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Morphologie et structure des ilots de Langherans chez quelques mammifères - Évolution et signification des ilots en général · BabordNum

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(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE

BORDEAUX

ANNÉE 1900-1901 W 49

MORPHOLOGIE ET STRUCTURE

DES

ILOTS DE LANGIERANS

Chez

quelques Mammifères

Evolution et signification des Ilots en général

ooOOOoo

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

Présentée et soutenuepubliquement le 12 Mars 1901

PAR

Michel GENTES

à Mézos(Laudes), le 9Octobre 1872

INTERNE DES HOPITAUX

ANCIEN AIDE D'ANATOMIE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE LAURÉAT {ter) DES HOPITAUX

Médaille d'Argent 1898; Médaille d'Argent 1899; Prix Levieux 1900

PROSECTEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE

MEMBRE ET ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE DE BORDEAUX

LAURÉAT DE CETTE SOCIÉTÉ (1" Prix 1899)

MM. MASSE professeur.... Président.

ARNOZAN professe RONDOT agrégé.

CASSAET agrégé.

p . J 1 rrn. ) ARNOZAN professeur....

Examinateursde la These:

RONDOT agrégé > Juges.

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les

diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE DU MIDI PAUL GASSIGrNOL

91 RUE PORTE-DIJEAUX 91

1901

(2)

Faculté (le Médecine et de Pharmacie de Bordeaux

M. DENABIAS, doyen M. PITRES, doyen honoraire.

pÈlOFIHHNlCURë

MM. M1CE DUPUY MOUSSOUS.

Clinique interne

MM.

\ PICOT.

I PITRES.

) DEMONS.

)LANELONGUE.

Clinique externe Pathologie et théra¬

peutiquegénérales. VERGELY.

Thérapeutique ARNOZAN.

Médecine opératoire. MASSE.

Clinique d'accouche¬

ments LEFOUR.

Anatomie pathologi¬

que COYNE.

Anatomie CANNIEU

Anatomie générale et

histologie VIA1JLT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

AGBlB'CGÉS KK

section nu médecine(Patholog

MM. CASSAET.

AtJCHia.

SABRAZÈS.

Professeurs honoraires.

MM.

Médecinelégale MORACHE.

Physique

BERGONIÉ.

Chimie BLAREZ.

Histoire naturelle ... GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale.... de NABIAS Médecine expérimen¬

tale FERRÉ.

Clinique ophtalmolo¬

gique BADAL.

Clinique des maladies chirurgicales des en¬

fants PIÉCHAUD.

Clinique gynécologique BOURSIER.

Cliniquemédicaledes

maladiesdesenfants A. MOUSSOUS Chimiebiologique... DENIGjqS.

IÙAliBldiClS :

ieinterneetMédecine légale.) MM. LE DANTEC.

HOBBS.

Pathologieexterne

section de chirurgie et accouchements

MM. DENUCÉ. I V1LLAR

BRAQUEHAYE CHAYANNAZ.

Accouchements.(MM. CHAMBRERENT ) FIEUX.

Anatomie

section des sciences anat0m1quks et physiologiques

|MM. PRINCETEAU

| Physiologie MM.

PACHON.

'■'I N. I Histoire naturelle BEILLE.

sectiondes sciencesphysiques

Physique MM. SIGALAS. | Pharmacie M. BARTHE.

COUJB19 COUPSi 831S lift 'A1 Al1113S :

Clinique îlesmaladies cutanées etsyphilitiques MM. DUBREU1LH.

Clinique des maladies des voies urinairës.

Maladies dularynx, des oreilles etdunez Maladies mentales

Pathologie interne Pathologieexterne Accouchements Chimie

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

Hydrologie etMinéralogie Pathologie exotique

LeSecrétaire de la Faculté:

POUSSON.

MOURE.

RaGIS.

RONDOT.

DENUCÉ.

CHAMBRELENT.

DUPOUY.

PACHON.

N.

LAGRANGE.

CAR LES.

LE DANTEC.

LEMA1RE.

Par délibération du 5 août1879, la Faculté aarrêté que les opinions émises dans les Thèsesqui luisont présentées doiventêtre considérées commepropres à leurs auteurs, qu'ellen'entendleurdonner ni approbation ni improbation.

(3)

A LA

MÉMOIRE

DE MON

PÈRE

A MA

MÈRE

A MES

FRÈRES

ET SŒURS

A TOUTE MA FAMILLE

(4)
(5)
(6)

A MONSIEUR LE DOCTEUR

ANDRÉ

CANNIEU

PROFESSEUR D'ANATOMIE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX OFFICIER D'ACADÉMIE

Chermaître,

La maladie vous a empêché de prendre partà mon dernier acte scolaire. Qu'il me soit permis, bien que vous soyez absent,

de vous exprimer publiquement marecon-

naissance pourtout l'intérêt que vous me portez.

(7)

A. mon Président de Thèse

MONSIEUR LE DOCTEUR MASSE

PROFESSEUR DE MÉDECINE OPÉRATOIRE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE

DE BORDEAUX

OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

(8)
(9)

INTRODUCTION

C'esten 1869 que Langherans

(*) découvrit dans le pancréas

du lapin les îlots qui portent son nom.

Depuis, après

une périodeoù ils sont perdus de vue,leur étudea

été complétée

par un grand nombre d'auteurs. A leur suite nous avons

cherché nous-même à les faire mieux connaître et à appor¬

ter notre modeste contribution à leur étude.

Notre travail comprend deux

parties distinctes

:

Dans la

première, nous étudions les îlots dans quelques

espèces

animales: la souris, le ratblanc, lecobaye, le lapin,

le chien,

le chat, le bœuf, le mouton, le porc, et

enfin

l'homme. Nous

montrons quelle est leur forme,

leur nombre, leur topogra¬

phie, leur structure intime.

Les résultats acquis sont fixés dans

des figures origi¬

nales, faites d'après nature, qui

font

passersous

les

yeux

les

diverspoints intéressants de l'étude des îlots.

Dansunchapitre d'ensemblenouscomparons

entre

eux

les

îlots des diverses espèces, montrant ce

qui les rapproche et

aussi ce qui les distingue. C'est alors que,

muni de

ces

docu¬

ments, nous abordons la seconde partie et

tout d'abord

nous

cherchons à déterminer quelle est chez

l'individu l'évolution

des îlots. Nous appuyant sur des

recherches faites antérieu¬

rement par d'autres auteurs et aussi sur

des recherches

personnelles portant plus

particulièrement chez l'homme,

(f) Langherans, Beitrage zur mikr. Anatomie der Bauchspeicheldrûse.

Berlin1869.

(10)

nous montrons que les îlots se modifient pendant la vie, mais ne disparaissent jamais, même dans l'extrême vieil¬

lesse.

Nous pouvons alors aborder l'étude si intéressante de la signification des îlots. Après avoir écarté un certain nombre

d'hypothèses

anciennes, nous finissons par nous rattacher à l'idée d'îlots endocrines du professeur Laguesse. Nous pensons que dans le pancréas ily a deux glandes distinctes,

comme il y a deux sécrétions différentes : une glande à sécrétion externe depuis longtemps connue et une glande à sécrétion interne.

Cette opinion, nous cherchons à l'appuyer sur des preu¬

ves nouvelles en recherchant si, comme le fait prévoir la théorie, les îlots présentent chez l'homme des lésions dans le cas d'insuffisance de la sécrétion interne du pancréas, dans le diabète pancréatique.

Mais avantd'entrer dans le détail de notre sujet qu'il nous soit permis de remercier ici

publiquement

nos maîtres de la

Faculté et des

Hôpitaux

qui ont bien voulu s'intéresser à

nous dans lecours de nos études.

Tout d'abord un souvenir ému est dû au regretté profes¬

seur Bouchard dont nous avonsété l'aide d'anatomie.

M. le Prof. Cannieu a été pour nous depuisle début de nos études le meilleur des maîtres. Nous avons trouvé en lui

non seulement un maître éminent, mais aussi un véritable ami qui, dans toutes circonstances, a montré combien il tenait à nous.Il sait bien quels sentiments nous avons pour lui; il n'ignore pas qu'il peut compter surtoute notrerecon¬

naissance.

M. le Dr Durand, dont nous avons étélongtemps l'interne,

s'esttoujours montré pour nous un maître très bienveillant.

Il nous a facilité notre travail à l'hôpital. Il nous a témoigné

un intérêt constant. Qu'il nouspermette de lui direque nous emportons de son service les meilleurssouvenirs.

Nous nous en voudrions de ne pas mettre ici le nom de

M. le Dr Mongour, à qui nous devons non seulement notre

(11)

11

préparation à l'internat, mais encore

beaucoup

des connais¬

sances que nous pouvons avoir en médecine.

Que MM. le Prof. Picot, dont nous avons été l'interne provisoire, le Prof, agrégé Pousson, dont nous avons été l'externe, le Prof, agrégé Rondot et M. le Dr Dubourg, chez lesquels nous avons commencé notre stage hospitalier, reçoivent icinos meilleursremerciements.

M. le Prof, agrégé Gassaët, qui s'est toujours intéressé à nous, peut compter surnotre gratitude.

Aces noms il faut ajouter encore ceux de MM. les Prof.

Arnozan, Boursier et Ferré, de MM. les Prof, agrégés Cha~

vannaz, Fieux, Villar.

Nous remercionségalementM. le Dr Fromaget, qui a bien

voulu nous

préparer,

avec M. le DrMongour, au concours de l'internat.

M. le Prof. Masse a droit à toute notre reconnaissance pour l'honneur qu'il nous fait en acceptant la présidence de notre thèse. Il ajoute cette marque d'intérêt à toutes celles qu'il

nous a déjà données. Nous l'en remercions du fond du

cœur.

(12)

.'1 v.V '

p'

i

Hara... .

(13)

PREMIÈRE

PARTIE

Étude

des îlots chez

quelques espèces de

mammifères.

SOURIS GRISE

Le pancréas de la souris grise est parmi ceux que nous avons étudiés undes plus riches en îlots. Ils sont particu¬

lièrement visibles par la coloration au picro-carmin. A un faiblegrossissement ils formentdeschampsclairs, d'étendue variable, noyés dans un tissu glandulaire beaucoup plus abondant. Ils se présentent sous forme d'une tache jaune clair, uniforme, piquetée de petits points rouges foncés.

Forme. La coupe est habituellement arrondie, et si l'on essaye de déterminer la forme par l'examen de coupes en série,on voit que lepetit cercle augmente progressivement d'étendue pour diminuer ensuite d'une façon également progressivejusqu'à

complète

disparition. Il faut en

conclure

que leur forme est ordinairement à peu près régulièrement

sphérique.

Mais il n'en est pastoujours ainsi etassezsouvent l'îlot semble un boyau cellulaire

rectiligne

ou peu

incurvé

dont la longueur l'emporte de

beaucoup

sur

les autres

dimensions.

Rapports

avec les vaisseaux.

D'une façon habituelle,

c'estau voisinage des gros vaisseaux de

la

coupe que sont placés les îlots. Tantôt il existeune certaine distanceremplie

pardu tissu glandulaire, tantôt il y a contact immédiat. Ce

(14)

14

rapport est tellement manifeste que le plus simple moyen de trouver lesîlots, s'ils n'étaient aussi évidents, serait de les chercher à côté d'un paquet vasculaire. Lorsqu'on suit un vaisseau sur unesérie de coupes on le voit successivement

en rapport avec un îlot, puis isolé. C'estqu'il

apparaît

beau¬

coup plus longtemps que celui-ci. Mais souvent on voit de

nouveau apparaître en contiguïté avec ce vaisseau un nou¬

vel îlot. Cela signifie que des

îlots

successifs sontéchelonnés

lelong d'un même paquet vasculaire, autrement dit il existe des chapelets d'îlots le long des artères et des veines.

(Fig. I1.)

Ces rapports avec les vaisseauxse rapprochent beaucoup

de ceux que présentent les corpuscules de Malpighi de la

rate. Cependant, jamais, comme dans ce dernier cas, la coupe du vaisseau n'apparaît en pleine substance de Lan- gherans.

Lorqu'ilexiste une certaine distance entre les deux orga¬

nes, il n'est pas rarede les voir reliés l'un à l'autre par une branche vasculaire. Ce vaisseau, suivant les coupes, est une veinule ou uneartériole. Dans les deux cas, le point de con¬

tact avec la substance de l'îlot se soulève en un prolonge¬

ment, de telle sorte quecelui-ci paraît

à

ce niveau piriforme.

(Fig. Il

et

III.)

L'îlot possède donc un véritable hile, qui est

représenté

par le point de sa surface

arrive son

artériole nourricière

et d'où part la veinule correspondante. Au

point de

vue de

sa nutrition il paraît indépendant du tissu glandulaire qui l'entoure, puisqueces vaisseaux sontenrelation directeavec les troncs des espaces interlobulaires..

Rapports

avec

la substance glandulaire.

Le pancréas de

souris est divisé en lobules de forme irrégulière, triangu¬

laires ou polyédriques, séparés les uns

des

autres par

des

fissures très étroites. Au point de convergence

de plusieurs

lobules est un espaceplus

considérable où l'on voit la

coupe (') Se reporterpourlesfigures àla fin du travail.

(15)

15

des vaisseaux et des canaux excréteurs interlobulaires. Cer¬

tains de ces lobules sont, sur une coupe, exclusivement for¬

més de substance glandulaire. Mais au niveau de quelques lobules voisins et même sur le

précédent,

dans lescoupes suivantes, onvoit

apparaître

des îlots. Ceux-ci sont habituel¬

lement enfermés dans lelobuleet entourésdetoutespartspar la substance glandulaire. Maisil arrive aussi qu'ils en occu¬

pentla périphérieet sont

libres ainsi

par une

portion de leur

surface. Dans certains cas même ils peuvent être complète¬

mentséparés del'autre substance,

ils

sont

alors placés dans

l'espace interlobulaire, au

voisinage direct des vaisseaux.

(Fig. IV.)

Si sur plusieurs lobules

voisins les îlots

sont

périphériques,

ils regardent tous le même paquet

vasculaire

;

celui-ci

est alors entouré d'une véritable couronne comparable à

celle que formentles

corpuscules de Malpighi du rein autour

de l'artère radiée.

Il y a toujours contact entre

les deux substances. Nous

n'avons pas vu d'îlots

rétractés

avec

formation autour de lui

d'une véritable cavité séreuse, artificiellement produite. Au

niveau de certains lobules, plus

particulièrement lorsque la

substance glandulaireest en petite

quantité, les limites sent

peu précises et il semble y avoir une

véritable

zone

inter¬

médiaire qui sert de passage

insensible de l'une à l'autre

substance. Mais, le plus habituellement,

les îlots sont bien

individualiséset leurs cellules périphériques

forment

une couche unistratifiêe et continue qui leur sert

de limite.

Le rapport dans un même lobule

des deux variétés de

susbtance est variable. En général, c'ést la

substance glan¬

dulaire qui l'emporte de beaucoup en

quantité. Mais dans

quelques lobules elle ne formeplus que

de petits

amas

dis¬

joints et

séparés

qui en occupent

les angles, tandis

que

la

plus grande partie de celui-ci est

constituée

parun

îlot géant.

(Fig. V.)

Disposition des cellules dans l'îlot.

Aun

faible grossisse¬

ment, on

n'aperçoit

qu'une surface jaune

clair,

en apparence

(16)

16

uniforme, parseméedepoints plus

foncés.

Mais

à

un gros¬

sissement plus fort, la substance jaune paraît perforée d'ori¬

fices arrondis. Autour de ceux-ci se rangent manifestement

les cellules, de telle sorte que

l'ensemble

a

conservé l'aspect

d'une glande dont la cavité correspondrait à l'orifice

déjà

signalé. Or il s'agit là d'un capillaire, comme

l'ont démontré

pour d'autres animaux les recherches de Laguesse.

Les cellules sont séparées les unes

des

autres par

des

lignes qui rayonnent de la

cavité qu'elles

entourent;ce

sont

des éléments plus petits que les cellules glandulaires. Leur noyau présenteégalement de plus petites

dimensions

;

il est

coloré d'une manière uniforme dans toute son étendue, mais d'une façon peu intense. Sa teinte est, en

effet, violet pâle et

beaucoup moins foncée que celle des noyaux

des cellules

acineuses. Le protoplasma est

très

peu

coloré, il est jaune

clair et tranche sur l'aspect beaucoup

plus foncé des acini.

C'est justement en raison de ces

différences

de

coloration

avec le picro-carmin que

les îlots

se

retrouvent

avec une extrême facilité chez la souris.

C'est chez cet animal que les

îlots

sont

peut-être les plus

faciles à étudier, en même tempsqu'ils sont les plus nom¬

breux et les plusvolumineux. Il

n'y

a

guère,

en

effet,

que

le

chat et l'homme qui à ce point

devuelui soient comparables.

(17)

il

COBAYE

La disposition desîlots rappelle sur

beaucoup

de points celle que nous venons de décrire pour la souris. Cependant,

par la colorationau picro-carmin, ils se

distinguent

moins nettement du tissu glandulaire ambiant.Leur teinte,eneffet,

est moins claire et se rapproche de celle des acini voisins.

Forme.— Leur coupe est en général circulaire, et par l'examen des coupes en série on se rendcompte qu'un grand nombre d'entre eux sont

sphériques.

Mais dans quelques

cas, ils forment un véritablecylindre très allongé. On s'en rend compte sur les coupes perpendiculaires à leur axe

lorsque

l'on voit le môme îlot se poursuivre avec une forme arrondie invariable sur un grand nombre de coupes, et présenter, au lieu de la longueur habituelle de 50 à 100 [*, des dimensions longitudinales deux et trois fois plus gran¬

des. Certains de ces cylindres au lieu d'être rectilignes sont contournés sur eux-mêmes. Ce fait nous

explique

les diffé¬

rences représentéesdans les

figures

VII etVIIIoùl'on voitun

mêmeîlotcoupé à deux niveauxdifférents.Dans lapremière, l'îlot présente la forme en sablier, avec deux extrémités ren¬

flées,reliées par un isthme. Dans la seconde, au contraire,la bandeétroiteintermédiaire n'existe plusetl'on a l'apparence

de deux îlots distincts séparés par un ruban de substance glandulaire.

Ces faits

s'expliquent

par la forme incurvée du cylindre qui constitue l'îlot, et alors suivant le niveau porte la coupe l'on aura une surface continue,.ou au contraire dis¬

continue. Ainsi quand la coupe de Flechsig de l'hémisphère cérébral intéresse la tête et la queuedu noyau caudé, la par¬

tie moyennede celui-ci

échappe à

la section et l'on a deux surfaces distinctes. Au contraire, si la coupe est plus élevée

et intéresse également le corps du noyau

caudé,

on obtient

une surface de section uniqueetqui est

beaucoup

plus éten¬

due dans le sens du grand axe du noyau.

g

(18)

18

Rapports

avec

les vaisseaux.

Comme chez la souris, il

existe habituellement des

rapports intimes des îlots avec les

vaisseaux,et, comme chez cet

animal,

on

les voit

se

disposer

en chapelet

le long des voies sanguines. Ainsi lorsqu'un

îlot a disparu au

voisinage d'un paquet vasculaire, il n'est

pas rare

d'en voir apparaître

un

nouveau exactement à la

même place.

Ils affectionnent donc certaines situations, et

dansces points un

îlot n'a disparu

que

pour faire place un

peu plus

loin à

une

formation de même nature. Ils sont donc

disposés

ainsi

en

chapelet et l'on pourrait renouveler la com¬

paraison avec

les corpuscules de Malpighi de la rate. Un

point intéressant à noter, c'est leur voisinage également

fréquent avec

les

canaux

excréteurs. Mais il s'agit là de

rapports

de simple contiguïté avec les troncs excréteurs

interlobulaires, sans qu'on

voie jamais l'îlot et le canal réu¬

nis parun

conduit perméable.

Rapports

avec

la substance glandulaire.

Nous avons vu

que

les îlots sont relativement assez difficiles à distinguer de

la substance

glandulaire voisine. En effet, qu'ils soient pla¬

cés à la

périphérie

ou au

centre d'un lobule, il n'existe ja¬

maisd'espace libre

entre leur surface et le tissu qui les en¬

toure. Cependant,

d'une façon ordinaire, les tubes glandu¬

laires regardent

l'îlot

par un

cul-de-sac complètement clos.

Les îlotsabsolument

indépendants et placés dans les espaces

interlobulaires existent

fréquemment. Mais l'on voit aussi

une disposition

très intéressante,

parce

qu'elle permet de

comprendre

les rapports de filiation qui existent entre les

culs-de-sac

glandulaires et les organites de Langherans.

Danscertainslobules

(Fig. IX)

on

voit

un

véritable mélange

des deux ordres de substance. Ce

sont, si l'on admet les

idées deLewaschew et deLaguesse, ou

desaciniqui

se

trans¬

forment en îlots, ou

inversement des îlots qui redeviennent

acini.

Disposition des cellules dans Vîlot.

Les éléments se

groupenten

petites

masses

distinctes, incomplètement sépa¬

réeset qui restent

reliées

par

des ponts plus

ou

moins étroits.

(19)

- 19

Dansces cas, Porganite prend un aspect

lebulé

et semble constitué par la réunion d'îlots plus petits.

(Voir Fig. X.)

Nous reviendrons plus tard sur ce

point,

et

cette disposition

nousexpliquera peut-être pourquoi un îlot est souventbeau¬

coup plus grand qu'un acinus. Il est vraisemblable que chacundes lobes qui le composent résultepour sa part de la

transformation d'un cul-de-sac, en sorte qu'un ilot complet correspondrait à plusieurs acini

modifiés.

Les pertes de

substance sont ici nombreuses et de grandes dimensions.

Les plus étendues d'entre elles sont remplies manifestement

par des globules sanguins : c'est dire que chacune d'entre

elles correspond à un vaisseau.

C'est

autour

de

ces

cavités

que se disposent les cellules comme

les éléments de la sécré¬

tion externe autour de la lumièredu tube glandulaire.

(Voir Fig. XI.)

Les vaisseaux sont ici tellement nombreuxque les coupes '

en sontcriblées, et la substancepropre

paraît

disposée sous forme de cordons disposés en réseau.

Cette disposition

rappelle celle qui a

été

décrite

chez le

macaque par

Von

Ebncr.

Les cellules

présentent

un

aspect trouble

;

elles sont

assez nettement séparées les unes des autres. Dans

le

noyau,

la

substance chromatique est

divisée

en

fragments plus

ou

moins nombreux. Le protoplasme

est plus coloré

que

celui

des éléments homologues de la souris.

Cependant

sa

teinte

est moins foncée que celle

des cellules glandulaires.

En résumé, chez le cobaye les

îlots existent nombreux,

volumineuxetbien différenciés. A peu de

chose près, ils pré¬

sentent les mêmes caractèresque chez

la souris. Le cobaye*

qui, sous d'autres rapports, est un

animal aberrant, reste

sur ce point

particulier très voisin des autres

rongeurs.

(20)

20 -

RAT BLANC

La disposition

générale

reproduit

celle

que nous venons d'étudier chez la souris etle cobaye.

Comme chez ces rongeurs, à un faible grossissement par la coloration au picro-carmin, on envoit

à

la

fois

un

grand

nombre, tachant de ronds clairs la nappe plus foncée

du

tissu glandulaire. (Voir

Ficj. Xi7.)Ils

ressortent

surtout

sur les coupes relativement épaisses; car,

dans

ce cas,

la teinte

de la substance ambiante se fonce plus rapidement,

à

mesure que l'épaisseur augmente, que

le tissu

propre

de

l'îlot.

Forme. Les divers corpuscules que l'on

aperçoit ainsi

sur une même coupe sont de volumes

très

divers.

Cela tient

toutd'abord à ce qu'il en existe de diverses

grandeurs, et

aussi à ce que la coupe n'a pas

porté chez

tous au

même

niveau. Si onles suit, en effet, sur des coupes successives,

on voit que la surface

arrondie qui représente leur section

varie d'une façon

régulière

: toute

petite d'abord, elle

aug¬

mente ensuite pour diminuer progressivement

jusqu'à la

disparition complète. On se rend donc compte que

la plupart

sont sphériques.

Comme chez les espèces déjà

étudiées,

il en est

chez les¬

quels la longueur est la

dimension prédominante

;

ils sont

par conséquent en forme de boyaux.

Rapports

avec

les vaisseaux. —La dépendance et le voisi¬

nage vis-à-vis des vaisseaux

existent également ici. Sur

certaines coupes, on voit nettement

leur groupement

non loin des canaux excréteurs. A ce propos, nous avons eu l'occasion d'observer un fait intéressant chez le rat blanc d'un mois : un canalexcréteur de petit calibre, canal

aci-

neux, se terminait brusquement au contact

d'un îlot

au niveau d'un point de sa

périphérie. Il existait entre

ces

deux

parties le rapport

normal qui unit le canal à l'acinus,

avec cette différencecependantque

le canal, dont la lumière était

(21)

21 -

très visible, portait à son extrémité d'ailleurs ouverte une masseépithéliale pleine au lieu d'une cavité sécrétante. Ce fait vient à

l'appui

de l'opinion qui fait dériver l'îlot de l'acinus. Dans ce cas, en effet, le premier occupait exacte¬

mentla place du second. 11 résultait évidemment de lui par transformation.

Rapports

avec la substance

glandulaire.

L'ilot n'est pas rétracté. A un faible

grossissement,

on levoit remplirexacte¬

ment la cavité creusée dans la substance glandulaire etqui

est destinée à le loger. Il y a, dans ces conditions, contact entre les deux tissus; mais, même à un faible grossissement, ils ne se confondent pasl'un avec l'autre, et le tissu de l'îlot apparaît avec ses caractères nettement différenciés même dans les portions périphériques. C'est qu'en effet, à ungros¬

sissement plus fort

(immersion),

on aperçoit unefissure qui

fait le tour de l'ilot et l'isole presque en tous les points de la substance voisine. Les tubes glandulaires se terminent en

cul-de-sac complètement clos. Il y adoncséparation complète

des deux substances.

Au point de vuede la situation

topographique

de l'îlot dans le

lobule;

nous n'avons rien de spécial à noter. Habituelle¬

mentintro-lobulaire, il peut aussi en occuperla périphérie.

Disposition

descellules dans l'îlot. L'îlot est massifavec des intervalles clairs relativement peu nombreux. Il l'est cependant moins que chez la souris et tend à prendre un aspect vaguementlobulé comme chez le cobaye. Les cellules

se

disposent

autour des espaces qui représentent les capil¬

laires. Chacune d'elles est séparée de ses voisines par une ligne

intercellulaire,

netteen certains

points. Chaque

cellule

a une forme

polyédrique

par pression réciproque:

beaucoup

plus petites que les cellules glandulaires,elles ont un noyau énorme par rapport au protoplasma; il présente une teinte différente de celle des noyauxde la substance acineuse; il est arrondi : la substance

chromatique

y est compacte ou plus souvent divisée en petits fragments. Le corps cellulaire, tout petit, de teinte jaune clair, est très peu riche en granu¬

lations.

(22)

En résumé, chez le rat blanc,

les îlots

se

rapprochent

beaucoup de ceux

de la souris. Ils présentent la même dispo¬

sition générale et les

similitudes existent jusque dans les

détails.

(23)

- 23 -

LAPIN

C'est chez lelapin que

les

îlots ont étédécouverts, en 1869, parLangherans qui

leur

donna le nom

d'amas

cellulaires

C).

D'après Ktihne et Lea

(2),

on pourrait les distinguer facile¬

ment sur le vivant à l'œil nu ou à la loupe, grâce àun aspect grisâtre caractéristique. Nous nous attendions donc à les

trouver au moins aussi nombreux et aussi faciles à distin¬

guer que chez les autres rongeurs, mais nous n'avons pas tardé à

acquérir

la conviction qu'ils sont moins facilement décelables quechez les espèces déjà examinées. Si, en effet,

nousappliquons à leur étude les colorations que nous avons utilisées pourles autres, et en particulier celle au picro-car- min, leur présence ne frappe pas à première vue sur les coupes; nousn'avonspas vudeux substances

très

différentes,

diversement colorées, l'une foncée et l'autre claire, la pre¬

mière plus abondante, la seconde

formant

des amas cellu¬

laires disséminés. Déjà nous avons vu que par le picro- carrnin la différenciation était moins nette chez lecobaye que chez la souris oule rat blanc. Cette tendance à l'unification des teintes est encoreici plus

exagérée.

Ce fait.nous ayant frappé, et tenant compte du

plus grand développement des

îlots chez l'embryon démontré par Laguesse, nous avons étudié un

pancréas

d'embryon de

lapin. Celui-ci était

avant terme d'une lapine inoculée de

la

rage

et

se rappro¬

chait dudéveloppement complet.

Chez lui, le pancréas était très

vasculaire:les tubes glandulaires,à

lumière plus grande

que chezl'adulte, étaient très distincts etisolés lesunsdesautres.

Or dans les espaces intertubulaires nous

n'avons

pas vu non plus d'îlots à caractères tranchés. Ceci neveutpas

dire

cepen¬

dant qu'ils soient absents du pancréas

de lapin. Ce

que nous

avons ditau début du chapitre, et en

particulier leur décou-

(9Langherans, Loc. cit.

(a)Ueber dieAbsonderungdes Pankreas. Heidelberg 1876.

(24)

verte par Langherans chez cetanimal, suffirait à le démon¬

trer. Mais cequ'il y a de

frappant,

c'est qu'ils sont peu déce¬

lables par les méthodes employées, et en particulier par le picro-carmin qui donne de si beaux résultats chez les autres rongeurs.

Ils nous ont paru plus rares que chez les animaux du même groupe, soit qu'il s'agisse là d'un fait réel, soit que cela tienne à ce qu'ils sont plus difficiles à apercevoir par la méthode

employée.

Quoi qu'il en soit, ils se rapprochent par leurs divers caractèresde ceuxdes autres rongeurs. Comme chez eux, ils

sont massifs, remplissant exactement

l'espace

qui leur est dévolu. La continuité n'existe pas cependantentreleur tissu et la substance glandulaire. Orientées autour des lacunes qui trouent l'îlot, les cellules de petite taille diffèrent des cellules

homologues

des animaux précités en ce que leur protoplasma se colore d'une façon presque aussi intenseque

celui des cellules glandulaires. /

(25)

25

CHIEN

Lorsqu'on examine à un faiJoiegrossissement du pancréas dechienon est tout d'abord frappé de son état de division extrême. En effet, non seulement les lobules sontséparésles

uns des autres parde larges espaces, mais encore,dans leur intérieurmême, les tubes glandulaires sont complètement isolés et

séparés

des tubes voisins par des fissures. Cet état de division existe également en ce qui concerne les îlots. En effet, d'une part ils semblent plus petits mais aussi plus nombreux quedans

beaucoup

d'autres espèces animales; et d'autre part, comme nous le verrons, dans chaque îlot il existe une tendance à l'émiettement. Ils tranchent ici moins nettement que chez la souris, par exemple, au milieu du tissu

glandulaire;

mais ils présententcependant le caractère déjà signalé d'avoir une teintegénérale plus claire; de sorte qu'ils constituent un petit champ peu coloré au milieu du tissu acineux qui l'est davantage.

Forme. Nous avons vu que les tubes pancréatiques étaient séparés les uns des autres et complètement isolés.

C'estdans les fissures intercanaliculaires que se logent les îlots. Aussi méritent-ils parfaitement le nom d'amas intertu- bulairesque Kûhne et Léa leur ont donné en 1882

(*).

Mais

comme ces espaces sont irréguliers, les amas cellulaires qui y sont logés épousent leur forme, s'y moulent d'une façon

exacte. Aussi nous a-t-il semblé que chez le chien les îlots

sont plus irréguliers de forme que sur les espèces déjà étudiées. Leur surface est, eneffet, anguleuse et peut présen¬

ter des

prolongements

qui s'engagententre les tubes voisins et qui sont d'étendue variable. Se rapprochant habituelle¬

mentde la forme

sphérique,

ils peuvent être aussi allongés

en

boyaux,

rectilignes ou contournés.

p) Kuhne et Léa, Beobachtungen iïber die Absonderung des Paukreas.

Heidelberg

1882.

(26)

26

Rapports

avec

les vaisseaux.

En raison de leur nombre

considérable, car il en existe toujours

plusieurs

par

lobule,

les îlots du chien paraissent être dans une

dépendance peut-

être moinsimmédiate quechez les animaux

déjà étudiés vis-

à-vis des gros vaisseaux. Cecine les

empêche

pas

d'ailleurs

d'être très vasculaires et de recevoir des vaisseaux d'une façon

directe

par un

point de la surface qui constitue leur

hile.

( Voir Fig. XIII.)

Rapports

avec

la substance glandulaire.

Lewaschew (*),

qui, le premier, a

admis les rapports de filiation existant

entre les acini et lesîlots, aurait observé chez le chien

des

dispositions qui

seraient

en

faveur de cette opinion. En effet,

à leur périphérie certains

d'entre

eux

présenteraient des

limites indécises etse continueraient insensiblement avecla substance des culs-de-sac voisins. Nous avons signalé,'nous-

même cette intrication des deux variétés de tissu chez le cobaye. Mais c'est en

vain

que nousavons

essayé de la retrou¬

ver chez le chien.Ici, en effet, tous les culs-de-sac sont

mani¬

festement clos et regardent par leur

extrémité fermée la

surface de l'îlot. Il existe entre les deux une étroite fissure;

l'une deseslèvres est bordéepardu tissu

glandulaire, l'autre

par de la substance

de Langherans. Le plus habituellement

l'îlot est renfermé dans l'intérieur du lobule, entouré par conséquent sur toute sa

périphérie

par

l'autre tissu. Mais il

peut aussi en occuper

la périphérie, et même

se

dégager

complètement et se

placer, totalement isolé, dans

un espace

interlobulaire.

Disposition des cellules dans Vîlot.

Nous

avons

déjà fait

remarquer que de

même

que

la substance de Langherans

était

répartie dans le pancréas du chien

sous

forme d'amas

petits et

nombreux, de même dans

un

îlot donné

on

trouve

une tendanceà la séparation.

Déjà l'îlot du cobaye présen¬

tait un commencement de lobulation. Ici cet aspect est

plus

(fi Lewaschew,Uebereine

eigentkumlicheVerânderung der Paukreaszellen

warmbldtiger Thierebei starkerAbsonderungsthatigkeit der

Drûse, 1886,

(27)

27

marqué encore.

(Voir Fi

g.

XIV.) Donc le tissu de l'îlot est

ici raréfié et contraste avec celui de la souris et du cobaye,

par

exemple, qui est plus condensé. En effet, tandis

que

chez

la souris surtouton n'observe, trouantl'uniformité de la sur¬

face de la coupe, que quelques

orifices étroits de capillaires,

ici, au contraire,

l'îlot

est pour

ainsi dire percé à jour. Les

capillaires y

sontnombreux, dilatés et tortueux, et l'on

a

bien

ici la richesse qui les a fait comparer aux

glomérules du

rein.

Cettedivision de l'îlot coïncide donc avec l'état également

raréfié du tissu glandulaire. Cette

influence de la morpholo¬

gie d'une

variété de tissu

sur

l'autre s'explique très bien si

l'on admet entre eux des rapports

de filiation.

Les

acini

devenusîlots resteront relativementindépendantscomme

ils

l'étaient antérieurement, de telle sorte quedansles pancréas

à tissu glandulaire dense on

observera des îlots massifs,

tandis qu'au

contraire ceux-ci seront raréfiés dans les

cas

de substance acineusedivisée.

Comme partout,

c'est autour des lacunes qui correspondent

aux capillaires que se

disposent les éléments cellullaires.

Ceux-ci,juxtaposés, mais

isolables,présentent des dimensions

bien inférieures à celles des tubes glandulaires, 10 à

15

u en moyenne.- Arrondies ou

cylindriques,

ces

cellules ont

un noyau bien coloré, enviolet par

le picro-carmin tandis

que par le même réactif le protoplasma

prend

une

teinte jaune

clair. C'est justement cette différence

d& coloration d'avec

celle, beaucoup plus

foncée,du protoplasma des cellules glan¬

dulaires, qui donne

à l'îlot

sa

teinte générale plus claire.

En résumé, les îlots de Langherans

existent

en

nombre

considérable dans le pancréas

du chien. Leurs dimensions

sont petites, leurs

caractères sont

peu

différents de

ceux

des

formations analogues déjà

étudiées.

(28)

28

CHAT

Le pancréas chez cet animal est divisé en lobules habituel¬

lement triangulaires sur la coupe et qui sont très éloignés

les uns des autres. On peut se rendre compte de cette dispo¬

sition au simple aspect macroscopique. On voit la coupe partagée en petits blocs

indépendants

les uns des autres, rappelant les multiples divisions de la coupe de foie de porc

en lobules complètement distincts.

Les îlots sont nombreux et

développés.

A un faible grossis¬

sement, qui permetd'apercevoir à la fois un grand nombre de lobules cunéiformes, on voit dans chacun d'eux un ou

plusieurs corpuscules. (

Voir Fig. XV.)

Ils apparaissent

comme toujours sous forme

d'espaces plus

clairs. Ils épou¬

sent la forme des espaces qui les contiennent. Habituelle¬

ment arrondis, ils peuvent parfois pousser des prolonge¬

ments par divers points de leur surface.

A un grossissement plus fort, on les voit formés par des cellules toujours

disposées

autour des lacunes vasculaires.

Ces éléments sont altérés sur

beaucoup

de coupes, ils con¬

trastent à ce point de vue avec les cellules glandulaires voisines, montrant ainsi que le tissu de l'îlot est plus fragile que la substanceambiante.(

Voir

Fig.

XVI.)

A tous les autres points de vue, les îlots du chat ne présentent pas de disposi¬

tions caractéristiques dignes d'être notées.

En résumé, les corpuscules de Langheranssont nombreux et bien

développés

chez le chat.

(29)

29 -

BŒUF

Les tubes pancréatiques sont nettement séparés les uns des autres; les fissures séparant les lobes sont peu larges.

Les îlots existent en nombre assez considérable. Ils sepré¬

sentent sous formede surfaces habituellement arrondies. Ils remplissent exactement

l'espace

qui leur est réservé, aussi viennent-ils au contact du tissu glandulaire, mais sans qu'il y ait continuité.

(Voir Fig. XVII.)

Leurs caractères généraux se différencient peu de ceux

déjà décrits pour les autres espèces. Cependant il existe ici

une

disposition

qui est ébauchée partout, mais que nous verrons plus particulièrement

développée

chez l'homme. On voit, en effet, un pédicule

vasculo-conjonctif

pénétrer dans le corpuscule et s'y arboriser. Sur certaines coupes on aper¬

çoit un axe central avec la substance de l'îlot disposée enU tout autour.

Les îlots sont relativement massifs, il y a peu de lacunes vasculaires. Les cellules sont

juxtaposées

et

polyédriques

par pression

réciproque.

Les autres caractères se rappro¬

chent de ceux

déjà

décrits pour les autres espèces; nous

n'y

insisterons donc pas.

En résumé, les îlots présentent un

développement

moyen chez le bœuf.

(30)

MOUTON

Les îlots rappellent

chez

cet

animal

ceux

du bœuf. C'est

chez lui que le

développement

a

été étudié

par

le professeur

Laguesse. Chez l'adulte,

ils sont

encore

importants quoique

fort au-dessous de ce qu'ils étaient

pendant la vie embryon¬

naire. Nous n'aurions rien à dire de spécial

à

leur propos, s'il n'existait chezl'adulte quelques

vestiges des dispositions

primitives.

En effet, nous avons vu un tube

glandulaire,

au

lieu d'être

clos en cul-de-sac, seterminer encore

béant

au contact

d'un

ilot. C'est la disposition que nous avons

déjà signalée chez

le rat blanc d'un mois et qui a exactement

ia même signifi-

cation. D'ailleurs ici, sur quelquesrares

îlots, la séparation

est peu nette entre

les deux variétés de substance du

pan¬

créas: et cette continuité en certains pointsestle

témoin

des rapports

existant entre elles

au

point de

vue

de leur

genèse.

En résumé, les îlots ont un

développement comparable à

ceux du bœuf.

(31)

31

PORC

Nous avons peu de chose

à

dire sur les

îlots deLangherans

chez le porc, sinon

qu'ils"

sont relativement plus raresque dans les

espèces précédemment étudiées.

A tous les autres points de vue ils rappellentceux

déjà

passés en revue. Nous

n'avons

par

conséquent

rien

de

plus

àen dire.

(32)

32

HOMME

Comme on l'avu depuis longtemps, lesîlots de Langherans

sontparticulièrement nombreuxet développéschez l'homme.

A ce point de vue ils ne le cèdent qu'à peu d'espèces ani¬

males.D'aprèsle professeur Laguesse

(*),

eneffet,on entrouve plusieurs danschaquelobule cunéiforme. On peutencompter plus de 150 dans une coupe de I centimètre carré. Leur volume est considérable; souvent 1/10à 2/10 de millimètre de diamètre.

En ce qui concerne leurs caractères généraux, leur forme, leur situation dans le lobule, leur topographie,leursrapports

avec les vaisseaux, leur richessevasculaire, la forme etles dimensions des cellules qui les constituent, ils sont peu différents de ceux qu'on trouve dans les espèces animales.

(Voir

Fig. XVIII.)

Leur disposition varie avec l'âge, car ils évoluent comme nous le verrons plus loin : c'est donc un stade de cette évo¬

lution que nous étudions ici; c'est l'îlot tel qu'il existe entre vingt et trente ans.

Sur certaines coupes de pancréas normal, mais surtout peut-être dans le pancréas de sujets atteints de diabète maigre, on note des rapports particuliers entre les deux substances. L'îlot estrétracté, n'occupant qu'une portion de l'espace qui lui est dévolu. Entre sa superficie et le tissu glandulaire s'est

développée

une cavité circulaire; celle-ci serait complète et isolerait absolument le corpuscule s'il

n'existait en un point un pédicule qui relie le contenant etle contenu.

(Voir Fig. XIX.)

Dans ces conditions, l'îlot prend l'aspectd'un glomérule du rein, avec sa capsule de Bowman et sonpédicule vasculaire.

D'autantplus qu'ici aussi le pédicule dont nous avons parlé

p) Laguesse, Traitéd'anatornie de Poirier, Article« Pancréas», 1900.

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