• Aucun résultat trouvé

Bornes sur la variance des valeurs propres de matrices de Wigner

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Bornes sur la variance des valeurs propres de matrices de Wigner"

Copied!
19
0
0

Texte intégral

(1)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Bornes sur la variance des valeurs propres de matrices de Wigner

Sandrine Dallaporta

Institut de Mathématiques de Toulouse

(2)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Modèle

Valeurs propres individuelles

Dénition

Une matrice hermitienne aléatoire MN de taille N est une matrice de Wigner si :

les parties réelles et parties imaginaires des(MN)ij sont iid, ont une moyenne nulle et une variance égale à 12 (pour i <j), ses coecients diagonaux sont iid, ont une moyenne nulle et une variance 1. Ils sont indépendants des coecients non diagonaux.

Normalisation : WN = 1

NMN.

N valeurs propres réelles :λ1 6· · ·6λN.

Hypothèse technique : décroissance exponentielle de la loi des

(3)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Modèle

Valeurs propres individuelles

Dénition (Exemple important de matrices de Wigner)

Si MN est une matrice de Wigner dont les coecients suivent une loi gaussienne, alors MN appartient au GUE (Gaussian Unitary Ensemble).

La loi jointe des valeurs propres est alors explicitement connue (ce qui n'est pas vrai dans le cas général) :

CN1λ126···N

Y

i<j

j −λi)2 YN i=1

e−λ2i/2i. Processus déterminantal, polynômes orthogonaux.

=⇒Étude complète du spectre possible.

(4)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Modèle

Valeurs propres individuelles

Dénition (Exemple important de matrices de Wigner)

Si MN est une matrice de Wigner dont les coecients suivent une loi gaussienne, alors MN appartient au GUE (Gaussian Unitary Ensemble).

La loi jointe des valeurs propres est alors explicitement connue (ce qui n'est pas vrai dans le cas général) :

CN1λ126···N

Y

i<j

j−λi)2 YN i=1

e−λ2i/2i. Processus déterminantal, polynômes orthogonaux.

=⇒Étude complète du spectre possible.

(5)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Modèle

Valeurs propres individuelles

Dénition (Exemple important de matrices de Wigner)

Si MN est une matrice de Wigner dont les coecients suivent une loi gaussienne, alors MN appartient au GUE (Gaussian Unitary Ensemble).

La loi jointe des valeurs propres est alors explicitement connue (ce qui n'est pas vrai dans le cas général) :

CN1λ126···N

Y

i<j

j−λi)2 YN i=1

e−λ2i/2i. Processus déterminantal, polynômes orthogonaux.

=⇒Étude complète du spectre possible.

(6)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Modèle

Valeurs propres individuelles

Théorème (Wigner, 1955) µN = 1

N

N

X

k=1

δλk −→

N→∞ρsc p.s.

Dénition

La loi semicirculaire est la mesure de probabilité surRde densité dρsc(x) = 1

p4−x21|x|<2.

La position théorique de la jème valeur propre γj est dénie par

Nj =Rγj

2sc(x).

(7)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Modèle

Valeurs propres individuelles

Soitη >0 xé.

Valeurs propres dans le bulk :λj avecηN 6j 6(1−η)N.

λj −γj →0 p.s.

Théorème (Gustavsson 2005, Tao et Vu 2011) Soitη >0 xé. Pour tout ηN 6j 6(1−η)N,

λj −γj r log N

8(4−γj2)N2

N→+∞→ N(0,1).

A-t-on Var(λj)6C(η)log NN2 pour tout N ?

(8)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Modèle

Valeurs propres individuelles

Soitη >0 xé.

Valeurs propres dans le bulk :λj avecηN 6j 6(1−η)N.

λj −γj →0 p.s.

Théorème (Gustavsson 2005, Tao et Vu 2011) Soitη >0 xé. Pour tout ηN 6j 6(1−η)N,

λj −γj r log N

8(4−γj2)N2

N→+∞→ N(0,1).

A-t-on Var(λj)6C(η)log NN2 pour tout N ?

(9)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Cas gaussien Cas général

Fonction de comptage des valeurs propresNt =PN

i=11λi6t. Processus déterminantal=⇒ Nt suit une loi binomiale.

P |Nt−Nρsc (−∞,t]

|>u+C

62 exp

− u2 c log N+u

.

Proposition (Inégalité de déviation pourλj)

Il existe des constantes C1>0, C2 >0, C3>0 and C4 >0 (toutes dépendant deη) telles que, pour tout C36u 6C4N,

P

j −γj|> u N

64 exp

− C12u2 C2log N+C1u

.

=⇒ E

j −γj)2

6C(η)log N N2 .

(10)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Cas gaussien Cas général

Fonction de comptage des valeurs propresNt =PN

i=11λi6t. Processus déterminantal=⇒ Nt suit une loi binomiale.

P |Nt−Nρsc (−∞,t]

|>u+C

62 exp

− u2 c log N+u

.

Proposition (Inégalité de déviation pourλj)

Il existe des constantes C1>0, C2 >0, C3>0 and C4 >0 (toutes dépendant deη) telles que, pour tout C36u 6C4N,

P

j −γj|> u N

64 exp

− C12u2 C2log N+C1u

.

=⇒ E

j −γj)2

6C(η)log N N2 .

(11)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Cas gaussien Cas général

Théorème (Erdös-Yau-Yin, 2010)

Il existe des constantes C >0 et c >0 telles que, pour tout ηN 6j 6(1−η)N,

P

j−γj|> (log N)C log log N

N

N, pour N assez grand, avecδN =C exp[−(log N)c log log N].

=⇒ E

j −γj)2

6 (log N)2C log log N

N2 .

(12)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Cas gaussien Cas général

Théorème (Erdös-Yau-Yin, 2010)

Il existe des constantes C >0 et c >0 telles que, pour tout ηN 6j 6(1−η)N,

P

j−γj|> (log N)C log log N

N

N, pour N assez grand, avecδN =C exp[−(log N)c log log N].

=⇒ E

j −γj)2

6 (log N)2C log log N

N2 .

(13)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Cas gaussien Cas général

Théorème (Tao et Vu, 2011)

Il existe une constante c0>0 telle que la proposition suivante est vraie.

Soient MN and MN0 deux matrices de Wigner dont les coecients ont les mêmes 4 premiers moments.

On pose WN = 1

NMN et WN0 = 1

NMN0 . Soit G :R→Rune fonction lisse vériant :

∀ 06j 65, ∀x ∈R, |G(j)(x)|6Nc0. Alors, pour tout 16j 6N et pour N assez grand,

E[G(Nλj)]−E[G(Nλ0j)]

6Nc0. G troncature de x 7→(x−Nγj)2.

=⇒ E

j −γj)2

6C(η)log N N2 .

(14)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Cas gaussien Cas général

Théorème (Tao et Vu, 2011)

Il existe une constante c0>0 telle que la proposition suivante est vraie.

Soient MN and MN0 deux matrices de Wigner dont les coecients ont les mêmes 4 premiers moments.

On pose WN = 1

NMN et WN0 = 1

NMN0 . Soit G :R→Rune fonction lisse vériant :

∀ 06j 65, ∀x ∈R, |G(j)(x)|6Nc0. Alors, pour tout 16j 6N et pour N assez grand,

E[G(Nλj)]−E[G(Nλ0j)]

6Nc0. G troncature de x 7→(x−Nγj)2.

2 log N

(15)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Théorème (Wigner, 1955) µN = 1

N

N

X

k=1

δλk −→

N→∞ρsc p.s.

Vitesse de convergence ?

Dénition (Distance de Wasserstein d'ordre 2) W2(µ, ν) =

infZ

R2

|x −y|2dπ(x,y)1/2

,

où l'inmum est pris sur toutes les mesures de probabilitéπ surR2 de marginalesµet ν.

Borne sur E

W2N, ρsc)

?

(16)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Théorème (Wigner, 1955) µN = 1

N

N

X

k=1

δλk −→

N→∞ρsc p.s.

Vitesse de convergence ? Dénition (Distance de Wasserstein d'ordre 2)

W2(µ, ν) = infZ

R2

|x −y|2dπ(x,y) 1/2

,

où l'inmum est pris sur toutes les mesures de probabilitéπ surR2 de marginalesµet ν.

Borne sur E

W2N, ρsc)

?

(17)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Proposition

Il existe une constante universelle C >0 telle que W22N, ρsc)6 2

N XN j=1

j −γj)2+ C N2 p.s.

Corollaire

Il existe une constante universelle C >0 telle que, pour tout N >2, E

W22N, ρsc)

6Clog N N2 .

(18)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Proposition

Il existe une constante universelle C >0 telle que W22N, ρsc)6 2

N XN j=1

j −γj)2+ C N2 p.s.

Corollaire

Il existe une constante universelle C >0 telle que, pour tout N >2, E

W22N, ρsc)

6Clog N N2 .

(19)

Matrices de Wigner et variance des valeurs propres Schéma de la démonstration Taux de convergence

Merci pour votre attention !

Références

Documents relatifs

Si on étudie sur la population un caractére quantitatif, et si on considère plusieurs échantillon de taille n , on peut calculer la moyenne et la variancede chaque

[r]

On utilise pour illustrer cette explication la notion de fonction ou signal en dents-de-scie dont on peut trouver une présentation dans les pages wikipedia en

On suppose qu'il existe une fonction aléatoire f qui donne directement le gain moyen sur un nombre N d'expériences (et donne une nouvelle valeur à chaque fois qu'on l'utilise).. On

On fournit ici une nouvelle fonction d´ efinie sur l’ensemble des nombres premiers, ` a valeurs r´ eelles, et qui semble avoir 1/2 pour limite : elle associe ` a un nombre n la

En ce qui concerne d’autre part les estimations de la moyenne et de la variance d’une population normale, les solutions classiques concernent toujours la moyenne

Une maîtresse a regroupé dans un tableau statistique les résultats d’une enquête portant sur le nombre de gâteau consommés pendant la récréation par 200 élèves

Rappeler la définition générale de la convergence en loi.. Enoncer l’inégalité de Bienaymé-Tchébychev, et