Problème A : transformation de Fourier
I — Généralités
1) Soit x ∈ R ; justifier la définition de f(x) revient à montrer que la fonction gx : t → e−ixtf(t) est intégrable sur R. Orgx est continue surR, comme f, et j’ai :
∀t∈R |gx(t)|=|f(t)|. Par conséquent, gx est intégrable surR, puisque f l’est.
f est bien définie sur R.
2) Supposons f paire et à valeurs réelles. x étant fixé dans R, j’effectue le changement de variable C1 bijectif u=−tpour obtenir :
f(x) =
Re−ixtf(t) dt=
Reixuf(−u) du=
Reixuf(u) du carf est paire ;
f(x) est encore égal à la demi-somme de la première et de la troisième des intégrales ci-dessus, soit f(x) = 1
2 Re−ixtf(t) dt+
Reixtf(t) dt =
Rcos (xt)f(t) dt.
J’en déduis en particulier :
Sif est paire et à valeurs réelles, alors f également.
De même, pourf impaire, j’obtiens f(x) = 1
2 Re−ixtf(t) dt−
Reixtf(t) dt =−i
Rsin (xt)f(t) dt.
J’en déduis en particulier :
Sif est impaire et à valeurs réelles, alors f est impaire à valeurs imaginaires pures.
II — Transformée de Fourier de H0
1) H0 est paire, continue sur R et intégrable sur R+ (car continue sur le segment [0,1] et intégrable sur [1,+∞[par comparaison à une intégrale de Riemann : e−t2/2 =
t→+∞O 1/t2 et2>1).
De plus, le changement de variableC1 bijectif t=u√
2 donne
R+e−t2/2dt=√
2 R+e−u2du=√ 2
√π
2 = π
2. Donc, compte tenu de la parité :
H0 est intégrable surR et
RH0(t) dt=√ 2π.
2) a)Pour les mêmes raisons que H0 ci-dessus,
gn appartient àI pour tout ndansN.
b)J’intègre par parties avec u :t → −e−t2/2 et v : t →t2n+1 : u et v sont C1 sur R+, le produit uv admet pour limite 0 en 0 et en +∞etIn+1 converge donc (en utilisantu′(t) =te−t2/2)
In+1 =
+∞ 0
u′v= [uv]+0∞−
+∞ 0
uv′ = (2n+ 1)In, soit
∀n∈N In+1= (2n+ 1)In. D’où, par une récurrence immédiate, pour ndansN :
In= (2n−1) (2n−3). . .3·1·I0= (2n)!
2n·n!I0. Comme I0 = π/2 (vu au 1)), j’ai finalement :
∀n∈N In
(2n)! = π/2 2n·n!.
3) La série proposée n’est autre que
n≥0
−x2/2 n
n! : je reconnais la série exponentielle !
n≥0
−x2/2 n
n! converge et a pour somme e−x2/2.
4) La fonction proposée est continue, majorée en valeur absolue parH0 qui est intégrable surRd’après le 1), donc
La fonctiont→e−t2/2cos (xt) est intégrable surR.
5) Fixonsx réel. D’après I-2),H0 étant paire, j’ai grâce au développable en série entière de cos: H0(x) = 2
+∞
0
cos (xt)e−t2/2dt= 2
+∞
0
∞
n=0
(−1)n(xt)2n
(2n)! e−t2/2dt= 2
+∞
0
∞
n=0
(−1)n x2n
(2n)!gn(t) dt.
Je vais appliquer sur R+ le théorème d’intégration terme à terme à la série de fonctions un définie par
∀n∈N ∀t∈R+ un(t) = (−1)n x2n
(2n)!gn(t).
• La série de fonctions unconverge simplement surR+, par construction, sa somme étant la fonction t→cos (xt)e−t2/2, qui est continue surR+.
• Les un sont continues surR+, intégrables surR+, avec d’après2)b),
R+|un|= x2n 2n·n!
π 2.
• La série numérique de terme général
R+|un| converge (encore une série exponentielle, de somme
π
2 ·ex2/2. . . ).
J’en conclus que la fonction somme est intégrable sur R+ (résultat déjà prouvé au 3). . . ) et – surtout – que
+∞
0
cos (xt)e−t2/2dt=
∞
n=0 +∞
0
(−1)n x2n
(2n)!gn(t) dt , d’où
H0(x) = 2
∞
n=0
(−1)n x2n (2n)!
+∞
0
t2ne−t2/2dt.
6) D’après5) et2)b),j’obtiens : H0(x) = 2
∞
n=0
(−1)n x2n
(2n)!In= 2
∞
n=0
(−1)n x2n 2n·n!
π 2 =√
2π·e−x2/2, cela pour tout réel x, autrement dit :
H0 =λ0.H0, avecλ0=√ 2π.
Problème B : autour de la fonction
Γ 1) Exemple du cours. . .2) Formule de Gauss
a)Soit x >0 ; je vais appliquer le théorème de convergence dominée à la suite de fonctions(fn) :
∗ les fonctionsfnsont continues par morceaux sur R+∗ ;
∗ soit n ∈ N∗, j’ai la majoration classique : ∀u > −1 ln (1 +u) ≤ u, d’où, pour t ∈ ]0, n[, ln 1− t
n ≤ −t
n; multipliant parn, par croissance de l’exponentielle j’obtiens 1− t n
n
≤e−t; cette inégalité étant encore vraie pourt=n, j’ai :
∀n∈N∗ ∀t∈R+∗ |fn(t)| ≤ϕ(t) en notantϕ:t→e−ttx−1 ; ϕest continue, intégrable sur R+∗ d’après 1);
∗ enfin, la suite(fn) converge simplement vers ϕ surR+∗ car, pourt >0 fixé, t≤n à partir d’un certain rang (!) auquel cas
nln 1− t
n ∼
n→∞−t , donc lim
n→∞ 1− t n
n
=e−t et j’ai bienϕ continue par morceaux surR+∗.
Ainsi, le théorème de convergence dominée s’applique : les fn sont intégrables et Γ (x) = lim
n→∞
n 0
1− t n
n
tx−1dt.
b)Soit n fixé dansN∗ ; pour a >0 etp∈N∗, je pose Ip,a=
n 0
1− t n
p
ta−1dt (intégrale bien définie car 1− t n
p
ta−1 ∼
t→0
1
t1−a et1−a <1.
En intégrant par parties sur]0, n](le crochet converge bien), j’obtiens Ip,a= 1− t
n
p ta a
t=n t→0
+ p na
n 0
1− t n
p−1
tadt= p
naIp−1,a+1 . J’en déduis, par une récurrence immédiate, que
In,x= n
nxIn−1,x+1 = n(n−1)
n2x(x+ 1)In−2,x+2=· · ·= n!
nnx(x+ 1)...(x+n−1)I0,x+n.
Or I0,x+n= nx+n
x+n d’où finalement, après simplification parnn,
n 0
1− t n
n
tx−1dt=In,x = nx.n!
x(x+ 1)...(x+n). En conclusion, grâce à a):
Γ (x) = lim
n→∞
nx.n!
x(x+ 1)...(x+n). 3) Formule de Weierstrass
D’après2)b), j’ai, pourx >0 fixé, comme n−x = exp (−xlnn) : 1
Γ (x) = lim
n→∞
x(x+ 1)· · ·(x+n)
nx.n! =x lim
n→∞n−x
n k=1
1 +x k
= xeγx lim
n→∞exp (−γx−xlnn)
n k=1
1 +x k ; je fais apparaître
exp
n k=1
x k .
n k=1
exp −x
k qui vaut 1 ;
finalement :
1
Γ (x) =xeγx lim
n→∞exp −γx−xlnn+
n k=1
x k
n k=1
1 +x
k e−xk , or, par définition de γ,
−γx−xlnn+
n k=1
x k =x
n k=1
1
k−lnn−γ n−→
→∞0.
Il en résulte :
1
Γ (x) =xeγx lim
n→∞
n k=1
1 +x
k e−xk cela pour tout x deR+∗. 4) a)Soit x∈R+∗ fixé ; d’après le résultat précédent,
Ψ (x) =−ln 1
Γ (x) =−lnx−γx−ln lim
n→∞
n k=1
1 +x
k e−xk .
Or la suite de terme général
n k=1
1 +x
k e−xk converge vers la limite strictement positive 1 Γ (x)xeγx ; la fonction lnest continue en ce point, donc
Ψ (x) + lnx+γx = − lim
n→∞ln
n k=1
1 +x k e−xk
= − lim
n→∞
n k=1
ln 1 +x k e−xk
= lim
n→∞
n k=1
x
k −ln 1 +x k Ainsi la série de terme général x
k−ln 1 +x
k converge (ce qui peut se prouver directement par un développement limité. . . ) et :
Ψ (x) =−lnx−γx+
∞
n=1
x
k −ln 1 + x
k cela pour toutx deR+∗.
b)Pour bénéficier de la convergence normale de u′n, je fixe M > 0 et je me place sur ]0, M]. Les fonctions undéfinies dans l’énoncé sont de classe C1 sur]0, M]; la série de fonctions un converge simplement sur ]0, M], sa somme étantS = ∞
n=1
un:x→Ψ (x) + lnx+γx; et j’ai
∀n∈N∗ ∀x∈]0, M] u′n(x) = x
n(x+n), d’où u′n(x) ≤ M n2.
Par comparaison à une série de Riemann (2 > 1 !), il en résulte que la série de fonctions u′n converge normalement, donc uniformément sur ]0, M]; ainsi, par le théorème de dérivation terme à terme, S est C1 sur ]0, M], cela pour toutM >0. Finalement,S est de classeC1 sur R+∗ avec
S′ = ∞
n=1
u′n.
Sachant que Ψ :x→S(x)−lnx−γx, j’en déduis grâce aux théorèmes opératoires classiques que Ψest C1 sur R+∗ et∀x∈R+∗ Ψ′(x) =−1
x −γ+x
∞
n=1
1 n(x+n). En particulier, pour x= 1, j’obtiens
Ψ′(1) =−1 +γ+
∞
n=1
1
n(1 +n) =−1−γ+
∞
n=1
1 n− 1
1 +n =−γ;
en effet,
∞
n=1
1 n− 1
1 +n = lim
N→∞
N n=1
1 n− 1
1 +n = lim
N→∞ 1− 1
N + 1 = 1.
En conclusion,
Ψ′(1) =−γ.
c)Pour tout n de N∗, la fonction x → x
n(x+n) = 1 n − 1
x+n est croissante, ainsi que la fonction x → −1
x ; or la somme d’une série de fonctions croissantes qui converge simplement est aussi croissante ; par conséquent,
Ψ′ est croissante sur R+∗ ; autrement dit Ψest convexe sur R+∗. 5) Généralisation de la formule de Stirling
a)Soit x∈R+∗ ; j’utilise le changement de variableC1 bijectifu=x+t√ x : Γ (x+ 1) =
+∞ 0
uxe−udu=
+∞
−√ x
x+t√
x xe−x−t√x√
xdt=xxe−x√ x
+∞
−√ x
1 + t
√x
x
e−t√xdt.
J’obtiens bien, avec les notations de l’énoncé : Γ (x+ 1) = x
e
x√
x Rf(x, t) dt, cela pour toutx de R+∗.
b)Soit x fixé dans [1,+∞[ ; l’application g de l’énoncé est de classe C∞ sur R+ et j’ai, tous calculs faits,
∀t∈R+ g′(t) = t2(√ x−1) (t+ 1) (t+√
x) ≥0 ;
g est donc croissante surR+, donc à valeurs positives puisqueg(0) = 0 ; par conséquent
∀t∈R+ xln 1 + t
√x −t√
x≤ln (1 +t)−t, d’où, par croissance de la fonction exponentielle :
∀t∈R+ 1 + t
√x
x
e−t√x≤(1 +t)e−t. Ainsi, puisque f(x, t) est clairement positif,
∀x∈[1,+∞[ ∀t∈R+ 0≤f(x, t)≤(1 +t)e−t.
c)De même, pour x fixé dans [1,+∞[, l’application hde l’énoncé est de classe C∞ sur ]−1,0] et j’ai, tous calculs faits,
∀u∈]−1,0] h′(u) =− u2
1 +u ≤0 ;
hest donc décroissante sur ]−1,0], donc à valeurs positives puisque h(0) = 0; par conséquent
∀t∈ −√
x,0 h t
√x ≥0, soit ln 1 + t
√x − t
√x ≤ −t2 2x, d’où, en multipliant par x avant de prendre l’exponentielle :
∀t∈ −√
x,0 1 + t
√x
x
e−t√x≤e−t2/2. Ainsi, puisque f(x, t) est toujours positif,
∀x∈[1,+∞[ ∀t∈]−√
x,0] 0≤f(x, t)≤e−t2/2.
d)Soit (xn) une suite d’éléments de[1,+∞[, de limite+∞; soit(fn) la suite de fonctions définies sur R par :
∀n∈N ∀t∈R fn(t) =f(xn, t). Je vérifie les hypothèses du théorème de convergence dominée :
∗ les fn sont continues sur R;
∗ j’ai, grâce aux deux questions précédentes,
∀n∈N ∀t∈R |fn(t)| ≤ϕ(t) où ϕ:t→ e−t2/2 si t≤0 (1 +t)e−t si t >0 .
ϕest continue surR, intégrable surR(car continue sur le segment[−1,1], intégrable sur]−∞,−1]
et[1,+∞[par comparaison à des intégrales de Riemann, puisqueϕ(t) =
t→±∞O 1/t2 et2>1) ;
∗ la suite(fn) converge simplement sur Rvers h:t→e−t2/2 : en effet, pourtréel fixé, j’ai pour n suffisamment grandt≥ −√xn (car lim
n→∞xn= +∞) et alors lnfn(t) = xnln 1 + t
√xn −t√
xn=xn t
√xn − t2
2xn+o 1
xn −t√ xn
= −t2
2 +o(1)n−→
→∞−t2 2 ; enfinhest continue surR.
Donc le théorème de convergence dominée s’applique : lesfn ethsont intégrables sur Ret
nlim→∞ Rfn(t) dt=
Rh(t) dt.
Autrement dit :
nlim→∞ Rf(xn, t) dt=
Re−t2/2dt.
e)Le changement de variable C1 bijectifu=t/√
2 dans l’intégrale de Gauss donne facilement :
Re−t2/2dt=√ 2π.
Soit F : x → Γ (x+ 1) (x/e)x√
x. J’ai prouvé, grâce à la question précédente, que, pour toute suite (xn) de limite +∞(prenant donc ses valeurs dans [1,+∞[ à partir d’un certain rang), la suite F(xn) converge vers √
2π ; d’après la caractérisation séquentielle des limites, j’ai donc
x→lim+∞F(x) =√ 2π.
Autrement dit :
Γ (x+ 1) ∼
x→+∞
√2πx x e
x.
Problème B : recherche de plans stables
1) Les deux dernières colonnes de U1 donnentu1(e2) = (0,0,1)etu2(e3) = (−1,−3,−3), d’où u1(e1) =u1(e2)∧u2(e3) = (3,−1,0),
qui fournit la première colonne de U1. On obtient de même les autres colonnes de U1, ainsi queU2 : U1 =
3 3 1
−1 0 0 0 −1 0
et U2=
2 0 0 0 0 0
−2 0 0
.
2) B étant une base orthonormale directe, j’ai
e1=e2∧e3 , e2 =e3∧e1, e3=e1∧e2. (1) Compte tenu du caractère alterné et antisymétrique du produit vectoriel, il en résulte que
∀(i, j)∈[[1,3]]2 u(ei∧ej) =u(ei)∧u(ej).
Or les deux applications (a, b) →u(a∧b) et (a, b) → u(a)∧u(b) sont bilinéaires et je viens de voir qu’elles coïncident sur tous les couples (ei, ej). Il en résulte, par bilinéarité :
∀(a, b)∈E2 u(a∧b) =u(a)∧u(b).
Siv vérifie
∀(a, b)∈E2 v(a∧b) =u(a)∧u(b),
alors d’après les relations(1),vetu sont deux applications linéaires qui coïncident sur la baseB, donc v=u.
3) Toujours d’après les relations(1),IdE laisse invariants les vecteurs de la base B, donc IdE = IdE.
Soit (u, v)∈ L(E)2 et(a, b)∈E2 ; d’après2),
(u◦v) (a∧b) =u v(a)∧v(b) =u[v(a)]∧u[v(b)] = (u◦v) (a)∧(u◦v) (b). Cette relation étant vraie pour tout (x, y) de E2, j’en déduis d’après 2):
u◦v=u◦v.
Siuest inversible, j’applique le résultat précédent avecv=u−1 : u◦u−1= IdE = IdE. Comme il s’agit d’endomorphismes d’un espace vectoriel de dimension finie, ce sont deux automorphismes inverses l’un de l’autre :
Siu est inversible, alorsu est inversible et u−1 =u−1.
4) Soient C1, C2, C3 (resp. C1, C2, C3) les vecteurs colonnes de U (resp. U). Par définition de u, les coordonnées de C1, C2, C3 dans Bsont respectivement celles de C2∧C3, C3∧C1, C1∧C2.
Déjà, si rgu≤1,C1, C2, C3 sont colinéaires et donc U = 0, c’est-à-dire que rgu= 0.
Lorsquergu= 3, la question précédente montre quergu= 3.
Reste le cas rgu = 2, où le calcul de tU ×U va nous être utile. D’après l’expression analytique du produit scalaire dans la base orthonormaleB,tU×U est remplie par les produits scalaires Ci|Cj ; or ce produit scalaire vaut 0 pour i=j car dans ce cas Cj est un produit vectoriel dont l’un des facteurs est Ci ! Et pour i = j je reconnais grâce aux coordonnées du produit vectoriel le développement de detU par rapport à la colonnej. Or icidetU = 0puisquergu <3. DonctU×U = 0, c’est-à-dire que ImU ⊂ KertU. Or tU est de rang 2 comme U, donc d’après le théorème du rang rgu ≤ 1. Or dans ce cas un’est pas nul : je peux choisir deux vecteurs a, bde E tels que (u(a), u(b))soit libre (puisque Imuest de dimension 2) ; alors u(a∧b) =u(a)∧u(b) = 0par construction. En conclusion,
Sirgu≤1,rgu= 0; sirgu= 2,rgu= 1; sirgu= 3,rgu= 3.
5) L’application φ:u→u est bien une application deL(E)dans lui-même, mais :
• elle n’est pas linéaire : en effet λ.u=λ2.u(immédiat d’après la définition) ; par exemple φ(2.IdE) = 4.φ(IdE) = 2.φ(IdE) car φ(IdE) = IdE = 0.
• elle n’est pas injective : pour u de rang 1 (par exemple une projection sur une droite), u = 0 alors que φ(u) =φ(0) = 0(ne pas parler deKerφ!!)
• elle n’est pas surjective : d’après ce qui précède, pour v de rang 2 (par exemple une projection sur un plan), v n’admet aucun antécédent parφ.
6) Par hypothèse, (a, b) est une base deP, donc déjà a∧b = 0. Notons v l’endomorphisme de P induit par uet posons M(a,b)(v) = x z
y t . J’ai ainsi
u(a) =x.a+y.b et u(b) =z.a+t.b d’où en développant
u(a∧b) =u(a)∧u(b) = (xt−yz).a∧b En conclusion,
a∧b est un vecteur propre deu et la valeur propre associée est detv.
7) Soit(a, b) une base orthonormale du plan normal au vecteurcconsidéré dans l’énoncé. cétant unitaire, j’ai a∧b=±c, donc – quitte à échangera etb–
On peut fixer(a, b) famille orthonormale de E telle quec=a∧b.
Par construction, C= (a, b, c) est une base orthonormale directe deE.
Soit A=
r x ∗ s y ∗ t z ∗
la matrice de u dans cette base.
J’ai par hypothèse u(z) =λ.c et par définition :
u(c) =u(a)∧u(b) = (sz−ty).a+ (tx−rz).b+ (ry−sx).c d’où, par unicité des coordonnées dans la base C :
λ=ry−sx et sz−ty= 0
−rz+tx= 0 .
Alors, si l’on suppose en outre λ = 0, le système ci-dessus, considéré comme un système linéaire d’inconnue(z, t), est homogène et de Cramer (son déterminant n’est autre quesx−ry!). Par conséquent z=t= 0, ce qui signifie que u(a) etu(b) sont dans Vect (a, b) =P, autrement dit :
P est stable paru.
8) J’ai vu au 4)que uest de rang 3 si et seulement si uest de rang 3. Autrement dit : 0 est valeur propre deu si et seulement si 0 est valeur propre de u.
Soit λ∈RetP un plan stable paru :
∀a∈P (u−λ.IdE) (a) =u(a)−λ.a∈P
donc P est également stable par u−λ.IdE. En appliquant ce résultat à v = u−λ.IdE et µ = −λ, j’obtiens que, siP est stable par v, alorsP est également stable par v+λ.IdE =u. En conclusion,
Pour tout réel λ, les plans stable par u sont les plans stables paru−λ.IdE.
Des questions 6) et 7) il résulte que, si 0 n’est pas valeur propre de u, les plans stables par u sont les orthogonaux des droites stables par u (i.e. dirigées par un vecteur propre de u). En effet, je viens de montrer que – dans ce cas – 0 n’est pas non plus valeur propre de u et donc le résultat du 7) s’applique.
Si toutefois 0 est valeur propre deu, il suffit de choisirλréel non valeur propre deu (qui n’en a qu’un nombre fini !) et d’appliquer la méthode précédente à u−λ.IdE (qui est alors inversible et n’admet donc pas 0 pour valeur propre !).
9) Dans de cas deu1, j’obtiens, tous calculs faits :
χU1 = (X−1)3 , SpU1 ={1} et E1 U1 = Vect (1,−1,1). Donc il n’existe qu’une droite stable paru1 et par conséquent :
L’unique plan stable par u1 est P1 / x−y+z= 0.
N.B.Il s’agit de Ker (u1+ IdE)2, u1+ IdE étant nilpotent d’indice 3. . .
Dans le cas de u2, 0 est l’unique valeur propre. Je choisis par exemple λ= 1 et je considère u2−IdE
(qui est inversible !).
U2−I3 =
−1 1 1 0 0 −1
0 1 0
, U2−I3=
1 0 0
1 0 1
−1 −1 0
,
χU
2−I3 = (X−1) X2+ 1 , SpR U2−I3 ={1} et E1 U2−I3 = Vect (1,0,−1). Finalement
L’unique plan stable paru2 est P2 / x−z= 0.