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Quotidien NASSER BOURITA MET À NU LES AFFABULATIONS DE SABRI BOUKADOUM PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME!

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/press.mhi

www.maroc-hebdo.com SAHARA MAROCAIN

NASSER BOURITA MET À NU LES AFFABULATIONS

DE SABRI BOUKADOUM

EDITION N°: 188

Du mardi 06 avril 2021

Quotidien

HAUSSE DES VARIANTS DU COVID-19 AU MAROC :

VERS UNE PROPAGATION

EXPONENTIELLE DU VARIANT BRITANNIQUE ?

P. 02

P. 06

P. 04

QUAND L’AGRICULTURE ET LES MINES FAVORISENT

LE REDRESSEMENT ÉCONOMIQUE

L’ÉCONOMIE NATIONALE GAGNE 0,7%

AU PREMIER TRIMESTRE 2021 :

Il fallait bien que le chef de la diplomatie sorte pour répondre aux inepties colportées par son homologue algérien au sujet du conflit saharien.

Cette évolution serait attribuable à l’accroissement de 13,7% de la valeur ajoutée agricole, dans un contexte d’une baisse de 1% de la valeur ajoutée

non-agricole.

Situation épidémiologique, nouveaux variants du Covid-19, allègement des restrictions sanitaires… le Pr. Azeddine Ibrahimi, membre du Comité scientifique Covid-19, fait le point.

Au

Nasser Bourita

(2)

L

e chef de la diplomatie algé- rienne, Sabri Boukadoum, vient d’en prendre pour son grade.

Deux jours après l’appel de ce ministre algérien en faveur de négociations

“directes et sérieuses” entre le Maroc et le mouvement séparatiste du Front Polisario au sujet du conflit autour du Sahara ma- rocain, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a saisi l’occasion de l’inau- guration, ce lundi 5 avril 2021, du tout nou- veau consulat sénégalais de Dakhla pour lui rétorquer en déclarant que le Maroc y est ouvert, mais ceci dit “avec Alger, car la vraie partie du conflit est l’Algérie”. “S’il y a une volonté sérieuse de la part de la vraie partie au conflit, le Maroc est disposé à l’ouverture des pourparlers,” a-t-il confié.

Un message qui renvoie à la “main tendue”

en novembre 2018, à l’occasion du 43ème

anniversaire de la Marche verte, par le roi Mohammed VI à l’Algérie pour la mise en place d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation, cependant que celle-ci avait alors balayé, par la voix d’une source autorisée citée par le média électro- nique Tout sur l’Algérie (TSA), une “offre”

qu’elle avait qualifiée de “douteuse dans sa forme et suspecte de par son contenu” et de

“non-événement”.

Emissaire onusien

Le Souverain était également revenu à la charge, dans son discours du Trône du 30 juillet 2019, en évoquant la “foi profonde

réunion de haut niveau maroco-portugaise, en faveur de l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie. De même que l’ancien Premier ministre rou- main, Petre Roman, s’était vu rejeter pour avoir tenu des déclarations à l’avenant en marge de sa participation, en mars 2018 à Dakhla, à la quatrième édition du Forum Crans Montana. “Qui entrave la nomination d’un envoyé spécial de l’ONU?,” s’est excla- mé M. Bourita, répondant du même coup à M. Boukadoum, qui avait sous-entendu que le Maroc est en partie responsable de l’ab- sence, depuis mai 2019 et la démission du diplomate allemand Horst Kohler, d’émis- saire onusien au Sahara marocain.

M. Boukadoum avait notamment avancé que le Royaume et le Polisario s’étaient op- posés, au cours des deux dernières années, à une dizaine de candidats, alors qu’en tout et pour tout il n’y a eu que MM. Roman et Amado. Mais rien de bien surprenant, ceci dit, de la part d’une diplomatie qui, depuis plus de 45 ans, a fait du mensonge une doc- trine officielle... l

dans la communauté de destin” du Maroc, roi et peuple, et l’on comprend donc, du moins à partir de la sortie de M. Bourita, que la proposition marocaine reste toujours d’actualité. Ce dernier a, en outre, égale- ment abordé la question de la nomination du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) au Sahara marocain, révélant no- tamment que le Maroc avait donné son aval au dernier candidat proposé et qui, comme l’avait indiqué Maroc Hebdo dans son édition quotidienne du 2 avril 2021, n’est probablement autre que l’ancien ministre d’État portugais des Affaires étrangères, Luis Amado.

Lequel M. Amado ne semble cependant pas avoir les faveurs de la junte algérienne en raison de propos qu’il avait tenu en avril 2007, à l’occasion de la XIXème session de la

BOURITA MET À NU

LES AFFABULATIONS DE BOUKADOUM

SAHARA MAROCAIN

Il fallait bien que le chef de la diplomatie sorte pour répondre aux inepties colportées par son homologue algérien au sujet du conflit saharien.

RIEN DE BIEN SURPRENANT DE LA PART DE LA DIPLOMATIE ALGÉRIENNE QUI, DEPUIS PLUS DE 45 ANS, A FAIT DU MENSONGE

UNE DOCTRINE OFFICIELLE.

W. EL BOUZDAINI

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Edition 188 - Du mardi 06 avril 2021

L

e pseudo agent d’autorité, habillé en T-shirt noir et à la casquette, qui a violenté les enseignants contractuels, lors de leur manifestation le mercredi 17 mars 2021 à Rabat, a été condamné par le tribunal de première instance de Rabat à un an de prison ferme.

Une condamnation qui semble sa- tisfaire les Marocains, qui ont mani- festé leur choc et leur consternation par rapport aux violences subies par les enseignants. Dans le cadre de la même affaire, un auxiliaire d’autori- té a, quant à lui, écopé de trois mois de prison ferme. L’homme habillé en civil, qui se présentait sous une fausse identité en tant qu’élément des services de sécurité, était appa- ru sur des photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux frappant violemment les enseignants. Pour rappel, «plusieurs comptes sur les réseaux sociaux ont relayé des pho- tos et des séquences vidéo montrant une personne en civil usant de la vio- lence lors de la dispersion d’un ras- semblement des enseignants-cadres relevant des Académies régionales de l’Éducation et de la Formation», indiquait la Wilaya de Rabat dans un

communiqué. Une enquête avait été rapidement ouverte par le Parquet pour déterminer l’identité de cette personne et définir les tenants et aboutissants des faits. Le lendemain, jeudi 18 mars, le service préfecto- ral de la police judiciaire de Rabat a réussi, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la sur- veillance du territoire, à interpeller l’agresseur. Si ce jugement verse dans le sens du respect de la dignité des enseignants, il n’en demeure pas moins que leur contestation ne s’est pas pour autant estompée. Lundi 5 avril, les enseignants ont repris leur mouvement de grève dans plusieurs régions du Royaume. Des grèves qui pénalisent le déroulement normal des cours sachant que cette année scolaire est exceptionnelle à plus d’un titre. Perturbée depuis un an par la pandémie, la scolarité des enfants fonctionne au ralenti pour respecter un protocole sanitaire strict. Or, les grèves des enseignants viennent ag- graver davantage la situation de l’en- seignement et participe à la chute du niveau scolaire des élèves l

LA JUSTICE FRAPPE FORT CONTRE LES FAUX AGENTS D’AUTORITÉ

L’AGRESSEUR DES ENSEIGNANTS CONDAMNÉ À UN AN DE PRIS FERME TANGER :

700 KILOS DE CANNABIS SAISIS DANS DES BALLONS DE SIGNALISATION MARITIME

P

rès de 700 kilos de résine de cannabis ont été saisis par les services de police de la ville de Tanger mardi 6 avril 2021. L’opération a permis l’ar- restation de sept individus. Dans un communiqué, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) fait savoir que ces arresta- tions interviennent dans le cadre d’une enquête qui a débuté le 4 mars dernier suite à la saisie sur une plage d’Assilah de près de 4 tonnes de drogue qui devaient être acheminées par voie mari- time vers l’Europe.

En plus des 700 kilos de résine de cannabis, la police a mis saisi 11 téléphones portables, des équipements de conditionnement et d’emballage et une somme de 100.000 dirhams provenant de l’activité criminelle. Toujours d’après les enquêteurs, le réseau criminel utilisait des nouvelles méthodes consistant à emballer la drogue dans des ballons de signalisation maritime avant de les transporter à bord d’embarca- tions de pêche, de les attacher à l’aide de cordes et de transmettre leurs coordonnées aux réseaux criminels européens l

A. A.

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VERS UNE PROPAGATION EXPONENTIELLE DU VARIANT BRITANNIQUE ?

HAUSSE DES VARIANTS DU COVID-19 AU MAROC

Situation épidémiologique, nouveaux variants du Covid-19, allègement des restrictions sanitaires… le Pr. Azeddine Ibrahimi, membre du Comité scientifique Covid-19 fait le point.

Elimane SEMBENE

I

l n’y a pas, pour le moment, péril en la demeure. C’est ce que semble expliquer en substance le Pr. Azed- dine Ibrahimi, dans une post sur sa page Facebook. D’après le directeur du la- boratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’univer- sité Mohammed V de Rabat, la situation épidémiologique du Maroc est «quasi stable» grâce, notamment, à la vaccination d’un large éventail de personnes à risque.

«Cela conduit à un climat de sécurité chez le public tant qu’il voit que le nombre de décès est en baisse et que le système de santé supporte le nombre de cas positifs au virus», précise-t-il.

Le membre du Comité scientifique Covid-19 affiche par contre son inquiétude sur l’aug- mentation des nouveaux cas du variant bri- tannique au Maroc, dont 89 ont été détec- tés dans sept régions, selon le ministère de la Santé. «Malgré les difficultés pour déter- miner le taux exact du variant britannique

(sur l’ensemble des souches du covid 19 au Maroc), tous les indicateurs montrent que nous avons dépassé les 15%», indique le Pr. Brahimi, en soulignant que ce constat confirme un «début de propagation expo- nentielle».

Variant nigérien

Autrement dit, nous devons apprendre à vivre avec cette nouvelle souche pour en- core quelques semaines. Et, contrairement au virus originel, son degré de contagion est plus élevé. «Le plus dangereux, c’est sa rapidité de propagation, ce qui peut conduire à nouvelle pression sur le système de santé et à la poursuite de l’opération de vaccination sous pression», alerte-t-il. Le scientifique marocain va même plus loin, en révélant l’apparition de «25 mutations (et non variants) marocaines», d’après les résultats d’une étude de son laboratoire.

«La multiplication du virus conduit forcé- ment à l’apparition de mutations locales

produites spontanément en présence des conditions génétiques de leur développe- ment», explique-t-il. Outre le variant britan- nique, le professeur annonce que le comité scientifique a confirmé l’existence de 28 nouveaux variants au Maroc, notamment le variant nigérien.

A quand un retour à la vie normale? La fa- meuse question qui taraude les esprits. Le

Pr. Ibrahimi a essayé d’y répondre en formu- lant quelques recommandations. Il suggère un allégement de nombreuses restrictions, après la fête de l’Aid El-Fitr, si les données de la pandémie se stabilisent d’ici le 10 mai, en particulier au niveau des écoles pour permettre aux élèves de passer les examens en présentiel, ainsi que l’ouverture des ca- fés et restaurants «plus longtemps» et l’au- torisation des «rassemblements limités à un nombre raisonnable». Si la situation sa- nitaire est favorable, il propose de franchir un nouveau palier, à partir du 10 juin, pour

«augmenter le nombre de personnes auto- risées à se rassembler dans les lieux publics et privés, prolonger les horaires d’ouverture des cafés et restaurants, autoriser le retour des supporteurs dans les gradins et des spectateurs dans les salles de cinéma, ainsi que la reprise des célébrations de certaines évènements». Enfin, poursuit-il, à partir du 10 juillet, le gouvernement pourra «lever les dernières restrictions, autoriser la fête de l’Aid Al Adha et accueillir les MRE». le professeur invite les Marocains à respecter les gestes barrières et des restrictions sani- taires pour faciliter ces assouplissements l

LE SCIENTIFIQUE MAROCAIN RÉVÈLE L’APPARITION DE «25 MUTATIONS (ET NON VARIANTS) MAROCAINES».

Pr. Azeddine Ibrahimi.

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5

Edition 188 - Du mardi 06 avril 2021

UN ENCOURS DE 34,9% DU PIB:

L

a dette publique des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord va gonfler et représenter 54% de leur PIB cette année, contre 46% en 2019, à cause des dépenses liées à la pandémie de Covid-19, s’alarme la Banque mondiale dans un rapport publié le 2 avril 2021. Parce qu’ils ont dû «emprun- ter substantiellement» pour financer «les coûts de soins essentiels et les mesures de

protection sociale», les pays de la région Mena ont vu «leur dette augmenter de fa- çon dramatique», explique la Banque mon- diale. Elle précise que pour les pays de la région qui sont importateurs de pétrole, le volume de cette dette représentera même 93% de leur Produit intérieur brut en 2021.

La région, qui compte une vingtaine de pays, a vu son économie se contracter de 3,8% l’année dernière.

La perte d’activité cumulée pour la zone est estimée d’ici fin 2021 à 227 milliards de dollars, selon la Banque mondiale qui prévoit une reprise partielle cette année «à condition qu’il y ait une distribution équi- table des vaccins». Malgré ce gonflement de la dette, la Banque mondiale continue de préconiser aux Etats de dépenser pour remédier à la crise sanitaire. «La nécessité de continuer à dépenser et de continuer à emprunter restera forte dans l’immédiat», écrit l’institution de développement.

«Les pays de la région Mena n’auront pas d’autre choix que de continuer à dépenser pour les soins de santé et la protection so- ciale tant que la pandémie se poursuit», ajoute-t-elle.

Mais elle prévient que «dans un monde post-pandémique», il faut s’attendre à ce que «la plupart des pays de la région Mena puissent se retrouver avec des factures de service de la dette qui vont nécessiter des ressources qui, autrement, auraient pu être utilisées pour le développement écono- mique».

La Banque prévoit qu’il faudra se pen- cher sur comment «atténuer les coûts du surendettement à moyen terme» et invite les pays à fournir de la transparence dans leurs dépenses liées au Covid-19 et leurs empruntsl

L’encours de la dette extérieure publique s’est établi à 374,3 milliards de dirhams au terme de l’année écoulée, en augmentation de 10%, indique la Direction des études et des prévisions financières (DTFE) relevant du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration. L’encours représente désormais 34,9% du PIB, alors qu’il était de 29,5% en 2019.

Cet encours se répartit sur 199,5 milliards de dirhams pour le Trésor et 174,8 milliards pour les autres emprunteurs publics, précise la DTFE, qui vient de publier son Bulletin

trimestriel de la dette extérieure publique.

S’agissant des tirages sur emprunts extérieurs publics, ils ont porté sur un volume global de 75,8 milliards de dirhams en 2020, relève la même source, soulignant que 62,9 milliards ont été mobilisés par le Trésor, dont 13,1 milliards pour les appuis aux réformes, 10,1 milliards au titre des mesures d’atténuation des impacts de la pandémie du Covid-19 et 2,2 milliards pour les projets du budget.

Il s’agit aussi de 12,9 milliards de dirhams au profit des projets des Etablissements et entreprises publics

(EEP), Collectivités territoriales (CT) et Institutions d’utilité publique (IUP), ajoute la DTFE.

Pour ce qui est du service de la dette extérieure publique, il s’est établi à 41,4 milliards de dirhams (24 milliards ont été réglés par le Trésor et 17,4 milliards par les autres emprunteurs publics). La répartition par devises fait ressortir une domination de l’euro, avec un part de 60,7%, suivi du dollar américain (29,8%) et du yen japonnais (3%). Par emprunteurs, le Trésor détient 53,3% du portefeuille de la dette extérieure publique, contre 45,7% pour les EEPl

Seddik MOUAFFAK

LE DÉFI DU SURENDETTEMENT

SELON LA BANQUE MONDIALE, LE COVID-19 GONFLE LA DETTE DES PAYS DE LA RÉGION MENA

Malgré le gonflement de la dette, la Banque mondiale continue de préconiser aux États de la région de dépenser pour remédier à la crise sanitaire

LA DETTE EXTÉRIEURE CULMINE À 374,3 MILLIARDS DE DIRHAMS EN 2020

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L’

activité économique se serait redressée de 0,7% au premier trimestre 2021, après quatre trimestres de baisses succes- sives, estime le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette évolution serait attribuable à l’accroissement de 13,7% de la valeur ajou- tée agricole, dans un contexte d’une baisse de 1% de la valeur ajoutée non-agricole, au lieu de -5,5% un trimestre plus tôt, explique le HCP dans sa récente note de conjoncture.

Les branches tertiaires auraient poursuivi leur baisse à un rythme moins accentué en comparaison avec le trimestre précédent, contribuant pour -0,7 point à l’évolution du PIB, au lieu de -3,8 points un trimestre au- paravant, poursuit la même source. Les ac- tivités secondaires auraient, pour leur part, affiché une baisse limitée à 0,3%, au lieu de 1,6% un trimestre auparavant, contribuant pour -0,1 point. L’industrie manufacturière aurait fléchi de 0,8%, au premier trimestre 2021, après -1,6% un trimestre auparavant.

Le HCP fait également savoir que la valeur ajoutée minière aurait, pour sa part, pro- gressé de 3,1% au premier trimestre 2021,

raient déroulés à un rythme soutenu à partir de décembre 2020.

Avec des températures légèrement en hausse au premier trimestre 2021 et un ex- cédent pluviométrique de 25,8% par rapport à la normale, les perspectives de croissance des cultures se seraient améliorées, portant la hausse de la production végétale à 6,1%

par rapport à la moyenne quinquennale.

En revanche, la production animale aurait peiné à retrouver sa dynamique de moyen terme, en raison notamment de la poursuite du repli des activités avicoles.

Au premier trimestre 2021, la production des poussins d’un jour aurait régressé de 1,8%, en variation annuelle, alors que celle de viandes du poulet de chair se serait repliée de 4,9%. La production de viande rouge serait restée, pour sa part, modérée, dans un contexte d’amélioration des conditions d’élevage dans les zones Bour incitant à une reconstitution plus importante du cheptel

et à un ralentissement de leur abattage.

Par ailleurs, le HCP souligne que la consom- mation des ménages, qui avait régressé de 4,3% au quatrième trimestre 2020, se serait redressée de 0,8% au premier trimestre 2021, dans le sillage d’un léger redresse- ment des achats de biens manufacturés.

La consommation des administrations pu- bliques aurait, pour sa part, progressé de 1,8%, au lieu de -0,7% un trimestre plus tôtl

en variation annuelle, au lieu de -0,4%

une année auparavant. La vigueur de la demande des industries locales de transfor- mation, qui avait entrainé une hausse de 5,6% de l’extraction des minerais non-mé- talliques en 2020, se serait maintenue au début de 2021, grâce au raffermissement des exportations des dérivés du phosphate destinées au Brésil, à l’Inde et aux pays de l’Afrique de l’Est.

Raffermissement des exportations

Dans l’agriculture, la note fait ressortir que la valeur ajoutée aurait été particuliè- rement dynamique au premier trimestre 2021, affichant une progression de 13,7%

en variation annuelle, après huit trimestres de baisses consécutives. Ce redressement aurait été, principalement, le fait de la filière végétale, notamment les cultures automnales et hivernales, dont les travaux d’implantation et d’ensemencement se se-

QUAND L’AGRICULTURE ET LES MINES

FAVORISENT LE REDRESSEMENT ÉCONOMIQUE

REDRESSEMENT DE L’ÉCONOMIE NATIONALE DE 0,7% AU PREMIER TRIMESTRE 2021

Cette évolution serait attribuable à l’accroissement de 13,7% de la valeur ajoutée agricole, dans un contexte d’une baisse de 1% de la valeur ajoutée non-agricole.

LES BRANCHES TERTIAIRES AURAIENT POURSUIVI LEUR BAISSE À UN RYTHME MOINS ACCENTUÉ EN COMPARAISON

AVEC LE TRIMESTRE PRÉCÉDENT.

Seddik MOUAFFAK

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Edition 188 - Du mardi 06 avril 2021

UNE STRUCTURE POUR

L’EXPLOITATION MÉDICALE DE L’OR VERT

LE GOUVERNEMENT MET EN PLACE L’INSTANCE DE LÉGALISATION DU CANNABIS

Composée de médecins, chercheurs, pharmaciens, juristes et économistes, la nouvelle instance publique contribuera à une compréhension correcte et saine de toutes les possibilités offertes par cette plante pour des usages relatifs à la santé humaine.

Aissa AMOURAG

Q

uelques semaines après son adoption par le gouverne- ment, le projet de loi léga- lisant le cannabis à des fins médicales semble se mettre en place progressivement.

Ainsi, le gouvernement vient de créer, sa- medi 3 avril 2021, l’instance consultative scientifique pour accompagner la mise en œuvre de cette loi. Son siège sera installé à Tanger. Ce qui est normal puisque l’essen- tiel de cette activité est concentré dans le Nord.

Cette instance se compose de médecins de nombreuses spécialités, de pharmaciens, juristes, économistes et acteurs associa- tifs. Sa mission sera exclusivement consul- tative sur la base des rapports qu’elle va

élaborer et qui vont inclure ce qui est scien- tifique, médical, industriel, thérapeutique et sociétal. Elle bénéficiera certainement des expériences des autres pays qui ont précédé le Maroc dans ce projet de léga- lisation du cannabis. Son coordinateur est Rabii Redouane, professeur de médecine à l’Université Mohammed VI de Casablanca.

Les prestations de l’instance concerneront le législateur marocain, les agriculteurs, les fabricants ainsi que les investisseurs qui ont l’intention de placer des capitaux dans ce secteur prometteur.

Force de suggestion et de plaidoyer La charte d’action adoptée par l’instance s’inscrit dans le cadre de la prise de conscience chez un ensemble d’acteurs

juridiques, civils, médiatiques et médicaux des nombreuses perspectives promet- teuses pour accompagner la législation et l’application de cette loi sur la santé humaine en général et la santé du citoyen marocain en particulier. La charte d’action stipule que l’instance sera dotée bientôt d’un cadre juridique qui l’aidera à être

une force de suggestion et de plaidoyer et à conclure des partenariats avec des ins- titutions publiques et privées et avec des entreprises, laboratoires et centres de re- cherche nationaux et internationaux, afin de contribuer, notamment, à une com- préhension correcte et saine de toutes les possibilités offertes par cette plante pour des usages relatifs à la santé humaine et à la prise de conscience large de la réalité des multiples alternatives de santé dans plusieurs disciplines médicales.

Cet organe vise également à soutenir et renforcer le processus de promulgation de cette loi et sa bonne mise en œuvre, à mettre l’accent sur les méthodes de dialogue civilisé et de persuasion objec- tive fondées notamment sur des preuves scientifiques, l’ouverture sur toutes les expériences internationales et les opinions scientifiques en matière de santé l

LES PRESTATIONS DE L’INSTANCE CONCERNERONT LE LÉGISLATEUR, LES AGRICULTEURS, LES FABRICANTS,

AINSI QUE LES INVESTISSEURS.

Rabii Redouane, professeur de médecine à l’Université Mohammed VI de Casablanca.

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PAIEMENT MOBILE:

LES CLIENTS DAMANE PAY PEUVENT EFFECTUER DES RETRAITS VIA GUICHETS

Le groupe Bank of Africa (BOA) et Damane Cash ont annoncé, lundi 5 avril 2021, que les clients porteurs du M-Wallet «Damane Pay» ont désormais la possibilité d’effectuer des retraits via les guichets automatiques bancaires (GAB) de BOA. «Damane Cash a réussi son homologation HPS Switch et permet désormais à ses clients détenteurs du M-Wallet Damane Pay d’effectuer des retraits 24h/24 et 7j/7, auprès des 1.000 guichets automatiques de sa maison mère BOA, 1ère banque proposant ce service», indique- t-on dans un communiqué conjoint. Cette fonctionnalité vient s’ajouter aux services de paiement mobile proposés par Damane Cash depuis 2020, notamment le transfert d’argent national, le règlement de factures ainsi que le

paiement des achats auprès des commerçants acceptant le paiement mobile, fait savoir la même source. Ainsi, à travers un parcours digital, le porteur du M-Wallet peut initier en toute sécurité sa demande sur son application et se diriger vers le guichet du groupe bancaire le plus proche afin de finaliser l’opération et effectuer le retrait d’argent à hauteur du solde disponible sur son compte de paiement Damane Pay, explique-t-on. L’opération est reportée instantanément sur le relevé de son compte, consultable sur l’application M-Wallet Damane Pay, ajoute le communiqué, notant que ce service interopérable est un service Maroc Pay, qui sera prochainement étendu aux guichets automatiques des autres banques dès homologation l

U

n partenariat majeur dans le domaine de l’industrie 4.0 vient d’être paraphé entre le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie Verte et Nu- mérique, l’Agence de Développement du Digital (ADD), l’Université Euro-mé- diterranéenne de Fès (UEMF) et le Consortium du projet «Fez Smart Factory».

Ce partenariat a pour objectif d’assurer une convergence et complémentarité entre le chantier «Smart Factory», porté par l’ADD, et le projet «Fez Smart Factory», initié par l’UEMF et les membres du Consortium associés au projet. A travers cette initiative, les partenaires unissent leurs efforts pour tirer le meilleur profit des technologies de pointe de l’industrie 4.0 et promouvoir l’usage du digital au sein des PME industrielles. Ils am- bitionnent également d’encourager et inciter à la recherche scientifique appliquée et à l’innovation dans le domaine du digital.

En répondant aux orientations générales pour le développement du secteur à horizon 2025 et notamment le volet «Ecosystème digital et innovation», ce partenariat traduit la volonté commune des partenaires de contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’industrie marocaine et de renforcer son positionnement à l’international. «L’industrie 4.0 offre au Maroc un gisement d’opportunités illimitées pour franchir un nouveau palier de développement et transformer en profondeur les modes de production actuels. Ce partenariat permettra de conjuguer nos atouts digitaux et industriels pour développer un écosystème digital compétitif favorisant le transfert des technologies digitales 4.0», a déclaré Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce et de l’Industrie.

Rappelons que la mise en œuvre d’une usine intelligente (Smart Factory) regroupant l’ensemble des technologies de l’industrie 4.0 figure dans la feuille de route de l’ADD.

Ce chantier a pour objectif d’accompagner la transformation digitale des entreprises industrielles Marocaines. L’ambition est de contribuer à l’émergence d’un écosystème favorisant le transfert des technologies digitales 4.0, le développement du capital hu- main et de l’emploi ainsi que l’innovation par la création et le développement d’entre- prises innovantes. La réalisation de cette usine intelligente vise à placer les opérateurs de production au centre de l’industrie du futur, en leur permettant de disposer d’outils intelligents qui améliorent leurs conditions de travail tout en les rendant plus efficients l

LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE AU SERVICE DE L’INDUSTRIE 4.0

M.A.HAFIDI

PARTENARIAT

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9

Edition 188 - Du mardi 06 avril 2021

LA BANQUE MONDIALE LISTE LES PRIORITÉS

MARCHÉ DE L’EMPLOI AU MAROC

Le Maroc doit améliorer l’insertion des jeunes et des femmes sur le marché de l’emploi. C’est l’une des recommandations de la Banque mondiale dans son

rapport sur les tendances et les priorités de cet écosystème au Maroc.

Elimane SEMBENE

L

es défis du marché de l’emploi au Maroc. C’est la thématique sur laquelle s’est penchée la Banque mondiale dans un nouveau rap- port intitulé «Morocco’s Jobs Landscape», publié en partenariat avec le Haut-Commis- sariat au Plan (HCP). D’après l’institution de Breton Woods, la mise en place d’un marché du travail dynamique et inclusif reste un défi persistant dans le Royaume.

«Même si le revenu par habitant a doublé entre 2000 et 2018 et que le taux de pau- vreté a été divisé par trois sur la même période, les créations d’emplois n’ont pas suivi. En outre, le marché du travail subit actuellement le choc de la pandémie de Co- vid-19», indique-t-elle.

L’étude met en exergue le fort taux d’inac- tivité sur le marché local, où 55% d’adultes sont exclus de la population active. Un pourcentage jugé trop élevé par rapport aux réalités observées dans les pays de

la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), qui possèdent pourtant les taux d’activité les plus bas au monde, souligne la Banque mondiale. D’après, Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb,

«même si elle constitue depuis longtemps un défi persistant, l’inactivité mériterait une attention particulière. Cette situation affecte le bien-être des individus et de leurs familles et entrave le développement éco- nomique du pays. Chez les jeunes, le ni- veau élevé d’inactivité est particulièrement inquiétant, au regard de l’importance que peuvent représenter les premières expé- riences professionnelles dans la recherche d’un emploi, et même pour le pays».

Améliorer l’insertion des jeunes

Pour accroître la création d’emplois et la qualité des emplois, les analyses de la Banque recommandent d’améliorer l’inser-

tion des jeunes dans le marché du travail.

«Aujourd’hui, environ 30% des 15-24 ans ne sont pas en train de travailler ni d’investir dans leur avenir en se formant. Ces jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (ou «NEET» selon l’acronyme du terme anglais qui décrit ce phénomène) constituent une source d’inquiétude, comme l’ont souligné à maintes reprises les allocutions publiques du roi Mohammed VI», constatent-ils.

Autre piste préconisée, l’élargissement de la participation des femmes, dont «moins de 30% font partie de la population active», ce qui fait du Maroc «l’un des rares pays de la région MENA où le taux d’activité féminin recule». Le rapport pointe du doigt les im-

portantes disparités qui existent entre les zones urbaines et rurales. «Le taux d’inacti- vité des femmes est particulièrement élevé dans les villes (plus de 80%). En milieu rural, elles sont un peu plus présentes, mais leur participation s’est plus nettement érodée.

Et elles sont employées dans leur quasi-to- talité de manière informelle, souvent au sein d’une exploitation agricole familiale et pour des activités connexes. Leurs options sont particulièrement restreintes».

La Banque mondiale préconise aussi une régularisation du secteur informel, qui po- larise actuellement «près de trois salariés sur cinq» au Maroc, en dépit d’une hausse de 600.000 salariés dans le secteur formel entre 2010 et 2019. D’où la nécessité, se- lon elle, d’améliorer la productivité et les moyens de subsistance de ces acteurs de l’informalité et de leur garantir un régime de sécurité sociale car «la croissance de l’économie ne permettra pas à elle seule de doper fortement les perspectives de travail dans le secteur formel» l

LA BANQUE MONDIALE PRÉCONISE UNE RÉGULARISATION DU SECTEUR INFORMEL, QUI POLARISE «PRÈS DE

TROIS SALARIÉS SUR CINQ».

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