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Academic year: 2022

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(1)

Les hypersensibilités

(2)

Hypersensibilité

• Mode de réponse de l’immunité adaptative face à un antigène (du soi ou du non soi) et qui se manifeste par des effets néfastes pour l’hôte

• L’hypersensibilité est à l’effet protecteur de l’immunité ce que l’effet secondaire du

médicament est à son effet thérapeutique

(3)

Allergie

• Capacité pour un organisme présensibilisé à une substance exogène de réagir

spécifiquement, et ce d’une façon « altérée » lors de la réintroduction de cette substance

– Au sens large, l’allergie désigne le développement d’un phénomène

d’hypersensibilité face à un antigène de l’environnement

(4)

Les hypersensibilités

Classification de Gell et Coombs

(5)

Réactions de type I

• Réaction qui suit immédiatement l’exposition à un antigène de l’environnement (allergène)

• Notion de sensibilité anormale à un antigène banal

• Atopie : terme qui regroupe les différentes

présentations cliniques des réactions de type I : asthme, rhinite pollinique, eczéma, urticaire et allergie alimentaire

Le terme d’allergie est souvent utilisé comme synonyme de réaction d’hypersensibilité immédiate. En fait, le terme d’allergie n’implique pas nécessairement un phénomène de type I (question d’usage)

(6)

Rôle des IgE et des mastocytes

• Expérience de Prausnitz et Küstner (1921) et concept de « réagines »

• Expériences d’Ishisaka et al. (1967)

– neutralisation de l’activité réagine par des antisera de lapin

(7)

Ishisaka et al. 1967

(8)

Rôle des IgE et des mastocytes

• Expérience de Prausnitz et Küstner (1921) et concept de « réagines »

• Expériences d’Ishisaka et al. (1964)

– l’activité réagine est neutralisable par un sérum de lapin anti-sérum humain complet mais par un sérum de lapin anti-IgG, IgM, IgD ou IgA

• nouvelle Ig baptisée IgE (de l’antigène E de la jacobée)

(9)

IgE, mastocytes et réactions

d’hypersensibilité de type I

(10)

La synthèse d’IgE est généralement restreinte à la réponse

antiparasitaire

indépendemment de leur spécificité

antigénique, certains extraits protéiques de nématodes favorisent la synthèse d’IgG1 et d’IgE

– soit en stimulant directement les lymphocytes B – soit en favorisant la différenciation Th2 des

lymphocytes T CD4 (IL-4 & IL-13)

(11)

Certains individus produisent des IgE contre des antigènes non

parasitaires de l’environnement

(12)

Les individus sont dits atopiques, les antigènes (non parasitaires) en

question sont dits allergènes

(13)

Chez les atopiques, tous les antigènes ne sont pas des

allergènes

(14)
(15)

Exemple pollen de jacobée (ragweed)

• Cinq fractions allergéniques

– E et K responsables de réponses allergiques chez 95% des sujets atopiques

– Ra3, Ra4 et Ra5 responsables de réponses allergiques chez 20% des sujets atopiques seulement

(16)

Les allergènes sont généralement des petites protéines (15.000 à 40.000 kd) ou des haptènes mais

le déterminisme physico-

chimique de l’allergénicité reste

mal compris

(17)

Rôle de la dose et de la voie de présentation de l’antigène

• Une introduction de l’antigène au niveau

des épithélias (respiratoires ou digestifs) est généralement plus propice au

développement de phénomènes atopiques

(18)

IgE

(19)

IgE

• faible concentration dans le sérum (beaucoup plus faible que les autres classes), même chez les atopiques

– concentration exprimée en UI/l et non g/l

• Demi-vie très courte (2-3 jours) mais très longue quand IgE fixées sur récepteurs

(20)

Deux types de récepteurs pour les IgE

Mastocytes et basophiles Lymphocytes B, macrophages, éosinophiles

(21)

Les cellules FcRI

+

sont les acteurs

de l’atopie : mastocytes et basophiles

(22)
(23)
(24)

Mastocyte

• Forme tissulaire du basophile, associée aux épithelias (peau, arbre respiratoire, système digestif)

(25)

Mastocyte

(26)

Mécanismes de la dégranulation des mastocytes et des basophiles

• Mécanismes dépendants des récepteurs FcRI (et des IgE qui y sont liées)

• Mécanismes indépendants des FcRI

– anaphylatoxines C3a, C4a, C5a

– médicaments divers (ACTH synthétique, morphine, codéine, ...)

– lectines (fraises,...) – ionophores calciques

(27)

Mécanismes IgE dépendants

(28)

L’agglutination croisée

(crosslinking) de plusieurs Fc RI par une même molécule

d’allergène est indispensable

(29)

Transduction du signal de dégranulation

(30)

Grande importance des flux calciques dans la dégranulation

• Mécanismes « classiques » via IP3 et réticulum endoplasmique

• mécanismes propres aux mastocytes

– conversion de la phosphatidylsérine (PS) en phosphoéthanolamine (PE)

– méthylation de la PE en phosphatidylcholine (PC) par les phosphatidyl-methyl-transférases (PMT I et II)

(31)

Importance d’un accroissement fugace de l’AMPcyclique dans le

processus de dégranulation

(32)

Les agents qui interfèrent avec les flux calciques ou avec le

cycle de l’AMP cyclique inhibent

la dégranulation

(33)

Dégranulation

• dégranulation de médiateurs préformés (médiateurs primaires)  effet immédiat

• synthèse de nouveaux médiateurs (secondaires)  effet plus tardif

PC LysoPC+acide arachidonique

leukotriènes et prostaglandines

phospholipase A2

(34)

Les médiateurs des réactions de type I

(35)

Histamine

• Constituant majeur des granules (10%)

• Formé par la décarboxylation de la L-histidine

• Effet immédiat (minutes qui suivent la dégranulation)

• Trois types de récepteurs

H1: contraction musculaire lisse (intestin, bronches), sécrétion de mucus, perméabilité vasculaire accrue – H2 : stimulation sécrétion acide par l’estomac

– H3 : modulent la transmission de neurotransmetteurs au extrémités présynaptiques

(36)

Leukotriènes et prostaglandines

• Mêmes types d’effets que histamine (notamment PGD2)

– plus tardifs

– plus prolongés

– beaucoup plus puissants que ceux de l’histamine

(37)

Cytokines

• Rôle immédiat : par exemple TNF- des

mastocytes dans le choc anaphylactique (cf. choc septique sur LPS)

• Rôle chimiotactique avec conséquences plus tardives

– Éotaxine (ECF-A) et IL-5 : rôle essentiel dans le recrutement des éosinophiles

– IL-8 : recrutement des polynucléaires – IL-4 : diffusion de la réponse Th2

(38)

Quelques exemples cliniques

• Choc anaphylactique

• Rhinite allergique

• Asthme

– Augmentation de la sensibilité de la trachée et des bronches à des stimuli variés qui induisent un rétrécissement diffus du calibre des voies respiratoires, dont le degré varie soit

spontanément soit sous l’effet du traitement

(39)

Asthme

• asthme intrinsèque : stimuli non allergéniques

• asthme extrinsèque : stimuli allergéniques

(40)

Les deux phases de l’asthme extrinsèque

(41)

Pourquoi certains individus développent- ils plus de phénomènes

d’hypersensibilité immédiate?

(42)

Qu’est-ce qui rend un individu atopique?

• Histoire familiale fréquente

– loci sur 5q lié à une région qui code pour plusieurs cytokines dont IL-3, IL-4, IL-5, IL-9, IL-13 et GM- CSF

– loci sur 11q lié à une région qui code pour la chaîne  du récepteur de haute affinité pour les IgE

• Mais rôle importants de facteurs de

l’environnement (concordance <50% chez jumeaux homozygotes)

(43)

Lymphocytes Th1 et Th2

(44)

Régulation

• Cytokines

– Rôle fondamental de l’IL-4 à plusieurs niveaux

• synthèse d’IgE

• différenciation des mastocytes

• Diffusion de la réponse Th2

– IL-5

• maturation, chimiotactisme et activation des éosinophiles (phase tardive)

– IL-9 (différenciation des basophiles en mastocytes)

(45)

IL-4 et IgE

(46)

Amplification par l’IL-4

• L’IL-4 produite localement par les mastocytes ou par des lymphocytes Th2 déjà différenciés

influence la différenciation Th2 de clones qui interagissent pour la première fois avec leur antigène

• Les lymphocytes T naïfs possèdent des récepteurs pour l’IL-4, la présence d’IL-4 lors de leur

activation initiale les oriente vers une différenciation Th1

(47)

IL-4 et différenciation Th2

Les détails moléculaires de cette figure ne sont pas matière d’examen pour les candidatures médecine ou SBIM

(48)

IFN- et IgE

(49)

La polarisation Th1/Th2 des

réponses dépend largement de la cellule présentatrice qui initie la

réponse

(50)

Atopie et cellules présentatrices

• Asthme atopique : sécrétion réduite d’IL-12 par les monocytes sanguins et les

macrophages bronchiques; infiltration par des cellules dendritiques immatures

• Dermatite atopique : sécrétion accrue de PGE2 par monocytes (la prostaglandine E2 inhibe les réponses de type Th1)

(51)

Différenciation Th1/Th2 dans le

poumon

(52)

Rôle des cellules dendritiques

immatures (DC2) dans l’induction des réponses de type Th2

• L’état fonctionnel des cellules dendritiques pulmonaires est différent chez les sujets

atopiques

– Il y a plus de cellules dendritiques immatures qui, à la différence des cellules dendritiques matures, orientent préférentiellement les

lymphocytes T naïfs vers une différenciation Th2

(53)

Rôle des facteurs de l’environnement

• Rôle protecteur de l’allaitement maternel

• Infections respiratoires

– La moindre fréquence de certaines infections dans l’enfance (hygiène, vaccins) pourrait expliquer la plus grande fréquence de

phénomènes atopiques

• Pollution (diesel)

– les particules de diesel sont de puissantes

inductrices des réponses de type Th2 et de l’IL-4

(54)

Diagnostic

• tests cutanés

– injection intradermique ou application épicutanée

(55)

RIST (quantification des IgE

totales)

(56)

RAST (quantification des IgE

spécifiques)

(57)

Traitement

• agir sur le phénomène de dégranulation et ses conséquences

• tenter de moduler la balance Th1/Th2

(58)

+ antileukotriènes!

Pas matière d’examen de candidature

(59)

Traitement

• agir sur la balance Th1/Th2 : désensibilisation

(60)

Les hypersensibilités

Classification de Gell et Coombs

(61)

Réactions de type II

• Ce type d’hypersensibilité s’observe quand un anticorps circulant réagit avec un antigène absorbé sur une membrane cellulaire ou avec un de ses

constituants naturels ou encore avec un néoantigène (viral par exemple)

• Destruction directe de cellules par des anticorps

– soit via une activation du complément – soit par phénomène d’ADCC

– soit par opsonisation

(62)

Exemple de réaction de type II :

les réactions transfusionnelles

(63)

Réaction transfusionnelle par incompatibilité ABO

• Liée à des anticorps « naturels » (voir cours sur la tolérance) : IgM

• réaction immédiate due aux IgM

• activation du complément

• hémolyse massive

• toxicité liée à l’hémoglobine libre

(64)

Autres groupes sanguins

• Rhésus, Kidd, Kell, Duffy etc.

• Réactions plus tardives liées à des IgG

• Activation moins efficace du complément

• Phagocytose des hématies dans la rate ou dans le foie

• Pas d’hémoglobine libre dans le sang

(65)

Maladie hémolytique du

nouveau-né

(66)

Anémie hémolytique liée à des médicaments

• Les molécules du médicament sont adsorbé sur la membrane du globule rouge.

• D’éventuels anticorps dirigés contre le

médicament (souvent haptène) entraînent soit la destruction du globule rouge (par complément) soit sa capture par des

phagocytes de la rate ou du foie

(67)

Maladies autoimmunitaires

• Maladie de Goodpasture (dépôts linéaires d’IgG et de C3b)

(68)

La maladie de Goodpasture

• Autoanticorps dirigés contre un antigène présent dans la membrane basale des

glomérules et du poumon

• La fixation de l’anticorps sur l’antigène se fait au sein du tissu lui-même (rein et

poumon)

(69)

Les hypersensibilités

Classification de Gell et Coombs

(70)

Phénomènes de type III

• Liés à la formation de complexes immuns

• Lésions tissulaires surtout dues au chimiotactisme des polynucléaires

neutrophiles et au déversement de leurs enzymes protéolytiques

(71)

Phénomènes de type III

• Formation des complexes dans les tissus

– phénomène de type III localisé

• Formation dans le sang

– dissémination des complexes et dépôt de ces derniers selon les caractéristiques rhéologiques des vaisseaux considérés

• synoviales des articulations

• artérioles de la peau

• glomérules des reins

• plexus choroïdes du cerveau

(72)

Phénomènes de type III localisés

Phénomène d’Arthus

(73)

Phénomènes de type III localisés

• Phénomène d’Arthus

• Implications cliniques

– certains types d’atteintes pulmonaires dans lesquelles des antigènes présents dans l’air inhalé pénêtrent dans les alvéoles de sujets

présensibilisés (poumons de fermiers, alvéolites

« allergiques »,...)

(74)

Phénomènes de type III généralisés

• Quand une grande quantité d’antigène entre dans la circulation et se lie à des anticorps

• La taille des complexes est déterminée par le rapport antigène/anticorps dans le

complexe

– excès d’antigène : petits complexes – excès d’anticorps : gros complexes

(75)

Importance de la taille des complexes immuns dans les

phénomènes de type III

• Les complexes de petit PM sont plus dangereux que les gros car il sont plus difficilement phagocytés

• La taille intervient aussi dans le degré de

« pénétration du complexe »

– complexes de petit PM : pénétration sous l’épithélium

– complexe de PM moyen : dépôt sur la membrane basale

(76)

Maladie sérique

(77)

Maladie sérique

• Symptômes

– Fièvre – Eruption

– Adénopathies – Arthrite

– Glomérulonéphrite

(78)

Phénomènes de type III

• Parfois postinfectieux

– glomérulonéphrite postinfectieuses (certains streptocoques)

– hépatites

– mononucléose – malaria

– ...

(79)

Phénomènes de type III

• Parfois médicamenteux

– les réactions médicamenteuses peuvent

impliquer plusieurs types d’hypersensibilité!

• Parfois autoimmuns

– Lupus érythémateux

• complexe d’anticorps anti-DNA et de DNA qui se déposent dans les articulations, la peau, les reins, etc.

(80)

Phénomènes de type III

• Attention petite faute dans le Kuby

– le Goodpasture n’implique pas de phénomènes de type III (l’anticorps se fixe sur l’antigène au sein du tissu, il n’y pas de formation de

complexes immuns au niveau du sang); il n’y d’ailleurs pas de lésions disséminées dans le Goodpasture : les lésions restent strictement localisées là où l’autoantigène est présent (glomérule et poumon)

(81)

Les hypersensibilités

Classification de Gell et Coombs

(82)

Phénomènes de type IV

• Aussi DTH : delayed type hypersensitivity

• Hypersensibilité retardée

• Implication de l’immunité à médiation cellulaire et des réponses de type Th1

• Recrutement local de macrophages par les cytokines et chimiokines des lymphocytes T auxiliaires activés

• Si ce recrutement devient chronique : formation d’un granulome

(83)

Phénomènes de type IV

• le recrutement des macrophages prend plus de temps que celui des neutrophiles (dans les phénomènes de type III)

• la localisation est très différente des types I, II et III : les phénomènes de type IV sont

toujours localisés dans un tissu

(84)

Phénomènes de type IV

• interviennent dans le contrôle de certaines maladies infectieuses

– ex. granulomes tuberculeux

• interviennent dans beaucoup de maladies autoimmunitaires

(85)

Phénomènes de type IV

Diabète de type I

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