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Influence des non-linéarités sur les caractéristiques des oscillations des instruments à vent

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HAL Id: jpa-00252800

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Influence des non-linéarités sur les caractéristiques des

oscillations des instruments à vent

Noël Grand, Joel Gilbert, F. Laloë

To cite this version:

Noël Grand, Joel Gilbert, F. Laloë. Influence des non-linéarités sur les caractéristiques des oscillations

des instruments à vent. Journal de Physique IV Proceedings, EDP Sciences, 1994, 04 (C5),

pp.C5-585-C5-588. �10.1051/jp4:19945124�. �jpa-00252800�

(2)

JOURNAL DE PHYSIQUE IV

Colloque C5, suppl6ment au Journal de Physique 111, Volume 4, mai 1994

Influence des non-linearit& sur les caracteristiques des oscillations des

instruments

A

vent

N.

GRAND*, J. GILBERT" et E LALOE

* LOAIESPCI, Univ. Paris 7, URA 1503 du CNRS, 10 rue Vauquelin, 75005 Paris, France

** Laboratoire d2coustique de I'Universitc! du Maine, URA 1101 du CNRS, avenue Olivier Messiaen,

BI! 535, 7201 7 Le Mans cedex, France

Abstract

Two simple equations give the minimal modelisation of the acoustical behaviour of woodwind instruments. We discuss the predictions of these equations on the characteristics of the small oscillations, in particular their quasisinusoidal character or finite harmonic content, and domain of existence. We show that, instead of predicting a unique and simple standard behaviour, they introduce a whole series of possible cases (including normal and inverse bifurcations), depending on the characteristics of the non linearity and of the resonator.

1

Introduction: mod&le minimal

Le modkle & non linkaritks parfaitement localiskes est probablement celui qui permet la description

la plus simple d'un instrument & vent. Dans ce dernier on distingue deux Blkments: le rbonateur lui

mime, qui fonctionne en regime linkaire mais qui, du fait de la propagation des ondes acoustiques en son sein, introduit des retards; l'excitateur non lin6aire qui injecte l'knergie dans le rksonateur.

Ce dernier peut i t r e rhgi par une Cquation non linCaire c o m p l i q u ~ , mais n'introduit aucun retard.

Si l'on note p(t) la pression awustique dans le rksonateur au point oh il est couplk & l'excitateur, et

f (t) le dkbit acoustique en ce point, les Cquations correspondant B ce "mod'ele minimal" s'kcrivent

PI,

PI,

PI,

[41:

= Z(w)F(w)

f

(t) = F [ ~ ( t ) l (1)

oii ~ ( w ) est la transformke de Fourier de p(t), Z(w) l'imphdance acoustique du rksonateur et F la fonction non linkaire donnant le dkbit en fonction de la pression. Dans le domaine temporel, la premiere kquation se rkkcrit instantankment wmme une intkgrale de convolution faisant intervenir p(t) et la transformhe de Fourier inverse G(t) de Z(w). Dans l'ktude qui suit, nous ne ferons aucune

hypothkse restrictive sur la forme de la fonction F, si ce n'est qu'elle est suffisamment rkgulihre pour

i t r e dkveloppable en skrie de Taylor:

Ici, po est par exemple la pression associke au point de fonctionnement du systhme en l'absence

d'oscillation (avant que le seuil d'oscillation ne soit franchi) et Fo = F(po); cette quantitk est obtenue

par intersection de la courbe reprksentant la fonction F et de la droite d'6quation p = Z0 f et de pente

l/Zo passant par l'origine. Le paramktre A, qui donne la pente de la courbe, joue le r81e de paramktre

de contr8le; s'il est nul, l'excitateur ne fournit aucun dkbit acoustique pour de petites variations de la pression interne au rksonateur, et donc aucune knergie: il est clair qu'aucune oscillation ne peut

se produire. Que se passe-t-il lorsque l'on fait croitre ce paramktre?

Il

serait nature1 de s'attendre &

un schnario trks simple o ~ , B partir d'une certaine valeur de seuil pour A, des oscillations infiniment

' G ( t ) est la rkponse impulsionnelle du rksonateur.

(3)

(25-586 JOURNAL DE PHYSIQUE IV

petites et quasi-sinusoidales apparaissent, pour croitre ensuite avec A et acqukrir des composantes de Fourier de plus en plus significatives. De fait, ce scknario est tellement nature1 que sa validitk semble avoir 6th admise implicitement dans la IittQature. Mais nous allons voir qu'il est loin d'itre kvident, et que bien d'autres cas peuvent se produire: par exemple, partant de zkro, le niveau d'o~illation

peut sauter B une valeur finie, et/ou les petites oscillations peuvent ne pas i t r e quasi-sinusoidales et

avoir un contenu harmonique fini.

Le plan de ce texte est le suivant: en premier lieu, nous ktudions mathkmatiquement les propriktks des petites oscillations quasi-sinusoidales qui sont solutions du systkme (I), ainsi que les dkplacements

en frkquence associb B ces oscillations. Nous Ctablissons ensuite les relations entre les coefficients A,

B , C, etc. du dkveloppement de F qui permettent B de telles oscillations d'exister. Enfin, nous

examinons un certain nombre de cas particuliers et nous faisons le lien avec des ktudes prkckdentes

comme celles de Maganza et coll. [6] de fason B dkgager les lignes gknbrales qui permettent de

comprendre quels types d'oscillations sont prkvues par le systhme (1). Pour des raisons de limitation d'espace, le prksent texte ne fait qu'esquisser le sujet; un article plus dktaillk est en cours de rkdaction

PI

-

2

Caract6ristiques des petites oscillations

Introduisons les coefficients de Fourier x, de p ( t ) = Cx,eiwt; le systkme (I), avec la fonction

non-linkaire (2), peut alors dtre rk-dcrit sous la forme d'une infinite d'kquations[2]:

Dans ce systkme, les admittances A, sont en gknkral complexes, mais les coefficients A, B , C,

etc. sont rkels. Supposons maintenant que xl soit un infiniment petit ainsi que tous les autres x, (supposks d'ordre kgal ou supkrieur). La premiere kquation montre alors irnmkdiatement que la quantitb (A1-A) doit nkcessairement i t r e kgalement infiniment petite: l'oscillation ne peut apparaitre

que lorsque la pente A est kgale I'admittance A1 du rksonateur, qui est donc nkcessairement

rkelle; l'kquation Im { A l ( w , ) ) = 0 donne ainsi les frkquences d'oscillation possibles juste au seuil.

Supposons maintenant que nous nous trouvions dans le cas gknkral oh, pour cette frkquence, A2

# Ax;

la deuxikme kquation de ce systkme implique alors que 2 2 est d'ordre 2 en XI. De meme, d'aprks

la troisibme kquation, x3 est d'ordre 3 en xl si A2

#

Al, et ainsi de suite. Dans le cas eknkral

il existe donc des petites oscillations quasi-sinusoidales, dont le contenu harmonique dkcroit avec

l'ordre, mais il nous reste B dkterminer le domaine de ces petites oscillations. En effectuant une

rksolution des kquations jusqu'B l'ordre trois en XI, on constate que seules les deux premieres kquations

interviennent, et que seuls les termes d'ordres 3 et infkrieurs de la fonction non-linkaire ont un r61e

B jouer. Aprbs calcul, il vient:

2 (A1 - A1)(A2 - A')

1x11 =

2 ( B ' ) ~

+

3C(A2 - A') avec les notations:

A' = A

+

2Bxo

+

~ C X ; B' = B

+

3 ~ x 0 (5)

L'kquation (4) impose comme condition d'existence des petites oscillations que le second membre soit rkel et positif. Exploitant cette condition, on peut montrer que les diffkrents types de bifurcations

possibles, qui dkpendent des paramktres intervenant dans (4), sont ceux reprksentks sur la figure 1.

Dans les refs.

[I],

[2] et [3], o?I l'on ktudie un rksonateur cylindrique de grande admittance pour

(4)

I

I

-20

-2 -15 1 4 5 0 0 5 1 1 5 2

C

Figure 1: diagramme de phase en fonction de C (composante cubique de F) et la partie reelle de

l'adrnittance pour le second harmonique.

Diagnmme do mas.

pression (en rCgime continu) poussent & prendre C

<

0, on tombe dans un cas de bifurcation directe,

comme dCja not6 par Maganza et coll. [6].

La meme condition (il suffit en fait d'utiliser la rCalitC de l'expression (4))permet de calculer la

frkquence des petites oscillations quasi-sinusoidales; supposant que w = w,

+

6w est proche d'une

valeur de la frCquence w, pour laquelle A1 est rkel, et appelant Q le facteur de qualitk de la rksonance

correspondante pour l'impCdance, nous posons:

20, 1 5 - 10- s t 2 0 - 5 - -10 -15-

et nous aboutissons & l'expression approchke suivante du dCplacement de frkquence:

I

1

Bd. direae ~i i m

-

Sw SA - N - 2 (81)~ A;

-

X

ws QA; 3~ (A; J 2

+

( A ; .

-

A;) [2 ( 8 1 ) ~ - 3C (A;

.

- A;)]

3

Cas

particuliers

3.1

rhsonateur en peigne parfait

Reprenons le cas particulier de rksonateur Ctudik par Maganza et coll. [6], oG les rksonances

d'admittance ou d'impkdance forment un peigne parfait et satisfont, pour une frkquence wrrespon-

dant & la moitik de celle d'aller et retour des ondes sonores dans le tube cylindrique:

Si l'on suppose que les xn sont les coefKcients de Fourier d'un signal carrC, on peut alors montrer que

toutes les Cquations (3) se dCgCnkrent en deux sous systkmes, l'un pour les harmoniques pairs qui se

rCduit & une identit6 et l'autre pour les harmoniques impairs qui se rkduit & une seule Cquation:

oh 2a reprbente l'amplitude crgte & crgte du signal carrk en question. Suivant le signe de C, les

(5)

C5-588 JOURNAL DE PHYSIQUE IV

( C

>

0). Nous retrouvons ainsi les rksultats de Maganza et coll., obtenus par une autre mkthode, qui

montrent que c'est le terme cubique de la fonction non linkaire qui commande le domaine d'existence des petites oscillations carrkes. C'est un premier cas particulier pour lequel il existe des petites oscillations stables non quasi-sinusoidales.

3.2

un

cas

d6g8n6rc5

Nous avons ktudik deux cas limite: celui oit la pente A devient kgale, soit & l'une seule des admittances

(A1 en l'occurrence), soit simultankment & toutes les admittances des harmoniques impairs; le premier

est plus gknkral, tandis que le second suppose des propriktks trks particulikres du rksonateur. Nous

pouvons &dement ktudier un cas intermkdiaire oh deux admittances, Al et A2 par exemple, sont

kgales (dkgknkrescence partielle), ce qui permet B A d'atteindre simultankment les deux valeurs.

Dans une telle situation,

xl

et xa sont des infiniments petits du m6me ordre, et le calcul du $2

doit itre modifik en conskquence; le calcul doit 6tre poussk plus loin pour inclure les effets de 2 3

et de 2 4 (qui jouent maintenant le rale prkckdemment jouk par 22) et l'on obtient une oscillation

"quasi bisinusoidale", stable ou instable selon le signe d'une quantitk qui dkpend de

C,

A3 et A4.

De f a p n analogue, on trouyerait pour des dkgknkrescences plus Clev6es du rksonateur des rkgimes en

oscillations "quasi n sinusoidales" jusqu'& la Limite n = m oh l'on retomberait sur le cas du $3.1.

4

Conclusion

Les systkmes d'kquations (1) et (3) peuvent 6tre exploitks dans bien d'autres cas; par exemple un cas intkressant est celui oit le rksonateur est supposk ne posskder que deux pics d'impkdance, les

2, ktant tous strictement nuls & partir du troisihme harmonique et au dek. On peut alors non

seulement retrouver dans ce cas particulier les rksultats plus gknkraux du $2, mais aussi ktudier les oscillations d'amplitude finie (en supposant toutefois le rksonateur parfaitement harmonique). Ceci permet la construction complkte d'un "diagramme de phase" donnant les caractkristiques des oscillations d'amplitudes non kvanescentes.

La dynamique de l'anche permet kgalement d'introduire une gkn6ralisation intkressante. Dans beaucoup de cas, on retombe en fait sur des equations du m6me type que (I), en rkinterprktant

toutefois le sens physique des grandeurs qui y figurent (en particulier Z ( w ) n'est plus l'impkdance

du rksonateur mais dkpend des caracthistiques dynamiques de l'anche); cela permet d'appliquer directement, presque sans changement, toutes les considkrations qui prkddent. I1 existe toutefois des cas oh la gknkralisation est moins triviale. Toutes ces situations seront discutkes en dktail dans une publication future [5].

References

[I] J. Backus, J. Acoust. Soc. Amer.35, 305 (1963).

[2] W.E. Worman, "Self sustained oscillations in clarinet like systems", thesis, Case Western Uni- versity (1971).

[3] T.A. Wilson and G.S. Beavers, J. Acoust. Soc. Amer. 56, 653 (1974).

[4] M.E. McIntyre, R.T. Schumacher and J. Woodhouse, J. Acoust. Soc. Amer. 74, 1325 (1983).

[5] N. Grand, J. Gilbert et F. Laloe, en prkparation.

Figure

Figure  1:  diagramme  de phase  en  fonction de  C  (composante cubique de F) et  la  partie reelle  de  l'adrnittance pour  le second harmonique

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