductible . . . 68

4.2.3.1 Estimation du bruit de fond Z + µµ . . . 69

4.2.3.2 Estimation du bruit de fond Z + ee . . . 75

4.2.3.3 Bilan du bruit de fond . . . 97

4.2.4 Incertitudes syst´ematiques . . . 100

4.2.4.1 Luminosit´e . . . 100

4.2.4.2 Leptons . . . 100

4.2.4.3 Estimation du bruit de fond . . . 101

4.2.4.4 Incertitudes th´eoriques . . . 101

(6)

TABLE DES MATI `ERES 1

4.2.6 R´esultats statistiques . . . 101

4.2.6.1 Notion de statistique . . . 101

4.2.6.2 R´esultats . . . 105

4.3 Conclusion . . . 109

5 Mod`ele `a deux doublets de Higgs 111 5.1 Introduction . . . 111

5.2 Secteur du boson Higgs dans le 2HDM . . . 112

5.2.0.3 Mod`ele de type I . . . 116

5.2.0.4 Mod`ele de type II . . . 117

5.2.0.5 Mod`ele de type III . . . 117

5.3 Analyse sur ATLAS . . . 117

5.3.1 Etat `´ a basse masse . . . 118

5.3.2 Largeur naturelle . . . 119

5.3.3 Production du m´ecanisme b¯bH . . . 119

5.3.4 R´esultats sur la limite sup´erieure . . . 119

5.3.4.1 Limites de σ/σ2HDM `a 95% CL . . . 120

5.4 Conclusion . . . 120

Appendices 123 A Graphiques d’exclusions 125 A.1 Limites `a 95% CL de σ/σ2HDM pour m212= 0 . . . 125

A.2 Limites `a 95% CL de σ/σ2HDM pour m212 de type MSSM . . . 132

(7)
(8)

Chapitre 1

Introduction

Le Mod`ele Standard qui d´ecrit les interactions ´electromagn´etique, faible et forte sous une seule th´eorie postule l’existence d’une particule, le boson de Higgs. Ce boson est

n´ecessaire car il permet de g´en´erer la masse des bosons W±, Z0 et des fermions. Cette

particule n’avait jamais ´et´e observ´ee et a donc ´et´e cherch´ee durant des d´ecennies. Les

exp´eriences du LEP du CERN, du Tevatron de Fermilab aux ´Etats-Unis et du LHC se

sont succ´ed´ees dans cette quˆete, r´etr´ecissant la zone de recherche. Le LHC qui a ´et´e construit dans la mˆeme caverne que le LEP au CERN est un collisionneur proton-proton. Grˆace `a ses performances et aux analyses des deux exp´eriences ATLAS et CMS, le CERN a annonc´e le 4 juillet 2012 la d´ecouverte d’un nouveau boson avec une masse de 126 GeV. Ce nouveau boson est compatible avec le boson de Higgs du Mod`ele Standard.

Mon travail de th`ese s’est d´eroul´e, sur l’exp´erience ATLAS, dans le groupe qui

re-cherche le Higgs se d´esint´egrant en quatre leptons via le canal H → ZZ(∗) → ℓ+′+′−.

J’ai principalement contribu´e `a l’estimation du bruit de fond 2µ2e et 4e de ce canal. L’es-timation du bruit de fond est une ´etape fondamentale dans la recherche d’un signal de Higgs car il permet de trier les ´ev´enements et de faire apparaˆıtre une r´esonnance. J’ai aussi travaill´e `a la v´erification d’un nouvel algorithme d’identification des ´electrons. Cet algorithme a, par la suite, ´et´e adopt´e par la collaboration pour la nouvelle analyse. Une deuxi`eme partie de mon travail a port´e sur la recherche du Mod`ele `a deux doublets de Higgs (2HDM) qui est un des mod`eles au-del`a du Mod`ele Standard. En effet, la r´egion en

masse o`u le nouveau boson a ´et´e trouv´e n’exclut pas cette th´eorie. L’analyse du 2HDM

en est `a ses pr´emices et commence `a ´eveiller de l’int´erˆet. Lorsque l’on effectue une th`ese sur l’exp´erience ATLAS, nous devons participer `a l’int´erˆet collectif de l’exp´erience en

(9)

fectuant un travail de qualification. Mon travail de qualification a port´e sur le gap en η = 0 du calorim`etre ´electromagn´etique en v´erifiant les proc´edures et s’assurant de la robustesse des mesures. J’ai aussi travaill´e `a la mise en place d’un syst`eme de v´erification automatique des nouvelles versions du software d’ATLAS, ATHENA.

Le but de ce manuscrit est de pr´esenter les r´esultats sur la recherche du Higgs et du 2HDM. Pour cela nous allons suivre plusieurs ´etapes :

Le premier chapitre pr´esentera le cadre th´eorique qui a permis de postuler l’existence du boson de Higgs. Pour cela j’introduirai les constituants ´el´ementaires de la mati`ere, l’´electrodynamique quantique, la chromodynamique quantique et l’interaction ´electrofaible. Nous verrons que le mod`ele ´electrofaible ne g´en`ere pas automatiquement la masse des

bo-sons W± et Z et que nous devons introduire le m´ecanisme de Brout-Englert-Higgs pour

cela. Ce m´ecanisme impliquera l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs. Nous verrons ensuite les contraintes th´eoriques et exp´erimentales de ce boson. Enfin nous finirons par montrer comment la recherche du Higgs s’effectue au LHC.

Le deuxi`eme chapitre pr´esentera le cadre exp´erimental. Nous pr´esenterons le LHC ainsi que l’exp´erience ATLAS. Chaque partie du d´etecteur sera d´etaill´ee. Enfin nous finirons par voir comment les ´electrons et les muons sont identifi´es et reconstruits dans ATLAS. Je ne pr´esenterai que les ´electrons et les muons car ce sont les objets que nous retrouvons

dans l’´etat final du canal H → ZZ(∗) → ℓ+ℓ−′+′−.

Le troisi`eme chapitre portera sur la recherche du boson de Higgs via le canal H →

ZZ(∗) → ℓ+′+′−. Pour cela je pr´esenterai l’analyse `a laquelle j’ai contribu´e, c’est `a dire

l’analyse avec les donn´ees de 2011 (4.6 fb−1 `a 7 TeV) et les donn´ees de 2012 (20.7 fb−1

`a 8 TeV) combin´ees. Nous verrons comment les simulations sont g´en´er´ees avec le Monte Carlo et quel type de donn´ees nous analysons. Ensuite je parlerai de la s´election des ´ev´enements et de l’estimation du bruit de fond. Enfin je donnerai les r´esultats de notre analyse.

(10)

Chapitre 2

Th´

eorie

2.1

Introduction

La physique des particules est une branche relativement r´ecente de la Physique. Bien que les Hommes r´efl´echissaient sur les notions de continuit´e et discontinuit´e de la mati`ere depuis des si`ecles, il a fallu attendre la d´ecouverte de l’atome pour avoir les premi`eres bases scientifiquement solides. La mati`ere est discontinue et `a partir de ce constat la quˆete de l’infiniment petit prit son essor. La physique des particules a pour but de d´ecouvrir les lois qui r´egissent l’infiniment petit, de connaˆıtre les ´el´ements qui composent la mati`ere et de comprendre leurs interactions. Actuellement, nous avons d´ecouvert quatre inter-actions fondamentales : l’interaction ´electromagn´etique, l’interaction faible, l’interaction forte et l’interaction gravitationnelle. Les th´eoriciens ont successivement tent´e d’unifier les forces entres elles. Maxwell unifia les forces ´electrique et magn´etique pour donner l’´electromagn´etisme. Glashow, Weinberg, Salam, unifi`erent la force ´electromagn´etique avec la force faible dans un mod`ele ´electrofaible. Enfin, le Mod`ele Standard (MS) unifie la th´eorie de Gell-Mann [1], Zweig [2] et Gross, Politzer, Wilczek [3] [4] pour l’interaction forte (la Chromodynamique quantique - QCD) avec la th´eorie ´electrofaible.

De nombreux r´esultats exp´erimentaux ont confirm´e le Mod`ele Standard mais une pi`ece est rest´ee manquante durant un long moment : La masse des particules ´el´ementaires. La th´eorie du Mod`ele Standard interdit au Lagrangien d’avoir des termes de masse afin qu’il reste invariant de jauge. La masse de ces particules est donc intrins`equement nulle. Cependant, nous savons d’apr`es les observations exp´erimentales que ces particules ont une masse. Ainsi, dans les ann´ees 60, Brout, Englert et Higgs ´emirent l’hypoth`ese d’un processus dynamique, appel´e le m´ecanisme de Brout-Englert-Higgs, au travers duquel les

(11)

particules acqui`erent leur masse. Ce m´ecanisme impliquerait l’existence d’une particule : Le boson de Higgs.

Dans un premier temps, nous pr´esenterons les diff´erentes particules fondamentales du Mod`ele Standard. Ensuite nous ´etudierons les th´eories de jauge qui d´ecrivent les inter-actions entre ces particules et plus particuli`erement l’interaction ´elecrofaible. Dans un deuxi`eme temps, nous montrerons comment le m´ecanisme de Brout-Englert-Higgs donne la masse aux particules et nous verrons ses contraintes exp´erimentales et th´eoriques. Et enfin, dans le dernier chapitre, nous pr´esenterons un aper¸cu d’une th´eorie au del`a du Mod`ele Standard, le Mod`ele du doublet de Higgs (Two Higgs Doublet Model - 2HDM).

2.2

Les particules ´

el´

ementaires du Mod`

ele Standard

2.2.1

Les particules de mati`

ere

Les constituants de la mati`ere sont dits ´el´ementaires car ils ne r´esultent d’aucune interaction de particules dites “plus petites”. Ce qui revient `a dire que ces particules ne sont pas compos´ees d’autres particules. Les particules de mati`ere du Mod`ele Standard sont des fermions et donc de spins demi-entiers. Il existe douze fermions qui sont divis´es en deux groupes : six leptons (tableau 2.1) et six quarks (tableau 2.2). Les leptons ne sont pas soumis `a l’interaction forte et ne subissent que l’interaction ´electromagn´etique et l’interaction faible. Il n’y a que les leptons charg´es qui sont soumis `a l’´electromagn´etisme alors que l’int´egralit´e des leptons sont soumis `a l’interaction faible. Chaque lepton a un antilepton qui a la mˆeme masse, le mˆeme spin mais une charge oppos´ee et l’h´elicit´e oppos´ee. Les leptons peuvent exister `a l’´etat libre.

particule caract´eristiques

nom symbole charge(×e) masse (mc2)

´electron e− -1 0.511 MeV

muon µ− -1 105.7 MeV

tau τ− -1 1.777 GeV

neutrino ´electronique νe 0 < 2.2 eV

neutrino muonique νµ 0 < 0.17 MeV

neutrino tauique ντ 0 < 15.5 MeV

(12)

2.2. LES PARTICULES ´EL ´EMENTAIRES DU MOD `ELE STANDARD 7 Les quarks, quant `a eux, subissent les trois interactions forte, faible et ´electromagn´etique. Ils ont une masse, une charge ´electrique fractionnaire mais aussi une charge de couleurs qui les rend sensibles `a l’interaction forte. La couleur peut ˆetre rouge, vert ou bleu. Ils ne peuvent, contrairement aux leptons, exister `a l’´etat libre. Pour exister ils doivent com-poser un binˆome ou un trinˆome de r´esultante “ couleur blanche”. Les quarks sont donc confin´es aux seins de M´esons et de Baryons. Les M´esons sont les pairs quarks-antiquarks qui ont bien une r´esultante de couleur blanche et un spin entier. Les Baryons sont les trinˆomes qui comportent les trois couleurs, ce sont donc des fermions composites.

particule caract´eristiques

nom symbole charge(×e) masse (mc2)

up u +2/3 2.3 MeV down d −1/3 4.8 MeV strange s −1/3 95 MeV charm c +2/3 1.275 GeV beauty b −1/3 ≈ 4.2 GeV top t +2/3 173.07 ± 1.25 GeV

Table 2.2 – Caract´eristiques des quarks [5].

2.2.2

Les particules d’interaction

Les particules d’interaction sont les particules qui sont ´echang´ees lors des interactions. Ce sont des bosons de jauge car les interactions qu’ils repr´esentent sont d´ecrites par des th´eories de jauge. Chaque boson de jauge est caract´eristique d’une interaction (tableau 2.3) : Les photons : ce sont les m´ediateurs de l’interaction ´electromagn´etique. Ils sont

de masse nulle et ont un spin 1. Les bosons W+, Wet Z0 : Ce sont les m´ediateurs de

l’interaction faible. Ils ont tous un spin 1 et sont de masse non-nulle, mW+ = 80.4 GeV ,

mW− = 80.4 GeV et mZ0 = 91.2 GeV . Les gluons : Ce sont les m´ediateurs de

(13)

caract´eristiques

nom charge (×e) masse (mc2) interaction

gluon 0 0 forte photon 0 0 ´electromagn´etique Z0 0 91 GeV W+ 1 80 GeV faible W− -1 80 GeV graviton 0 0 gravitationnelle

Table 2.3 – Caract´eristiques des particules d’interaction [5].

2.3

Les th´

eories de jauge

Le th´eor`eme de Noether stipule que pour toute sym´etrie est associ´ee une quantit´e conserv´ee. De fa¸con plus technique cela se traduit par : la loi de conservation d’une quan-tit´e physique correspond `a une invariance du Lagrangien sous une op´eration de sym´etrie. Il existe plusieurs types de sym´etrie mais nous nous int´eresserons plus particuli`erement aux sym´etries locales. Une loi est invariante par sym´etrie locale si elle est inchang´ee par des transformations diff´erentes en diff´erents points de l’espace. Un exemple est la trans-formation de jauge locale qui agit sur la phase d’un champ de U(1) :

ψ(x) → eiα(x)ψ(x) (2.1)

o`u ψ(x) est un champ de U(1) et α(x) une fonction. Nous allons montrer que l’invariance

de jauge locale fait apparaˆıtre naturellement les champs d’int´eractions.

2.3.1

L’´

electrodynamique quantique

Prenons le Lagrangien de Dirac pour un ´electron libre :

L(0)e (x) = ¯ψ(x)(iγ

µ

∂µ− me)ψ(x) avec ¯ψ = ψ†γ0 (2.2)

En appliquant la transformation de jauge locale 2.1 nous constatons que le Lagrangien de Dirac change de forme et n’est donc pas conserv´e,

L(0)e (x) → ¯ψ(x)(iγ

µ

(14)

2.3. LES TH ´EORIES DE JAUGE 9 Or pour appliquer le th´eor`eme de Noether nous voulons que notre Lagrangien soit

invariant. Pour cela nous devons changer la d´eriv´e partielle par la d´eriv´e covariante Dµ=

∂µ− ieAµ(x) avec les transformations de jauge des deux champs,

ψ(x) → eiα(x)ψ(x) (2.4)

Aµ(x) → Aµ(x) +

1

e∂µα. (2.5)

L’invariance du Lagrangien de l’´electron libre par une transformation de jauge locale

nous impose l’existence d’un champ de jauge Aµ. Ce champ a une masse nulle car un

terme de masse, mγAµAµ,briserai l’invariance du Lagrangien. En d´eveloppant le

Lagran-gien, des termes en ¯ψ(x)Aµψ(x) apparaissent. Cela signifie que le champ A

µest le v´ehicule

de l’interaction entre les ´electrons. Ce champ de masse nul et interm´ediaire de l’interac-tion ´electromagn´etiques entre deux ´electrons est le photon. On identifie la constante de couplage e `a la charge ´electromagn´etique ´el´ementaire.

Il reste maintenant `a d´ecrire la dynamique de ce champ de jauge et pour cela nous introduisons le tenseur du champ ´electromagn´etique :

Fµν = ∂µAν(x) − ∂νAµ(x). (2.6)

Le Lagrangien de l’´electrodynamique quantique devient donc,

LQED = ¯ψ(x)(iγµ∂µ− me)ψ(x) + e ¯ψ(x)γµAµψ(x) −

1

4Fµν(x)F

µν(x) (2.7)

La transformation de jauge que nous venons d’utiliser pour l’´electrodynamique

quan-tique correspond au groupe de sym´etrie U (1)EM

2.3.2

Chromodynamique quantique

L’interaction forte d´ecrit la force responsable de la coh´esion des hadrons constitu´es de partons : gluons et quarks. L’interaction forte peut ˆetre d´evelopp´ee en utilisant la mˆeme d´emarche th´eorique bas´ee sur les transformations de jauge. Cependant, l’interaction forte est bas´ee sur le groupe de jauge SU (3) d´ecrivant la couleur des quarks. Le lagrangien des quarks libres est :

(15)

avec q1 = u, q2 = d, q3 = s, q4 = c, q5 = b, q6 = t, et chaque champ de quark poss`ede 3 composantes de couleurs : qj =     q1j q2j q3j    

On demande `a ce que le Lagrangien soit invariant par transformation de phase de couleur des champs de quarks :

qj

(x) → eiαa(x)T

aqj(x) (2.9)

Par convention, les matrices Ta sont les matrices λ2a o`u λa sont les matrice de Gell-Mann

(g´en´erateurs du groupe SU(3)),

λ1=    0 1 0 1 0 0 0 0 0    λ2=    0 −i 0 i 0 0 0 0 0    λ3=    1 0 0 0 −1 0 0 0 0    λ4=    0 0 1 0 0 0 1 0 0    λ5=    0 0 −i 0 0 0 i 0 0    λ6=    0 0 0 0 0 1 0 1 0    λ7=    0 0 0 0 0 −i 0 i 0    λ8= 1 √ 3    1 0 0 0 1 0 0 0 −2   .

Pour que le Lagrangien reste invariant, nous devons introduire la d´eriv´ee covariante,

Dµ= ∂µ+ igsTaGaµ (2.10)

o`u gs est la constante de couplage de l’interaction forte et les Gaµ sont les huit champs de

jauge qui se transforment suivant la relation,

Gaµ→ G a µ− 1 gs ∂µαa− fbcaα b Gcµ (2.11)

A partir de l’invariance de Lagrangien, huit champs apparaissent comme ´etant les m´ediateurs de l’interaction forte entre les quarks. Ces champs sont les gluons.

En introduisant un terme d´ecrivant la dynamique des gluons, nous obtenons le La-grangien de la QCD, LQCD = 6 X j=1  ¯qj(x)(iγµ∂µ− mj)qj(x) − gs(¯qjγµTaqj)Gaµ − 1 4G a µν(x)G µν a (x) (2.12)

(16)

2.4. LE MOD `ELE ´ELECTROFAIBLE 11

2.4

Le mod`

ele ´

electrofaible

2.4.1

L’interaction ´

electrofaible

L’interaction faible et l’´electrodynamique quantique ont ´et´e unifi´ees par Glashow [6], Weinberg [7] et Salam [8]. Cette unification s’appelle l’interaction ´electrofaible.

L’inter-action faible `a trois m´ediateurs, les bosons W± et Z0, et l’interaction ´electromagn´etique

`a un m´ediateur, le photon γ. De plus les neutrinos et les leptons charg´es peuvent ˆetre

unifi´es sous la forme d’un doublet d’isospin. Le groupe SU (2)L est adapt´e pour cela

et est donc choisi pour d´ecrire l’interaction faible.Le nombre quantique associ´e `a ce

groupe est l’isospin faible I3, qui est la troisi`eme compostante de l’isospin. Pour

l’in-teraction ´electromagn´etique, il est naturel de prendre le seul groupe unitaire poss´edant

la repr´esentation r´eguli`ere `a une dimension : U (1)Y. Le nombre quantique associ´e est

l’hypercharge Y . L’hypercharge est une g´en´eralisation de la charge ´electromagn´etique. Au

final, le groupe de jauge de notre th´eorie ´electrofaible est SU (2)L× U(1)Y. Dans cette

th´eorie, les leptons sont des doublets de SU (2)L. Les exp´eriences ont montr´e que les

neu-trinos droits et les doublets de leptons droits n’existent pas. Nous avons donc les doublets d’isospin faible de chiralit´e gauche et les singulets de chiralit´e droite suivant,

L1 = νeL eL ! , L2 = νµL µL ! , L3 = ντL τL ! , e1R = eR, e3R = µR, e2R= τR (2.13)

Et pour les quarks nous avons,

Q1 = uL dL ! , u1R = uR, d1R= dR (2.14) cL sL ! , u2R = cR, d1R = sR (2.15) tL bL ! , u3R = tR, d1R = bR (2.16)

Gell-Mann et Nishijima ont d´efini une nouvelle charge appel´ee l’hypercharge faible, Y . Elle est l’unification de l’isospin faible et de la charge ´electromagn´etique :

(17)

o`u Qf est la charge ´electromagn´etique et If3 est la troisi`eme composante de l’isospin faible. Le tableau 2.4 est un r´ecapitulatif des doublets et singulets d’isospin avec leur charge, hypercharge et isospin faible.

I I3 Y Q     νeL eL         νµL µL         ντL τL     1 2 1 2 −1 0 1 2 − 1 2 −1 -1 eR µR τR 0 0 -2 -1     uL dL         cL sL         tL bL     1 2 1 2 1 3 2 3 1 2 − 1 2 1 3 − 1 3 uR cR tR 0 0 4 3 2 3 dR sR bR 0 0 -2 3 -1 3

Table 2.4 – Classification des particules en doublets et singulets d’isospin.

Les champs de jauge m´ediateurs de l’interaction sont le champ Bµ qui correspond au

g´en´erateur Y de U (1)Y et les trois champs Wµa qui correspondent aux g´en´erateurs Ta de

SU (2)L. Ces g´en´erateurs sont d´efinis par Ta = 12τa, o`u les τi sont les matrices de Pauli,

τ1 = 0 1 1 0 ! , τ2 = 0 −i i 0 ! , τ3 = 1 0 0 −1 ! , (2.18)

avec les relations de commutation [Y, Y ] = 0 et [Ta, Tb] = iǫabcT

c, o`u ǫabc est le tenseur

antisym´etrique. Nous avons,

Wµνa = ∂µWνa− ∂νWµa+ gǫ a bcW b µW c ν, (2.19) Bµν = ∂µBν− ∂νBµ, (2.20)

avec g la constante de couplage de SU (2)L. Pour assurer la conservation du Lagrangien

(18)

cova-2.4. LE MOD `ELE ´ELECTROFAIBLE 13 riante Dµ, Dµ= (∂µ+ igTaWµa+ ig′ Y 2Bµ) (2.21) Wµa(x) → W a µ(x) − 1 g∂µα a + ǫajkα j (x)Wµk(x) (2.22) Bµ(x) → Bµ(x) − 1 g′∂µβ(x) (2.23)

Le Lagrangien ´electrofaible s’´ecrit alors,

LEW = ¯LiiDµγµLi+ ¯eiRiDµγµeiR+ ¯QiiDµγµQi+ ¯uiRiDµγµuiR+ ¯diRiDµuγµdiR −1 4W a µνWaµν −14BµνB µν. (2.24)

Nous constatons que les champs W3

µ et Bµ sont neutres et qu’aucun terme de masse

n’apparaˆıt dans ce Lagrangien. Or nous savons des exp´eriences que les m´ediateurs de l’interaction faible sont massifs. Nous allons voir comment g´en´erer les terme de masses

aux deux bosons m´ediateurs W± et Z0 en introduisant le m´ecanisme de brisure spontan´ee

de sym´etrie, le m´ecanisme de Brout-Englert-Higgs.

2.4.2

La brisure spontan´

ee de sym´

etrie et le m´

ecanisme de

Brout-Englert-Higgs

Nous savons que le Lagrangien des bosons de jauge ne doit pas contenir de terme de masse pour rester invariant de jauge et pour que la th´eorie soit renormalisable. Pour pallier `a ce probl`eme, le m´ecanisme de Brout-Englert-Higgs a ´et´e invent´e. Ce m´ecanisme

utilise la sym´etrie SU (2)L× U(1)Y. Nous savons par le th´eor`eme de Noether que pour

toute invariance par transformation d’un groupe, une grandeur est conserv´ee. Dans notre

cas, l’invariance sous SU (2)Lconduit `a la conservation de l’isospin tandis que l’invariance

sous U (1)Y conduit `a la conservation de l’hypercharge. Cela signifie qu’`a haute ´energie le

Lagrangien est invariant par des transformations des groupes SU (2)L et U (1)Y et qu’il

conserve l’isospin et l’hypercharge. Cependant `a basse ´energie nous avons une brisure spontan´ee de sym´etrie, notre th´eorie devient seulement invariante par les transformations

de U (1)Qce qui conduit `a la conservation de la charge. Cette brisure spontan´ee de sym´etrie

(19)

Pour le mod`ele de Goldstone, prenons un champs scalaire complexe φ de masse nulle. Soit une transformation de jauge globale :

φ → φ′ = eiαφ. (2.25)

Le Lagrangien du champs φ en interaction avec un potentiel V (φ†φ) est,

L = ∂µφ†∂µφ − V (φ†φ). (2.26)

Choisissons le potentiel,

V (φ†φ) = µ2φ†φ + λ(φ†φ)2, (2.27)

Dans ce potentiel nous avons λ > 0. Si le terme de masse µ2 > 0 alors le potentiel V

est sym´etrique par rapport `a l’axe des ordonn´ees (mettre graphe) et a pour minimum 0.

Cependant regardons le cas µ2 < 0 : Rempla¸cons ρ2 = φφ , nous avons donc V (ρ) =

µ2ρ2+ λρ4. Les extremums du potentiel sont donn´es par,

∂V

∂ρ = 2µ

2ρ + 4λρ3 = 0. (2.28)

La solution nulle ρ = 0 est exclue car elle n’est pas stable (elle ne repr´esente pas un minimum mais un maximum). Cependant la solution stable repr´esentant le minimum est,

ρ20 = v 2 2 ; avec v = r −µ 2 λ (2.29)

En revenant au champs scalaire nous avons, |φ| = v

2 et donc φ =

v √

2e

. β n’´etant pas

fix´e, l’ensemble des solutions repr´esente un cercle : les solutions du potentiel V sont donc d´eg´en´er´ees. Ces solutions sont les ´etats fondamentaux et correspondent `a un minimum

d’´energie, φ0 =< 0|φ|0 >= √v2eiβ. Si nous appliquons la transformation de jauge globale

d´efinie en (2.25), nous avons,

< 0|φ|0 >→< 0|φ′|0 >= eiα√v

2e

6=< 0|φ|0 > . (2.30)

Bien que le Lagrangien pr´esente une invariance de jauge globale, nous constatons qu’il y a eu brisure spontan´ee de sym´etrie pour les ´etats fondamentaux. β ´etant libre,

choisissons β = 0. L’´etat du vide devient φ0 =< 0|φ|0 >= √v2. Consid´erons maintenant le

champs φ autour de cet ´etat,

φ(x) = √1

2(v + φ1(x) + iφ2(x)). (2.31)

Lorsque nous injectons φ(x) dans le Lagrangien (2.26), nous faisons apparaˆıtre un terme

de masse de la forme −1

2(−2µ

22

1. Cela signifie que la particule scalaire φ1 a une masse

mφ1 =p−2µ2. Cependant, comme aucun terme en φ

2

2 n’apparaˆıt dans le Lagrangien, la

(20)

2.4. LE MOD `ELE ´ELECTROFAIBLE 15

2.4.3

ecanisme de Brout-Englert-Higgs dans le Mod`

ele

Stan-dard

Le groupe de sym´etrie de jauge du Mod`ele Standard est SU (3)C×SU(2)L×U(1)Y. La

partie ´electrofaible a 4 g´en´erateurs : 3 pour SU (2)Y et 1 pour U (1). Afin d’ˆetre en accord

avec les observations exp´erimentales, nous avons besoin de g´en´erer les masses pour les

trois bosons de jauge W± et Z0 tout en gardant la masse du photon, γ, nulle et U (1)

QED sym´etrique. Nous avons donc besoin d’un champs scalaire avec au moins trois degr´es de libert´e. Le choix le plus simple est celui d’un doublet de champs scalaires complexes de SU (2). φ = φ + φ0 ! = φ1+ iφ2 φ3+ iφ4 ! , Yφ = +1 . (2.32)

La transformation de jauge locale du champs φ dans le groupe SU (2) est,

φ(x) → φ′(x) = ei~τ ·~θ(x)φ(x) , (2.33)

et celle du groupe U (1) est,

φ(x) → φ′(x) = eiYφβ(x)φ(x) , (2.34)

avec Yφ= +1. Prenons l’´ecriture condens´ee du Lagrangien ´electrofaible du Mod`ele

Stan-dard (voir ´equation 2.24),

LGSW = i X 3 f amilles ¯ ψjγµDµψj − 1 4WµνW µν − 14BµνBµν (2.35)

o`u nous sommons sur les trois familles de leptons. Le terme de d´eriv´ee covariante est,

Dµ = ∂µ+ ig

2 · ~Wµ+ ig

′1

2Bµ . (2.36)

Ajoutons `a ce Lagrangien, le terme invariant du champs scalaire

LS = (Dµφ)†(Dµφ) − µ2(φ†φ) + λ(φ†φ)2 . (2.37)

Pour µ2 < 0, la composante neutre du doublet de champs φ va d´evelopper une valeur non

nulle dans le vide (vev comme Vacuum Expectation Value en anglais),

h0|φ|0i = 0v

2 !

(21)

On choisit la transformation de jauge qui m`ene `a la jauge unitaire, φ(x) → e−i~τ·~θ(x)φ(x) = 0 1 √ 2(H(x) + v) ! . (2.39)

C’est le champs physique H(x) qui va donner une masse au Higgs. Nous pouvons

main-tenant d´evelopper le Lagrangien LS grˆace aux relations (2.36) et (2.39). Calculons Dµφ :

Dµφ = 0 1 √ 2∂µ(v + H(x)) ! + 2ig√ 2 W1 µ − iWµ2 −W3 µ ! (v + H(x)) +2ig√′ 2 0 1 √ 2Bµ(v + H(x)) ! = + i 2gW + µ(v + H(x)) 1 √ 2∂µH(x) − i 2√2pg 2+ g′2Zµ(v + H(x)) ! . (2.40)

O`u nous avons d´efini les nouveaux champs W±

µ, Zµ et Aµ tels que : W± µ = 1 √ 2(W 1 µ∓ iWµ2) , Zµ= gW3 µ − g′Bµ pg2+ g′2 , Aµ = gW3 µ+ g′Bµ pg2+ g′2 . (2.41)

Nous pouvons alors ´ecrire le Lagrangien (2.37) en faisant apparaˆıtre les termes de masse pour les champs d´efinis ci-dessus,

LS = 14g2v2W−µWµ++12g2vH(x)W−µWµ++ 14g2H2(x)W−µWµ+ +g2+g8 ′2v2ZµZ µ+g 2+g′2 4 vH(x)Z µZ µ+ g 2+g′2 8 H 2(x)ZµZ µ −µ42v 2 +1 2∂ µH(x)∂ µH(x) + µ2H2(x) + µ 2 v H 3(x) + µ2 4v2H4(x) . (2.42)

Le champ W ´etant complexe et les champs Z et A r´eels, alors les termes de masse sont de la forme m2WW−µW+ µ + 1 2m 2 ZZ µZ µ+ 1 2m 2 AA µA µ . (2.43)

En identifiant avec le Lagrangien, nous remarquons que les bosons W et Z ont un terme de masse alors que le champ A reste sans masse.

mW = 1 2gv mZ = 1 2vpg 2+ g′2 mA = 0. (2.44)

On d´efinit l’angle de Weinberg tel que sin(θW) = g

′ √ g2+g′2 et cos(θW) = g √ g2+g′2. Le terme

de masse devient, mZ = 2 cos(θgv

W) =

mW

(22)

2.5. LES PROPRI ´ET ´ES DU BOSON DE HIGGS 17 de masse des bosons W et Z tout en gardant la masse du photon nulle. Nous pouvons

d´eduire la valeur de v `a l’aide de la constante de Fermi GF et de la relation,

v = √1

2GF ∼ 246 GeV.

(2.45) Nous remarquons dans les derniers termes du Lagrangien (2.42) que nous avons fait ap-paraˆıtre un champ H(x) en interaction avec les bosons W et Z. Ce champ scalaire est

associ´e au boson de Higgs qui a pour masse mH =p−2µ2.

En ce qui concerne les fermions, nous devons introduire le Lagrangien de Yukawa afin

de g´en´erer leur masse. Ce Lagrangien doit, ´evidemment, ˆetre invariant sous SU (2)L ×

U (1)Y afin de pr´eserver la th´eorie d´evelopp´ee pr´ec´edemment,

LY ukawa = −λeL φ e¯ R− λdQ φ d¯ R− λuQ ˜¯φ uR + h. c. , (2.46)

avec ˜φ = iτ2φ∗. Ainsi, pour les ´electrons, les quarks haut et bas nous obtenons les masses

suivantes : me = λev √ 2 mu = λuv √ 2 md= λdv √ 2 . (2.47)

2.5

Les propri´

et´

es du boson de Higgs

2.5.1

Contraintes sur la masse du boson de Higgs

La masse du boson de Higgs est un param`etre libre du Mod`ele Standard. Cependant, plusieurs hypoth`eses th´eoriques permettent de contraindre sa masse :

— Unitarit´e des amplitudes de diffusion — Trivialit´e

— Stabilit´e du vide `

A cela, nous pouvons ajouter les limites exp´erimentales qui ont men´ees `a la d´ecouverte du Higgs.

2.5.1.1 Limites th´eoriques

Unitarit´e des amplitudes de diffusion

Pour ´etudier l’unitarit´e, nous allons prendre l’exemple de la diffusion ´elastique des W

`a travers le processus WL+W−

L → W

+

LWL−. Dans la limite des hautes ´energies, les

(23)

w±. La section efficace du processus impliquant ces bosons augmente avec l’augmenta-tion d’´energie et peut entraˆıner la violal’augmenta-tion de la perturbativit´e. L’amplitude d’un tel processus, `a haute ´energie, est

A(w+w− → w+w−) = − 2 m2 H v2 +  m2 H v2 2 1 s − m2 H + m 2 H v2 2 1 t − m2 H ! , (2.48)

avec s et t les variables de Mandelstam1. L’amplitude de diffusion peut ˆetre d´ecompos´ee

en fonctions d’ondes partielles, ak dans la base des polynˆomes de Legendre,

A = 16π ∞ X

k=0

(2k + 1)Pk(cos θ)ak . (2.49)

o`u Pk est le k-i`eme Polynˆome de Legendre et θ l’angle de diffusion dans le rep`ere du

centre de masse. La section efficace d’un processus de diffusion est donn´ee en int´egrant l’´equation,

dΩ =

|A|2

64π2s , avec dΩ = 2πd(cos θ). (2.50)

La section efficace est donc,

σ = 8π s ∞ X k=0 ∞ X l=0 (2k + 1)(2l + 1)aka∗l Z 1 −1

d(cos θ)Pk(cos θ)Pl(cos θ) , (2.51)

d’o`u, σ = 16π s ∞ X k=0 (2k + 1)|ak|2. (2.52)

Le th´eor`eme optique [9], relie la section efficace `a la partie imaginaire de l’amplitude dans la direction avant, c’est `a dire pour θ = 0,

σ = 1 sIm(A(θ = 0)) = 16π s ∞ X k=0 (2k + 1)|ak|2 . (2.53)

Comme Pk(1) = 1 quelque soit k, cela m`ene aux conditions d’unitarit´e,

|ak|2 = Im(ak) ⇒ |Re(ak)|2+ |Im(ak)|2 = Im(ak)

⇒ |Re(ak)|2+ |Im(ak) − 12|2 = 14 .

(2.54)

Ceci est l’´equation d’un cercle de centre (0,1

2) et de rayon

1

2 dans le plan [Re(ak), Im(ak)]

(fig. 2.1). Comme les valeurs de Re(ak) sont comprises entre 12 et 112, nous pouvons

´egalement choisir comme condition,

|Re(ak)| <

1

(24)

2.5. LES PROPRI ´ET ´ES DU BOSON DE HIGGS 19 -0.5 0.0 0.5 Re(al) 0.0 0.5 1.0 Im(a l )

Figure 2.1 – Cercle montrant les conditions d’unitarit´e sur les amplitudes de diffusion.

Consid´erons le coefficient a0, a0 = 16πs1 Z 0 −sdt|A| = −16πs1 Z 0 −s dtm 2 H v  2 + m 2 H s − m2 H + m 2 H t − m2 H  = −m2H 16πv  2 + m2H s−m2 H − m2 H s log  1 + s m2 H  ∼ −m2H 16πv(2 + O( m2H s )) . (2.56) Dans la limite s >> m2

H o`u la masse du boson de Higgs est plus petite que l’´energie dans

le centre de masse,

a0 = −

m2

H

8πv2. (2.57)

La condition d’unitarit´e obtenue en 2.55 donne donc,

m2H < 4πv2 ⇒ mH < 870 GeV (2.58)

Si nous couplons le canal WL+WL− avec les canaux ZLZL, HH, ZLH, WL+H et WL+ZL, la

limite la plus restrictive obtenue est : m2H <

8πv2

3 ⇒ mH < 710 GeV (2.59)

Trivialit´e du couplage

Le param`etre λ du potentiel de Higgs repr´esente l’intensit´e du vertex `a quatre bosons de Higgs. La masse du boson de Higgs en fonction de λ est,

m2H =

8λ(v2)m2

W

g2 . (2.60)

(25)

La variation de ce couplage d´epend de l’´echelle d’´energie Q et est d´ecrite par l’´equation du groupe de renormalisation, dλ(Q2) d ln(Q2) = 3 4π2λ

2(Q2) + Ordres plus ´elev´es (2.61)

La solution `a cette ´equation est, 1

λ(Q2) = −

3

4π2 ln(Q

2) + Constante (2.62)

Finalement, en exprimant la constante en fonction de λ(v2), nous avons

λ(Q2) = λ(v 2) 1 − 3 4π2λ(v2) ln( Q v2) . (2.63)

Lorsque Q2 << v2, c’est `a dire aux petites ´energies, le couplage λ(Q2) devient tr`es petit

et tend vers 0. Nous avons donc une th´eorie sans interaction ´electrofaible qui ne permet

plus d’avoir de m´ecanisme de Brout-Englert-Higgs. Tandis que dans la limite Q2 >> v2,

le couplage diverge `a partir du pˆole de Landau,

QC = ΛLandau= ve

4π2v2

3m2H . (2.64)

Ainsi, il est n´ecessaire de supposer que le Mod`ele Standard n’est valide que jusqu’`a une

´echelle de nouvelle physique λ, c’est `a dire que λ(v2) reste fini. Nous avons alors la

condi-tion λ(v2) ≤ λ(Λ2). Ce qui implique que,

λ(v2) ≤

2

3 ln(Λ2

v2)

. (2.65)

Comme nous savons que λ(v2) = m2H

2v2 alors nous avons la condition finale,

m2H ≤

8π2v2

3 ln(Λv22)

(2.66) Cette masse d´epend de fa¸con logarithmique avec l’´echelle d’´energie jusqu’`a laquelle le

Mod`ele Standard est valide. Par exemple si Λ = 1016 GeV, nous avons un boson de Higgs

plutˆot l´egers avec mH ≤ 200 GeV.

Stabilit´e du vide

(26)

2.5. LES PROPRI ´ET ´ES DU BOSON DE HIGGS 21 top deviendra dominante et donc λ pourra avoir des valeurs n´egatives. Le vide deviendrait alors instable. Pour ´eviter l’instabilit´e, la masse du Higgs doit ˆetre sup´erieure `a un seuil. Pour des petites valeurs de λ nous avons [12],

λ(Q2) = λ(v2) + 1 16π2  −12m 4 t v4 + 3 16(2g 4+ (g2+ g′2)2)  ln(Q 2 v2). (2.67)

Pour que le couplage reste positif, le masse du boson de Higgs doit satisfaire, m2H > v2 8π2  −12m 4 t v4 + 3 16(2g 4+ (g2+ g′2)2)  ln(Λ 2 v2). (2.68)

Le potentiel de Higgs a donc un minimum pour les ´echelles d’´energie inf´erieures `a Λ et le vide est stable. On obtient comme contrainte inf´erieure,

mH > 70 GeV pour Λ = 103 GeV (2.69)

mH > 130 GeV pour Λ = 106 GeV (2.70)

Un r´esum´e des limites `a partir des contraintes de trivialit´e et de stabilit´e [13] est montr´e sur le graphique 2.2.

Figure 2.2 – Contrainte de stabilit´e du vide (limite verte) et de trivialit´e (limite rouge)

de la masse du boson de Higgs, mH, en fonction de l’´echelle d’´energie, Λ, d’apparition de

nouvelle physique.

2.5.1.2 Limites exp´erimentales

Recherches directs

(27)

Positron). Le LEP ´etait un collisionneur ´electron-positron avec une ´energie dans le centre

de masse ayant atteint √s = 209 GeV. Le principal processus de production au LEP

´etait le Higgs-strahlung, e+e→ Z→ ZH. La d´esint´egration du Higgs se fait `a plus

de 70% en paires de quarks b¯b. Le graphique 2.3 montre le r´esultat combin´e des quatre exp´erience du LEP : ALEPH, DELPHI, L3 et OPAL [14]. La limite d’exclusion observ´e a

´et´e mH < 114.4 GeV `a 95% de niveau de confiance (CL). Parmi ces exp´eriences, ALEPH

avait observ´e un exc`es de 3σ (3 d´eviation standard) pour une masse du Higgs de 115 GeV.

10-6 10-5 10-4 10-3 10-2 10-1 1 100 102 104 106 108 110 112 114 116 118 120

m

H

(GeV/c

2

)

CL

s 114.4 115.3

LEP

Observed Expected for background

Figure 2.3 – Niveau de confiance de l’hypoth`ese signal plus bruit de fond d’un boson

de Higgs du Mod`ele Standard recherch´e au LEP. Les masse inf´erieure `a 114.4 GeV sont exclus `a 95% de niveau de confiance.

La suite des recherches `a ´et´e effectu´ee au Tevatron de Fermilab avec les exp´eriences CDF et D0. Le Tevatron ´etait un collisionneur proton-antiproton avec une luminosit´e

allant jusqu’`a 10 fb−1. Les m´ecanismes de production principaux ´etaient la fusion de

gluons et la production associ´ee d’un boson de Higgs avec des bosons Z/W. Pour les

basses masses, mH < 135 GeV, le processus dominant ´etait q ¯q → W±H/ZH o`u le Higgs

se d´esint`egre principalement en paires de quarks b. Pour les masses mH > 135 GeV, le

(28)

2.5. LES PROPRI ´ET ´ES DU BOSON DE HIGGS 23 paires de bosons W. Les r´esultats les plus r´ecents [15] ont exclus les r´egions 100 GeV <

mH < 103 GeV et 147 GeV < mH < 180 GeV `a 95% de CL, voir graphique 2.4. Nous

pouvons remarquer un exc`es des donn´ee par rapport au bruit de fond dans la r´egion

115 < mH < 140 GeV. A mH = 120 GeV la significance locale est de 3 d´eviation

standard. 1 10 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 1 10 mH (GeV/c2) 95% CL Limit/SM

Tevatron Run II Preliminary, L ≤ 10.0 fb-1 Observed

Expected w/o Higgs ±1 s.d. Expected ±2 s.d. Expected LEP Exclusion Tevatron +ATLAS+CMS Exclusion SM=1

Tevatron + LEP Exclusion

CMS Exclusion ATLAS Exclusion ATLAS Exclusion LEP+ATLAS Exclusion ATLAS+CMS Exclusion ATLAS+CMS Exclusion June 2012

Figure 2.4 – Limites d’exclusion `a 95% de CL du Tevatron sur la section efficace de

production du Higgs par rapport `a la section efficace du Mod`ele Standard en fonction de la masse du Higgs. Ces valeurs sont les combinaisons des analyses de CDF et D0. Les limites affich´ees sont obtenues avec des calculs Bayesian. Les bandes repr´esentent les

r´egions de probabilit´es de 68% et 95% o`u les limites peuvent fluctuer en l’absence du

signal [15].

Recherches indirects

L’existence du boson de Higgs contribuerait au la correction radiative des observables ´electrofaibles, lesquelles peuvent ˆetre mesur´ees avec une grande pr´ecision. Cela fournit une contrainte indirecte sur la masse du Higgs. Cela a ´et´e fait au LEP, Stanford Linear Collider (SLC), Tevatron et dans les exp´eriences `a basses ´energies telles que les diffusions

profond´ement in´elastiques des νµ− et ¯νµ−. Les param`etres mesur´es ont ´et´e, par exemple,

la masse des bosons W et Z, les angles de m´elanges, la masse du top et la constante de

couplage de Fermi. Le ∆χ2 = χ2− χ2

(29)

par le groupe de travail ´electrofaible [16] du LEP est montr´e dans le graphique 2.5 en fonction de la masse du Higgs. Les bandes jaunes de gauche et de droite sont les limites d’exclusion obtenues, respectivement, par le LEP2 et par le LHC. La masse ajust´ee du boson de Higgs du Mod`ele Standard est donc,

mH = 94+29−24 GeV, (2.71)

et la limite sup´erieure `a 95% de CL (limite d´eriv´e de ∆χ2 = 2.7 pour la bande bleue,

incluant les incertitudes exp´erimentales et th´eoriques) est,

mH ≤ 152 GeV. (2.72)

Des r´esultats similaires ont ´et´e obtenus par la collaboration GFitter [17].

Figure 2.5 – Le ∆χ2 de l’ajustement des mesures de pr´ecisions ´electrofaibles en fonction

de mH. La bande bleue repr´esente les incertitudes th´eoriques des corrections inconnues

(30)

2.5. LES PROPRI ´ET ´ES DU BOSON DE HIGGS 25

2.5.2

Recherches au LHC

Le LHC a ´et´e cr´ee pour d´ecouvrir ou exclure le Higgs sur toute sa r´egion de masse. Les collisions de protons sur protons avec une ´energie dans le centre de masse de 7 TeV en 2011 et 8 TeV en 2012 ont permis la d´ecouverte du boson de Higgs. Mais une connaissance de la production du Higgs et de ses rapports de branchements ont ´et´e n´ecessaires. Pour cela les th´eoriciens ont minutieusement document´e les r´esultats pour diff´erentes ´energies dans le centre de masse [18] [19] [20]. Nous allons passer en revu ces diff´erents r´esultats afin de comprendre les m´ecanismes li´es au boson de Higgs au LHC.

2.5.2.1 Production du boson de Higgs au LHC

Dans un collisionneur comme le LHC, il y a quatre principaux m´ecanismes de pro-duction de boson Higgs. Leurs diagrammes de Feynman sont pr´esent´e dans le graphique 2.6.

Fusion de gluons (ggF)

La fusion de gluons `a travers une boucle de quark lourd, produit un boson de Higgs qui est coupl´e au quark. C’est le processus dominant au LHC et cela dans toute la r´egion de masse. Cette production est contrˆol´ee par le couplage fort. Comme le couplage du Higgs est proportionnel `a la masse du quark, la boucle de quark top est la plus probable, suivit par la boucle de quark b. Le calcul `a l’ordre LO (leading Order) de la section efficace de

ce processus est proportionnel `a α2

S, ce qui implique d’importante corrections radiative

QCD `a haut niveau. A l’ordre NLO (Next to Leading Order), la section efficace augmente de 80-100%, avec une autre augmentation de 25% `a l’ordre NNLO (Next-to-Next-Leading Order). Lorsque la contribution des gluons mous `a l’ordre NNLL (Next-to-Next-Leading Logarithm) pour des collisions `a 7 TeV est ajout´ee, la section efficace augmente de 7-9% de plus. Des corrections ´electrofaibles suppl´ementaires, qui d´ependent de la masse du Higgs, sont de l’ordre du pourcentage.

La valeur finale de la section efficace du processus de fusion de gluons utilise les fonc-tions de distribution de partons (PDFs) `a l’ordre NNLO, avec les correcfonc-tions QCD NNLL et les corrections ´electrofaibles NLO. La valeur centrale est d´etermin´ee en prenant la valeur moyenne de deux groupes, ind´ependants, de th´eoriciens : Le groupe ABPS (Anas-tasiou, Boughezal, Petriello, Stoeckli) et dFB (de Florian, Grazzini). Les r´esultats des deux groupes sont en accord [18]. La diff´erence entre les deux groupes sur la valeur

(31)

(a) Fusion de gluons. (b) Fusion de bosons vecteurs.

(c) Production associ´ee avec un boson Z ou W. (d) Production associ´ee avec des quarks top.

Figure2.6 – Principaux processus de production du boson de Higgs dans un collisionneur

de hadrons.

plus importantes viennent des corrections radiatives QCD de grand ordre non-calcul´ees, et des PDFs. Elles sont respectivement de 9-10% et 7-8% pour le boson de Higgs dans la r´egion de masse de 100-300 GeV, `a 7 TeV. L’incertitude finale est obtenue en combinant les deux sources lin´eairement, ce qui nous donne environ 16%.

Fusion de bosons vecteurs

(32)

2.5. LES PROPRI ´ET ´ES DU BOSON DE HIGGS 27 du bruit de fond, une coupure est appliqu´e qui exclus aussi le canal de production s. Le type de production VBF signifie alors les canaux t et u. Le calcul de la section efficace du VBF ´elimine aussi ce canal. Le VBF est le deuxi`eme processus de production le plus important. Les corrections QCD `a l’ordre NLO augmentent la section efficace de 5-10% par rapport `a l’ordre LO. Les corrections QCD `a l’ordre NNLO via l’approche des fonc-tions de structures, combin´e avec les correcfonc-tions ´electrofaible `a l’ordre NLO, donnent une incertitudes d’environ 1-2%. Les incertitudes des PDFs sont du mˆeme ordre.

Production associ´ee avec un boson Z ou W

La production associ´ee, appel´ee aussi le Higgs-strahlung, produit un boson de Higgs `a travers sont couplage avec un bosons W ou Z, lequel est produit en couplant une paire quark-antiquark. Ce processus est important, en d´epit de sa petite section efficace, car il fournit une signature propre pour d´etecter les bosons de Higgs se d´esint´egrant en paire b¯b. Dans le canal WH, la section efficace est donn´ee `a l’ordre NNLO des corrections QCD et `a l’ordre NLO des corrections ´electrofaibles. Les incertitudes sont de 0.5% pour l’´echelle QCD et 4% pour les PDFs.

Production associ´ee avec des quarks top

Le bosons de Higgs est ´emis des quarks top. Ce processus permet de mesurer le couplage Yukawa top-Higgs. La section efficace de ce processus est donn´ee `a l’ordre NLO. Les incertitudes QCD sont de 5-10% et les incertitudes PDFs sont de 3-5%.

Le graphique 2.7 montre, pour 7 TeV, la section efficace total des processus de production cit´e ci-dessus avec leurs incertitudes repr´esent´ees par des bandes. Les types de corrections inclus dans les calculs sont ´ecrits sur bandes. A 8 TeV, la section efficace `a augmenter en moyenne de 30%.

2.5.2.2 Modes de d´esint´egration du boson de Higgs

(33)

[GeV] H M 100 200 300 400 500 1000 H+X) [pb] → (pp σ -2 10 -1 10 1 10 = 7 TeV s LHC HIGGS XS WG 2010

H (NNLO+NNLL QCD + NLO EW) →

pp

qqH (NNLO QCD + NLO EW) →

pp

WH (NNLO QCD + NLO EW) →

pp

ZH (NNLO QCD +NLO EW) →

pp

ttH (NLO QCD) → pp

Figure 2.7 – Section efficace de production d’un boson de Higgs du Mod`ele Standard `a

s = 7 TeV.

La largeur totale du boson de Higgs est obtenue en sommant toutes les largeurs partielles et est montr´e dans le graphique 2.9.

[GeV] H M 90 200 300 400 500 1000 H ig g s B R + T o ta l U n c e rt [ % ] -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 1 LHC HIGGS XS WG 2013 b b τ τ µ µ c c t t gg γ γ Zγ WW ZZ

Figure 2.8 – Rapport de branchement en fonction de la masse du boson de higgs [20].

(34)

2.5. LES PROPRI ´ET ´ES DU BOSON DE HIGGS 29

[GeV]

H

M

100

200

300

1000

[GeV]

H

Γ

-2

10

-1

10

1

10

2

10

3

10

LHC HIGGS XS WG 2010

500

Figure 2.9 – Largeur totale du boson de Higgs en fonction de sa masse [20].

et am`ene la question du rapport signal sur bruit (s/b). Pour avoir un grand rapport signal sur bruit, les modes de d´esint´egrations doivent v´erifier une des deux conditions suivantes : 1. contenir des objets facilement identifiables par le d´etecteur, par exemple les leptons

ou l’´energie manquante.

2. contenir une signature qui diff`ere du bruit de fond, par exemple la topologie dos-`a-dos des jets ´energ´etiques.

Ainsi, en d´epit de leur grand rapport de branchement, certains canaux sont exclus des canaux de recherche, par exemple H → c¯c et H → gg. Le bruit de fond QCD de ces processus a un ordre de grandeur plus important que celui signal. Le signal n’a donc pas de signature distincte. En combinant les conditions ci-dessus, il ne reste plus que quelques canaux de recherche pour le Higgs. Le produit des sections efficaces de production par les rapports de branchements du boson de Higgs sont montr´e dans le graphique 2.10. Il apparaˆıt clairement que le canal de recherche d´epend la r´egion en masse analys´ee.

R´egion `a basse masse, 115 GeV < mH < 130 GeV

(35)

[GeV]

H

M

100

200

300

400 500

BR [pb]×

σ

-4

10

-3

10

-2

10

-1

10

1

10

LHC HIGGS XS WG 2011

SM

= 7TeV

s

µ

l = e,

τ

ν

,

µ

ν

,

e

ν

=

ν

q = udscb

b b ν ± l → WH b b -l + l → ZH -τ + τ → VBF H γ γ q q ν ± l → WW ν -l ν + l → WW q q -l + l → ZZ ν ν -l + l → ZZ -l + l -l + l → ZZ

Figure 2.10 – Produit de la section efficace de production par le rapport de branchement

pour le boson de Higgs du Mod`ele Standard en fonction de sa masse.[20].

`a cause de son important bruit de fond QCD, il est impossible d’extraire du signal dans le mode ggF. Tandis que dans le mode du Higgs-strahlung, il y a la signature de leptons isol´es si le W ou Z se d´esint`egre leptoniquement et de l’´energie manquante si c’est un W. Ces signatures particuli`ere font de H → b¯b un canal de recherche int´eressant.

L’autre processus qui a un grand rapport de branchement est H → τ ¯τ. Le Higgs produit par le mode VBF et se d´esint´egrant leptniquement ou semi-leptoniquement en paire de τ donne la signature de leptons isol´es dans la partie centrale avec des jets avants et arri`eres. Ce qui est une topologie rare en QCD.

(36)

2.5. LES PROPRI ´ET ´ES DU BOSON DE HIGGS 31 grand nombre d’´ev´enements survivent apr`es l’analyse de s´election, le bruit de fond QCD peut ˆetre extrait, ce qui laisse un pic clair repr´esentant le signal.

Le canal H → ZZ a lui aussi l’avantage de reconstruire compl`etement la masse du Higgs lorsqu’il se d´esint`egre en quatre leptons. Malgr´e son faible rapport de branchement mais grˆace `a sa signature claire, le bruit de fond peut ˆetre consid´erablement r´eduit. Ce canal b´en´eficie de la mesure tr`es pr´ecise des ´electrons, ce qui donne une r´esolution de la

masse du Higgs d’environ 2 GeV pour mH = 130 GeV. Une pr´ecision qu’aucun autre

canal ne peut atteindre.

Le canal H → W W a un bon rapport de branchement dans cette r´egion en masse. La signature de ce canal est deux leptons de haute ´energie et une grand ´energie trans-verse manquante. Ce canal ne peux pas reconstruire la masse du Higgs `a cause des deux neutrinos.

R´egion de masse interm´ediaire, 130 GeV < mH < 180 GeV

Dans cette r´egion, le Higgs se d´esint`egre principalement en WW et ZZ. H → W W devient

dominant, plus sp´ecialement dans la r´egion 2mW < mH < 2mZ, les W sont sur la couche

de masse tandis qu’un des Z est encore hors couche de masse. En reprenant les arguments de la r´egion `a basse masse, le canal ZZ peut reconstruire compl`etement la masse du Higgs.

R´egion `a haute masse , 180 GeV < mH < 1 TeV

Dans cette r´egion mH > 2mZ et donc les deux ZZ sont sur la couche de masse. Cependant

pour mH > 600 GeV, la largeur totale du Higgs devient tr`es large. Pour augmenter

(37)
(38)

Chapitre 3

Le d´

etecteur ATLAS

3.1

Le LHC

Le complexe du CERN est illustr´e dans le graphique 3.1. Il a ´et´e construit entre la France et la Suisse.

Figure 3.1 – Illustration du complexe du CERN.

Le Large Hadron Collider (LHC, [21]) est un collisionneur proton-proton et ions lourds. Il a ´et´e construit dans le tunnel utilis´e par le collisionneur ´electron-positron LEP du CERN et utilise le r´eseau d’acc´el´erateurs d´ej`a pr´esent sur le site. Ce tunnel fait 26.7 km de cir-conf´erence et est enterr´e entre 45 m et 170 m de profondeur entre la Suisse et la France. Les

(39)

protons passent par diff´erentes ´etapes pour les porter jusqu’`a l’´energie de collision o`u ils seront stock´es dans le LHC. Les faisceaux se rencontrent en quatre points de l’acc´el´erateur

o`u sont situ´ees les quatre exp´eriences principales du LHC. Les protons sont produits par

une source appel´ee Duoplasmatron. Ils sont tr`es bri`evement acc´el´er´es avant d’ˆetre inject´es dans le Linac2 puis sont amen´es jusqu’`a l’´energie d’injection du Booster, 1.4 MeV. Dans le Booster qui n’est autre qu’un synchrotron, les protons voient leur ´energie augmenter jusqu’`a atteindre 50 MeV. Ils sont alors extraits et inject´es dans le Proton Synchrotron qui porte leur ´energie jusqu’`a 25 GeV avant de les injecter dans le Super Proton Synchrotron. Les protons sont acc´el´er´es jusqu’`a 450 GeV et peu `a peu inject´es dans le LHC. Les protons sont finalement acc´el´er´es jusqu’`a atteindre l’´energie de collision du LHC de 7 TeV pour l’ann´ee 2011 et de 8 TeV pour l’ann´ee 2012. Le LHC est arrˆet´e durant l’ann´ee 2013 et 2014 afin d’augmenter l’´energie de collision et de permettre aux exp´eriences d’am´eliorer les d´etecteurs. Le LHC red´emarrera en 2015 avec une ´energie dans le centre de masse de 13-14 TeV.

Le LHC utilise des aimants supraconducteurs car la supraconductivit´e est, `a l’heure actuelle, la seule technologie capable de r´ealiser des aimants de courbure de dimension raisonnable au-del`a du TeV. Cette technologie a d´ej`a ´et´e ´eprouv´ee au Tevatron (FNAL), `a HERA (DESY) et `a RHIC (BNL). Dans tous ces exemples, les aimants ´etaient constitu´es d’enroulements de fils en Nb-Ti refroidis `a 4.2 K pour atteindre un champ magn´etique proche de 5 T. Le LHC fait fonctionner les aimants `a la temp´erature de l’h´elium super-fluide, 1.9 K.

Sur le LHC, chaque faisceau circule dans son propre tube `a vide avec ses aimants (dipˆoles et quadrupoles). Les deux chambres `a vide cohabitent `a 20 cm l’une de l’autre dans le mˆeme cryostat.

Le LHC est divis´e en huit octants et huit sections droites. Dans les sections droites on trouve :

— la r´egion de dump o`u le faisceau de haute ´energie est arrˆet´e afin de prot´eger la

machine et les exp´eriences.

— le syst`eme Radio Fr´equence (RF) o`u les particules sont acc´el´er´ees `a leur ´energie

nominale.

(40)

3.1. LE LHC 35 impulsion trop ´eloign´ee de l’impulsion nominale.

— le betatron cleaning permet de nettoyer le faisceau des particules dont l’amplitude des oscillations autour de l’orbite nominale est trop importante.

A chaque point de collision, ou `a proximit´e, sont situ´es des d´etecteurs de particules. Ces d´etecteurs sont con¸cus pour d´etecter, identifier et caract´eriser les diff´erents types de particules produits lors d’une collision proton-proton ou ion-ion. Au LHC, on en compte six :

ATLAS pour A Toroidal LHC ApparatuS est un d´etecteur polyvalent qui se concentre sur la recherche du boson de Higgs et celle de la supersym´etrie (SUSY) en passant par le recherche de dimensions suppl´ementaires [22]

CMS pour Compact Muon Solenoid a les mˆemes objectifs que le d´etecteur ATLAS mais avec une conception diff´erente [23]

ALICE pour A Large Ion Collider Experiment est un d´etecteur sp´ecialis´e dans l’analyse de la physique des collisions entre ions lourds. Il ´etudie les propri´et´es du plasma de quarks et gluons permettant ainsi de mieux comprendre l’´etat de la mati`ere quelques instants apr`es le Big Bang [24]

LHCb pour Large Hadron Collider beauty experiment ´etudie l’asym´etrie entre mati`ere et antimati`ere par l’observation des m´esons B, particules qui contiennent le quark b [25]

TOTEM pour TOTal Elastic and diffractive cross section Measurement ´etudie la phy-sique diffractive et d´etecte les particules diffus´ees `a tr`es petits angles permettant ainsi de mesurer la luminosit´e absolue et la section efficace totale proton-proton [26] LHCf pour LHC forward ´etudie les particules neutres ´emises vers l’avant pour simuler

en laboratoire des rayons cosmiques de haute ´energie [27]

Une des principales caract´eristiques du LHC est sa capacit´e `a produire des collisions,

d´ecrites par un param`etre appel´e la Luminosit´e. Pour deux paquets contenants N1 et N2

protons se croisant `a une fr´equence fr, la luminosit´e instantan´ee (exprim´ee en cm−2s−1)

peut ˆetre ´ecrite par [28] :

L = N4πσ1N2fr

xσy

(3.1)

o`u σx,y est la taille transverse des faisceaux au point d’interaction.

(41)

3.2

le d´

etecteur ATLAS

3.2.1

Vue d’ensemble d’ATLAS

ATLAS est un d´etecteur de 44m de long, 22m de diam`etre et de 7000 tonnes. Le syst`eme de coordonn´ees dans les d´etecteurs cylindriques comme ATLAS est pr´esent´e dans la figure 3.3. L’axe x pointe du centre des interactions vers le centre de l’acc´el´erateur

circulaire, l’axe y pointe vers le haut1. L’axe du faisceau d´efinit l’axe z. L’angle azimutal

φ est d´efini dans le plan x − y, l’angle polaire θ autour de l’axe z. Pour les positions, les quadrants z > 0, z = 0 et z < 0 d´efinissent respectivement le cˆot´e A, le plan B et le cˆot´e C du d´etecteur. Pour l’angle polaire, on utilise la pseudo-rapidit´e, d´efinie par (voir figure 3.2) η = −ln  tanθ 2  . (3.2)

Les grandeurs transverses, d´efinies dans le plan x − y, sont not´ees en indice T, comme

l’impulsion transverse PT, l’´energie transverse ET = ch ηE et l’´energie transverse manquante

Emiss

T .

Figure 3.2 – Relation entre l’angle polaire θ et la pseudo-rapidit´e η.

Le d´etecteur est pr´esent´e sur le graphique 3.4. Les faisceaux de protons se croisent au niveau du d´etecteur ATLAS, ce qui d´efinit le point d’interaction. Autour de ce point appel´e vertex primaire se trouve le d´etecteur interne. Il a pour rˆole de d´eterminer la trajectoire des particules charg´ees et l’origine des vertex primaires et secondaires, mais ´egalement, en association avec le champ magn´etique sol´eno¨ıdal dans lequel il baigne, de mesurer l’im-pulsion des particules charg´ees. Puis se trouve le syst`eme de calorim´etrie, dont le rˆole est de mesurer l’´energie des particules. Tout d’abord, les particules rencontrent le calorim`etre ´electromagn´etique, qui mesure l’´energie des particules de nature ´electromagn´etique. Puis,

(42)

3.2. LE D ´ETECTEUR ATLAS 37 z y θ φ x

XYZ Right handed coordinate system with z in beam direction

Figure 3.3 – Syst`eme de coordonn´ees utilis´e pour le d´etecteur ATLAS.

elles traversent le calorim`etre hadronique, qui mesure l’´energie des particules de nature hadronique : les jets. Enfin se trouve le d´etecteur `a muons pour mesurer la trajectoire et l’´energie des muons.

Figure 3.4 – Vue d’ensemble du d´etecteur. De l’int´erieur vers l’ext´erieur, on trouve

(43)

3.2.2

Le d´

etecteur interne

Le d´etecteur interne [29] [30] permet de suivre la trajectoire des particules charg´ees d´evi´ees par le champ magn´etique sol´eno¨ıdale. Les algorithmes de reconstruction des traces d’impulsion transverse utilisent l’information de l’ensemble des d´etecteurs pour recons-truire l’impulsion transverse et le vertex. Il permet d’´etiqueter les jets issus de quarks b grˆace `a l’existence d’un vertex secondaire d´eplac´e. Il couvre la r´egion de pseudo-rapidit´e |η| ≤ 2.5 .

Il est constitu´e de trois sous-d´etecteurs (voir graphique 3.5) avec une g´eom´etrie constitu´ee de deux r´egions : une r´egion tonneau, parall`ele `a l’axe des faisceaux et une r´egion bou-chon, perpendiculaire `a l’axe des faisceaux. Le d´etecteur `a pixel et les micropistes situ´es `a une distance tr`es faible des faisceaux, ont un rˆole crucial pour la reconstruction des vertex principaux et secondaires. Les couches sont dispos´ees de mani`ere `a ce que chaque trace charg´ee touche au moins 3 couches de pixels et 4 couches de micropistes. La couche externe est constitu´ee de pailles : le syst`eme TRT (Transition Radiation Tracker).

3.2.2.1 Le d´etecteur `a pixels

Ce d´etecteur est le plus proche du vertex de la collision. Ce d´etecteur a une tr`es fine granularit´e afin de pouvoir distinguer les traces de diff´erentes particules car les particules issues de la collision ne sont pas encore s´epar´ees par le champ magn´etique sol´eno¨ıdal. La partie qui se trouve dans le tonneau poss`ede trois couches concentriques de modules (1456 modules) `a pixels aux rayons d’environ 5cm, 9cm et 12cm. Les bouchons poss`edent trois disques chacun (288 modules) aux rayons d’environ 9cm et 15cm. Chaque module mesure 62.4mm de long pour 21.4mm de large et contient 46080 pixels. Au total, le d´etecteur `a

pixels contient 80 millions de pixels qui couvrent une zone de 1.7 m2. La premi`ere couche

la plus proche du vertex qui se trouve dans la zone du tonneau s’appelle la couche B, en raison de son importance pour l’´etiquetage des b.

3.2.2.2 Le SCT

(44)

3.2. LE D ´ETECTEUR ATLAS 39

(a) Sous-d´etecteurs composant le d´etecteur in-terne.

(b) Vue en coupe de la partie centrale du d´etecteur interne.

(c) Vue en coupe de la partie bouchon du d´etecteur interne.

Figure 3.5 – Le d´etecteur interne d’ATLAS se compose de trois sous-d´etecteurs : les pixels,

le SCT et le TRT ; divis´es chacun en deux parties : le tonneau et les bouchons.

cylindres sont dispos´es aux rayons r ≈ 30, 37, 44, et 52 cm. Un d´ecalage de 40 mrad entre deux plans de chaque couche assure la mesure en z de chaque point. Dans les bouchons, neuf disques sont r´epartis entre z = 85 et 272 cm autour du point d’interaction.

3.2.2.3 Le TRT

Le d´etecteur `a rayonnement de transition (TRT pour Transition Radiation Tracker) permet de mesurer la courbure de la trajectoire des particules, en utilisant une technologie

`a coˆut r´eduit et avec une densit´e de mati`ere par trace moindre que les autres d´etecteurs.

(45)

per-met ainsi d’acc´eder `a une bonne pr´ecision de la mesure de l’impulsion de ces particules et de bien reconstruire les traces.

Il constitue la derni`ere couche du d´etecteur interne. Il se compose de 351000 tubes de 4 mm de diam`etre, remplis d’un m´elange gazeux qui induit un rayonnement de

tran-sition. Ce m´elange se compose de 70% de Xe, 27% de CO2 et de 3% de O2. Les tubes

sont s´epar´es par du polypropyl`ene et sont dispos´es parall`element `a l’axe du faisceau dans la r´egion du tonneau et radialement dans les bouchons, ce qui fait que les tubes sont quasiment syst´ematiquement orthogonaux `a la trajectoire des particules charg´ees.

Pour les particules charg´ees, le changement de milieu de l’ext´erieur vers l’int´erieur produit un rayonnement de transition (photons), qui est absorb´e par le X´enon, produisant des ´electrons d’ionisation, eux aussi d´etect´es une anode. Ce rayonnement de transition

augmente avec le rapport γ = E/m o`u E est l’´energie de la particule et m sa masse.

Ainsi, dans le TRT, les ´electrons d´eposent plus d’´energie que les autres particules. Ce d´etecteur permet donc une identification des ´electrons.

3.2.2.4 Champ magn´etique

Un sol´eno¨ıde entoure tout le d´etecteur interne afin de fournir un champ magn´etique de 2T et de courber la trajectoire des particules charg´ees. La direction de la courbure d´etermine la charge de la particule. Le degr´e de courbure est li´e `a l’impulsion de la particule. Ce sol´eno¨ıde est constitu´e d’une bobine supraconductrice en aluminium, cuivre, titane et niobium de 2.44m de diam`etre. Il fonctionne `a la temp´erature de 4.5K. Il se situe dans le cryostat de la partie tonneau du calorim`etre ´electromagn´etique, dans une enceinte s´epar´ee remplie d’h´elium liquide.

3.2.3

Le calorim`

etre

(46)

3.2. LE D ´ETECTEUR ATLAS 41

aussi bien dans le temps que dans l’espace. Les effets d’empilement sont dˆus `a la haute

fr´equence de collisions, le d´etecteur se retrouve avec une superposition d’´ev´enements qu’il doit g´erer. Une ´etude compl`ete des contraintes impos´ees aux calorim`etres a ´et´e effectu´ee et a conduit `a la conception des calorim`etres actuels.

Le calorim`etre d’ATLAS se compose de deux calorim`etres : un ´electromagn´etique [31] et un hadronique [32] (voir la figure 3.6). Nous allons les d´etailler dans les sections sui-vantes.

Figure 3.6 – Vue en 3D des calorim`etres du d´etecteur ATLAS. Ils se divisent en un

calorim`etre ´electromagn´etique `a argon liquide et un calorim`etre hadronique, utilisant deux technologies : les tuiles et l’argon liquide.

3.2.3.1 Le calorim`etre ´electromagn´etique

Références

Documents relatifs

explains the large cross section of the Higgs boson production through the gluon fusion process despite the small (indirect) Higgs boson coupling to gluons.. In Figure 7.2(b) the

We argue that this is a valid instrument for the four following reasons that will be detailed below: (1) it is a relevant instrument to measure the propensity of a country to

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Le travail de cette these a porte sur l'optimisation du calorimetre electromagnetique a argon liquide du detecteur ATLAS pour la recherche du boson de Higgs se desintegrant en une

Puisque le nombre d’´ ev´ enements attendus dans ce canal est tr` es faible, un des points critiques de cette analyse repose sur la compr´ ehension et le contrˆ ole du bruit de fond

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Après avoir planté son bâton à 6 m du pied de l’arbre, Rémy se couche à plat ventre et réfléchit.. On suppose que le sapin est parallèle

[r]