• Aucun résultat trouvé

Étude sur un faisceau de coniques

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Étude sur un faisceau de coniques"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

M EYER

Étude sur un faisceau de coniques

Nouvelles annales de mathématiques 3e série, tome 14 (1895), p. 291-297

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1895_3_14__291_1>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1895, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente men- tion de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

ETUDE SUR UN FAISCEAU DE CONIQUES;

PAR M. MEYER, Professeur au lycée de Nancy.

ÎNous nous proposons de montrer comment on peut étendre à un faisceau de quatre coniques certaines pro- priétés bien connues du système de deux coniques. A cet effet, nous démontrerons d'abord le lemme suivant : Étant données trois coniques d'un faisceau ponctuel (S, S', S), la droite AB qui joint un point quelconque A de la conique (S) à un point B de la conique (S') con- jugué de A par rapport à (2) est tangente à une conique (ixe, et le lieu du point de rencontre des tangentes à S et à S' aux points A et B est une conique du faisceau considéré. Soient en etïet

S = ax- -+- by2 -f- c z2 = o.

S' = dx- •+• b'y2 -h c'z- = o

les équations des coniques (S, S') rapportées à leur tri- angle autopolaire commun, et S — R S ' ^ o l'équation de ( 2 ) . Si (x\,Yii -<)(r-Mj'2} s2) s o nt tas coordonnées

(3)

des points A' et B' où AB rencontre S, les coordonnées des points A et B sont de la forme (x{ -+• Ax2, y\ 4- ^y^

zt 4- As2) et (xt— ),.r2, J\ — \ y2, %\ —X^o). Écrivons que ces points appartiennent à S et à S', on obtient

a(xl-+-lx2)2-Jr b (JKiH-^J^)2-!- c (zi-^-lz2y= o, a' ( xx — 1 x2 )2-+- b' (jKi — XjK2 )2 -+- c' (Zi — 1 z2 f- = o,

et en retrancliant de la première équation la deuxième multipliée par K

K ( « ' . r1r2+ b'yly2-Jr- c'^1-2) = égalité qui montre que les points A'et B' sonleonjugués par rapport à la conique S ' = S 4 - K S ' ~ o.

Dès lors, la droite AB est coupée harmoniquement par les coniques S et S', et par suite a pour enveloppe une conique. Cette conique a pour équation langentielle (1) bcu2-+- cav2-{- abw2 = K2 (b'c'u2-\~ cra'v2-\-a'b'w9).

De même, en exprimant que les tangentes à S, S', aux points A et B, sont conjuguées par rapport à la conique

u2 P2 w2 1 / u2 v2 w2 \ a b c K\a b c /

on obtiendra l'équation ponctuelle du deuxième lieu (2) ax2-+-by2+- cz%— - , (a'x^-h b'y2-\- c'z2);

c'est une conique du faisceau (S, S', S). Réciproquement si C, S, S' sont trois coniques d'un faisceau ponctuel, et que d'un point M de Tune d'elles (C) on mène des tangentes MA, MB aux deux autres, les points A et B sont con jugués par rapport à l'une ou l'autre des coniques La valeur de K se détermine en identifiant l'équation (2) avec l'équation de la conique C.

(4)

Nous sommes maintenant en mesure d'établir le théo- rème suivant :

Si quatre coniques (S, S', S'7, S) d'un faisceau ponc- tuel sont telles qu'il existe un triangle conjugué par rapport à l'une d'elles 2, et dont les sommets soient situés respectivement sur les trois autres, il en existe une infinité.

Soient en elï'et

S = ax2-4- by2 -b cz2 = o, S'=(a +

et ABC un triangle remplissant les conditions de l'éiioncé. Si le point A ( xt, / i , z{) se trouve sur la co- nique S, on a

(3) ax\-^by1-^rcz\ = o, et la droite BC a pour équation

ÎMais, d'après ce qui précède, elle est tangente à la conique dont l'équation tangen tielle est

ou On a donc

(i) (è + c + K + K > J + . . . = o.

En ajoutant les équations (3) et (4), il vient (a + 6 + c H- K -4- K') (x\ +y\ -f- ^f ) = o

OU ( 5 )

(5)

( '-94 )

car x\ -\-y\ 4- z\ n'est pas nul, puisque A n'est pas un point commun aux coniques du faisceau. Cette dernière relation étant indépendante du point A considéré, le théorème est démontré. 11 y a plus, les sommets du triangle dont les côtés touchent respectivement les coniques S, S', S" aux points A, B, C appartiennent à une conique fixe (E) du faisceau. En elïct, les poinls de rencontre des tangentes à S et à S' aux points A et R a pour lieu la conique

/ V N -> ( a + K ) ( 6 + K ) ( c + K )r

( a -f- K) x2 -+- . . . — — — . - —^— ' \ax^ -h ...]

abc ou

(6) a(a -f- K) (a -f- K')x1-\- . . . = o,

en tenant compte de la relation ( 5 ) . Il est clair q u ' o n trouverait le munie lieu pour les autres sommets. P l u s généralement, si l'équation de ( S ) est de la forme;

(a -+- I)x2-i- .. . = o, la conique (E) est représentée par

{a + /)*

Réciproquement, soient (S, S', 2) trois coniques d'un faisceau ponctuel, si deux sommets d'un triangle conju- gué par rapporta 2 décrivent respectivement les coniques S, S', le troisième sommet resté libre décrit une conique S/; du faisceau précédent.

Ces propriétés nous conduisent presque immédiate- ment à la proposition suivante, qui est due à Chasles : Étant données trois coniques (S, S', E) d'un faisceau ponctuel, si un triangle LMP inscrit dans la conique (E) se déforme de manière que deux de ses côtés restent respectivement tangents aux coniques S, S', le

(6)

troisième côté a pour enveloppe deux coniques du faisceau.

Soient

E — x2-hy*-+- z*= o, S = a a?2-4- by2-\- cz2 = o, S'= (fl

1rs équations des trois coniques.

Du point L, pris sur la première, menons les tan- gentes LA, LB aux deux autres. Les points A et B sont

conjugués par rapport à Tune des coniques IM S2, soit 2, par exemple. Cela étant, désignons par C le pôle de AB par rapport à cette conique. Lorsque le point L dé- crit la conique (E) le point C se déplace sur une conique (S'|) du faisceau, car le triangle ABC est conjugué par rapport à £<; de plus les tangentes en A, B, C aux coniques S, S', S, se coupent aux points L, M, P situés sur une conique du faisceau.

Comme cette conique n'est autre que (E) elle-même, le théorème est démontré. Rien de plus simple, dès lors, que d'obtenir les équations des enveloppes S',, S"2. Rep ré-

(7)

sentons eu effet par

les équations des coniques (S*), (S'().

D'après les calculs précédents, l'équation de la conique (E) est de la forme

b (b -f- K) (b H- K') 2 7'

d'où les relations

Pour éliminer /entre ces équations, désignons par p la valeur commune de ces rapports.

L expression —,- — p s annulant pour

r {X H- If { l

les valeurs a, &, c attribuées à x , on a identiquement x (x -h K) (x -*- K') (x — a) (x — b) (x — c)

{x'^Tif ? ^ ix^Tly 7

ou

x ( x - h K ) ( x -\- K') — p ( a -\- l f ~ ( x — a ) ( x — b ) ( x — c ) ; en identifiant, on trouve

K K r b - \ - c — o, abc = p /2 et

[KK'— (ab-^-bc-h c«)]2= 4«6c(K + K' -+- a -h b -f- c), équation qui donne deux valeurs pour K^? comme on devait s'y attendre.

Dans le cas particulier où K = K/ = o, les trois coniques S, S', S" se confondent; l'égalité précédente

(8)

devient

(ab -h bc •+- ca)2 — \abc (a -h- 6 -f- c) = o.

C'est la relation connue

exprimant qu'il existe un triangle inscrit dans (E) et circonscrit à (S).

Références

Documents relatifs

Considérons une conique et deux cercles quelconques, mais ayant le même centre, et soient AB et CD deux cordes communes à la conique et au premier cercle, et M, JY, P , Q les

Le cercle est le lieu formé des points du plan équidistants d’un

Le lieu géométrique des centres des coniques ins- crites à un triangle donné, et telles que leur cercle orlhoptique soit de rayon donné p, est une circonfé- rence H dont le centre

Supposons, en particulier, un triangle (?&gt;wv) qui se dé- place en restant inscrit dans une conique fixe et circon- scrit à un cercle concentrique à cette conique ; soit (ABC)

x° Le lieu des centres des coniques conjuguées par rapport à un triangle fixe, et pour lesquelles la somme des carrés des valeurs algébriques des axes est con- stante, est le

Voici une solution : D'un point quelconque a pris sur l'hyperbole, menez deux cordes aè, ac faisant entre elles un angle bac égal à l'angle BAC du triangle donné.. Par le centre o de

Ces deux droites sont tangentes à la conique II: donc, en vertu de la proposition auxiliaire rappelée ci-dessus (n° 2), le point de concours i des tangentes à celte conique me- nées

&amp;, c, df, e, trouver un point m tel, que les cinq droites ma^rnb, me, md, me forment un faisceau homographi- que avec un autre faisceau M&lt;2j, Mb Y , Mc 4 , M^i, M.e x. de