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politique de l’éducation 20 000

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Academic year: 2021

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NO486 ISSN 0751-5839 6 février 1999 L ’ U N I V E R S I T E S Y N D I C A L I S T E C L A S S I Q U E M O D E R N E T E C H N I Q U E SNES (FSU)S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

NOUVELLES GRÈVES EN RÉGION PARISIENNE MARDI 9 ET VENDREDI 12 FÉVRIER

L’ US

Consultation collèges

Quelles réponses ?

Réforme des lycées

Où en est-on ?

Pour une autre

politique de l’éducation 20 000

À PARIS LE 4 FÉVRIER

Pour une autre politique de l’éducation

20 000

À PARIS LE 4 FÉVRIER

(2)

DIMANCHE 21 MARS 1999

PALAIS DES CONGRÈS

PORTE MAILLOT PARIS

les savoirs et les jeunes

La FSU organise un

La FSU invite

les personnels, les parents, les acteurs sociaux

et les chercheurs

à une confrontation publique autour de ses propositions.

Pour vivre bien, pour soi-même et avec les autres : quels savoirs et quels

accompagnements scolaires

et universitaires ? Quelle culture commune ? Quelle politique culturelle ?

L’après-midi, grand débat : L’éducation, la chance du prochain siècle

À l’issue de la journée : Propositions pour un manifeste Pour travailler

demain :

quels savoirs ? Quelles

qualifications ?

Comment réimpliquer les jeunes qui décrochent à l’école, à l’université, dans la cité, dans la vie ?

Donner plus à ceux

qui en ont le moins : est-ce possible ? Est-ce suffisant pour réduire les inégalités ?

Des identités professionnelles bousculées ; nos métiers bougent.

L’État et ses partenaires : quelles coopérations ? Quels écueils ?

Renseignements et inscriptions : 3-5, rue de Metz, 75010 Paris - Tél. : 01 44 79 90 30 / Fax : 01 48 01 02 52 - E. mail : fsu.nationale@wanadoo.fr

(3)

S O M M A I R E

Pour une autre politique de l’éducation

Les actions se multiplient dans une grande partie de la France et notamment en région parisienne. Au travers des manifestations organisées le 30 janvier par le S.n.e.s. et le S.n.e.p., de forte grève du 4 février à laquelle ils ont appelé en région parisienne, qui relaie les grèves reconductibles, les longues grèves engagées dans les Z.e.p., s’exprime la condamnation d’une politique gouvernementale que le ministre de l’Éducation nationale met en œuvre en suscitant un rejet massif de la profession. Une autre politique ayant une autre ambition scolaire pour les jeunes et traduisant enfin un retour au respect de notre métier et des personnels est néces- saire. C’est aussi cela que disent les collègues, qu’ils soient au S.n.e.s. ou pas, quand ils portent l’exigence d’une démission du ministre.

Il faut une autre politique scolaire. C’est ce pour quoi le S.n.e.s. mène l’action depuis des mois en nourrissant cette exigence de propositions qui portent à la fois sur les moyens, les dispositifs d’aide aux élèves, la diminution des effectifs, les conte- nus d’enseignement, la formation des personnels, leur remplacement, et la réduc- tion de la charge de travail. C’est aussi à nous de dire ce que doit être cette nou- velle politique que nous voulons. Nous combattons donc les choix actuels et nous voulons que d’autres soient faits car il est nécessaire d’améliorer les enseignements de second degré.

Cela nécessite que nous soyons très forts collectivement, beaucoup plus nombreux encore dans les rues et dans les grèves, beaucoup plus tenaces, encore plus unis.

Cela nécessite que tous les collègues s’informent, lisent les informations syndicales.

Nous pratiquons une transparence totale et le S.n.e.s. est le seul syndicat à don- ner toutes les informations au jour le jour. Des quotidiens nationaux cherchent à créer un climat de méfiance parmi les collègues à l’égard du S.n.e.s. en répandant des contrevérités.

Les choses sont pourtant claires. Le S.n.e.s. est dans l’action, cherche à la déve- lopper avec tous les collègues, en étant compris de l’opinion et en même temps il fait tout son possible par ses interventions auprès du ministère pour empêcher de mauvaises décisions comme celles sur les remplacements, pour obtenir le retrait du décret sur les H.s., le rétablissement du mouvement national, et pour obli- ger le ministère à revoir sa copie sur la réforme des lycées. Nous le faisons par des contre-propositions guidées par les choix du syndicat. C’est le sens des docu- ments que nous mettons à votre disposition pour vous permettre de faire de la consultation sur les collèges un moment d’action syndicale collective.

Gardons donc la tête froide pour agir plus et plus fort, gardons le sens critique suf- fisant pour construire ensemble une stratégie qui porte ses fruits pour nos ensei- gnements et pour la profession. Renforçons ce cap offensif avec tous ceux qui veu- lent agir pour faire changer la politique gouvernementale actuelle dans un sens plus conforme aux intérêts des jeunes, aux missions du service public et à la nécessité d’investir plus dans l’éducation.

Alors oui, poursuivons ensemble pendant toute la période des congés de février selon des dates qui vont être arrêtées par les sections académiques en fonction de l’avis des syndiqués. Dans la région parisienne la date du

11 février est mise en débat pour une nouvelle action. La synthèse de tous ces avis servira à l’établissement d’un calendrier national d’action pour février. Et, en mars nous mettons en débat la proposition d’une manifestation natio- nale le 20 mars avec les autres syndicats de la F.s.u. Le lendemain, le 21 mars dans le cadre d’un grand forum à Paris, avec la F.s.u. nous exprimerons ce que nous voulons pour cette autre politique que nous appelons de tous nos vœux.

Monique VUAILLAT,secrétaire générale

E D I T O

L’Université Syndicaliste, hebdomadaire du Syndicat National des Enseignements de Second degré, SNES, 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07.

Tél. standard :01 40 63 29 00.

• Directeur de la publication : Gérard Anthéaume.

Tél. 01 42 80 91 04

• Rédacteur en chef : Serge Chatelain.

• Collaborateurs permanents : Claudie Barles, Andrée Béhotéguy, Francis Guillout.

• Secrétariat de rédaction : Gabrièle Hübner.

• Service publicité : Catherine Pinchaux. Tél. : 01 40 63 29 80.

• Photocomposition et photogravure noire et couleur : CAG.

• Imprimerie : FAVA PRINT, Les Mureaux (78).

• C.P. N° 1578 D 73.

• Prix du numéro : 7,80 F • Abonnement : 1) Personnels de l’Education nationale : France : 168 F ; étranger : 263 F. 2) Autres, France : 242 F ; étranger : 335 F.

• Petites annonces (24).

• Photo de couverture : Picheran.

• Publicité : Didacthèque (9), Immo. Bastille (24).

• Pour s’informer et donner son avis : – Minitel : 3615 USTEL – E-Mail : Secgene@snes.edu – Internet : http://www.snes.edu

RÉFORME DES LYCÉES

Où en est-on ? 4

ACTIONS DE FIN JANVIER

Echos des académies 7

CONSULTATION COLLÈGES

Quelles réponses ? 12

ELECTIONS À LA C.A. NATIONALE 17 Appels à candidatures

PEGC 20

La fiche syndicale

NOTRE MÉTIER 22

Ce numéro comporte

un encart volant France Abonnements

Pensez à voter sur les rapports d’activité

et financier nationaux

(4)

©Picheran

Réforme deslycées :

où en est-on

Le S.n.e.s. formule depuis des années

des revendications pour améliorer l’enseignement dans les collèges et les lycées.

La priorité aurait dû être accordée aux collèges car c’est là qu’on trouve les problèmes

les plus aigus. Mais le ministre comptant initialement récupérer d’importants volumes de moyens a choisi de s’attaquer aux lycées.

Nous proposions des mesures pour améliorer les conditions d’enseignement par la baisse des effectifs, particulièrement en Seconde, par l’introduction d’heures en demi-classe plus nombreuses ; nous proposions aussi

des améliorations des différentes séries

pour mieux équilibrer le rapport entre disciplines marquantes de la série et culture générale ; nous proposions de retravailler certains

programmes, certaines épreuves du baccalauréat, certains coefficients pour renforcer la cohérence des formations et sortir nombre de lycéens de la répétition et du bachotage. Le S.n.e.s. ne proposait pas de bouleversements mais

des modifications pour que chaque voie, chaque série soit attractive dans ses contenus

et ses débouchés. Du côté du ministère, on comptait sur l’opération « consultation » de l’an dernier pour imposer un lycée très allégé dans ses contenus et ses horaires, une redéfinition des services distinguant l’enseignement proprement dit de « l’accompagnement scolaire »

(2 h d’accompagnement valant pour 1 h de service) ; on comptait aussi imposer l’annualisation

des services, leur gestion locale par un renforcement de l’autonomie des

établissements ; on était tenté par l’uniformisation (le « lycée unique ») dont l’avantage majeur est de coûter beaucoup moins cher

que des voies diversifiées.

Où en est-on aujourd’hui du projet

au regard de nos demandes et des projets initiaux ?

LES EFFECTIFS DES CLASSES

Le projet de charte s’est engagé à ce « qu’il n’y ait plus de classes de plus de 35 élèves en Terminale dès la rentrée 99 », « pour la Seconde, le même objectif devrait être atteint également à la même date. Le second objectif est de ramener progressivement à 30 élèves les effectifs des classes de Seconde ».

Cet engagement n’est pas suffisant. Il n’est accompagné d’aucun moyen sup- plémentaire et conduit donc à des redéploiements que traduisent les D.h.g., par une pression sur les options.

LES HORAIRES

Sur les enseignements communs, le ministère, non seulement ne fait pas d’économies, mais la réforme coûte un peu. Avec les dernières modifica- tions apportées les enseignements obligatoires de Seconde et l’aide indi- vidualisée coûtent 31 h par classe (30,5 h aujourd’hui). La voie E.s. coûte 31 h en Première et 29 h en Terminale (28 h et 26 h aujourd’hui).

La voie S coûte 39 h en Première (avec la L.v.2 dans le tronc commun) contre 34 h aujourd’hui et 33 h en Terminale contre 29 h aujourd’hui.

La voie L coûte 25,5 h/27,5 h (arts) en Première et 24 h/26 h en Termi- nale : c’est environ 1 h de moins par rapport à la situation actuelle. S’ajou- tent les options obligatoires et les spécialités qui ne changent pas en E.s., L et Terminale S.

Une partie des coûts supplémentaires est due à des augmentations horaires (notamment en physique-chimie et S.v.t. en S, en lettres et arts en L, en horaires de T.p.e. en histoire-géographie en L et E.s., en S.e.s. et math en E.s.) ; une autre part des surcoûts est due à la création de dédouble- ments ou modules supplémentaires.

T E M P S P R E S E N T

où en est-on

Réforme deslycées :

(5)

aujourd’hui ?

LES MODIFICATIONS APPORTEES A LA CLASSE DE SECONDE

Histoire-Géographie :l’horaire passerait de 2,5 + (0,5) initialement prévu, à 3 h + (0,5 module). S’y ajoute toujours pour les professeurs (0,5 h) d’éducation civique

Mathématiques :l’horaire passerait de 2 h + (1 h) + (0,5 mod) + 1 h d’aide individualisée à 2 h + (1,5 h mod) + 1 h d’aide individualisée. Le S.n.e.s. demande 2,5 h + (1,5 h mod) •Langues vivantes :l’horaire passerait de (1,5 h) + (0,5 h mod) ) à 2 h + (1 h mod). Le S.n.e.s. demande 2 h + (1 h) + (0,5 h mod) •IESP : l’option de 3 h continuera d’être proposée dans les lycées d’enseignement général

Informatique :la mise à niveau précédée d’une évaluation devrait être installée ; nous ne savons pas quel est l’horaire prévu. L’option de Première-Terminale n’est tou- jours pas rétablie •EPS :la nouvelle option préparant à la future série sciences et tech- niques des A.p.s.devrait ouvrir à la rentrée à raison de deux options par département 4 h + (1 h) •Latin-Grec-LV3 :reviennent à 3 h •Options scientifiques technologiques : l’option T.sa. et l’option I.e.s.p. sont maintenues.

Les élèves de S.t.l. et S.m.s. seront dispensés des S.v.t. car leur enseignement de biolo- gie de laboratoire intègre une partie des enseignements de S.v.t.

Chaque option technologique de sciences industrielles, sciences et technologies de labo- ratoire, sciences médico-sociales, se décomposera en (3) + (4).

CLASSES DE PREMIERE ET TERMINALE

S E R I E S C I E N T I F I Q U E

Français : horaire de 3 h + (1 h) pour compenser la perte du module •Phy- sique-Chimie :l’horaire des T.p. en Première S passerait de (1,5 h) actuellement à (2,5 h) pour compenser la perte de l’option. L’horaire serait donc de 2,5 h + (2,5 h) + 0,5 h de suivi de T.p.e.. Le S.n.e.s. demande qu’on passe également les T.p. de Terminale à 2 h •SVT : rappelons que l’horaire de Première est passé de 1,5 + (1,5) à 2 h + (2 h) et que l’horaire de Terminale est passé de 1,5 h + (1,5 h) à 2 h + (1,5 h). Même demande qu’en physique-chimie •Mathématiques : l’horaire de Terminale pas- serait à 5 h + (0,5 h). Le S.n.e.s. demande un dédoublement 4 h + (1,5 h) + 1 h T.p.e.

et une augmentation de l’horaire pour les spécialistes. •LV2 : la L.v.2 serait évaluée en Terminale et non en Première

S E R I E E S

Français :horaire de 3 h + (1 h) pour compenser la perte du module. Rappelons que l’éducation civique et juridique est enseignée par les professeurs de S.e.s. La L.v. ren- forcée en Première et en Terminale pourra porter sur la L.v.1 ou la L.v.2. Pour les T.p.e.

de Terminale, on ajouterait 0,5 h en philosophie pour les élèves qui ne prennent pas la spécialité mathématiques.

S E R I E L

On indiquerait L.v.2 ou latin dans les enseignements obligatoires.

On indiquerait L.v.1 ou L.v.2 renforcée dans les options obligatoires pour ne pas nuire aux L.v.3.

Un horaire « grand débutant » de L.v.3 de 5 h serait prévu pour ceux qui ne l’auraient pas choisi en Seconde.

Les couplages de T.p.e. de la série L porteraient sur les disciplines suivantes : philo/histoire, philo/lettres, histoire-géographie/langue vivante, philo/arts.

POUR TOUTES LES CLASSES

Enseignements artistiques facultatifs :le potentiel actuel de 3 h par option serait préservé (90 h dans l’année) mais le projet reste flou ; cette option qui ne s’ap- pellerait plus « atelier » mais « éducation ou expression artistique » ne serait pas mise en concurrence avec les autres options facultatives ; elle sera évaluée au baccalauréat.

Nous demandons des horaires hebdomadaires. •Langues régionales :elles conti- nueront à figurer comme une possibilité en L.v.2 ou L.v.3 dans toutes les séries.

Langues vivantes :le ministère en reste à sa proposition initiale pour les classes de Première et Terminale : soit 1 h + (1 h), soit 3 h au choix de l’établissement.

Rappelons qu’une amélioration suppose d’importants recrutements (environ 800 emplois par heure). Les postes au C.a.p.e.s. d’anglais sont à la baisse (– 430) même si l’engage- ment a été pris de les pourvoir systématiquement ; ce qui n’est pas le cas aujourd’hui (50 % de perte actuellement).

Effectifs :Pour l’instant aucun financement des engagements contenus dans la charte.

Rappelons que les grilles horaires des séries technologiques ne sont pas modifiées.

Qu’en est-il des horaires des élèves ?

Les restrictions horaires risquent de porter pour l’essentiel sur la deuxième option facultative puisqu’elle est interdite (à l’exception des arts et des langues anciennes).

Pour les enseignements obligatoires, la Seconde passe de 29,5 h à 27 h ou 28 h (hors options technologiques qui ne bougent pas).

C’est le coût de l’aide individualisée en français et mathématiques qui n’est accordée que par redéploiement. Ce que nous contestons.

Dans les séries générales, les horaires globaux des élèves bougent peu : avec les T.p.e., ils sont légèrement supérieurs dans la voie E.s. et dans la voie L ; ils sont quasiment égaux en S (28,5 h en Première pour 29 h aujour- d’hui ; 28 h en Terminale pour 28 h aujourd’hui). Par contre, le nombre d’heures en classes dédoublées ou en groupes plus restreints (heures de T.p.e.) est augmenté dans les Premières et Terminales.

Heures/élèves en demi-classe ou en petit groupe

Situation Situation

actuelle réforme

ES

Première 2 h 6 h

Terminale 1 h 5 h

L

Première 3,5 h 5,5 h/6,5 h (arts)

Terminale 1 h 4,5 h/5,5 h

S

Première 5 h 9 h

Terminale 3 h 5 h

aujourd’hui ?

(6)

©G. Azenstar

Pour les options de Seconde, latin, grec, L.v.3 restent à 3 h.

L’I.e.s.p. est maintenue à 3 h. L’option informatique de gestion et de com- munication est à 0 + (3). Les élèves de S.t.l. et S.m.s. seront dispensés de l’enseignement de S.v.t. comme ceux de S.t.i. et suivront un enseignement technologique de 7 h.

S’agit-il du « lycée light » ?

Nous ne le pensons pas parce que nous avons réussi à maintenir l’essentiel, mais certaines disciplines subissent des érosions préoccupantes de réforme en réforme. Il existe aussi une inconnue de taille concernant les futurs pro- grammes. La politique des langues vivantes, par exemple, est lamentable : les assistants ou les « natifs » ne peuvent remplacer les enseignants au nom du « tout communication ». L’intérêt de l’éducation civique se jugera sur la qualité des programmes. Les restrictions d’options peuvent saborder tous les enseignements fragiles (langues rares, langues anciennes, options artistiques, langues régionales). L’option informatique est, une nouvelle fois, sacrifiée alors même que l’informatique se développe encore peu dans les disciplines scolaires. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une offre de for- mation appauvrie.

SERVICE DES ENSEIGNANTS

L’aide individualisée

Nous avons dû mener une bataille très dure contre tous ceux qui veulent globaliser tous les horaires d’aide aux élèves (aide individualisée et modules) et en priver une partie des lycées. La presse s’en est fait l’écho.

Nous avons obtenu la circulaire aux recteurs du 27 janvier pour l’aide en Seconde (ci-contre). Cette bataille donne raison à tous ceux qui crai- gnent que, comme le soutien jadis au collège, les heures d’aide soient par- ticulièrement volatiles. Ce sont des raisons supplémentaires pour exiger que ces aides ne soient pas financées par simple redéploiement et pour qu’elles soient bien attachées aux disciplines.

On notera que nous avons pu, pour la première fois, faire inscrire dans la note aux recteurs que l’aide individualisée compte bien pour 1 h de ser- vice pour les enseignants.

Extrait de la note aux recteurs du 8 janvier adressée par la directrice du cabinet A l’attention de Mesdames et Messieurs les recteurs.

« La ressource horaire pour chaque établissement est de 2 h d’enseignement par classe.

Les simulations ont été faites en attribuant ces heures au français et aux mathé- matiques mais l’établissement peut faire un choix différent [...] Par ailleurs, certains de nos partenaires ont proposé, et cela est fort intéressant, de moduler l’aide en Seconde suivant des indicateurs sociaux à la disposition des recteurs, par exemple un lycée de centre-ville ayant 16 classes de Seconde, pourrait bénéficier de l’aide indi- vidualisée seulement pour l’équivalent de 2 classes alors qu’un lycée situé en milieu difficile et ayant 12 Secondes, bénéficierait d’une aide pour 18 classes.[...] » T.p.e.

Le débat sur l’intérêt des T.p.e. n’est pas clos. Beaucoup de collègues en reconnaissent l’intérêt pour inventer de nouvelles approches pédagogiques, beaucoup restent sceptiques ou franchement hostiles. L’unanimité se fait pour dire que ces travaux interdisciplinaires ne pourront fonctionner qu’avec d’im- portants moyens de concertation. Le S.n.e.s. exige que tous les profes- seurs chargés de T.p.e. bénéficient d’un abattement de service (et pas en H.s.). Nous en avons porté la demande au cabinet du ministre. Nous atten- dons la réponse. Les points en débat sont les suivants : faut-il des thèmes nationaux très cadrés ou pas ? Faut-il les ouvrir à d’autres disciplines ? Faut- il évaluer les T.p.e. au baccalauréat ? Si oui, la forme proposée est-elle la bonne ? Le prochain congrès du S.n.e.s. devra étudier ces questions. Ce n’est pas le moment de relâcher la pression. Nous pouvons obtenir encore des améliorations pour les élèves et pour les enseignants sur tous les points qui posent problème d’ici le Conseil supérieur du 18 février qui examinera la charte et les horaires. C’est la prochaine échéance.

Denis Paget SECONDE – TRONC COMMUN

Français 3,5 + (0,5 mod.) + 1 h aide individualisée Histoire-Géographie 3 + (0,5 mod.)

LV1 2 + (1 mod.)

Mathématiques 2 + (1,5 mod.) + 1 h aide individualisée Physique-Chimie 2 + (1,5)

SVT 0,5 + (1,5)

Education civique (0,5)

EPS 2

15 h + (7) = 22 h + 2 h aide individualisée

Note rectificative du 27 janvier que nous avons obtenue En Seconde, les élèves conservent 7 h en module ou classe dédoublée (hors

aide individualisée). Pour l’instant, les discussions donneraient la grille de Seconde suivante qui marque une évolution par rapport à la grille publiée dans l’U.s.n° 482 :

(7)

ACADÉMIE D’AIX-MARSEILLE

30 janvier - Marseille Près de 1 000 collègues dans les rues malgré… le froid, inhabituel à Marseille. Le cri du cœur : Allègre - démission, traduction évidente de l’exas- pération des collègues. Mais aussi face aux D.g.h.

insuffisantes, aux redéploiements horaires, aux suppressions d’options, plus qu’un doute sur la

volonté du ministère de négocier vraiment. Et donc la nécessité d’amplifier la mobilisation pour impo- ser une autre politique éducative et des moyens pour la rentrée.

ACADÉMIE DE CAEN

150 personnes ont répondu le 30 janvier à l’appel du S.n.e.s. et du S.n.e.p., parmi les- quels de jeunes T.a. Une délégation a été reçue à la préfecture. Elle a protesté contre

les mesures de rentrée (– 69 postes) qui conduisent à une dégradation de la situation dans les collèges et au statu quo dans les lycées. Un rassemblement est prévu le 8 février au rectorat à l’occasion du comité paritaire.

ACADÉMIE DE BORDEAUX

400 manifestants à Bordeaux avec des lycéens du Lycée Maine-de-Biran en Dordogne et des étu- diants de l’université. On remarquait notamment la présence des collègues de Salles et de St-Sympho- rien en lutte pour le maintien de leur classement Z.e.p. Un forum sur les langues vivantes a réuni dans l’après-midi du 30 janvier 120 personnes.

ACADÉMIE DE POITIERS

350 collègues ont défilé dans les rues de Melle, petite ville du Poitou bien connue des spécialistes de l’art roman et fief de Ségolène Royal. La ministre retenue par un séminaire gouvernemental avait délégué son chef adjoint de cabinet auquel les manifestants ont exprimé leur exigence d’un col- lectif budgétaire.

Une forte mobilisation qui doit s’élargir

A C T I O N

Le 30 janvier, dans 25 villes de France, manifestations, rassemblements

et forums ont rassemblé plus de 10 000 personnes : 6 000 à Paris, 1 000 à Marseille, 600 à Lyon, 400 à Bordeaux, 400 à Lille, 350 à Poitiers, etc.

Le 4 février, succès de la grève et de la manifestation en région parisienne.

Premiers échos, non exhaustifs, de cette mobilisation.

La direction nationale du S.n.e.s.

en direct avec les établissements en grève

Plusieurs dizaines d’établissements de la région parisienne mènent des actions de grève, reconductibles pour une partie d’entre eux. La direction nationale du S.n.e.s. (M. Vuaillat, J.-M. Maillard, F. Labroille) a tenu très concrètement à manifester sa solidarité aux syndiqués, aux établissements et collègues enga- gés dans l’action et à débattre avec eux de la situation : 150 personnes à l’A.g. des syndiqués de la région parisienne le 25/1, 60 à Bobigny (93) le 26/1, 350 à Paris le 30/1 dans un amphi de Jus- sieu, 50 au Lycée Cassin de Gonesse (95) le 27/1, 50 à Beaumont-sur-Oise (95) le 1erfév., ces deux derniers établissements participant à la coordination Paris-Nord (cf. appel ci-contre).

Partout s’expriment, de manière parfois contradictoire, à la fois de très fortes attentes à l’égard du S.n.e.s., des critiques plus ou moins vives et même quelques réactions de colère.

Partout, les mêmes questions se posent. Le syndicat fait–il une analyse suffisamment globale de la poli- tique ministérielle et en tire-t-il toutes les conséquences ? Le syndicat ne privilégie-t-il pas trop les revendications corporatistes au détriment de la défense des « valeurs » ? Doit-on discuter avec un ministre aussi discrédité ? Le rôle du syndicat n’est il pas aussi de se saisir de toutes les opportunités d’éviter le pire et de faire avancer les revendications ? Les résultats obtenus, même partiels, ne contribuent-ils pas à faire évoluer le rapport de forces ? Peut-on vraiment dire que la menace du lycée « allégé » est écartée ? Les actions dont le syndicat a pris l’initiative était-elles vraiment à la hauteur des enjeux ? N’a-t-on pas trop tardé à réagir à ce qui a atteint les collègues dans leur dignité ? Comment analyser les difficultés rencontrées l’an dernier pour mobiliser ? Les difficultés de mobilisation ne sont-elles pas de simples prétextes pour justifier une certaine forme d’inertie ? Faut-il rester réservé par rapport à des actions minoritaires qui peuvent finir par avoir valeur d’exemple ? La « démission d’Allègre » n’est-elle pas la revendication susceptible de fédérer la profession ? Mais au-delà de la personne du ministre n’est-ce pas la politique gouvernementale dans son ensemble qui est en cause ? Comment élargir la mobilisation et trouver des formes d’action dans lesquelles se retrouvent les moins mobilisés sans pour autant décourager les plus mobilisés ? Quelle articulation entre l’action du syndicat et les coordinations ou collectifs ?

Les propos sont vifs, parfois passionnés, marqués par la densité que donnent une forte implication dans l’action. Plusieurs heures de débat ne suffisent évidemment pas à épuiser le sujet. Les points de vue tour à tour divergent puis se rapprochent sans toujours arriver à se rejoindre. Mais tout le monde est d’ac- cord sur au moins un point : ni les personnels, ni le service public n’auraient à gagner à un affaiblissement

du syndicat. Même si les avis restent partagés sur les moyens les plus susceptibles de le renforcer. Devant la mairie de Melle

DR

(8)

ACADÉMIE DE PARIS

A Paris, une trentaine d’établissements ont participé à la grève du 28 janvier : collège Moulin-des-Prés (85 %), collège Pailleron (80 %), collège Pilâtre-de-Rozier (45 %), Lycée V.-Duruy (62 %), lycée H.-Boucher (64 %)… Le lycée Henri-IV était en grève les 26, 27 et 28 janvier, le lycée Fénelon les 26 et 28. Le 2 février, le lycée Claude-Monet était en grève à 75 %, le collège Doisneau était fermé. Plusieurs établissements sont en grève reconductible : J. Decour les 28 janvier et 2 février, Montaigne depuis le 26 janvier, Voltaire depuis le 21, Berlioz depuis le 28… Beaucoup d’autres établissements s’apprêtent à entrer dans l’action et préparent activement la journée du 4 février.

ACADÉMIE DE VERSAILLES

Mantes-la-Jolie :

maintien du potentiel éducatif ! En janvier 1992, une bataille syndicale locale de plus de 5 semaines aboutissait à un protocole signé par les personnels, le préfet et l’Éducation nationale.

Ce protocole contenait entre autres le maintien du potentiel éducatif des établissements Z.e.p. et hors Z.e.p. de la région mantaise. En janvier 1999, le protocole était purement et simplement dénoncé par l’administration. Pour les collègues du Mantois, de la maternelle à la Terminale, le caractère inac-

ceptable de cette remise en cause a conduit à des luttes diverses et multiformes depuis début jan- vier. Au final, et bien que le recteur Forestier ait dit haut et fort qu’il ne voulait ni ne pouvait remettre à niveau les dotations horaires du Mantois, la lutte aboutit à de premiers résultats significatifs. Le potentiel d’enseignement des collèges sera main- tenu et même augmenté dans les établissements intégrant la Z.e.p. Le secteur récupère 11 postes par rapport à ce qui était prévu, sans redéploiement dans l’académie de Versailles. Les lycées main- tiennent également leur potentiel. Les débats se poursuivent concernant le premier degré et les non-enseignants dont la dotation n’est toujours pas connue.

Il aura quand même fallu pour cela 13 collèges et plusieurs lycées en grève massive pendant 8 jours, des actions spectaculaires : blocage du péage, pont occupé, manifestations et même l’occupation de l’inspection académique pendant plus de 12 heures... Cela vous donne des idées ?

A C T I O N

6 000 dans les rues de Paris le 30 janvier

Dans la continuité des actions engagées par les établissements, notamment grèves et manifes- tations des 26 et 28 janvier, la journée du 30 janvier a constitué un nouvel élargissement de la mobilisation : 6 000 manifestants ont défilé de Châtelet au ministère pour exiger une autre politique de l’éducation. D.h.g. en baisse, réforme des lycées, déconcentration, H.s.a., et aussi défiance à l’égard du ministre, autant de préoccupations fortes qui se sont exprimées.

Un défilé auquel s’étaient jointes des délégations de Rouen, des départements du Loiret, d’Eure- et-Loir et de l’Yonne.

Une nouvelle journée de grève et de manifes- tation a été décidée pour le jeudi 4 février.

D E R N I È R E M I N U T E

20 000 le 4 février de Montparnasse au ministère

Plus de 50 % de grévistes, de nombreuses grèves

reconductibles, une forte mobilisation qui doit s’élargir à toute la France si l’on veut aboutir

A p p e l d e l a c o o r d i n a t i o n e n s e i g n a n t e d u n o r d p a r i s i e n A la fin de ce mois de février, Allègre doit présenter

sa charte des lycées.

Il est urgent de l’arrêter Le coordination enseignante du Nord Parisien, le collectif pour la démission d’Allègre, soutenus par le mouvement Reconstruire l’École, parmi lesquels figurent nombre d’adhérents du S.n.e.s., ont engagé depuis le 18 janvier une action dure de grève reconductible.

Partis à 3 établissements du Val-d’Oise (Gonesse, Beaumont-sur-Oise, Goussainville) nous sommes aujourd’hui environ 30 lycées et collèges de Paris et de la région parisienne (région de Mantes, lycées Voltaire, Dorian, Mon- taigne, Henri-IV... à Paris, lycées de Garges, Taverny, St-Witz, Fosses... dans le Val-d’Oise).

Rejoignez-nous

Depuis le 26 Janvier, de plus en plus d’ensei- gnants manifestent dans la rue.

Il est urgent d’amplifier le mouvement

La Charte des Lycées, de même que la charte du XXIe siècle sont néfastes pour l’Éducation natio- nale, pour notre métier, pour nos élèves :

• La diminution du nombre d’heures de cours / élèves ne fera qu’appauvrir le contenu de l’ensei-

gnement et ne permettra pas aux élèves d’acqué- rir les bases d’une formation de qualité. L’école n’assurera plus son rôle d’ascenseur social.

• La diminution du nombre d’heures de cours/

élèves n’obéit qu’à une seule préoccupation : celle de l’abaissement des coûts de l’éducation nationale et, à terme, la réduction du service public Édu- cation nationale (cf.les baisses de D.h.g.).

• D’ailleurs, toutes les mesures qui touchent le sta- tut des enseignants, celui des surveillants s’ins- crivent dans la même logique de déqualification et donc de baisse des coûts.

Nous nous sommes mis en grève reconductible, nous sommes descendus dans la rue, nous avons brisé le silence des media.

Il faut maintenant imposer :

• le retrait de la réforme des lycées ;

• la renégociation au grand jour ;

• la démission du ministre du mépris.

Nous n’y arriverons pas sans vous Rejoignez-nous !

Coordination Enseignante du Nord Parisien

Collectif pour la démission d’Allègre Soutenus par Reconstruire l’École

©CLEMENT MARTIN ©PICHERAN

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Val-d’Oise

Ces dernières semaines marquent une accé- lération et une amplification de la mobilisa- tion des établissements dans le département du Val-d’Oise.

La déconcentration du mouvement, la dimi- nution du taux des H.s.a., une réforme des lycées qui ne répond pas aux exigences d’une école de qualité conjuguée au mépris du ministre par rapport à la profession ont pro- voqué un profond mécontentement.

L’arrivée des D.g.h., en forte baisse dans de nombreux établissements n’a fait qu’accentuer le ras-le-bol et confirmer la volonté ministé- rielle de casser le service public d’éducation.

Dès le 18 janvier, des collègues d’établissements organisés en coordination se sont mis en grève reconductible. D’autres établissements ont fait grève ponctuellement ou mené diverses actions (gel des notes, refus des H.s…)

Nous devons faire converger toutes les ini-

tiatives visant à mettre en échec la politique du ministre, les amplifier pour créer le rap- port de forces indispensable pour combattre cette politique. Le S.n.e.s. continuera à être partie prenante de toutes ces actions.

Informations fournies au S2 à la date du 2 février :

• Etablissements en grève reconductible à ce jour : lycées de Gonesse, de Beaumont-sur- Oise, Franconville, Goussainville, Garges, St- Witz, Fosses, St-Ouen-l’Aumône ; collèges E.-Cotton d’Argenteuil, H.-Wallon de Garges.

• Etablissements dans l’action (grève, gel des notes, consultations, pétitions) : collège d’Ar- nouville (grève 25 et 26/1) ; L.-Blum (grève tournante du 1 au 3, générale le 42), Lycée de Sarcelles (grève les 28/1, 1er et 4 février) ; Taverny : Louis-Jouvet (A.g. et grève les 1eret 4/02) ; Jacques-Prévert (A.g. le premier, grève le 4/02) ; Cergy : Jules-Verne, grève le 1eret A.g. le 2) ; Kastler (reconductible à partir du

2) ; Galilée (grève le 28/01-1/02, A.g. le 2/02), Domont (grève des notes en décembre, janvier puis consultation et A.g. le 2/02) . De nombreux établissements ont fait grève le 26 janvier et/ou le 28 : collège Montaigne à Goussainville, lycée et collège R.-Rolland (Argenteuil) ; lycées Deuil et L’Isle-Adam.

Après les journées d’action du 26/28 et du 30 janvier à l’appel du S.n.e.s., le S2 du Val- d’Oise invite à tout mettre en œuvre pour assurer le succès de la grève et de la mani- festation (R.d.v. 14 h 30 Montparnasse) du 4 février et d’envisager dès maintenant les suites de l’action.

Brétigny-sur-Orge

Le lycée J.-P.-Timbaud est engagé dans une grève reconductible depuis le 26 janvier avec information aux élèves et parents et démarches auprès des établisse- ments voisins. Il s’agit d’obtenir la démission du ministre et le retrait de la charte des lycées. Cassin à Arpajon a décidé le principe d’une grève reconductible.

ACADÉMIE DE CRÉTEIL

Le 2 février, plusieurs établissements étaient en grève pour participer à la manifestation qui s’est rendue du Luxembourg à Mati- gnon : Descartes - Le Blanc Mesnil, Utrillo - Stains, Brel - La Courneuve, Neruda - Pier- refitte, Eluard - St-Denis, Nobel - Clichy, Blanqui - St-Ouen, Travail - Bagnolet, Charles le Chauve - Roissy-en-Brie, Chérioux - Vitry, Mansart - St-Maur... Dans beaucoup d’autre établissements des A.g. ont décidé la grève pour le jeudi 4 février.

A C T I O N

RASSEMBLEMENT DES NON-TITULAIRES

Des représentants des six coins de l’Hexagone se sont rassemblés devant l’Assemblée natio- nale mardi 26 janvier pour rappeler aux repré- sentants de la nation la situation scandaleuse que vivent les non-titulaires et obliger le ministre à tenir l’engagement pris au mois de septembre puis au mois de décembre d’ouvrir des discussions sur la titularisation des M.a.

Un mannequin suspendu par un élastique symbolisait la flexibilité et l’absence de pers- pectives pour les 28 000 non-titulaires

« recensés » à ce jour (22 000 M.a. réem- ployés à la rentrée 98 et 6 000 néo-recrutés).

Les rencontres avec trois groupes parlemen- taires (Parti socialiste, Parti communiste et Rassemblement pour la République) ont per- mis aux membres des délégations de réclamer la garantie de réemploi de tous les non-titu- laires à la rentrée 99 et la mise en œuvre d’un véritable plan de titularisation pour tous.

Les M.a., contractuels et vacataires ne peuvent plus rester dans l’attente du « bon vouloir » du ministre. Il est indispensable d’obtenir rapidement une réponse claire de Claude Allègre sur sa volonté de réemployer l’en- semble des non-titulaires sur des postes d’enseignement dès la rentrée 99 puis au- delà et d’arrêter réellement tout recours à l’emploi précaire. Nous avons pu montrer à ces élus les contradictions d’une politique qui prétend lutter contre le chômage et la pré- carité et qui se traduit dans l’Education natio- nale par le recrutement de plus de 6 000 nouveaux non-titulaires en deux ans.

La baisse constante, depuis deux ans, du nombre de titularisations et des postes aux concours ne font qu’aggraver la situation.

Le dernier engagement de notre ministre au mois de décembre, pour l’ouverture de dis-

cussions sur la titularisation, a bien du mal à se concrétiser. A ce jour nous n’arrivons pas à obtenir de rendez-vous !

Les parlementaires que nous avons rencon- trés se sont dit prêt à agir :

• questions écrites au ministre de l’Education nationale pour le groupe P.c. et R.p.r. ;

• demande d’ouverture de discussions avec un échéancier précis pour le groupe P.s., et examen de nouvelles mesures pour résorber l’auxiliariat.

Dans le même temps, suite au courrier envoyé à tous les députés, nous commen- çons à recevoir des réponses et des engage- ments d’intervention.

Si nous ne voulons pas que toutes ces inter- ventions ou promesses d’agir restent « lettre morte », il faut continuer à exercer une pres- sion importante à tous les niveaux. C’est le seul moyen d’obliger le ministre à tenir ses engagements et à prendre en compte nos propositions pour mettre fin à la précarité.

Université d’été à La Havane

juillet-août 1999

Pour la septième année consécutive la Didacthèque de Bayon- ne, avec le soutien du ministère cubain de l’Education, orga- nise une université d’été destinée :

➥ aux professeurs d’espagnol :cours de littérature cubaine, cinéma latino-américain, culture caribéenne, cours monogra- phiques.

➥ aux non hispanistes :cours intensifs d’initiation ou de per- fectionnement à la langue espagnole.

Deux sessions

12 juillet au 26 juillet 1999 • 26 juillet au 9 août 1999 Prix : 10 850 F tout compris (vol aller-retour Paris-La Havane, frais de visa et d’assurance, hébergement en pen- sion complète, cours et activités complémentaires, deux spectacles, une excursion et une fête finale). 10 150 F pour les accompa- gnants qui ne suivent pas de cours.

Prix promotionnel jusqu’au 15 mars : 10 350 F

Date limite des inscriptions : 30 avril

Possibilité de prolonger le séjour pour découverte individuelle de Cuba Pour tout renseignement

Didacthèque de Bayonne I.u.t. 3 av, Jean-Darrigrand, 64115 Bayonne Tél. : 05 59 52 89 90 – Fax 05 59 52 89 89

E.mail : didact@iutbay.univ-pau.fr

©T. NECTOUX

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ACADÉMIE DE LYON

Samedi 30 janvier

600 personnes dans les rues de Lyon pour refuser toute réforme au rabais, pour exiger des classes de 30 en lycée et 24 en collège, pour exiger plus de personnels qualifiés pour travailler mieux.

Jeudi 4 février

Grève au lycée Lumière, Lyon (S.n.e.s.- S.n.e.p.-S.g.e.n.-S.n.a.l.c.-F.o.) pour dénon- cer les mesures concernant la prochaine rentrée, pour combattre la réforme des lycées et les suppressions d’options qu’elle entraîne.

Vendredi 5 février

Grève au lycée Sembat, à Vénissieux, pour protester contre la suppression d’une classe de Seconde.

ACADÉMIE DE LIMOGES

Une centaine de collègues ont participé au ras- semblement du 30. Les principales préoccupa-

tions des participants portaient sur la préparation de la rentrée (– 1 000 h), la déconcentration, le remplacement et la réforme des lycées à moyens constants.

ACADÉMIE DE GRENOBLE

Après le boycott des réunions parents-profs et du bac blanc, le lycée Herriot de Voiron est en grève le 4 février, de même que le lycée de la Tour-du-Pin.

Les enseignants de la Drôme ont décidé de geler les notes à partir du 15 janvier et de manifester à l’I.a. de valence le 20 janvier.

A C T I O N

ACADÉMIE DE MONTPELLIER

Les enseignants du collège de Céret ont orga- nisé le 29 janvier une opération limitation d’effectifs à 24 élèves par classe. Ils ont regroupé les 72 élèves « excédentaires » dans le préau pour une heure. Même opé- ration au collège Pons où il y a 108 élèves en excédent.

Le collège Varsovie de Carcassonne est en grève le 4 février pour protester contre l’insuffisance de sa dotation pour la rentrée 99. Le Conseil d’administration a démissionné en bloc.

ACADÉMIE DE NICE

Forum Nice L’école, parlons-en !

Tous ensemble pour la réussite des élèves au col- lège et au lycée.

C’est le thème autour duquel militants du S.n.e.s., du S.n.e.p. et du S.n.u.i.p.p. et parents d’élèves de la F.c.p.e. (co-organisatrice dans les Alpes-Mari- times) ont débattu avec des représentants d’autres syndicats F.s.u. (S.n.e.t.a.a., U.n.a.t.o.s., S.n.p.i.u.f.m., S.e.-F.e.n.) et de chefs d’établisse- ments (S.n.p.d.e.n.), des I.p.r. (S.a.n.i.p.r.), des lycéens (coordination et F.i.d.l.) et des élus (Conseil régional et députés) au cours des deux forums départementaux organisés le 30 janvier à Nice et à Toulon, avec la participation de Monique Vuaillat et Marylène Cahouet pour le S.n.e.s. et d’Alain Becker pour le S.n.e.p.

Débat foisonnant... et frustrant, compte tenu du temps disponible, mais – en conclusion unanime – débat qui appelle des suites, notamment dans l’ac- tion. La nécessité apparaît à tous de poursuivre ou relancer l’action commune pour obtenir un plan de rattrapage du retard que connaît l’académie de Nice dans sa dotation en postes : 700 postes d’en- seignant environ, et un retard encore plus consi- dérable en postes A.t.o.s. L’idée a été lancée d’aller faire entendre la voix de l’académie à Paris.

CO-PSY : ÇA BOUGE !

Le 28 janvier a constitué sans nul doute une première étape de mobilisation chez les conseillers d’orientation-psychologues et directeurs de C.i.o. Le matin, l’ensemble des académies ont pu échanger et débattre sur les difficultés du terrain et les revendi- cations : mesures de carte scolaire et redé- ploiement à Nice, tentative de redéfinition des missions et de la place des C.i.o. à Mar- seille, Lyon et Nantes, entrée de psycho- logues « extérieurs » à Lyon, à Versailles, à Rouen, Montpellier.

Confusion des rôles avec les emplois-jeunes dans de nombreuses académies, et problèmes de non- remplacement presque partout.

L’après-midi a été marquée par un ras- semblement devant le ministère où nous avons été reçus pour exiger l’ouverture rapide de négociations sur les 6 points de la plate-forme. Une nouvelle rencontre avec le directeur adjoint de la ministre a permis de préciser un certain nombre de points.

« Notre interlocuteur a pris bonne note de nos demandes concernant la programmation des recrutements et les concours excep- tionnels. Il nous a invités à nous inscrire pleinement dans la « consultation collèges ».

Il s’est engagé à la faire adresser aux C.i.o.

Une audience le 15 février avec le Cabinet de Claude Allègre nous permettra de ren- forcer ces demandes.

Plusieurs délégations se sont également rendues auprès des élus de l’Assemblée nationale et du Sénat pour y déposer des dossiers sur l’état des lieux et les mesures urgentes à prendre. Nous avons été reçus

par plusieurs groupes (P.c., M.r.g., U.d.f., R.p.r.) et une rencontre est prévue le 11 février avec le groupe socialiste à l’As- semblée nationale.

Plusieurs questions écrites et interventions devraient suivre notre action. La mobilisa- tion a bien démarré, il faut continuer à la construire et à la développer.

« L’opération vérité sur les besoins de la psychologie dans l’Education nationale » doit nous permettre de rassembler large- ment et de nous adresser aux usagers, aux enseignants et aux décideurs.

Le collectif a proposé des modalités d’action complémentaires et « visuelles » pendant les mois qui viennent pour afficher claire- ment les manques sur le terrain.

Une nouvelle audience est prévue avec le Cabinet du ministre le 15.02.1999.

Il faut nous inscrire dans les actions géné- rales et y apporter notre éclairage et nos revendications.

Précisions sur un Manifeste

(Voir U.s. n° 484, page 7)

Le Dossier du Manifeste a été diffusé sur le site Inter- net :

http://perso.wanadoo.fr/olivier.coquard/Accueil.html et adresse électronique : lycée.democratique@wana- doo.fr dès le 20 janvier.

N.b. : Le texte du Manifeste lui-même a déjà été dif- fusé avant le 20 janvier sur Internet mais non par les soins du Collectif et… dans une version légèrement erronée. La version qui fait foi est celle qui est incluse dans le Dossier-Manifestedaté du 20 janvier ; elle est elle-même sous-titrée de la mention : « Texte adopté le 8 décembre et validé le 10 décembre 1998 ».

Envoi postal d’un exemplaire dans chaque établis- sement (collège, lycée) les 29 janvier et 1erfévrier : cet envoi est adressé aux collègues élus au conseil d’administration et destiné à tous les collègues.

Pensez à voter sur les rapports d’activité

et financier nationaux

©D. MAUNOURY

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C O L L È G E S

D.h.g. réduite, horaires planchers partout, c’est la réalité

de la préparation de rentrée, et la conséquence des fourchettes horaires.

La circulaire de rentrée uniformise un peu plus le collège.

technologique de 3 heures, mais sans obligation de L.v.2, même si celle-ci est conseillée. Cela pose en effet le pro- blème des poursuites d’études ; quel est le public visé ? Celui des Quatrièmes G.n.a. ou celui d’élèves désireux de poursuivre vers la Seconde T.s.a. ?

Nous nous étonnons par ailleurs de ne pas voir mention- ner l’option grec (qui risque de ne pas être financée dans les D.h.g.), ce qui est inquiétant pour l’existence de la dis- cipline. Les Quatrièmes T et les Troisièmes de L.p. sont en principe inchangées, mais dans certaines académies les Quatrièmes seraient supprimées à la rentrée.

La circulaire évoque également le brevet des collèges, sans changement si ce n’est un renforcement de l’éduca- tion civique.

Sur l’orientation, le ministère réaffirme la nécessité de réduire les taux de redoublement, sans que soit menée une réflexion sur l’intérêt pédagogique de cette mesure lors- q u ’ e l l e e s t n é g o c i é e a v e c l’élève ; il s’agit une nouvelle fois de réduire les coûts, de faire baisser les taux, sans avoir attribué de moyens nouveaux pour y parvenir. Les dispositifs de consolidation ne sont pas mis en place au cycle central et les dédoublements en sciences expérimentales, pourtant pro- mis, ont été « oubliés ». Une circulaire qui amplifie la concep- tion décentralisatrice et qui ren- force toutes les formes de

« contractualisation » : les moyens accordés aux acadé- mies seront liés au projet académique contractualisé sur plusieurs années. Cette démarche se répercute dans une même logique entre les recteurs et les établissements, ainsi que dans les R.e.p. Le ministre relance le projet d’établissement dont il estime qu’il est trop souvent formel et ne recueille pas l’adhésion réelle des équipes ! Cepen- dant, si l’autonomie est réaffirmée, l’évaluation sera ren- forcée. Le projet, « texte politique », s’inscrit dans les prio- rités définies nationalement, notamment le « pas de classe sans enseignant », la participation des élèves, la souplesse horaire, les formes d’aide aux élèves… La contractualisa- tion implique également « une approche globale des moyens de tous ordres attribués aux établissements par les services académiques et les collectivités de rattache- ment ». Réapparaissent les risques de mutualisation des moyens et de transfert de compétences (contrat éducatif local). De plus, le bassin est clairement identifié comme le lieu de mise en cohérence des projets.

La circulaire de rentrée parue au B.o.du 7 janvier défi- nit d’abord de grands principes autour de l’école pour tous : « préserver la mixité sociale, rééquilibrer la carte des options, donner plus à ceux qui ont moins »… Si nous partageons ces objectifs, il n’en va pas forcément de même pour la mise en œuvre, explicitée dans cette circulaire.

En effet, après le « recentrage sur les savoirs fondamentaux » pour tous, est mentionnée la diversité des parcours. Pour les collèges, la règle est l’adaptation aux besoins : « nous demandons aux corps d’inspection, non d’imposer un horaire préétabli, mais d’aider les établissements à identifier les besoins des élèves ». On est bien ici dans le collège à la carte que nous avions dénoncé lors de la mise en place du collège Bayrou. Nous pensons que cette adaptation ne peut qu’aggraver les écarts entre les élèves, entre les col- lèges, elle pénalise ceux qui sont le plus en difficulté.

Dans ce cadre, la circulaire rappelle la possibilité de mettre en œuvre les parcours diversi-

fiés, sans pourtant en faire une obligation aux établissements ; c’est important car des pres- sions s’exercent dans les col- lèges, sur injonction des rec- teurs, pour les imposer partout.

Nous estimons que les par- cours, créés à partir d’horaires p l a n c h e r s , e t s o u v e n t p l u s proches d’activités que d’en- seignements, ne sont pas de nature à améliorer la réussite scolaire. Il n’y a pas lieu de les accepter s’ils ne font pas l’ac- cord des équipes.

Les groupes nouvelles technologies, tels qu’ils sont définis, s’adresseront plus particulièrement aux élèves « réticents à une pédagogie trop abstraite », de fait aux élèves concer- nés les années passées par les Quatrièmes techno. Mais ce qui faisait l’intérêt de ces classes (dédoublements, pro- jet de classe, temps de concertation) a disparu, malgré notre demande de les rétablir partout où les collègues le souhaitent. La logique était bien une économie de moyens ! Rien n’est prévu dans la circulaire pour les élèves les plus en difficulté, et la technologie est une nouvelle fois identi- fiée à la remédiation scolaire, ce qui brouille l’image de la voie technologique au lycée.

En fait, on est en présence d’une politique qui déréglemente et prône la souplesse pour « s’adapter aux élèves » et, en même temps, refuse de prendre en compte la difficulté sco- laire en supprimant les dispositifs spécifiques qui avaient fait leurs preuves.

La nouvelle Troisième se met en place, avec une option

La circulaire de rentrée au B.o.

©CLÉMENT MARTIN

Références

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