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La fonction capitale est-elle nomade ?

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La fonction capitale est-elle nomade ?

RAFFESTIN, Claude

RAFFESTIN, Claude. La fonction capitale est-elle nomade ? Urbanisme , 1987, no. 217, p.

132-135

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:4390

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Idées

La fonction capitale est-elle nomade ?

La fonction capitale est-elle nomade ? La question fut posée en avril dernier au Québec par le professeur Raffestin alors même que des frémissements de concurrence politique

se font de plus en plus sentir de la part de la ville de Montréal qui s'en tenait alors à sa suprématie économique.

Sans prendre position, l'auteur rappelle les nombreux exemples de capitales noma es. d Faut-il s'en inquiéter ? Il est vrai que ce sont tes Etats à structure fédérale

qui se posent majoritairement ces questions aujourd'hui. Mais en Europe nous connaissons bien le phénomène avec l'ambition de Strasbourg et de Bruxelles d'être choisies comme capitale européenne.

CLAUDE RAFFE TIN S

Professeur

à l'Université de Genève

■ ]] y a une quinzaine d'années, j'ai consacré un cours, à l'Université de Genève, aux capitales et à leurs problèmes et je me rends compte rétrospectivement que j'ai analysé des villes-capitales et non pas la fonction de capitale, Il aura fallu votre invitation et la réflexion à laquelle elle m'a con- traint pour que j'en prenne conscience.

La capitale n'est pas d'abord une ville La plupart des géographes urbains pensent que la capi- tale est une ville investie de (onctions spécifiques et qu'il n'y a pas lieu, au-delà de l'identification de ces fonctions et de leur explicitation, de se poser beaucoup de questions.

Pourtant, et ce sera ma première affirmation provocatrice, la capitale n'est pas d'abord une ville et elle ne relève pas prioritairement d'une analyse géographique. Une capitale s'inscrit dans un lieu mais sa nature, qui reste à identifier, est telle qu'elle peut s'inscrire dans n'importe quel lieu pour autant que certaines conditions écologiques et économi- ques soient remplies. Une capitale n'est pas une ville, mais elle n'est pas non plus un lieu puisque, sous réserve des conditions précitées, tous les lieux peuvent lui convenir. La capitale n'est pas une catégorie géographique mais, dans son essence, une catégorie anthropologique car avant d'être matérialisée territorialement elle est incarnée dans un groupe organisé et encadré par des institutions qui légi- timent l'exercice d'un pouvoir. La capitale c'est d'abord une fonction de pouvoir, donc une fonction politique, localisa- ble mais dont l'exercice est indépendant d'une localisation.

S'il est vrai que certains géographes ont, à l'occasion, exprimé cette nature de la capitale, ils n'ont posé le pro- blème qu'incidemment : « Addis Ababa était une capitale, ce n'était pas encore une ville. Mais le fait même de la « sé- dentarisation » du pouvoir politique d'un empire enfin uni- fié allait donner à la « Nouvelle Fleur » (traduction littérale de l'amharique : Addis Ababa) un essor que n'avaient pas connu les anciennes cités d'Aksoum, d'Harrar ou de Gon- dar » (Denis 1965, p. 285). La (onction de capitale possède la même mobilité que celle du groupe qui l'incarne. Bien que « sédentarisabie » elle est foncièrement nomade, Bour- ges et Vichy, à des époques fort différentes mais tout aus- si troublées l'une que l'autre, ont accueilli la fonction de capitale de la France. Ankara, modeste agglomération de 30 000 habitants au début du xxe siècle, est devenue capi- tale de la Turquie moderne parce qu'en 1920 le Comité Na- tional Turc s'y était réfugié. Brasilia, quoi qu'on en dise et pense, est une capitale mais peut-être pas encore une vil- le. Une fonction de capitale est toujours déplacable com- me l'Italie en a fait l'expérience pendant la période de l'uni- fication : Turin d'abord. Florence ensuite et enfin Rome.

La mobilité de la capitale est la conséquence du projet de pouvoir incarné par le groupe habilité à exercer la fonc- lion politique. La mobilité a. parfois, été institutionnalisée comme dans l'ancienne Confédération helvétique avec la pratique du Vororl. Si aucun Etat moderne ne peut plus se permettre ce « nomadisme » géographique de la fonction

de capitale, on peut imaginer un autre type de mobilité, se- mique par exemple, à l'intérieur de !a ville choisie comme siège de la fonction de capitale.

Sur l'origine possible de la fonction de capitale Dans la période antérieure à la Révolution française, an- térieure même à toutes ces révolutions du XVIIIe siècle, la fonction de capitale s'enracine dans la cour, en tant que centre d'une configuration politique : « L'idée d'une cour est avant tout celle d'un centre sur lequel on s'oriente... ». Mais à l'origine, ce centre était lui-même mobile. Il pouvait prendre naissance ici ou là, et se déplaçait avec ceux qui gravitaient autour de lui. Il ne se fixa que progressivement (c'est moi qui souligne). « De grosses pierres et de grands arbres furent le modèle de ce qui ne bougeait pas de pla-ce. C'est aussi bien de pierres et d'arbres que furent éri-gées plus tard les résidences les plus solides. On ne cessa d'en accentuer toujours plus les éléments permanents» (Canetti 1966, p. 424). Canetti fait, ici, écho à Elias qui a pu définir la cour comme « l'organe représentatif » des structures sociales de l'ancien régime. La domination du roi sur le pays n'était qu'une extension de l'autorité du prin-ce sur sa maison et sa cour » (Elias 1985, p 18). Et Elias d'ajouter ; « Rien, si ce n'est le désir de réunir toutes les fonctions dans un seul complexe, n'indique un lien fonc-tionnel avec la ville. On pourrait transplanter une telle mai-son sans grands changements à la campagne. Son proprié-taire n'appartient au tissu urbain qu'en sa qualité de con-sommateur. . . . » (Elias 1985, p, 22). Le problème de la con-sommation illustre une des conditions économiques parmi celles évoquées plus haut,

Elias insiste sur ce problème de l'appartenance : « II est certain que les hommes de cour sont des citadins, la vie citadine les a marqués dans une certaine mesure. Mais leurs liens avec la ville sont bien moins solides que ceux de la bourgeoisie exerçant une activité professionnelle » (Elias 1985, p. 21). On ne peut mieux montrer l'opposition qu'il pouvait y avoir entre la fonction de capitale et les au-tres fonctions urbaines. L'opposition s'est conservée même si elle ne s'exprime plus a travers le phénomène curial.

La cour occupe un lieu mais ce qui importe, c'est ce qui part et ce qui arrive de et à cette cour : « Rien de ce qui venait de sa « propriété élargie », du royaume, ne pouvait approcher du roi sans passer d'abord par le « filtre » de la cour ; et rien ne pouvait, sans passer par le « filtre » de la cour, parvenir du roi au pays » (Elias 19G5, p. 18). Ce filtre est une structure sémiotique qui transforme la non- communication externe en communication interne, qui tra- duit la périphérie pour le centre. La cour — en termes mo- dernes la fonction de capitale — est une sémiosphère (Lot- man 1985) délimitée par une frontière qui assume la tra- duction, la régulation, la différenciation et la relation des éléments périphériques dominés avec les éléments cen- traux dominants : « La présence de la cour sert à attirer tous les sujets dans la capitale, où l'on prend en effet position en grands cercles concentriques autour du cercle intérieur

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idées

des courtisans. La capitale grandit autour de la cour, ses maisons sont un hommage permanent à celle-ci » (Canetti 1966, p. 425).

Finalement, si la fonction de capitale a besoin d'une ré- sidence, elle n'exige pas une ville : « Le château de Ver- sailles symbolise en quelque sorte le sommet d'une socié- té hiérarchisée dans ses moindres manifestations » (Elias 1985. p. 19-20). C'est la révolution bourgeoise de 1789 qui ramènera l'ensemble de !a cour à Paris. Manière de con- trôler la sémiosphère, manière de contrôler le pouvoir, ma- nière de mêler le politique à l'économique. Dès lors que la cour ou la fonction de capitale est enfermée dans la vil- le, il s'ensuit une inévitable sédentarisation. La fonction de capitale « enfermée » va déclencher un processus de mo- bilité abstrait qui peut s'exprimer par la sémantisation la désémantisation et la resémantisation de la ville. Chaque souverain, prince ou roi, chaque gouvernement va laisser des traces dans la capitale : il va détruire ou restaurer, cons- truire ou embellir, agrandir ou marquer. Bref, il y aura per- te d'anciennes significations ou gain de nouveaux signes.

C'est la mise en scène de la fonction de capitale partant la mise en scène de l'Etat.

La mise en scène de la fonction de capitale Dès ce moment, la capitale devient une catégorie géo- graphique et peut relever d'une analyse territoriale car la sémiosphère va se traduire concrètement, physiquement dans des mailles, des nœuds et des réseaux d'une part et dans des morphologies architecturales élémentaires d'au- tre part.

Aménagée et durable, la capitale devient le symbole con- cret de l'Etat qui « se présente donc comme le « corps in- dispensable » où les multiples différences, au lieu d'entrer en rivalité, tendront à conjuguer leurs efforts » (Enriquez 1983, p. 327). L'Etat doit donner « au groupe-peuple une image de lui-même dans laquelle ce dernier puisse se re- connaître et à laquelle il puisse adhérer » (Ibid.). Mais cet- te image est encore plus efficace lorsqu'elle est inscrite dans la matière, dans la pierre, dans le métal. Dans cette perspective, le système monumental de la capitale devient l'expression métonymique de l'Etat. Les différentes formes que prend la fonction de capitale matérialisent et concréti- sent ce que la sémiosphère prescrit par ses discours et ses écrits : la capitale fait savoir ce qu'on doit vouloir et ce pour quoi on doit mourrir (Spengler 1986). La capitale finit par être parsemée de bâtiments et de monuments qui illustrent la sémiosphère d'une part et qui lui servent de mémoire d'autre part. De même lorsque le pouvoir a changé, il en subsiste toujours quelques traces qui soulignent son effa- cement et sa décadence.

Les capitales créées, telles Washington et Brasilia ac- cumulent les symboles politiques et surdéterminent les dif- férents pouvoirs par des constructions univoques et un dé- cor accentué, Ces capitales créées indiquent clairement qu' une volonté a voulu que l'histoire commence à un mo- ment précis ou que l'on a voulu infléchir son cours à un moment donné. A la limite, ce sont des villes sans histoire parce qu'elles n'ont pas de « préhistoire » : leur sous-sol ne recèle rien, ne contient rien et en conséquence ne peut rien livrer. Elles sont datables, et de fait datées. Elles ne procè- dent d'aucun mythe comme Rome ou Paris, comme Athè- nes ou Babylone, Mises en scène, ces villes conservent tou- jours un caractère relativement théâtral et sont achevées, sur plan avant d'avoir été construites.

Les villes devenues capitales au cours du temps s'enra- cinent dans les mythes qui servent à la mise en scène de l'Etat et de son pouvoir. Dans les sociétés pré-industrielles lorsque le sac religieux ou politico-religieux fonctionnait encore, il suffisait au souverain pour qualifier une capitale d'implanter un château ou un palais d'un côté et un tem- ple ou une église de l'autre. Autour de ces deux centres nécessaires s'organisait la puissance présente générale- ment grosse de projets.

Dans les régimes politiques actuels qu'il s'agisse d'une démocratie libérale d'une dictature DU d'un totalitarisme, la capitale devient une sorte de scène sur laquelle sont plan- tés des décors qui révèlent les obsessions, les fantasmes

et les mythes de l'Etat. Je ne veux pas dire qu'à chacun de ces régimes correspond un type de capitale mais je veux dire que chacun de ces régimes a une manière propre d'en- tretenir des relations avec le territoire de la capitale. Le code hiérarchique présent dans tous les cas se traduit par des manières spécifiques d'habiter le territoire-La logique de la capitale est cette logique nouvelle illus-trée par Michel Serres ; payer en information l'énergie né-cessaire (Serres 1980). Information élaborée par la sémios-phère ou plutôt à l'intérieur de la sémiosphère par le grou-pe dépositaire du pouvoir.

Cela n'étonnera pas, dès lors, que la fonction de capita- le ne contribue pas seulement à modeler le territoire con- cret mais aussi un « territoire abstrait » comme celui de la langue Paris en est certes un exemple dont souffrent tous les francophones peu ou prou mais c'est également le cas pour Mexico qui sert de norme linguistique pour l'ensem- ble du Mexique comme l'a noté, il y a déjà longtemps, Ro- ger Bastide. Le monde de la capitale est souvent celui de l'inflation du langage. La capitale « dit » ce qui est juste et ce qui est faux : en ce sens elle est plus grammairienne que linguiste et ce droit de vie ou de mort sur les mots, et par conséquent sur les idées, est exercé par des acadé- mies ou autres institutions, autres manifestations de la fonc- tion de capitale.

La mise en scène de la fonction de capitale est donc une aventure difficile et complexe et pour le moins coûteuse.

Coûteuse en argent certes mais coûteuse en obligations et contraintes pour le reste du pays, coûteuse en hommes et en ressources qui sont drainés vers la capitale.

Mais inversement, la capitale peut être bénéfique par ses retombées, ses stimulations et d'une manière générale les orientations qu'elle postule à travers les fonctions indus- trielles, commerciales et financières induites par le carac- tère anticipateur des capitales dont les investissements se dirigent vers les secteurs de pointe, Dans cette perspecti- ve les capitales sont donatrices de sens non seulement po- litiquement mais encore économiquement et culturellement.

Contrôle et gestion du travail, de l'argent et de l'infor- mation sont l'apanage des capitales. Les grandes capita- les se construisent et s'autodétruisent aussi par les plus- values qu'elles font sur les flux qu'elles détournent.

Eléments pour une théorie de la capitale

Centre organisateur, la capitale est d'abord un acteur, couplé avec une sémiosphère. qui assume une fonction hié- rarchique, hiérarchisée et hiérarchisante.

Territoire abstrait, la sémiosphère est un système, un

« langage » dans lequel est traduit un rituel, est communi- qué un cérémonial, est cristallisée une étiquette. Le mode- lage de l'environnement physique et de l'environnement hu- main est assuré par l'acteur qui informe à l'aide de la sé- miosphère. En d'autres termes, la capitale, en tant qu'ac- teur, élabore une théorie, c'est-à-dire un programme d'ob- servation et d'action

Imaginons une série de couples qui sont susceptibles de jouer un rôle : mobilité/sédentarité, concentration/diffusion, innovation/conservation, stimulation/inhibition, centralisa- tion/décentralisation, etc. On pourrait oien sûr en citer d'au- tres car la liste n'est pas exhaustive tant s'en faut. On le constate, il s'agit de codes qui guident l'action ou qui in- forment l'action.

J'ai déjà parlé de la mobilité et de la sédentarité de la fonction de capitale au sens géographique mais il est loisi- ble de transposer ce couple sur le plan strictement sémi- que. En effet, chaque régime peut chercher à effacer les signes et les symboles de son ou de ses précédesseurs peur les remplacer par des signes ou des symboles qui lui sont propres. Mais on peut aussi penser que sans discontinuité du pouvoir, il y ait une resémantisation partielle ou totale à la suite d'un événement naturel. Qu'on songe au fameux tremblement de terre de Lisbonne en 1755 ! On a imaginé, dessiné et planifié une nouvelle Lisbonne dans le slyle pom- balin qui « peut surtout se réclamer d'une conception mo- derne de la ville et d'une liaison étroite avec une pensée définie en matière d'urbanisme «(França 1965. p. 162). Cho-

Can ih,. function ot itie Capilal mofl

^rft'pàts to place..,? This question wffl raised by Professor Ralfesiin in ûuebS ia^l ApnJ. ai the very moment when quiv»

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.ngly making themselves felt in MontreS because of ils économie suprernamig Without taking sides. Ihe author rr.f n ioM a numDer of exarpl o iffl capitals"... Ooes ail this deserve lo 0 taken seriously then? I! is îrue mat it||

generaliv m countries with a fédéral suis

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lia funcion de capiîaiidad séria nomai La pregunla la planieaba en abril ûllirt^F en Ûuebec. el profesor Raffestin en ng mentos en que racrias de competencia m lilica se hacen sentir cada vez mas pi parle de la ciudad de Montréal, que M aliène a su suptemacia économies/ M irjmar parlido. el autOf hace referenciaï los numerosos e;empios de capitales m madas. Pero < habria razon de inqua tarse1 Es verdad que son en su ma™

parle los Eslados de esKuciura fédéral m que pnnctpalmenie se piantean hoy esB probiema. Pero esie ienomeno no es « trafic a Eufopa. con la amrjiciôn de Eslraj burgo y Bfuseias ce ser escog'das cor™

capual euiopea. I

U R B A 2 1 7 J A N V I E R 1 9 8 7 I 3 H

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Idées

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Idée:

se tout à la fois considérable et unique dans le monde oc

cidental comme le pense França, 9

L'innovation/conservation est un couple qui exprime cettffl manifestation des différences. La fonction de capitale pei»

se faire la championne et l'instigatrice de la nouveauté ofl au contraire la gardienne de la tradition. A cet égard, leffl jeux de la modernité et de la tradition ne sont pas exclusif mais peuvent bien au contraire se renforcer l'un l'autre Beaubourg (le Centre Pompidou) a déclenché les passiorï à l'époque de sa construction mais aujourd'hui on n'imag ne pas le quartier des halles sans la « raffinerie » comrn disent les chauffeurs de taxi ! C'est un exemple entre mi le autres. Attraction touristique mais aussi symbole d'un culture vulgarisée, Beaubourg est aujourd'hui intégré dari

le paysage urbain parisien. J

Stimulation/inhibition ? Sans nul douls un code très m;

nipulé par l'acteur de la capitale qui, à travers lui, maniJe:

te la primauté de son action. C'est le « code hiérarchisant par excellence : Pierre le Grand interdisant toute construt tion de pierre en dehors de sa nouvelle capitale, fes autor tés londoniennes excluant les entreprises de plus d'une ce

*i;ne surface, etc.

La sémiosphère, qui s'alimente à de multiples codes, joufflj sur les flux de travail, d'argent ou d'information. Eils jouBl simultanément sur tous ces flux mais elle les séiectionnS|

en fonction de la représentation qu'elle veut donner d'ellwl même. L'acteur se branche sur des'réseaux multiples, lefB investit, les détourne et les réutilise pour accroître son poiMB

voir. .'9H

La tendance profonde de la fonction de capitale est dH tout transformer en information c'est-à-dire en signes e; <ajfl symboles dont la vitesse de diffusion est la pius grande. CéwBj conduit à un phénomène de drainage incessant propre%H la capitale car celle-ci tend toujours à s'emparer de ce qjm est le plus mobile et de ce qui permet de faire les plus-valu^H

les plus significatives.

Du point de vue des fonctions économiques, la capitajHI tend à se décharger de ce qui est arrivé à maturité et'aU se charger de ce qui est innovateur et en développements Cette dynamique des capitales est soulignée par une foraW hétérogénéité de la population et des différents quart ierSM

Même lorsque la capitale est parfaitement implanté^H dans un lieu, sa mobilité demeure inchangée dans ses MB mites intérieures. Pourquoi ? Parce que la capitale si eiÊHH veut conserver son caractère est contrainte de « bouger^M

pour préserver S2 primauté, S m

La fonction de capitale, finalement, marque de son errHMj preintc i'espace concret (mailles, nœuds et réseaux} et l'e»H pace abstrait (langue, culture, par exemple) tout à la foi^H pour valoriser le passé et se constituer une mémoire, poLOB aménager le présent et dégager des plus-values et pour pr^H parer le futur en anticipant dans tous les domaines poss^fl

blés. ffl

Le noyau dur de la théorie de la capitale est certain^H ment la commutation qui permet d'agir sur tous les circuit Jg de l'enveloppe spatio-temporelle. Une capitale en exparSH sion « commute » sans cesse, une capitale en déclin nflH

<< commute » plus que partiellement. La commutation esflfl génératrice de coûts mais également de gains de tou!eH||

sortes. La quantification de ces gains est certainement di^H ficile dans l'exacte mesure où beaucoup d'entre eux sorfla différés dans le temps. D'une manière générale, les i^ve^H tissements dans la capitale ne peuvent pas être apprgciéBH par rapport à leur rentabilité immédiate mais par rappoflH à leur rentabilité future. C'est une conséquence du néceaM saire caractère anticipateur de la capitale ■ '-'MB

Cancflli. Elias ■ Masse al puissance. Gallimard. Pana, i960 ' ^ H Dems. J Aaa<s Aoaba. Genèse d'une capitale impénaie Travaux de ^UrflB rr v flftEiujumtjKra I96ù, rt° 8, emari oo la Rovue beige oe OrtograptiilHI Elu'ic. Norbe'l Lu société 'Je coi", rtammotion. Pans. 190b K Z *

I- f IIU^'TK; Of! In HO'de i) l'Elut OS$a< de psycl>3i»nlyf,e du treu 3«BJ

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Une villa des Lumienis La Usbonmt clo Pombai. S£<^HJ i>miQ$t(>r,i. Ma>si"o f-ano". Venez», \sm\i ^ B

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