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Qu'est-‐ce que les médicaments Psychotropes ?
La découverte des médicaments psychotropes date des années 50. Le Dr Laborit, observe, en 1952, que la chlorpromazine, une molécule sensée limitée le choc post-‐
opératoire, a des propriétés relaxantes et plonge ses patients dans un état de bien être. Il a alors l'idée de proposer cette molécule en psychiatrie pour calmer les agités Plus tard, le premier neuroleptique était né. : la communauté scientifique reconnaissait en effet, l'efficacité du Largactil dans le traitement des psychoses.
Les Neuroleptiques :
(du grec "qui abat les nerfs"). Ce sont les premiers médicaments psychotropes.
Ils permettent de calmer les patients afin de faciliter leur prise en charge Pour les cas les plus graves, cela leur permet de retrouver une vie sociale.
Les neuroleptiques sont prescrits en cas de psychose (notamment la schizophrénie), de maladie maniaco-‐dépressive (en phase d'agitation), de dépression avec agitation, de confusion mentale, de délire, d'anxiété... Leur principe est de diminuer. l’activité nerveuse. A l'inverse des antidépresseurs qui eux, l’augmentent Les neuroleptiques bloquent ainsi les récepteurs de la dopamine dans le cerveau. La diminution de l'activité de la dopamine a ainsi des effets anti-‐hallucinatoires, sédatifs et apaisants.
Les neuroleptiques doivent être délivrés uniquement sur prescriptions psychiatriques.
Ils sont généralement bien tolérés avec des effets secondaires (notamment la
somnolence) relativement acceptables, peu nombreux et peu intenses. Les bénéfices des neuroleptiques sont indiscutables pour calmer rapidement certains troubles du
comportement (agitation excessive, agressivité, hallucinations). Ils facilitent notamment le dialogue et le travail psychologique en aval. Il ne faut pas oublier que l’approche pharmacologique doit être complémentaire avec l’approche thérapeutique La posologie doit être modifiée au fur et à mesure de l’évolution de la maladie. Il ne faut pas oublier qu’ une interruption est fortement déconseillée sans avis médical.
Les Anxiolytiques (tranquillisants) :
Leur principe est de soulager l'anxiété et de faciliter la relaxation. Il ne faut pas
cependant en abuser. Gare sinon à la baisse de vigilance, ou au risque de dépendance,... Il existe un large panel d'anxiolytiques mais les plus prescrits, surtout sur une longue durée, appartiennent à la famille des benzodiazépines. Celles-‐ci jouent sur le GABA (Acide gamma amino butyrique) dont le fonctionnement est complexe et indirect.
Retenez simplement qu'il diminue l'excitabilité du système nerveux central. Ainsi, les anxiolytiques sont prescrits pour soigner l'anxiété : anxiété réactionnelle à un choc émotionnel ou anxiété apparue au cours d'une maladie grave, ou anxiété qui perturbe les activités du quotidien. Dans de nombreuses situations les propriétés relaxantes des anxiolytiques sont utiles et efficaces.
Mais les anxiolytiques ont également des propriétés sédatives. Le danger c'est d'altérer la vigilance et les réflexes à des moments où il faut au contraire être particulièrement concentré : conduite automobile par exemple.
Les risques de dépendance sont un autre aspect des effets indésirables des
anxiolytiques. La dépendance peut être physique ou psychique. Le risque est surtout de
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Évidemment, les effets indésirables ne se produisent qu'en cas de surdosage. Il est d’usage que la durée du traitement soit limitée à 12 semaines pour que le médecin puisse évaluer régulièrement l'intérêt du traitement.
On ne doit plus voir de prescriptions associant plusieurs benzodiazépines sur une même ordonnance.
Les hypnotiques (ou somnifères) :
Auparavant les somnifères étaient classés dans la même catégorie que les anxiolytiques, leurs molécules étant les mêmes. Dorénavant, les hypnotiques les plus prescrits,
notamment pour des durées longues, n'appartiennent plus à la famille des benzodiazépines. L’effet hypnotique est de plus courte durée, pour éviter les
somnolences diurnes Cependant, certains somnifères de la famille des benzodiazépines continuent d'être prescrits en raison de leur efficacité contre l'angoisse.
En cas de consommation massive ou d'association à d'autres drogues comme l'alcool, les effets indésirables et autres effets indésirables sont donc décuplés. Ainsi, les
hypnotiques sont toujours prescrits pour une courte période de 4 semaines maximum.
Sachez enfin qu'en cas de troubles du sommeil, il existe d'autres solutions pour favoriser l'endormissement. Parlez-‐en à votre médecin.
Les Antidépresseurs :
Découverts à la fin des années 50, ces médicaments doivent être uniquement réservés aux dépressions diagnostiquées par un médecin (et non pour faire face à une petite déprime passagère, par exemple). Par ailleurs, en cas de dépression, la prescription d'antidépresseurs doit être encadrée et sous le contrôle d'un psychiatre lorsqu'elle est de longue durée. Les antidépresseurs sont très efficaces pour soulager les symptômes de la dépression. Cependant, il est souhaitable de suivre en parallèle une psychothérapie afin de soigner également les causes de cette dépression. Lors de l’arrêt, si rien n’a été fait du point de vue thérapie, le mal être revient et alors une dépendance psychologique aux antidépresseurs peut s'installer.
Les effets indésirables sont variables selon les médicaments. Mais les plus courants sont la perte de vigilance, la somnolence et l'excitation. Par ailleurs, l'arrêt brutal d'un
antidépresseur peut provoquer des symptômes tels que des nausées et des vertiges. Il faut toujours se référer aux indications du médecin.
Les thymorégulateurs ou normothymiques (les régulateurs de l’humeur) : Le plus connu est le lithium (présent en toute petite quantité dans l’organisme). Un psychiatre australien découvre en 1949 que le solvant de l'acide urique qui contient du lithium, apaise et calme les rats. Lorsqu'il en donne à des patients agités et dans un état maniaque, il fait la même constatation Les propriétés du lithium sont démontrées : il prévient les rechutes des dépressions et les phases d'excitation des maladies maniaco-‐
dépressives.