• Aucun résultat trouvé

Des effets des chocs moléculaires sur les interférences à grande différence de marche

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Des effets des chocs moléculaires sur les interférences à grande différence de marche"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00200752

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00200752

Submitted on 1 Jan 1920

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Des effets des chocs moléculaires sur les interférences à

grande différence de marche

G. Gouy

To cite this version:

(2)

DES EFFETS DES CHOCS

MOLÉCULAIRES

SUR LES

INTERFÉRENCES

A GRANDE DIFFÉRENCE DE MARCHE

(1).

Par M. G. GOUY.

1. Une raie

spectrale

n’est pas un rayon

homogène,

c’est-à-dire une

suite indéfinie de vibrations

égales.

Elle en diffère à

plusieurs égards,

et, pour rendre

compte

de ce

fait,

on a souvent

envisagé

l’hypothèse

sui-vante : les molécules

produiraient

réellement des vibrations

régulières,

mais le résultat final serait modifié : 1° par l’effet

Doppler

dû à la vitesse

des

molécules ;

2° par les chocs

qu’éprouvent

ces

molécules;

chocs

qui

sont

censés

produire

des variations

brusques

et fortuites de

phase

et

d’ampli-tude.

, On ne

peut espérer

que cette

hypothèse

soit entièrement conforme à

la

réalité,

mais il est utile d’en

développer

les

conséquences

et de les com~

parer aux faits

d’expérience,

en vue des

progrès

ultérieurs. Nous allons

examiner,

à ce

point

de vue, les interférences à

grande

différence de

marche. .

2. Nous

considérerons,

avec 11~.

Michelson,

la visibilité V des

franges

d’interférences,

ainsi définie :

l’ et I"

désignant

le maximum et le minimum

d’intensive.

Soient vo

la

fréquence

et la

longueur

d’onde de la vibration ini-tiale. Une

molécule,

dont la vitesse, v a une

composante ~

parallèle

au

rayon, envoie une vibration de

fréquence

v’ au lieu de ’10

(effet

Dôppler),

.

et l’on a :

c étant la vitesse de la lumière.

Soient N le nombre total des molécules lumineuses et

NF(v’)

dv’ le nombre de celles

qui

envoient

ainsi, à

un moment

donné,

des vibrations

comprises

entre v’ et ’1’ + d/. On a,

d’après

la loi de Maxwell :

(1) Conlples r°enclus cle r Acadélnie des Sciences, :2 et 16 juillet f 9 J 7.

(2) Avec les notations usuelles, on a

(3)

4

La visibilité

V1

due à l’effet

Dôppler

seul,

est,

d’après (2) :

en

désignant

par X la différence de

parcours

(dans

l’all’)

des deux faisceaux interférents.

3. L’effet des chocs a été

envisagé

d’abord par M. A. Michelson dans

ses beaux travaux sur les

interférences,

puis

par d’autres savants

(~).

Ces

formules,

devenues

usuelles,

sont établies sur les bases suivantes : on

peut

toujours,

par la formule de

Fourier,

représenter

une radiation par

la

superposition

de vibrations

parfaitement régulières,

dont l’intensité est

fonction de la

longueur

d’onde X. Considérons la raie

spectrale

comme ainsi

représentée

par des courbes :

(~~l )

pour l’effet

Doppler

seul;

(2)

pour l’effet

des chocs

seuls;

(3)

pour les deux effets réunis. 3Iesurons sur chacune de

ces trois courbes la

largeur

20 de la raie à mi-hauteur. Pour la courbe

(1),

°1

résulte de ce

qui

précède :

Pour la courbe

(2),

on

calcule

en

supposant

que l’intervalle r de

temps

existant entre deux chocs est constant. On a, en

appelant

L le libre

parcours 1110yen :

-

"

,

On ad1net que l’on a

toujours

et,

de plus,

que la visibilité des

franges

est liée au

paramètre a

par la

même relation pour les trois

courbes.

relation

qui

s’établit aisément pour la courbe

(1),

d’après l’expression

de ’01

et

l’équation (3).

Il vient

ainsi,

pour la visibilité réelle

v3 :

~1) Lord

RAYLEiGH,

1889. On admet que l’intensité moyenne du rayon-nement des molécules.ne dépend pas de l’, et qu’ainsi l’intensité du rayon considéré est

proportionnelle à_ F (v’) (1 -,’. ~

(4)

Ces

expressions

sont seulement

approchées; j’ai

cherché à obtenir une

meilleure

approximation.

4.’On

peut

calculer la visibilité

V2

pour les chocs seuls sans faire usage

de la formule de Fourier.

Considérons,

comme

plus

haut,

les

molécules

qui

envoient les vibrations de

fréquence

o". Examinons l’effet

produit

par l’une d’elles

pendant

l’intervalle r entre deux

chocs ;

soit a l’intensité de chacun des deux faisceaux interférents

qu’elle

produit

Si il y a

un éclairement uniforme

pendant

le

temps

et l’intensité

4 a2 COS27t’

pendant

le

temps -r -

il

n’y

a

qu’un

éclai-rement uniforme a2

pendant

le

temps

2 ~.

Désignons

par

l’Ti

et

)B;"2’

pour ces

mêmes, molécules et

pendant

l’unité de

temps,

les nombres des intervalles

x

-plus grands

ou

plus petits

que 2013,

et

par 1’1

1 et qz les moyennes de r pour

c

chacune de ces deux

catégories.

L’intensité dI en un

point quelconque

sera : s

-Pour une de nos

molécules,

la

probabilité

d’un choc

pendant

le

temps

dt est

désignée

par h dt. La

probabilité

qu’un

de nos intervalles

surpasse la valeur est donc On a,

d’après

cela :

L’équation (5)

s’écrit :

(5)

6

Le tableau suivant a été calculé

d’après

cette formule : *

La limite

pratique

de visibilité des

franges,

résultant des chocs

seuls,

est trois ou

quatre

fois

plus éloignée

que ce

qu’indique

l’hypothèse

de

l’égalité

d’intervalle entre deux chocs

(i}.

5. Calculons maintenant

V3.

Soit

Xm

la valeur de X

qui

correspond

à

un

maximum;

au minimum

voisin,

on a :

Puisque

v’ est très voisin

de ’/0’

il résulte de

l’équation (5 bis) :

Remarquons

que est un nombre entier

(3);

il résulte des deux

o

équations

précédentes :

, -

"

6. En

général

h

dépend

de v, et par suite

de 1’"

--- Il

n’y

a

d’exception

que dans le cas limite où un gaz à molécules lourdes se

trouve,

en minime

proportion,

dans un gaz à molécules

légères

(mercure

dans

l’hydrogène,

par

exemple).

Nous reviendrons bientôt sur le calcul

complet,

nous bornant ici à

indiquer qu’en

attribuant à h la valeur

h

qui

convient pour l’ensemble des molécules du gaz

lumineux,

on ne commet pas, en

général,

une erreur

importante

sur

V3.

~

(1)

En effet, dans cette hypothèse, on aurait 2

= §j,

et la limite extrême serait ~ i.

(6)

Si nous supposons que ce

premier

gaz est

mélangé,

en minime

pro-portion,

à un second gaz

qui

a la vitesse moléculaire u. on a

e) :

L

désignant

le libre parcours moyen du second gaz : Pi et P’2 les rayons

v

-des molécules -des

deux

gaz, et a le

rapport

2,

_

ît

En

supposant

ainsi h constant,

l’équation (7)

s’écrit

Pour comparer les deux

expressions

(4)

et

(9)

de

V"J’

nous donnons ici

quelques

nombres calculés en adnieltant v = c

et Pi

=

p, et

supposant

L

=== )B0

=

1,3.105,

ce

qui

n’est pas très

éloigné

du cas des flammes

sodées :

D’après

la nouvelle

forn1ule,

les visibilités

0,5

et

0,05

devraient être

obte-nues

respectivement

pour les valeurs

3 , 3

cm et

7,6

cm données à X. Pour

avoir les mêmes visibilités avec les mêmes valeurs de

X,

il

faudrait,

d’après

(4),

que l’on eût L =

2,5

),o

ou T~ ==

5,3

)’0’

.

L’ancienne formule donne dohc de

plus grandes

valeurs de L en

fonc-tion de la

visibilité,

et l’écart est d’autant

plus important

que la visibilité

est

plus petite.

Il serait encore

plus grand

si l’on se servait de la formule

complète (7)

au lieu de la formule

approchée (9). qui

donne des valeurs de

V3

un peu

trop petites

pour les faibles visibilités.

,

"

7. Le

problème

est un peu nloins

simple

si l’on tient

compte

de ce fait

que ja

dépend

de la vitesse de la

molécule. ,Considérons

un

mélange

de deux

-gaz ; soient

respectivement

ja’1

d t et

jzl

d/ les

probabilités

d’un choc

pendanl

le

temps

d/ d’une molécule du

premier

gaz,

qui

a la vitesse v ou bien

qui

a

la

composante ),

avec une molécule du même gaz ; soient

et hz

dt

(1) BoLTZMANN, Théorie cles gaz, 1 re partie, chap. 1.

(7)

8

les

quantités correspondantes

pour le choc de la molécule du

premier

gaz

avec une molécule du

second,

dont la vitesse moyenne est 2c. Posons

et

désignons

par ?

(x)

ce que

devient

f

(.c) quand

on y fait a = 1. En appe-

-lant ni

et 1~2 les nombres des molécules des deux gaz dans 1"unité de volume,

et,

d’après

la loi de

Maxwell,

On a aussi

-Si le

premier

gaz est en minime

proportion

dans le

mélange,

il vient

En tenant

compte

de

(1),

Ia sera donc

exprime

en fonction de

-

’101 (2).

,

(1) BOLTZ)IANN, Théorie des gaz, ire partie, chap. i.

(2)

Naturellement, ces formules s’appliquent aussi au cas d’un gaz pur, en faisant

(8)

Cette fonction Iz est utile à connaitre pour diverses

questions.

J’en ai

calculé une table

qui

ne

peut

trouver

place

ici ; je

me bornerai à transcrire

quelques

nombres

correspondallt

à a == 1 :

8. Considérons la flamme d’un bec Bunsen, on se trouve une très

petite

quantité

de vapeur

métallique ;

nous assimilerons les gaz de la

flamme à de l’azote. La

température

est évaluée à

17500C. ;

le libre

parcours L de la molécule

d’azote,

à

8,48. 10- ;j.

Le tableau suivant donne

les valeurs

de j 3

calculées :

(A)

pour les valeurs

théoriques

de h

(1); (B)

pour des valeurs de h dix fois

plus grandes

pour Na, et

vingt

fois

plus

grandes

pour Li et Tl. Dans ces deux cas les valeurs de

Fg

sont calculées :

(a)

par la formule

complète

(7) ; (b)

par la formule

simplifiée (9) ; (c)

par la

même

formule,

en

remplaçant

h

par la valenr

ho qui

convient

pour ~

_-__ 0.

La dernière colonne donne les valeurs de la visibilité lues sur un

tableau

graphique

de M. A. Michelson en fonction de

X (’).

La

comparaison

des valeurs

observées VM

avec les valeurs calculées

montre que, si l’on donne à h sa valeur

théorique,

les résultats sont très

erronés; on est

obligé

d’attribuer à h des valeurs dix fois ou

vingt

fois

/ B

-*-1’)

Equation (11). Les quantités p sont calculées par la formule 2p

tableau à la fin de cette note); fi est calculé par la formule (8).

(9)

10

plus grandes,

pour que le calcul se

rapproche

de

l’expérience.

Le

rapport

plus

exact serait voisine de 1 Í

poui Na,

de 18

pour Li,

et de 21 poue Tl

9. -Nous prouvons aussi utiliser les l’éSLlltatS inscrits dans un tableau

graphique

de M. 1~.

Michelson,

pour les raies

produites

par des

décharges

électriques

(’).

Les abscisses

représentent

la

pression,

et les ordonnées la

quantité

en

appelant /A

la valeur de X

qui

donne la visibilité

0,5.

z , A

D’après

cela,

on forme le tableau

suivant,

pour une

pression

de

0,26

atm

(3) :

Les valeurs de h et

de It

inscrites ici sont

beaucoup

plus

grandes

que L

. les valeurs calculées

d’après

la théorie

cinétique, qui

donne en-

effet,

à

2 000°

abs.,

pour cette dernière

quantité,

le nombre

3,9 . ~08.

La’ température

est ici très mal connue, surtout pour les

quatre

derniers

métaux,

pour

lesquels

on faisait usage d’une étincelle entre

pôles

métalliques ;

les

quatre

premiers

étaient

employés

à l’état de vapeur dans un tube de verre. En

évaluant à 800° la

température

absolue de

ceux-ci,

et à 1 000° celle des

autres,

on trouverait pour

2

des valeurs voisines

respectivement

de 8 108- et de

L ,

-"

(1) Le tableau montre aussi que les calculs

(b)

et (c), moins laborieux que «I),

peuBTent

suffire tant que la visibilité n’est pas très petite;

(c)

est préférable pour les visibilités

inférieures à 0,5.

-(1) Istroph. 1895. L’auteur dit que la nature du gaz est d’importance secon-daire et ne la spécifie pas; nous admettons que ce gaz est de l’azote.

(3) Les Xo ne sont pas indiqués, et sont choisis ici d’après l’éclat des raies; il y a là une incertitude, assez peu importante, qui a sa répercussion sur les valeurs de A, de

A et de ~c. Pour calculer ces dernières, on a très sensiblement, d’après

(9),

A =

(10)

Il faudrait donc. pour que

l’hypothèse qui

nous occupe rel1dit

compte

des

faits,

que la

probabilité

d’un choc fût

plus grande

que celle

qu’indique

la théorie

cinétique,

dans un

rapport

qui

va de 36 à 51 pour les

quatre

premiers

métaux, et pour les autres, de 100 à

200,

autant

qu’oi-1

peut

en

juger.

Nous retrouvons ici le même fait que pour les flammes, mais sur une échelle un peu

plus grande.

10. Pour l’arc

électrique,

il résulte des nombres donnés par MM. Buisson et

Fabry (’)

que, dans le

vide,

l’arc au fer donne

(pour

la

région

. , .. , Y

de 3 300

A),

des interférences’ dont la limite

correspond

à --. 180 000

,o

environ,

et que cette limite est moitié moindre pour la

pression

atmosphé-rique.

Soient

Ti

et

T,

les

températures

absolues de Farc dans ces deux

~

conditions ;

il résulte de la limite observée

Z 1-

2 700 abs. On en

déduit,

d’après (9)

et

2~

serait du même ordre. On vomit

que

et

2G

sont encore

beaucoup trop

grands,

à moins

que

T2

ne

dépasse

la valeur très élevée de 8 000°

(2).

°

Le désaccord que nous constations ainsi entre

l’expérience

et notre

hypothèse provient

peut-être

de ce que celle-ci

admet,

sans doute à tort, que la

régularité

des vibrations se continue sans altération

quand

les

ixfiolé-cules,

sans se hcurter,

passent

à

proximité

l’une

de

l’autre. Le fait que

l’ac-croisement

de la

pression

pro dl lit

une variation de h montre

qu’il

s’exerce.

entre les

molécules,

une action

perturbatrice

due à leur

proximité.

S’il en

est

ainsi,

quand

une molécule passe au

voisinage

d’une autre, sa

vibrations

doit subir un

changement

de

période

momentané,

qui

se

traduit,

en somme,

par une variation de la

phase quand

le

rapprochement

a cessé. Cette variation

peut

être une fraction de

vibration,

mais elle n’a pas moins pour effet de

diminuer

l’homogénéité

de la lumière et la visibilité des

franges,

en

acerois-sant la

largeur

de la raie. Il est

probable

que cette

perturbation agit

à des distances bien

supérieures

à celles

qui produiraient

un

choc,

et

qu’ainsi

elle est bien

plus

fréquente

que les rencontres

proprement

dites. _

de 1910 et 1912.

Références

Documents relatifs

Si les sommets d'un quadrilatère convexe ùiscrit dans une conique appartiennent à une même branche de courbe, et si Von multiplie la distance de chaque som- met au foyer par V aire

— Si deux points dune parabole sojit équidistants du foyer et si, par un troisième point quelconque, on mène la perpendiculaire sur la droite qui joint les deux premiers,

On voit sans plus de détails que, si trois tangentes restent (ixes et que la quatrième varie de façon que la relation (4) soit satisfaite, la quatrième tangente enve- loppe une

Dans la résolution des équations de degré élevé, on se contente à l'ordinaire, à ce qu'il semble, de démontrer leur possibilité, tandis qu'on se laisse détourner de la

[r]

[r]

Démontrer que les quatre cercles circonscrits à ces triangles ont un point commun P (1er théorème), que leurs centres sont situés sur un même cercle qui contient P (2ème

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention