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BASES DU DESSIN : Couleurs et Valeurs

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Academic year: 2022

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BASES DU DESSIN : Couleurs et Valeurs

1. D É FINITION

Quand on parle de COULEUR, on se réfère à son nom.

Par ex. : Rouge, Bleu, Vert...

Rouge de Chine, Bleu Cyan, Vert de Vessie, Jaune de Naples...

Il est donc important de connaître les couleurs par leur nom spécifique et surtout d'en savoir les nuances pour bien les exploiter ! Par ex. : le Gris de Peyne fait noir quand il est concentré. Mais on le découvre bleuté quand on le délaye.

Le Rouge Cramoisi d'Alizarine est bordeaux quand il est concentré. Mais il est très transparent et ne pourra donc pas couvrir (cacher) une surface.

A l'inverse, le Jaune de Naples est un jaune "laiteux", non transparent car sa fabrication inclus du blanc.

Et le pigment blanc est... couvrant ! A vos pinceaux donc !

NOTE : Les couleurs (du même nom) sont toutes les mêmes quelques soit la technique picturale.

Par exemple, la seule chose qui change entre un Bleu de Prusse à l'huile et un Bleu de Prusse à l'aquarelle, c'est le "liant" (liant = substance collante spécifique à chaque technique, utilisée pour agglomérer les pigments entre eux et faire une pâte. Sans lui, ça ne serait que de la poudre... de Perlimpinpin !?).

Il se peut aussi qu'une couleur (du même nom) change d'une marque à l'autre.

Car plusieurs couleurs sont des mélanges de pigments. Et la plupart des pigments actuels sont synthétiques. Donc fabrications et recettes vont varier d'un fabricant à l'autre et le résultat de la couleur préparée variera aussi !

La VALEUR se réfère à la clarté ou l’obscurité d’une couleur par rapport au blanc ou noir.

Par ex.: le "Jaune citron" est d'une valeur claire qui se rapproche de "Blanc", contrairement au "Brun VanDyck" qui se rapprocherait plus de "Noir", donc d'une valeur foncée.

On parle de TONALITÉ, TEINTE, INTENSITÉ ou LUMINOSITÉ pour exprimer une couleur pure ou mélangée.

Une couleur de haute intensité, c’est un pigment sans mélange.

Une couleur d'intensité moyenne est une couleur mixte, mélangée : couleur "salie" avec un peu d'une autre couleur.

Une couleur d’intensité faible est une couleur qui semble terne, souvent mélangée à du blanc (même un tout petit peu) ce qui la rend "laiteuse", même si elle est foncée.

Par ex.: le "Jaune citron" est plus intense que le Jaune de Naples dans la fabrication duquel il y a du blanc.

Le Jaune de Naple est plus clair que le Jaune Citron, mais moins "vivace" dans la coloration qu'il peut apporter aux autres couleurs avec lequel il sera mélangé.

Exemple : couleur pures ou couleurs ternes !?

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2. UTILITÉ ET UTILISATION DU BLANC

Le blanc est le pigment qui permet d’éclaircir nos mélanges.

Il a le défaut de pâlir, ternir, rendre "laiteuse", opaque les couleurs auxquelles il est mélangé.

Là est sa contradiction : le BLANC éclaircie ET ternit les couleurs... l'un ne va pas sans l'autre... hélas !

Ce "défaut" d'opacifier et ternir est utile car la plupart de nos pigments sont translucides (surtout les couleurs dites "laques") . Et à moins d'en poser une tonne, on a parfois du mal à couvrir, cacher, corriger une forme car notre nouvelle couleur laisse transparaître celle du dessous !

On ajoute donc une "pointe" de blanc (juste un tout petit peu !!!) dans la couleur qu'on veut utiliser pour couvrir un élément.

ATTENTION, l'utilisation du blanc varie selon les techniques !

- Pour l'huile et l'acrylique : quand on recherche nos couleurs, on réalise un espèce de sandwich "pigments + pigments + pigments...

".

Et, même avec de très fines couches, notre couleur finale est parfois très foncée, "saturée".

Il est parfois nécessaire de réintégrer du blanc dans notre mélange pour retrouver la clarté / vivacité de la couleur.

Mais cette phase de ré-éclaircissement viendra affadir la couleur posée initialement, car le blanc est opacifiant (= il couvre la couche sous-jacente).

Si on a besoin d'éclaircir, on ne peut pas faire autrement que d'utiliser du blanc !

Et donc, si la couleur devient trop fade à cause du mélange avec du blanc, alors, et après séchage, on peut repasser une couche fine et transparente de couleur, appelée glacis, afin de re-teinter / coloriser la zone.

Attention, on ne pose pas du Blanc pur façon "tipex", mais la couleur choisie avec un peu de blanc dedans.

- Pour le pastel sec : on peut poser du blanc (ou couleur claire), puis bien fixer, puis reposer une nouvelle couleur. Elle gagnera en luminosité, surtout si on travaille sur un papier coloré.

- En gouache, les couleurs préparées possèdent déjà une charge crayeuse qui rend cette peinture couvrante. Le blanc est donc un allier de première nécessité !

- En aquarelle : JAMAIS de blanc !!! C'est le mantra de base.

Le seul blanc sera celui du papier, qu'il faut donc "réserver".

>>> Voir : stage sur "L'Aquarelle" proposé par Bernadette Broussal.

Exemple :

Ce dessin a été fait sur un papier (jaune).

L'auteur(e) a posé un blanc pour

corriger/contraster/différencier... une zone.

La partie ayant reçue du blanc n'est au final ni la plus claire, ni la plus lumineuse ! (cela peut créer un style, certes ! et cette réalisation est d'une belle qualité.) En cachant la partie droite puis la gauche : observez donc que la zone ayant reçu du blanc est moins "contrastée" (c'est à dire que l'impression de "relief" est réduite) par rapport à la partie où les valeurs sont plus brutes (grands écarts de contraste entre le noir, le jaune et le gris)

ATELIER KIM - Bernadette Broussal www.bernadettebroussal.com

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3. UTILITÉ ET UTILISATION DES COULEURS

L’arrivée d'une couleur dans une œuvre va changer la dynamique du sujet, sa "lecture".

Si vous avez à composer avec des couleurs, il faut d'abord les observer pour les définir.

- est-ce une couleur colorée / neutre ? (par ex. blanc et beige) - est-ce une couleur claire / foncée ? (par ex. beige et noir)

- est-ce une couleur terne (demi-teinte) / vive (intense) ? (par ex. marron et rouge carmin)

Une couleur possède toujours 2 de ces adjectifs !

Par ex. : le beige est à la fois clair et colorée // le marron est foncé et terne...

Et pour les marier, je vous conseille de constater les qualités communes aux couleurs choisies et les qualités qui les opposent.

>>> Voir : le sujet du forum "Composer la couleur" proposé sur le Blog Et faites des tests AVANT d'intervenir sur votre réalisation, pour ne pas saturer votre support en défaisant votre œuvre, ce qui épuisera aussi votre énergie !!!

Dans une copie, si vous décidez de changer une couleur par rapport au modèle, cela va donc changer... l'ensemble du sujet ! Et il faudra certainement ré-équilibrer... l'ensemble du sujet aussi !

Je vous conseille de changer une couleur avec une autre de la même valeur et de la même intensité !

Par ex. : si vous changez un bleu clair et lumineux pour une orange, ce sera un orange... clair et lumineux ! Si vous changer un gris moyen par un bleu, ce sera un bleu moyen légèrement terne.

Le choix de la couleur sur un élément précis va influencer ce qu’on met en avant ou ce qu'on met en abîme.

Cela dépendra aussi de la proportion : si elle prend place sur un détail ou sur une grande surface...

Il n’y a pas de bon ou mauvais choix !

>>> Voir : le sujet du forum "Noir et Blanc... ET Couleur!" proposé sur le Blog.

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4. TROUVER LA BONNE COULEUR

N'hésitez pas à fabriquer vos couleurs, et donc, ne pas choisir les couleurs toutes faites... par facilité!

D'abord, vous apprendrez à les connaître et à les apprivoiser.

Ensuite, vous constaterez vite que quelques couleurs de base vous permettront, par mélange, de réaliser toutes les autres. Vive les économies !

On évitera aussi les couleurs mélangées issues de heureux hasards... impossibles à recréer.

Les "Couleurs primaires" ne sont pas les couleurs les plus "significative" : ce sont les couleurs qui, par mélange, vont créer toutes les autres !

Les couleurs primaires sont :

Bleu "CYAN" = ni trop turquoise, ni trop violet

Jaune "PRIMAIRE" ou "CITRON" = assez "acide", pas trop foncé Rouge "MAGENTA" = plus proche du Rose Fushia que du Rouge Sang !!!

+ BLANC

En les mélangeant, on obtient TOUTES les autres couleurs.

>>> Voir : stage sur "Les Couleurs" proposé par Bernadette Broussal.

Fabriquer, chercher, tester de nouveaux mélanges fait partie du travail de l'artiste.

Certes, on aimerait bien que le chef-d’œuvre émerge de la page sans aucun effort . Mais cela s'appelle... un miracle ! En peinture, quand vous fabriquez votre couleur, il y a plusieurs étapes. Je vous conseille de ne pas à oublier une !

- CHOIX des couleurs à mélanger : observez les nuances qui se cachent dans la pâte concentrée qui sortira du tube.

Pour cela, vous pouvez étirer/écraser jusqu'au plus clair cette pâte : elle vous révélera si elle est chaude / froide, très colorante/ très transparente...

- sur la PALETTE : on ne met jamais les pâtes les unes dedans les autres !!!

On pose des "noisettes" de couleurs en quantité suffisante pour plonger son pinceau dedans ! Et bien espacées : on aura ainsi de la place pour faire nos mélanges.

- TEST : on prend un peu de chaque pâte pour les mélanger à côté, dans un espace propre de notre palette.

On comprendra ainsi la quantité nécessaire de l'une et l'autre.

Car si le heureux hasard peut vous faire trouver une belle couleur, vous ne saurez la reproduire que grâce à l'observation des quantités à mélanger !

Souvent, une couleur est plus pigmentante / colorante que l'autre.

Si on s'aperçoit qu'on va dans une mauvaise

direction, mieux vaut rincer notre pinceau et repartir du début !

NOTE : contrairement à l'illustration, je vous

déconseille de faire vos mélanges au couteau car il est trop imprécis et on gère très mal les quantités prises. Préférez un pinceau à poil courts et durs (et ce ne sera peut-être pas le même pinceau utilisé pour peindre ensuite...!)

Auparavant, on utilisait les couteaux pour fabriquer non pas les mélanges, mais la pâte initiale en malaxant pigments et liant. C'est donc une fausse idée que d'utiliser le couteau pour nos mélanges de couleurs en pensant faire comme les grands peintres!!!

- Une fois la couleur trouvée, et testée !!!, il faudra certainement la refaire en quantité nécessaire.

ATELIER KIM - Bernadette Broussal www.bernadettebroussal.com

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Hélas, il est difficile de sauter une de ces étapes et faire en une seule fois "le bon mélange en quantité nécessaire et avec le bon pinceau qui fera sortir le chef d’œuvre d'un seul jet" !

Par contre, avec l’entraînement, vos connaissance, votre œil et la précision de vos gestes vous aideront à passer moins de temps dans la préparation et les recherches. Et donc plus de temps à œuvrer sur votre réalisation !

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