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Les effets des investissements publics sur la croissance économique au Niger

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Academic year: 2022

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(1)

IDEP/THESIS/HAM

^\xX s

UNITED NATIONS NATIONS UNIES

AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

(IDEP)

Par

HAMIDOU HAMA Moussa

Soumis pour satisfaireenpartie aux

conditions d'obtention du Diplôme d'Etudes

Approfondies (DEA) en

Politique Economique

et

Gestion de l'Economie de l'Institut Africain

deDéveloppement Economiqueetde la Planification (IDEP)

Décembre 2005 :or

Superviseur: Professeur

Aloysius A.

(2)

NATIONS UNIES

INSTITUT AFRICAIN

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

(IDEP)

Nous, soussignés, certifions que

HAMIDOU HAMA Moussa

Identification N° 040704

a soutenu avec succès le mémoire de DEA intitulé

LES EFFETS DES

INVESTISSEMENTS

PUBLICS SUR LA

CROISSANCE ECONOMIQUE AU NIGER

Approuvé par le Comité de mémoire :

Malick SAN

Examinateur externe

Mohamed Ben Omar NDIAYE

Aloysius A. AMIN

DierySECK . Aloysius A. AMIN

(3)

DEDICACES

> Ala mémoire demon père FeuHAMIDOU HAMA, rigoureux, honnêteet

humaniste : Quetes enseignements continuent dem'inspirertoute lavie.

> AmamèreHadjia M. MAYAKI, courageuseetprévenante : Tuas

toujours veillé

àce quenous fassionsnosdevoirs.

> Amon fils Ibrahim,deux ans, qui,lorsquele travailmeprendetne

m'occupe

pas delui,medit : Papasitchaw sitchawPapa ! «Papa, ne

travailles

pas et

joues

avecmoi ».

> Aux DocteursA. MAMOUDOUetA.T. HAMIDOUHAMAqui souhaitentrester

anonymes.

> Aux Docteurs J.LAMA etM. MAIKOLANCHE,pouravoirsuscité ma

curiosité

enéconomie.

> Aux familles Y. WANEet SENEpourleurindéfectible

soutien.

Je

leur exprime

maprofondereconnaissance.

> Ala personnede S. YayaWANE pourson

soutien

constant et

inconditionnel.

> A AmadouBONKANEYpour son appréciable

appui.

> A mon ami Mathieu T. KOUKPO,avecqui jepartage demeilleurs

souvenirs.

il

(4)

REMERCIEMENTS

A l'issue de ce modeste travail, je tiens à exprimer mes

remerciements

aux

nombreuses

personnes qui m'ont soutenu et

qui

ont

facilité à bien des égards, le bon déroulement de

mes

recherches. Il s'agit de:

DocteurDierySECK, Directeurde l'IDEP dont

le soutien

nenous a

jamais fait défaut.

Professeur Aloysius Ajab AMIN, Directeur

Adjoint de l'IDEP

et

Chef de la Division

Formation qui a bien voulu m'encadrer

malgré

ses

multiples charges. Qu'il trouve ici

l'expressiondemaprofonde

reconnaissance.

Le Personnel de la Division Formation à savoir : Madame Aïssatou SANGHARE,

MM. TharcisseNTILIVAMUNDA, AhmedBA etDocteurDipo

Busari

pour

leur aide

et suivi rigoureux. Je tiens à

remercier

mon

ami Tharcisse

pour sa

remarquable

contribution à laréalisationdemontravail.

J'adressemesremerciements à:

Eric GUEDEGBE, Assistantinformaticienprincipal de

l'IDEP,

aux

interprètes James

ARTHUR et Wilfred AMOAKO, à Mamadou SY et Berthilde

MUKANYILIGIRA

pourleursollicitude.

Au Coips enseignant

qui

a

participé à

ma

formation

avec

enthousiasme et compétence;

qu'iltrouve ici l'expression

de

ma

réelle satisfaction !

Au Personnel de labibliothèque: Paillette DIENE,

Linda EBOT

et

Charles H. BARA

pourleurdisponibilité.

Mes sincèresremerciements vontégalementà

l'endroit

de:

MM. Oumarou GANDA, Marafa SADOU et Ibrahim

MAHAMADOU à Dakar

pour

leursoutien.

Mes collègues de service

Simion-pierre KOUEMO

et

Jumelève DAO

pour

leur

soutienindéfectibleet l'exhortationà l'effort.

Je n'oublie pas non plus lejeune Doctorant en

économie Mamadou GAIDAM, curieux et

travailleur, Adamou ABDOULAYE, Auditeur de

l'Ecobank à Niamey, Djibril TEGAMA de

l'ASECNA-Niger, Mamoudou SOULEYetHama

ALI.

J'adresse mes remerciements à mes collègues de promotion.-

Mathieu KOUKPO (Bénin),

BabaN'DIAYE (Sénégal), Khassem CISSE

(Sénégal), Honoré LEZONA (Congo Brazzaville),

Meleze GIZAW (Ethiopie) et François

KAVATIRI (Rwanda)

pour

la parfaite ambiance

amicale.

La liste n'étant pas exhaustive, ma

reconnaissance

va

à

tous ceux

qui de près

ou

de loin ont

contribué à l'élaboration dece travail.

111

(5)

ABSTRACT

Thestudy aims at assessing the impact ofpublic investments on economic

growth during the

period 1975-2004 by attemptingtofindoutthe relevant

factors that determine the efficiency

ofinvestmentsin the publicsector.

From a macroeconomic growth model, with the growth rate

of GDP

as

dependent variable,

the study shows that public investments have a positive

but

non

significant impact

on

the

economic growth rate in Niger. Furthermore, the impact

ofsocial instability

on

the economic

growth does not seem significant.

The

main

factors explaining economic growth

are:

Economic opennessandfinancial development.

From the result, the study makes a number ofrecommendations,

including (1) continuing

structural reforms, (ii) encouraging

public-private partnership and (iii) promoting rules of

goodgovernanceto

strengthen social

consensus.

(6)

RESUME

ANALYTIQUE

Comme laplupart des PED, leNiger a engagé des reformes d'ajustement

structurel

au

début

des 1980s avec l'aide des bailleurs de fonds. Mais, cespolitiques économiques initiées dans le

cadre des programmes d'ajustement structurel n'ont pas permis

d'enregistrer des progrès

notables surle plan de la croissance économique etdu recul de lapauvreté. En

effet

au cours de la dernière décennie, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB)

réel

n'a

guère

dépassé les 3%, endessous dutauxde croissance

démographique de 3,6%.

Quels sont les facteurs

qui

expliquent cette

évolution du PIB ? Par ailleurs

, au cours

de cette

période de consolidation

budgétaire, malgré

que

le

processus

ait été freiné à mains égards

par

des événements sociaux, le Niger a enregistré des progrès en

matière de stabilisation

macroéconomique et qui ont conduit à l'effacement

de

sa

dette

en

juillet 2005. Cependant,

l'instrument privilégié de l'ajustement semble être les

investissements publics

et

leur niveau

n'a cessé de décroître. Il s'avère dès lors intéressant de s'interroger si la baisse tendancielle

des investissements publics n'est pas en relation avec

la stagnation de la croissance

économique.

Dans le prolongement des travaux

relatifs

aux

facteurs de croissance

au

Niger, cette étude

a

pour objet d'évaluer

l'impact des investissements publics

sur

la croissance

sur

la période

1975-2004. L'objectifspécifique est de

déterminer les facteurs pertinents qui conditionnent

l'efficacité des investissements publics et de proposer des

recommandations de politiques

économiquespouraméliorer lerevenu partête.

Ainsi, nous avons estimé une équation de

croissance inspirée de Barro et Sala-I-Martin

(1995), intégrant les

investissements publics

par

la méthode des moindres carrés ordinaires

dans le cadre d'un modèle à correction d'erreur. Les données d'investissements

publics

ont

été au préalable traduites en

stocks de capital

en

combinant la méthode de l'inventaire

permanent(Nehruet

Dareshwar, 1994)

et

la variante de Easterly, 1994.

Il ressort des estimations effectuées, qu'àcourt terme les

investissements publics

ontun

effet

positif maisnon

significatif

sur

la croissance économique. A long terme, la relation entre les

investissements publics et la croissance a

tendance à

se

dégrader, confirmant

que

les

investissements publics se concentrent dans des

projets de réhabilitations

ou

d'entretien dans

le monde rural. Ce résultat suggère également que les

investissements publics

ne sont pas orientés vers l'accumulation du capitalnécessaire à lacroissance

économique,

et

confirme

en partie lesétudes menées surla

question

au

Niger.

Par ailleurs, l'instabilité politique n'a pas d'impact significatifsur

la croissance économique

du fait de la prépondérance du secteur informel et la

forte dépendance de l'économie des

conditions climatiques. Ce résultat traduit

également

le

caractère embryonnaire de l'économie

formelle qui le rend insensible aux

chocs sociaux. L'étude

a

également montré

que

l'ouverture a un impact négatifmais non significatif sur

la croissance économique,

que

le

développement financier

agit positivement

sur

la croissance

A partir des résultats

ainsi mis

en

évidence,

nos

recommandations visent

une

politique

efficace d'investissements publics et pouvant améliorer

la croissance économique. Il s'agit

notamment, (i) de poursuivre les refonnes

structurelles

tout en

maintenant

un

niveau

d'investissementpublic adéquatet en

veillant à leur efficacité, (ii) d'encourager

un

partenariat

entre les secteurs public etprivé, (iii) et

promouvoir

la

bonne

gouvernance pour

préserver la

paix sociale.

(7)

TABLE DES MATIERES

Pages

DEDICACES II

REMERCIEMENTS III

ABSTRACT IV

RESUME ANALYTIQUE V

LISTEDESABBREVIATIONS VIII

CHAPITRE 1:INTRODUCTIONGENERALE 1

1.1- NATUREDU PROBLEME ETJUSTIFICATION DEL'ETUDE 1

1.1.1-Natureduproblème 1

1.1.2-Justificationde l'étude 3

1.2-OBJECTIFS DE L'ETUDE ETHYPOTHESES 4

1.2.1- Objectifs 4

1.2.2-Hypothèses 4

1.3-ORGANISATION DEL'ETUDE 4

CHAPITRE 2: LESINVESTISSEMENTSPUBLICS AUNIGER 6

2.1-APERÇU DEL'ECONOMIENIGERIENNE 6

2.1.1-Analyseglobale 6

2.1.2-Analysesectorielle 9

2.2-ANALYSEDESINVESTISSEMENTS PUBLICS AUNIGER 10

2.2.1-Aperçu sommaire / 0

2.2.2-Analyserécente desinvestissementspublics 11

2.2.3- Ventilationsectorielle 12

2.2.4- Les contraintesdefinancement 13

CHAPITRE 3:REVUE DE LALITTERATURE 20

3.1-REVUETHEORIQUE 20

3.1.1- La notiond'infrastructures 20

3.1.2- Lesthéories delacroissanceetle rôle desinvestissements 21

3.2- REVUEEMPIRIQUE 23

3.3-LESENSEIGNEMENTS DE LAREVUE DE LALITTERATURE ETLIMITES 29 CHAPITRE 4:MODELE,ESTIMATION ETINTERPRETATION DESRESULTATS 30

4.1-LEMODELE 30

4.1.1-Spécification dumodèle 30

4.1.2- Sourcesdes données 32

4.1.3-Calcul des stocks decapital 32

4.1.4-Techniqued'estimation 33

4.1.5- Validationdu modèleà correctiond'erreuretrésultats desestimations 34

4.2-RESULTATS ET INTERPRETATION 35

4.2.1-Présentationdes résultats 35

4.2.2 Interprétation 36

CHAPITRE 5: RECOMMANDATIONS ETCONCLUSIONGENERALE 38

5.1-RECOMMANDATIONS DEPOLITIQUEECONOMIQUE 38

5.2-CONCLUSION GENERALE 41

REFERENCESBIBLIOGRAPHIQUES 43

ANNEXES 47

vi

(8)

LISTE DES

TABLEAUX, DES GRAPHIQUES ET DES ANNEXES

A. LISTE DESTABLEA UX

Pages

Tableau 1: Donnéesmacroéconomiquesrécentesdu Niger

6

Tableau2: Opérations financière de l'Etat (enpourcentage

du PIB) 7

Tableau 3: Comptes courantsduNiger (en pourcentage

du PIB) 8

Tableau 4: Dette extérieure duNiger (encours enmillions

de dollars) 9

Tableau 5: Dépensesencapital (en

milliards de CFA) 12

Tableau 6: Ventilation sectorielle desdépenses encapital

12

Tableau 7: Aidepublique au développent

(en millions de dollars) 14

Tableau 8: Avantages desIDE

16

Tableau 9: Tests de racine unitaire

34

Tableau 10: Résultat desestimations

35

B. LISTEDESGRAPHIQUES

Graphique 1: Taux de

croissance du PIB réel 2

Graphique 2: Evolution dutaux

de croissance du

revenu

et des investissements publics 3

Graphique 3:

Evolution des investissements publics 10

Graphique 4:

Evolution

IDE au

Niger (en dollars 18

C.LISTEDESANNEXES

Annexe 1: Donnéesstatistiques

48

Annexe 2: Estimationdumodèle

49

Annexe3: Résultatsdestests deBreuch-Godfreyetde White

51

vii

(9)

- -,

mg

LISTE DES ABBREVIATIONS

AFELEN: Agence definancementetd'encouragement à lalibre entrepriseauNiger

APD: AidePubliqueauDéveloppement

BCEAO: Banquecentrale des Etats del'Afrique de l'Ouest

BM: BanqueMondiale

BRS: Banque Régionale deSolidarité

COMINAK: CompagnieMinière d'Akouta

CPCT: Caisse de PrêtsauxCollectivitésTerritoriales CEA: Commissionéconomiquepourl'Afrique

AERC: AfricanEconomieResearchConsortium FAE : Fonds d'AideauxEtudes

FAO: Fonds desNationsuniespourl'Agriculture

FIP : Fondsd'InterventionetdeParticipation

FGS: Fondsde GarantiSupplémentaire

FMI: FondsMonétaireInternational GMM: Méthode des MomentsGénéralisés IDE: InvestissementsDirectsEtrangers MCE: Modèle àCorrectiond'Erreurs MCO: MoindresCarréesOrdinaires NEPA: NigerianElectric PowerAutority

OCDE: OrganisationpourlaCoopérationetleDéveloppementEconomique

PAIPCE: Programme d'Appui àl'InitiativePrivée etlaCréation

d'Emploi

PAS: Programmed'AjustementStructurel

PIBV: ProduitIntérieur BrutenVolume PME: PetitesetMoyennesEntreprises

PNUD: Programme desNations UniespourleDéveloppement

PPEA: ProjetdePromotiondes ExportationsAgropastorales

PTF: ProductivitéTotale des Facteurs SBG: SoldeBudgétaire Globale

SNE: SociétéNationale des Eaux SOMAIR: Société desMines de l'Air

SONITEL: SociétéNigériennedesTélécommunications

STC: Solde desTransactions Courantes TCR: TauxdeCroissanceréel

TVA: TaxesurlaValeur Ajoutée

UEMOA: UnionMonétaire OuestAfricaine VAR: VectorAuto -Regressive

(10)

CHAPITRE 1:

INTRODUCTION GENERALE

Dans la plupart des pays en développement (PED), les

dépenses publiques d'investissements

ont connu une croissance quasi-régulière jusque dans les années

1980s. Cette évolution

s'explique par les efforts d'industrialisation en

substitution

aux

importations, mais aussi

en

raison du développement des besoins en infrastructures

de base (routes, éducation, santé

etc..).

Mais àpartir du début de la

décennie

90,

les effets conjugués des contraintes de financements

internationaux etlabaissedesrecettesd'exportationsvont

contraindre

ces pays

à conclure des

programmes d'ajustements

structurels

avec

les institutions de Bretton Woods. Ces

programmes visent en

particulier la maîtrise des dépenses publiques et

une

croissance forte

capabled'influer

significativement

sur

le niveau de vie des populations.

Aucours decette périodede

consolidation budgétaire, les dépenses d'investissements publics

semblent être le principal instrument

d'ajustement (compte

tenu

des rigidités portant

sur

les

autres composantes de dépenses) et leur niveau

n'a cessé de décroître

au

fil des

ans

dans la

plupart des PED. Cette

baisse tendancielle du

taux

d'investissement public est

en

relation

avecleralentissementde lacroissanceéconomique (Oxleyat al. 1991).

Les travaux économiques, la réorientation des efforts vers

des formes de croissance

conduisant à la réduction de la pauvreté « pro-poor growth» et

l'adoption des objectifs du

millénairepour le développement (OMD) à l'occasion du sommet

des Nations Unies

en

2000

ont commencé à réhabiliter l'image et le rôle des investissements publics. A ce

regain

d'intérêt pour les investissements

publics, s'ajoute l'importance de la

gouvernance

nationale,

des cadres institutionnels, de la qualité des modes de gestion,

des partenariats

entre

les

secteurs publicetprivé (Jacquetet

Charmoz, 2003).

1.1-NATUREDUPROBLEME ET JUSTIFICATION DEL'ETUDE

1.1.1- Naturedu problème

Comme la plupart des pays en

développement, le Niger n'a

pas

échappé à la crise de

l'endettement au début des 1980s. La crise a été occasionnée par la chute du cours

de

1

(11)

l'uranium, principal produit d'exportation, la hausse des taux d'intérêts internationaux et l'appréciation du dollar.

Face à cette situation, le Niger a conclu des programmes d'ajustements

structurels

avec

le

Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM). Dans ce

cadre, les

politiques

économiques mises

en œuvre ont

visé principalement la stabilisation

macroéconomiqueetunecroissanceéconomique forte et

durable.

Mais, ces politiques économiques initiées dans le

cadre des

programmes

d'ajustement

structurel n'ont pas permis d'enregistrer des

progrès notables

sur

le plan de la croissance

économique et du recul de la pauvreté. En

effet

au cours

de la dernière décennie, le taux de

croissance du produit intérieurbrut (PIB)

réel n'a guère dépassé les 3%,

en

dessous du taux

de croissance démographique. Au cours des cinq

dernières années, le

taux

de croissance est

passé de -1,4% en 2000

à 0.9%

en

2004. Il s'établit à 7,1%

en

2001, année où l'on

a enregistré le plus forttauxde

croissance (GRAPFIIQUE 1).

Graphique 1: Taux de croissance du

PIB réel du Niger

Années

Source: BanqueMondiale 2004

Quels sont les facteurs

qui expliquent fondamentalement cette évolution du taux de

croissance ? Notre étude s'inscrit dans le prolongement des travaux

relatifs

aux sources

de la

croissanceéconomique auNiger.

(12)

1.1.2- Justificationde l'étude

Dans les pays en développement comme le Niger, le principal instrument de politique économique est le budget. Au cours de son exécution pendant ces dernières années, les

investissements publics semblent être l'un des moyens privilégiés d'ajustement budgétaire et leurniveau estenbaisse continue. Il convient dès lors de s'interroger si labaisse tendancielle

des investissements publics est en relation avec la stagnation de la croissance

du

revenu par tête auNiger (GRAPHIQUE 2).

Graphique 2: Evolutiondu taux de croissance du revenu etdes investissements

publics

Source: DonnéesBanqueMondiale 2004.

TCR=Taux de croissance économique réel

KPU=Investissements publics

Notreétudeprendtoute sonimportance

dans le

contexte

où il n'y

a pas

d'études consacrées à

larelation entre la croissance durevenupartête et les investissements

publics, pertinentes

à

l'heure où la luttecontre lapauvretédomine les politiques

économiques des PED. Il n'y

a pas

non plus d'études qui montrent comment

les investissements publics influencent l'activité

privée etgénèrent lacroissance

économique.

Notre travail pourrait combler cette lacune et

contribuer à améliorer les performances des

politiques économiquesau

Niger.

3

(13)

1.2-OBJECTIFS DE L'ETUDEET HYPOTHESES

1.2.1- Objectifs

L'objectifprincipal est de déterminer les effets des investissements publics sur la croissance économique. L'objectifspécifique est de déterminer les facteurs pertinents qui conditionnent

l'efficacité des investissements publics, et de proposer des recommandations de politiques économiquespour améliorer lerevenu partête.

1.2.2- Hypothèses

Dans le cadre de cette étude, et se fondant sur la littérature économique nous retiendrons les hypothèses suivantes :

Hypothèse 1 : Les investissements publics ont un impact positif sur la

croissance du

revenu partête.

Ils exercent une influence positive sur la croissance dans une dynamique autoentretenue par

les externalités qu'ils génèrent. Ils permettent en outre d'orienter les agents

privés

vers

des

activités génératrices de croissanceetd'accroître leurproductivité.

Hypothèse 2: L'instabilité politique joue un rôle négatifsur la croissance de

l'économie.

En effet, tant que les agents économiques ne sont pas sûrs des lendemains

meilleurs, les

entreprises ainsi que les ménages n'exercent pas comme il se doit leurs fonctions prioritaires respectives à savoir laproductionetlaconsommationetencoremoins l'épargne..

NOTE : Nous considérons les dépenses d'investissements et nous les traduirons en stock de capital en appliquant un taux de

dépréciation

de

10%.Ce choix

sera

justifié dans la partie

«méthodologie ».

1.3-ORGANISATIONDE L'ETUDE

Pour mener à bien ce travail, le premier chapitre pose la

problématique, la justification de

l'étudeainsi que lesobjectifs ethypothèses

de recherche. Le deuxième chapitre

est

consacré à

l'analyse des investissements

publics

au

Niger. Ensuite, après avoir passé

en revue

la

littérature théorique et empirique sur la

relation

entre

les investissements publics

et

la

(14)

croissance dans le chapitre3, nous estimerons une équation économétrique dans lecadre d'un

modèle à correction d'erreur dans le chapitre 4. Enfin, le dernierchapitre tire les implications

de politiques économiques à partir de l'analyse des résultats issus de l'étude, ainsi que la

conclusion générale.

(15)

CHAPITRE 2:

LES INVESTISSEMENTS PUBLICS AU NIGER

Avant d'aborder l'analyse des investissements publics, nous présenterons succinctement

l'évolution récente del'économienigérienne.

2.1- APERÇU DE L'ECONOMIE NIGERIENNE

2.1.1-Analyse globale.

A. Aperçu géographique, institutionneletsocial duNiger

LeNiger estunvastepays

sahélo-saharien de 1.267.000 km2, aride

et

enclavé entre l'Algérie,

la Libye, le Tchad, le Mali, le Nigeria, le

Bénin

et

le Burkina. Il

est

divisé

en

trois parties

:

Une grande partie

désertique

au

nord

et

faiblement habitée

par

des nomades,

une

région

centrale semi-aride et unerégion de savanefertile le long

du fleuve à la frontière du Burkina

et du Nigeria. Il affiche l'un des plus

faibles niveaux de

revenu par

tête soit 213.9 USD et

61,4%desapopulationvitendeçà du

seuil de pauvreté1.

Cependant, lepays présente

des

atouts

dans les principaux domaines d'activités ( agriculture,

élevage, mines etc....)

mais également la relative stabilité politique et les politiques

économiques vigoureuses

mises

en œuvre avec

l'aide des institutions financières

internationales durant cesdernières années.

B. Taux decroissance réel du PIB

Lesdonnéesmacroéconomiquesrécentesdu

Niger

sont

regroupées dans le tableau 1 suivant.

Tableau 1: Données macroéconomiques récentes duNiger

Rubriques 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005(p)

Tauxde croissance -0,6 -1,4 7,1 3,0 5,3 0,9 4,3

Taux d'inflation 2,0 4,5 4,0 3,0 -0,4 0,2 3,0

STC/PIB hors dons

-8 ,0 -7,8 -6,6 -7,8 -7,8 -10,3 -8,1

Réserves

(milliards CFA) -13,6 +20,4

+17,3 -9,5 -14,8 -4,6 -

SBG/PIB -9,0 -8,1 -7,9 -7,7 -7,5 -7,7

Dépendanceauxdons 1% 1,8 1,6 1,3 1,6 -

-

Source: UEMOA,2005

1 Source :PNUD-Rapportmondial surledéveloppement

humain 2004.

(16)

L'activité économique du Niger a été carctérisée en 2004 par un taux de croissance du PIB

réel de 0,9% selon le FMI contre 5,3% en 2003.Ce ralentissement s'explique surtout par la

sécheresse et l'invasion acridienne. Les taux de 7,1% et 5,3% qui sont les pics de la

période

1999/2005 sont la conséquence directe des bons résultats descampagnes agricoles de 2001 et

2003 respectivement. Avec un taux de croissance moyen de 2,7% ces dernières années, le Niger ne peut améliorer significativement les conditions de

vie

des

populations dans

un

contexte depression démographique élevée (3,6% en2003).

Le taux d'inflation est contenu à-0,4% en 2003 enrapport avec la bonne campagne

agricole

qui a entraîné une

baisse du prix des céréales de base

sur

le marché. En

outre,

l'inflation est

contenue dans des proportions raisonnables grâce à la politique

de stabilisation des prix

menéeausein de l'UEMOA.

C. Lapolitiquebudgétaire.

La politique

budgétaire mise

en œuvre par

le gouvernement nigérien

pour

la stabilisation

macroéconomique, avec l'aide du FMI, a

donné des résultats

assez

satisfaisants

en

2004.L'exécution des opérations

financières de l'Etat s'est soldée

par un

déficit global hors

dons (SBG/PIB) de 7,2% contre

7,5%

en

2003. Quant

au

solde primaire, il s'établit à -2,1%

contre -1,6% un anplutôt(Tableau 2).

Tableau2: Opérations financière

de l'Etat (en

pourcentage

du PIB).

Rubriques 2001 2002 2003 2004 2005(p)

Recettestotales(avecdons) 13,3 15,6 14,7 15,2 14,2

Recettesfiscales 8,9 10,0 9,0 9,4 10,0

Dons 4,2 4,9 4,8 4,9 3,3

Dépenses totalesetprêtsnets 17,2 18,4 17,4 18,0 18,4

Dépensescourantes 11,0 10,7 10,1 9,9 9,9

Soldeprimaire -2,0 -1,3 -1,6 -2,1 -3,6

Soldeglobal -3,7 -2,8 -2,7 -2,8 -4,2

Source:UEMOA, 2005

En ce qui concerne

les dépenses totales, elles ont été contenues dans des proportions

compatibles avec la

progression des recettes. Elles ont progressé seulement de seulement

0,3% pourreprésenter

9,7% du PIB. La

masse

salariale et les subventions sont restées stables

surlapériode

2002-2004.

7

(17)

D. Labalancedespaiements.

Labalance commercialeduNigerest structurellementdéficitaire. Letaux de couverture estde

69% en2004. Cettedétérioration s'expliqueparleposte desimportations qui se sont accrues de0,3% dufait notammentdes biens d'équipements detélécommunicationsde 48%.

Le compte de capital et d'opérations financières s'est

réduit

de

7,4%

en rapport avec

les

difficultés rencontrées par le gouvernement pour la mobilisation des

aides extérieures. Les

financements extérieurs se sont maintenus en 2003 à 43,1 milliards de FCFA à la suite du

rééchelonnement de 4,7 milliards de FCFA et d'une remise de dette, au

titre de l'assistance

intérimairede l'initiativePPTE, de 18,4milliards deFCFA (Tableau 3).

Tableau 3: Comptes courants duNiger (enpourcentage

du PIB)

Rubriques /Années 2001 2002 2003 2004

Balancecommerciale -3,0 -4,2 -4,9 -5.4

Exportations de biens

(f.o.b)

14,0 12,9 12,3 12.1

Importations de biens

(f.o.b)

-17,0 -17,1 -17,2 -17,5

Services -6,5 -6,0 -6,4

Revenusde facteurs -0,8 -1,1 -0,5

Transfertscourants 3,7 3,5 4,2

Solde des comptes courants -6,6 -7,8 -7,6

Source: UEMOA, 2005 E. Ladette extérieure.

Le Niger est classépar

le FMI parmi les

pays pauvres

modérément endettés. L'encours de la

dette totale s'élève à 1171,7 milliards deFCFA en2004

soit 78,4% du PIB contre 85,6%

en

2003.En 2002, il était à 1797 milliards

de FCFA

en

baisse

moyenne

de 34%

sur

la période.

Ladette estcomposée de 81,6%

de dette extérieure et 18,4% de dette intérieure en 2004.

Le Niger a

franchi le point de décision de l'initiative PPTE en 2000, mais le ratio

dette/exportations

continue de

se

dégrader principalement

en

raison de facteurs exogènes

(baisse des cours de

l'uranium

et

du dollar). Le Club de Paris a alors accordé au Niger une

assistance intérimaire de USD 4 millions. Le pays a

atteint le point d'achèvement

en

avril

2004 et voit l'effacement complet de sa

dette de USD 185 millions auprès du Club de Paris.

Cet effacement correspond à une

baisse actualisée de 44,5 milliards de FCFA du service

moyen sur lapériode de

dix neuf

ans.

En 2004, le service de la dette publique correspond à

11,5% des exportations

de biens et services contre 29,3% en 2002. L'initiative PPTE a eu par

(18)

ailleurs un impactpositifsurles finances publiques. Le service de la dette représentait 42% et 50% desrecettes fiscales en2002 et2000respectivementcontre24,8%en2004 (Tableau 4).

Tableau 4: Indicateurs de dette extérieure duNiger

Indicateurs dedette(en pourcentage) 1999 2000 2001 2002

Dettetotale/exportations biens etservices 463,8 469,1 463,3 510 Servicedette/exportationsbiens etservices 21,4 24,1 27,1 29,3 Intérêtspayés/exportationsbiens etservices 9,4 8,6 10,0 9,2

Dettemultilatérale/dette totale 66,1 65,9 70,7 70,6

Source: UEMOA. 2005

2.1.2-Analyse sectorielle.

L'analyse de la répartition sectorielle du PIB en 2004 montre que le secteur primaire a contribué pour 41%., tandis que sa part dans les recettes d'exportation dépasse les 90%. Le

Produit Intérieur Brut est dominé par l'agriculture qui occupe plus de 85% de la population

active. Lacontribution de 1' agricultureauPIB dépendétroitement desconditions

climatiques.

L'élevage constitue le deuxième poste des exportations

après l'uranium

et a

contribué à

hauteur de 13,3% du PIB en 2003.La même année, le cheptel bovin a

progressé de 2%

atteignant 3,6 millions de tête tandis que les ovins et

les caprins

se sont accrus

de 3

et

2,5%

respectivement dépassant 16 millions de têtes au

total. Cette progression

est en

relation

avec

la bonne pluviométrie de 2003. Malgré

l'importance

et

la diversité du cheptel, les produits

dérivéscomme les cuirs, les peauxoulelaitsontpeu

valorisés.

Le secteur secondaire, avec 17% du PIB en 2004 est dominé par les activités

minières.

L'extraction de l'uranium est la principale activité avec des réserves

estimées à plus de

210000 tonnes faisant du Niger le troisième producteur au

monde après le Canada

et

l'Australie. Avec une production

annuelle

moyenne

de 3000

tonnes,

l'uranium

a

représenté

60% des exportations et30% de

l'économie formelle

en

2003.

Avec la baisse des cours mondiaux de l'uranium, lepays peutcompter dans le longterme sur

sonpotentiel minier :

charbon (50 millions de tonnes de réserves), phosphates (1,2 millions de

tonnes), sel (25 millions de

tonnes),

et

des métaux rares....La production de l'or

a

commencé

en 2005 avec des réserves estimées à 93 tonnes exploitablesjusqu'en 2025.

Mais malgré la

remontée des cours de l'or, sacontributionauPIB demeure

modeste

et est

estimée à 0,6%

sur

lapériode2005-2009.

(19)

L industrie est tiès peudéveloppée et se limite à quelques unités agroalimentaires, la chimie

et la construction. Hormis celles assurant les services essentiels (eau, électricité, télécommunications), il n'existe pas d'industries de taille significative et c'est la raison pour

laquelle une part importante des besoinsnationaux est couverte parles importations. En 2004,

1 industrie manufacturière et l'artisanat ont assuré 7% du PIB, ce qui représente une contribution bien modeste.

Quant au secteur tertiaire, c'est la plus grande contribution au PIB. En 2004, sa part est estimée à 43% du PIB. Principalement informel, ce secteur est dominé par le commerce.

Cependant, depuis la privatisation de la société nigérienne des télécommunications (SONITEL) en 2001, le secteur connaît un développement rapide et on dénombre en 2005 quatreopérateurs detéléphonie mobile (Celtel, Télécel, SahelcometTWPhoneNiger).

2.2- ANALYSE DES INVESTISSEMENTS PUBLICSAU NIGER

2.2.1-Aperçu sommaire

L'évolution des investissements publics au cours de la période 1975-2004 a une forme irrégulière (GRAPHIQUE3).

Graphique3:Evolution des investissements publics

Source:Banque Mondiale, 2004

C'est une évolution ascendante jusque dans les 1980s en rapport avec les efforts

d'industrialisationdu pays. Ces

efforts

se sont

traduits

par

d'importants investissements dans

des unités industrielles de transformation mais surtout dans le domaine minier notamment

(20)

l'uranium. Cependant, étant donné un système financier intérieur déficient et le faible niveau

durevenunational, cesinvestissements sont financésparl'endettement.

A partir

de la moitié de la décennie 1980, la détérioration des

cours

mondiaux de l'uranium (principal produit d'exportation du pays)

et

l'impossibilité de faire face à

un

important

endettement vontcontraindre lepays à conclure desprogrammes d'ajustement

structurel

avec

lesbailleurs de fonds.

S'ouvrit alors une longue période d'ajustement, certes interrompue

à maintes reprises

par

des

événements sociaux importants mais qui a mis en exergue

l'utilisation de l'investissement

publiccomme un

des principaux instruments d'ajustement.

2.2.2-Analyse récente des

investissements publics

Ces dernièresannées, les investissementspublics ont

concerné

une

diversité de secteurs. Ceci

traduit l'importance de la

demande sociale dans plusieurs domaines à la fois (Tableau 5).

La diversité des interventions publiques et

la modicité des

ressources

financières rendent

problématique un

quelconque impact

sur

la croissance économique. Pourtant, le choix des

pouvoirs publics

semble être des investissements multisectoriels dans le cadre des

programmesde luttecontre

la pauvreté.

L'analyse des dépenses en

capital

sur

la période 1997-2003 montre la faiblesse du taux

d'investissement ainsi qu'une

évolution erratique. En effet le taux d'investissement n'a guère

dépassé 11% contre une moyenne

de 19%

en

Afrique au sud du Sahara, entre 20 et 22 % en

Amérique latine et

environ 30%

en

Asie2. C'est également, l'un des taux les plus bas de

l'UEMOA, loin derrière les

25% nécessaires

pour

réaliser un taux de croissance annuel de

7% et réduire la pauvreté

de moitié d'ici 20152. Son taux de croissance est, par ailleurs,

fortementfluctuant :-8% en 2003, 30% en2002 et

20%

en

2001.

Ces résultats appellent

deux

remarques :

d'une part, les recettes tirées de la vague de

privatisations etles

remises de dettes PPTE n'ont pas permis d'améliorer significativement le

niveau dutauxd'investissement. D'autre part,

l'évolution des taux de croissance montie qu il

n'y a pas

d'objectif d

e

croissance à long terme mais plutôt des interventions visant à

satisfaireune demande

conjoncturelle.

2Source :Commission Economiquepourl'Afrique,2003

11

(21)

Tableau 5: Dépenses encapital (en milliards de CFA)

Rubriques 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Dépensesen capital 54,7 65,8 69,7 73,9 89,0 116,5 115,5

Education 3,8 5,3 7,3 4,5 4,3 12,5 11,3

Santé 7,0 9,1 16,8 16,4 15,6 16,8 20,0

Agriculture 19,8 25,3 17,5 12,3 18,6 26,3 16,3

Mines etindustries 0,5 1,0 1,5 1,2 1,4 0,0 0,0

Energie 0,5 1,3 0,1 0,9 0,5 0,0 0,0

Eau 2,0 5,8 4,2 3,9 7,1 13,1 18,4

Routes 3,9 5,6 4,7 13,3 4,2 15,4 12,1

Autres infrastructures 0,7 0,5 0,3 0,2 0,0 0,3 0,0

Source:Ministère de l'Economie etdes Finances, 2004.

2.2.3-Ventilationsectorielle.

Le Niger est caractérisé par une

forte demande

en

infrastructures compte tenu notamment

d'unedémographie mal maîtrisée (3,6% enmoyenne

annuelle). Les besoins sont nombreux et

tous les secteurs éprouvent le

besoin d'investissement

:

éducation, santé, agriculture, routes

etc. sans que l'onpuisse

établir

une

cohérence

entre

les objectifs.

Sur la période, l'agriculture a

constitué le principal secteur d'intervention avec 38,4% des

investissements en 1998, 14,1% en2003. Le secteur

de la santé vient ensuite

avec

17,3%

en

2003. Les secteurs de l'eau et les routes ont reçu respectivement

15,9%

et

10,5% des

investissements en2003 (Tableau6).

Tableau 6: Ventilation sectorielledesdépenses en

capital

1977 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Dépensesencapital 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Education 6,9 8,0 10,4 6,0 4,8 10,7 9,7

Santé 12,7 13,8 24,1 22,2 17,5 14,4 17,3

Agriculture 18,8 38,4 25,1 16,6 20,9 22,6 14,1

Minesetindustries 0,9 1,5 2,1 1,6 1,6 0,0 0,0

Energie 0,9 L2 0,1 1,2 0,6 0,0 0,0

Eau 3,7 8,8 6,0 5,3 7,9 11,2 15,9

Routes 7,1 8,5 6,7 17,9 4,7 13,2 10,5

Sources: Ministèredel'Economie etdes Finances,

2004.

(22)

2.2.4- Lescontraintes definancement

L'ajustement

structurel

a

révélé

que

la faiblesse du

revenu

national

et

les

ressources financières disponiblessont unevéritablecontraintepourlefinancement des

investissements.

Sur lapériode 1997-2003, le taux d'épargne intérieure est

d'environ

5% contre une moyenne

de 18% en Afrique etunobjectifde 24% pouratteindre lesobjectifs de

20153. Comment donc

relancer lesinvestissements ?

A.Lesreformes financières

Avec l'aide des bailleurs de fonds, le gouvernement a

mis

en œuvre une

politique de

restructuration financière depuis 1989parallèlement

à l'ensemble des

pays

de l'UEMOA. Ces

reformes vont consister en substance en la libéralisation

des

taux

d'intérêts

pour

stimuler

l'épargne

nécessaire

aux

investissements. Dans le même élan, de nouvelles lois bancaires sont

adoptées et les

capacités de régulation et de surveillance des banques centrales renforcées

dans lebut depromouvoirle

développement du système financier.

De ces reformes, onconstate (i) des taux

d'intérêts élevés malgré

une

concurrence entre près

d'une dizaine d'établissements bancaires, (ii) une forte

proportion des crédits de court terme

et enfin, (iii) une faible part

des capitaux étrangers dans le financement de l'économie.

L'échec des reformes financièresa eu pourconséquence une

quasi-absence du secteur privé

dans l'activité économique

formelle, phénomène qui contraint les pouvoirs publics à

éparpiller les efforts

d'investissement dans plusieurs secteurs à la fois et sans réel impact sur

lacroissance économique.

Parallèlement au désengagement

progressif de l'Etat des activités productives (privatisation

des entreprises

publiques), le gouvernement nigérien a pris des mesures sur le plan fiscal,

juridique et

réglementaire d'incitation du secteur privé. Ces mesures devraient pennettre

l'émergence du secteur

privé et

une

synergie pour accroître le capital fixe. De cette manière,

l'Etatpourrait consacrer ses ressources

dans des secteurs prioritaires porteurs de croissance à

long terme.

Malheureusement, l'Etat occupe toujours une place importante dans tous les

secteurs. L'économie informelle se

développe, entraînant dans une spirale baissière, les

ressourcespubliques

nécessaires

aux

investissements.

3 Source: Commission Economiquepourl'Afrique et

UEMOA, 2004.

13

(23)

Sur le plan interne, les contraintes de l'Etat, le sous-développement financier et l'absence

d un secteui privé dynamique incitent à rechercher d'autres possibilités de financement de l'investissement. L alternative semble être l'abonnement audonoules investissements directs étrangers que lepays peine à attirer. Ces derniers, outreles effets structurants sur l'économie génèrent les ressources nécessaires aux investissements publics à travers les emplois qu'ils impliquent, le développement des exportations, les taxes sur les équipements importés au

cours de l'activité.

B. L'aide publiqueaudéveloppement

Devant la faiblesse du système financier intérieur et régional ainsi que la contrainte de

l'endettement extérieur, l'Etat se tourne vers l'aide publique au développement pour financer

les investissements. Ces dernières années, l'aide est surtout composée de dons etdes remises

dans lecadre del'initiative PPTE(Tableau 7).

Tableau 7: Aidepublique audéveloppent(en

millions de dollars)

Rubriques 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

APD FranceauNiger 77,9 54,6 38,4 40,7 36,9 32,2 32,2

APD Franceen Zone franc 919,8 729,3 772,2 767,2 541,1 1028,8 1028,8

%APDFranceau Niger/Total 8,4% 7 ,4% 4,9% 5,3% 6,8% 3,1%

APD total au Niger 167 205 257 285

APD total ZoneFranc 2893 2681 2745 4338

% APD Niger/Zone Franc 5,7% 7,6% 9,3% 6,5%

Source:Statistiquesdu CAD, OCDE2004

La France est le premier

partenaire du Niger

en

matière d'aide publique

au

développement

(APD). Surun total de 1028,8

millions de dollars d'aide publique

en

2003 à l'ensemble des

quatorze pays de la Zone

franc, seuls 32,2 millions sont octroyés

au

Niger soit 3,1%. Sur la

périoderécente, la partduNigerest

restée inférieure à 6%.

S'agissant des recettes totales de

l'aide publique

au

développement

sur

la période 1997-2003

de l'ensemble des pays de la Zone

franc, la part du Niger est d'environ 7%, soit 25,9 dollar

d'APDreçuparhabitant.

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