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Le "Miletus ware" de Choumen

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Submitted on 16 Mar 2015

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Le ”Miletus ware” de Choumen

Guergana Guionova

To cite this version:

Guergana Guionova. Le ”Miletus ware” de Choumen. Archeologia Bulgarica, of Archaeologia Bulgar-

ica, 2005, 3, pp.87-94. �halshs-00505552�

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Identifiée d’abord à Milet (Balat), ville por- tuaire de la mer Egée en Anatolie par Frédérique Sarre (Sarre 1931 ; Sarre 1935) dans les années 1930, cette production en re- çoit le nom : Miletus ware que l’on utilise tou- jours par convention. Par la suite, sa diffusion est attestée sur de nombreux sites de l’Anatolie Centrale et de l’Ouest

1

ainsi qu’à Istanbul (Hayes 1992) et jusqu’à Alexandrie dans le Proche-Orient (François 1999). La présence de ce type de céramique est reconnue jusqu’en Italie, à Florence (Sarre 1939). Le matériel cé- ramique et les fours mis au jour dans les années 1960 par Oktay Aslanapa à Iznik, ont établi que cette ville était le centre de production du Miletus ware entre le milieu du XIV

e

et le mi- lieu du XV

e

siècle. Depuis, de nouvelles recher- ches archéologiques laissent supposer que plu- sieurs ateliers en Turquie de l’Ouest ont produit du Miletus ware, par exemple à Konya, Küta- hya, Çanakkale, Sardes (Paker 1965 ; Crane 1987 ; Atasoy/Raby 1990). Une datation plus avancée est proposée par Hayes qui, sur la base du contexte archéologique des exemples trou- vés à Saraçhane, place le début de la produc- tion dans les années 1460-1470 et sa fin vers les années 20 du XVI

e

s. (Hayes 1992). De fa- çon générale, les auteurs turques retiennent la datation de O. Aslanapa et situent le Miletus ware entre la deuxième moitié du XIV

e

s. et le milieu du XV

e

, époque à laquelle les potiers d’Iznik commencent à utiliser les pâtes blan- ches pour produir la véritable faïence “blue- and-white”.

Le Miletus ware en Bulgarie est resté jus- qu’alors non identifié et aucune publication ne mentionne sa diffusion sur le territoire bulgare.

En quantité plus ou moins importantes, ce type

MILETUS WARE À CHOUMEN

GUERGANA GUIONOVA

de céramique est pourtant apparu lors de fouilles archéologiques de différents sites. La méconnaissance des parallèles bibliographiques n’avait probablement pas permis son identifica- tion. Ainsi, les rares exemples publiés à Tcherven (Ãåîðãèåâà 1985, fig. 61) et à Melnik (

Íåøåâà 1994

, fig.70) sont assimilés à de la faïence à décor bleu et blanc et sont supposés être des importations du Proche- Orient. La description de la céramique d’impor- tation dans certaines publications, comme par exe

mple celle de Tarnovo (Ãåîðãèåâà 1974, 146), e

voque également des fragments « d’ar- gile ordinaire rouge, tous recouverts d’émail blanc non transparent et peints en bleu de co- balt... la plupart présentent des plats et écuel- les… » et laisse supposer ailleurs aussi la pré- sence du Miletus ware. Des fragments de cette céramique sont souvent restés non publiés comme ceux du Musée « Stara Sofia »

2

où, pourtant, deux des objets sont identifiés dans les fiches d’inventaire. Dans le fond du Musée de Choumen

3

, une série d’environ une vingtaine d’objets identifiables, ainsi que plusieurs dizai- nes de fragments provenant de différents sec- teurs des fouilles archéologiques de la Fortifi- cation de Choumen, ne paraissent dans aucune des publications sur ce site. Exception fait une coupe publiée parmi des formes similaires à décor sgraffito dans la monographie finale sur ce site et présentée uniquement par photogra- phie et sans aucun commentaire (

Àíòîíîâà 1995

, fig. 94/26).

L’assimilation des exemples publiés avec de la faïence n’est pas étonnante compte-tenu de l’aspect de la couverte interprétée comme de l’émail. En effet, l’engobe blanc et la glaçure transparente des exemples trouvés à Choumen,

1 Iznik – Aslanapa 1965 ; Aslanapa et al. 1989 ; Özkul Fýndýk 2001, Sardis – Crane 1987 Kutahya, Konya, Antalya, Silifke, Malatya, Bursa – Paker 1965, CD-ROM 1998.

2 ## d’inventaire 1459, 1460, 2213 (pl. "9 septembre", 1958) ; #1759 (Toploprovod, 1953) ; #4759, 4760 : type de Milet, fin XIV – déb. XV s. (Vatrechen dvor, 1956 ; auteurs: T. Nikolova, J. Zlatkov, K. Shalganov, 1982).

3 Je tiens à remercier Stela Dontchéva qui, par sa disponibilité et motivation professionnelle, a beaucoup facilité mon travail.

(3)

Guergana Guionova

présentent une très bonne adhésion et évoquent un émail opaque stannifère.

Du reste, il s’agit d’une céramique à pâte rouge assez dure et homogène, très finement et richement micacée, contenant de rares et fines inclusions blanches, probablement calcaires. La structure est généralement fine, d’aspect feuilleté en cassure ce qui la différencie des exemples décrits à Iznik (Aslanapa et al. 1989) et à Sardis (Crane 1987) fabriqués eux dans une argile grossière (à inclusions sableuses) et de structure poreuse. Par ailleurs, aucun des auteurs ne mentionne la présence du mica qui reste, à priori, une particularité du Miletus ware trouvé à Choumen.

Le trait commun de la morphologie de ce groupe de céramique est la nette domination des formes ouvertes et la rareté de formes fer- mées. Comme ailleurs, à Choumen cette céra- mique est présentée par de coupes profondes : soit à bord droit ou légèrement épaissi, parfois évasé (fig. 1/ 1-5) ; soit à marli peu profilé ou quasi horizontal, plus ou moins large (fig. 2/ 1-

3). En revanche, dans le cas de la céramique

étudiée, on observe plus rarement des coupes moins profondes (des assiettes), toujours asso- ciées à un marli horizontal. Toutes ces formes sont montées sur un pied annulaire à talon évasé, rajouté après le façonnage de la forme et soigneusement lissé de l’extérieur visible. De l’intérieur moins soigné de l’anneau le creuse- ment rend la paroi du fond du récipient plus fine qu’à l’extérieur du pied – il s’agit d’un détail déjà noté par John Hayes (Hayes 1992). Le seul exemple de forme fermée est constitué par une partie basse, élargie vers le fond, nue à l’in- térieur, à engobe, décor et glaçure posés jus- qu’à peu au-dessus du talon (fig. 2/ 10).

L’intérieur des formes ouvertes, ainsi qu’une partie plus ou moins importante de la surface extérieure, toujours au-dessus du pied, sont re- couverts d’un engobe blanc (alors qu’à Saraçhane il est de couleur crème ou jaunâtre- crème), épais au-dessus duquel est posé le dé- cor au pinceau en bleu de cobalt régulièrement complété de lignes fines en bleu gris ou verdâ- tre. Le bleu de cobalt est d’une consistance souvent pâteuse qui entraîne une irrégularité de l’épaisseur de pose, d’où des différentes nuan-

ces du bleu, plus ou moins foncé. La totalité de la surface engobée et décorée à l’intérieur comme à l’extérieur est couverte d’une glaçure transparente, sans doute plombifère. Des tra- ces de pernettes sont souvent visibles à l’inté- rieur, au centre des récipients. Dans de très ra- res cas pour les formes ouvertes ainsi que pour la seule forme fermée, la limite de la glaçure à l’extérieur ne recouvre pas celle de l’engobe et c’est là que l’on peut observer la superposition des deux. La glaçure est presque toujours cra- quelée, très souvent irisée et dans certains cas absente car « fondue » au contact prolongé du sol – ce qui profère à certains tessons un as- pect non-glaçuré, comme c’est le cas des ratés de fabrication abandonnés avant la pose de la glaçure (fig. 1/ 7 et 8). C’est probablement la raison pour laquelle certaines publications mentionnent des rebuts parmi les exemples du Miletus ware. Par ailleurs, nombreux frag- ments présentent un aspect noirci grisé, ce qui tend à supposer que les artisans de cette céra- mique rencontraient quelques problèmes lors de la cuisson. D’ailleurs, ces observations soutien- nent l’idée présentée par certains auteurs d’une céramique « paysanne » et « de village » au goût « populaire » (Atasoy/ Raby 1990 ; Crane 1987 ; Özkul Fýndýk 1999).

La richesse des motifs décoratifs est le ré- sultat de l’héritage des traditions seljouks et l’inspiration des imitations persanes du XV

e

s.

des productions blue-and-withe chinoises (Hayes 1992 ; Atasoy/Raby 1990). De fait, plus de 1400 motifs végétaux, floraux, géométriques et plus rarement zoomorphes ou anthropomor- phes, structurés dans de multiples compositions s’organisent en décors divers et jamais répétés à l’intérieur des formes ouvertes. Les exté- rieurs sont animés par quelques spirales et li- gnes verticales, simples ou parallèles, posées souvent de façon rythmée. Dans deux cas, un décor plus complexe est disposé de façon ra- diale sur la paroi extérieure (fig. 2/8 et 9).

La composition du décor intérieur du

Miletus ware de Choumen (fig. 1 et 2) reprend

les trois schémas déterminés par Özkul F

ý

nd

ý

k

1999 pour la céramique du Théâtre romain

d’Iznik: 1) motifs placés de façon radiale autour

d’un motif central; 2) motifs répartis dans trois

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Fig. 1. 1-5: Coupes à bord évasé ou droit. 6-8: Fragments de fonds.

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Guergana Guionova

Fig. 2. 1-3: Coupes à marli. 4-7: Fragments, fonds et paroi. 8-9: Parois intérieure et extérieure.

10: Fond de forme fermée.

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bandes concentriques – fond, panse, bord; 3) polygones enchaînés du centre vers l’extérieur.

Du reste, la céramique présentée ici, porte les traces d’une certaine « austérité » comparée à l’ensemble des exemples publiés. En effet, au- delà des motifs floraux et végétaux, rarement géométriques, on ne trouve à Choumen ni des oiseaux, ni des poissons, ni des visages humains (Aslanapa et al. 1989). Rares ailleurs, ils sont tout à fait absents ici, de même que les cou- leurs supplémentaires : turquoise, rouge, pour- pre, brun violet, noir, autant de nuances qui complètent le bleu de cobalt dans le décor de Miletus ware des autres sites publiés. Dans les exemples de Choumen, de façon quasi systé- matique on retrouve à l’intérieur des pièces des lignes fines soulignant les motifs ou des grou- pes de traits parallèles de gris bleuté, rarement gris brun, posés dans les espacements entre les différents éléments. Quelques rares fragments à glaçure plus épaisse et brillante portent de li- gnes de vert grisâtre. Par ailleurs, aucun frag- ment de Choumen ne présente la combinaison du décor peint avec des champs bleus ou noirs incisés par de fins motifs laissant apparaître l’engobe blanc. Cette technique sgraffito, rare dans l’ensemble, est tout de même présente sur des fragments d’Iznik et d’Istanbul. A Saraçhane, où les motifs de pourpre/noir (25%

des fragments à couleur conservée) et la tech- nique sgraffito (15%) sont plus fréquents parmi les formes les plus complètes est interprété par J. W. Hayes comme le signe d’une possible datation plus tardive concernant cette série.

Une autre absence à Choumen du large éventail de schémas décoratifs du Miletus ware est celle de la glaçure turquoise ou verdâtre pâle sur décor noir à l’intérieur des pièces. Ainsi à Milet, la glaçure turquoise est mentionnée par A. Durukan (Durukan 1982). A Iznik, ces exemples, bien que rares, sont décrits pour le site du théâtre (Özkul Fýndýk 1999; Özkul Fýndýk 2001) comme pour les sites fouillés entre 1981 et 1988 sous la direction de O. Aslanapa (Aslanapa et al. 1989). De la glaçure colorée verte est relevée occasionnellement sur l’exté- rieur des récipients à Saraçhane (Hayes 1992), se substituant dans ce cas au décor peint. En- core une fois, à Choumen, aucune teinte ne

change la transparence incolore de la glaçure, du moins, dans les cas où elle est conservée.

Aux observations techniques du décor, il faut également ajouter qu’aucun des fragments de Choumen ne présentent un tracé préparatif au dessin gravé sur l’engobe, tel qui se trouve sur certains tesson de Iznik (Aslanapa et al. 1989).

Il s’agit d’un procédé destiné non seulement à déterminer le contour de l’élément peint mais aussi à limiter la diffusion lors de la cuisson du colorant au cobalt (

Êâåðôåëüäò 1947).

Compte tenu de toutes ces observations sur le décor du Miletus ware de Choumen, il faut admetttre qu’on est loin dans le cas présent des exemples les plus élaborés de point de vue sty- listique et technique de ce groupe. Faut-il alors voir une donnée de datation plus ancienne dans l’absence des éléments considérés comme les plus tardifs par J. Hayes ? Ou peut-on suppo- ser une origine d’un atelier secondaire, provin- cial de cette production déjà “paysanne” ? Ou encore, on pourrait imaginer la commercialisa- tion du “second choix” - meilleur marché, connu déjà pour d’autres productions mais, probable- ment, à des distanses moins importantes. Il est évident que sans analyses de laboratoire il se- rait impossible de répondre de façon irrévoca- ble à cette question. En attendant, quelques élé- ments de réponse sont à prendre en compte.

Provenant des fouilles archéologiques de la

fin des années 60 aux années 1980, il est diffi-

cile de reconstituer le contexte archéologique

exact de tous les fragments étudiés. Néan-

moins, l’examen des marquages des tessons

m’a permis de rapprocher par la situation de

découverte quelques fragments de Miletus

ware avec un bol d’importation espagnole, à

glaçure stannifère et décor de lustre métallique,

assimilé au type Pula et datable de la deuxième

moitié du XIV

e

s. (Blake 1986). Cette associa-

tion est fortuite et il faut la retenir avec beau-

coup de précautions. En plus des particularités

notées au sujet du décor de la série présentée,

il faut rappeler que la pâte, très micacée et fine,

mise en œuvre pour le façonnage, est différente

de celle, grossière, utilisée ailleurs. Les problè-

mes de cuisson et de qualité de la glaçure sont

autant de signes d’une maîtrise non parfaite de

la fabrication.

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Guergana Guionova

La publication du Miletus ware de Choumen enrichit la connaissance de la céramique du début de l’époque ottomane en Bulgarie. Cette production assez limitée dans le temps offre aux archéologues une coutre séquence chronologi- que pour les datations. De plus, la connaissance de ce mobilier permettra son identification ailleurs, dans d’autres centres urbains qui fai- saient partie du réseau de circulation des mar- chandises dans l’empire ottoman.

De façon plus générale, il faut retenir cette diffusion du Miletus ware, dans des limites en- core plus importantes que celle connues jus- qu’alors. Cette donnée suscite des questions sur la commercialisation d’un produit que l’on croyait destiné à satisfaire des besoins locaux, sur la multiplicité et l’emplacement des centres de sa production, leur chronologie, la mobilité des artisans et du savoir-faire.

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ÌÈËÅÒÑÊÈ ÒÈÏ ÊÅÐÀÌÈÊÀ ÎÒ ØÓÌÅÍ Ãåðãàíà Ãüîíîâà

(ðåçþìå)

Ìèëåòñêèÿò òèï êåðàìèêà íîñè èìåòî ñè îò ãðàäà Ìèëåò - íà êðàéáðåæèåòî íà Åãåéñêî ìîðå â Àíàòîëèÿ, êúäåòî çà ïúðâè ïúò å èäåíòèôèöèðàíà îò Frederique Sarre ïðåç 30-òå ãîäèíè íà ìèíàëèÿ âåê. Âïîñëåäñòâèå ðàçïðîñòðàíåíèåòî ù å óñòàíî- âåíî â ìíîãî ãðàäîâå â Öåíòðàëíà è Çàïàäíà Àíà- òîëèÿ, â Èñòàíáóë, â Áëèçêèÿ Èçòîê äî Àëåêñàí- äðèÿ è íà çàïàä äî Èòàëèÿ (Ôëîðåíöèÿ). Ïðåç 60- òå ãîäèíè êåðàìè÷íèÿò ìàòåðèàë è ïåùèòå îò ðàç- êîïêèòå íà O. Aslanapa â Èçíèê îïðåäåëÿò êàêòî òîçè ãðàä êàòî ïðîèçâîäñòâåí öåíòúð, òàêà è äà- òèðîâêàòà íà ìèëåòñêèÿ òèï ìåæäó ñðåäàòà íà Õ²V è ñðåäàòà íà ÕV âåê. Ñëåäâàùè ïðîó÷âàíèÿ ïðåä- ïîëàãàò ðàçëè÷íè àòåëèåòà çà ïðîèçâîäñòâî íà òà- çè êåðàìèêà â Çàïàäíà Òóðöèÿ. Âúç îñíîâà íà àð- õåîëîãè÷åñêèÿ êîíòåêñò â Ñàðà÷åíå, J. W. Hayes ïðåäëàãà äàòèðîâêà íà ïðîäóêöèÿòà ìåæäó 1460- 1470 ã. è 20-òå ãîäèíè íà ÕV² â. Ïî òðàäèöèÿ òóð- ñêèòå àâòîðè âúçïðèåìàò äàòèðîâêàòà ìåæäó âòî-

(8)

ðàòà ïîëîâèíà íà Õ²V â. è ñðåäàòà íà ÕV â., êîãà- òî â Èçíèê çàïî÷âà ïðîèçâîäñòâîòî íà èñòèíñêèÿ ôàÿíñ îò êàîëèíîâè ãëèíè.

 Áúëãàðèÿ íèòî åäíà ïóáëèêàöèÿ íå äàâà äàí- íè çà ðàçïðîñòðàíåíèåòî íà ìèëåòñêèÿ òèï. Ïðè- ìåðèòå îò ×åðâåí è Ìåëíèê ñà ïðåäñòàâåíè êàòî ñèíüî-áÿë ôàÿíñ ñ âåðîÿòåí áëèçêîèçòî÷åí ïðîèç- õîä. Îïèñàíèåòî íà ôðàãìåíòè â íÿêîè ïóáëèêà- öèè ïðåäïîëàãà íàëè÷èåòî ìó è â äðóãè ãðàäîâå íà ñòðàíàòà.  ìóçåÿ “Ñòàðà Ñîôèÿ” ôðàãìåíòè îò òàçè êåðàìèêà ñà ðàçïîçíàòè â èíâåíòàðíèòå ôè- øîâå, íî ñà îñòàíàëè íåïóáëèêóâàíè. Ðàçãëåæäà- íèòå òóê ïðèìåðè ïðîèçõîæäàò îò ôîíäà íà Èñòî- ðè÷åñêèÿ ìóçåé â Øóìåí. Òå íå ñà îáíàðîäâàíè, ñ èçêëþ÷åíèå íà åäíà êóïà, ïóáëèêóâàíà ñðåä ñãðà- ôèòî êåðàìèêà è áåç íèêàêúâ êîìåíòàð.

Ñöåïëåíèåòî ìåæäó áÿëàòà àíãîáà è ïðîçðà÷- íàòà ãëàçóðà ñúçäàâà âïå÷àòëåíèå çà íåïðîçðà÷íî åìàéëíî ïîêðèòèå (êàëàåíà ãëàçóðà), êîåòî îáÿñ- íÿâà çàáëóäàòà ïðè îïðåäåëÿíåòî íà òàçè êåðàìè- êà êàòî ôàÿíñ. Âñúùíîñò ñå êàñàå çà êåðàìèêà ñ

÷åðâåíèêàâ åäíîðîäåí è òâúðä ÷èðåï, ñ áîãàòè ïðèìåñè íà ôèíà ñëþäà è ðåäêè áåëåçíèêàâè âêëþ÷âàíèÿ. Îáèêíîâåíî ñòðóêòóðàòà å ôèíà è ñëîåñòà â ëîì, êîåòî ÿ ðàçëè÷àâà îò ïðèìåðèòå, îïèñàíè çà Èçíèê è çà Ñàðäè, êúäåòî ãëèíàòà å ãðóáà, ñ êâàðöîâè âêëþ÷âàíèÿ è ïîðåñòà ñòðóêòó- ðà. Ìåæäó äðóãîòî, ñëþäàòà å õàðàêòåðíà ñàìî çà ìèëåòñêèÿ òèï îò Øóìåí.

Îáùàòà ÷åðòà â ìîðôîëîãèÿòà íà òàçè ãðóïà êåðàìèêà å ïðåîáëàäàâàíåòî íà îòâîðåíèòå ôîðìè.  Øóìåí, êàêòî è äðóãàäå, ñà óñòàíîâåíè äúëáîêè êóïè ñ ïðàâî èëè ëåêî óäåáåëåíî, ÷åñòî èçíåñåíî, óñòèå èëè èçíåñåí äî ïî÷òè õîðèçîíòà- ëåí áîðäþð (îáð. 1 è 2). Âñè÷êè êóïè ñà ñ ïðúñòå- íîâèäíî ñòîë÷å ñ ïðîôèëèðàíà ïåòà, ïðèáàâåíî ñëåä îôîðìÿíåòî íà òÿëîòî. Åäèíñòâåíèÿò ïðèìåð íà çàòâîðåíà ôîðìà å äúíî ñ àíãîáà è äåêîð, íàíå- ñåíè ïî÷òè äî äîëíèÿ ðúá íà âúíøíàòà ïîâúðõ- íîñò (îáð. 2/ 10).

Âúòðåøíàòà è ÷àñò îò âúíøíàòà ïîâúðõíîñò íà îòâîðåíèòå ôîðìè ñà ïîêðèòè ñ ïëúòíà áÿëà àíãî- áà, âúðõó êîÿòî ñ ÷åòêà å íàíåñåí äåêîð îò êîáàë- òîâî ñèíüî, ñèñòåìàòè÷íî äîïúëâàí îò ôèíè ëèíèè èëè ãðóïè ÷åðòè÷êè â ñèâêàâî èëè çåëåíèêàâî ñèíüî. Êîáàëòîâîòî ñèíüî å ñ ãúñòà è ïëúòíà ñòðóê- òóðà, íåðàâíîìåðíî íàíåñåíî, êîåòî å äîâåëî äî ðàçëè÷íî íàñèòåíè ñèíè íþàíñè. Öÿëàòà ïîâúðõ- íîñò (âúòðåøíà è âúíøíà) ñ àíãîáà è äåêîð å ïîê- ðèòà ñ ïðîçðà÷íà, âåðîÿòíî îëîâíà ãëàçóðà.  öåí- òðàëíàòà ÷àñò îò âúòðåøíàòà ñòðàíà íà äúíàòà ëè÷àò ñëåäè îò òðèíîæêè. Ãëàçóðàòà å ïî÷òè âèíà- ãè ôèíî íàïóêàíà, ÷åñòî èðèçèðàíà è â íÿêîè ñëó-

÷àè “ñòîïåíà” îò ïðîäúëæèòåëíèÿ êîíòàêò ñ ïî÷-

âàòà, êîåòî íàïîìíÿ çà áðàêóâàíà, íåãëàçèðàíà ïðîäóêöèÿ (îáð. 1/ 7-8). Òîâà ìîæå áè å äîâåëî äî

÷åñòîòî ñïîìåíàâàíå íà íåãëàçèðàí áðàê â ïóáëè- êàöèè íà ìèëåòñêèÿ òèï. Ìåæäó äðóãîòî, ÷åðíî- ñèâêàâèÿò àñïåêò íà ìíîãî ôðàãìåíòè ïðåäïîëàãà ïðîáëåìè è â èçïè÷àíåòî. Òåçè íàáëþäåíèÿ ïîä- êðåïÿò èäåÿòà íà íÿêîè àâòîðè çà “ñåëñêà”, “ïðî- âèíöèàëíà” êåðàìèêà ñ “íàðîäåí” âêóñ.

Áîãàòñòâîòî íà äåêîðàòèâíèòå ìîòèâè å ðåçóë- òàò îò ñåëäæóêñêè òðàäèöèè è âëèÿíèå íà ïåðñèé- ñêè èìèòàöèè îò ÕV â. íà êèòàéñêàòà ñèíüî-áÿëà ïðîäóêöèÿ. Ïîâå÷å îò 1400 ðàñòèòåëíè, ôëîðàë- íè, ãåîìåòðè÷íè è ïî-ðÿäêî çîîìîðôíè èëè àíòðî- ïîìîðôíè ìîòèâè ñà îðãàíèçèðàíè â ðàçíîîáðàç- íè êîìïîçèöèè ïî âúòðåøíàòà ïîâúðõíîñò íà îò- âîðåíèòå ôîðìè. Òðè êîìïîçèöèîííè ñõåìè ñà îï- ðåäåëåíè îò Özkul Fýndýk (1999) çà êåðàìèêàòà îò ðèìñêèÿ òåàòúð â Èçíèê, êîèòî ñà âàëèäíè è çà ìèëåòñêèÿ òèï îò Øóìåí : 1) ðàäèàëíî ðàçïîëî- æåíè ìîòèâè îêîëî öåíòðàëåí åëåìåíò ; 2) ìîòèâè, ðàçïðåäåëåíè â òðè êîíöèíòðè÷íè ïîëåòࠖ äúíî, òÿëî è óñòèå ; 3) ïîëèãîíè, ïðåïëåòåíè îò öåíòúðà êúì ïåðèôåðèÿòà. Âúíøíèòå ñòåíè ñà óêðàñåíè îò ñïèðàëè è åäèíè÷íè èëè ïàðàëåëíè âåðòèêàëíè ëèíèè â ðèòìè÷íà êîìïîçèöèÿ.  äâà ñëó÷àÿ äå- êîðúò å ïî-ñëîæåí (îáð. 2/ 8-9).

Òîòàëíîòî îòñúñòâèå íà îïèñâàíèòå â äðóãè ïóáëèêàöèè çîîìîðôíè è àíòðîïîìîðôíè åëå- ìåíòè, ïðèäðóæàâàùè öâåòîâå (òþðêîàç, ÷åð- âåíî, ïóðïóðíî, êàôÿâî-âèîëåòîâî, ÷åðíî), äî- ïúëíèòåëíà ãðàâèðàíà óêðàñà ïî ðèñóâàíèòå â êîáàëò è ÷åðíî ïîëåòà, äîâåæäà äî âïå÷åò- ëåíèåòî çà ñðàâíèòåëíà áåäíîñò íà ìèëåòñêèÿ òèï îò Øóìåí.  ïðèìåðà îò Ñàðà÷àíå, J. W. Hayes ïðåäïîëãà, ÷å åëåìåíòèòå, ðèñóâàíè â ïóðïóðíî è ÷åðíî, êàêòî è ñãðàôèòî äåêîðúò, ñå îòíàñÿò êúì ïî-êúñíèÿ ïåðèîä íà ïðîèçâîäñòâî íà ìèëåòñêèÿ òèï. Ñðåä ôðàãìåíòèòå îò Øóìåí íå ñå íàáëþäàâàò íèòî òþðêîàçíàòà èëè ñâåòëî çå- ëåíèêàâà ãëàçóðà âúðõó ÷åðåí äåêîð, êîèòî, ìàêàð è ðÿäêî, ñà îïèñàíè çà öåíòðîâå êàòî Ìèëåò è Èçíèê, íèòî çåëåíàòà ïðîçðà÷íà ãëà- çóðà, çàìåñòâàùà â íÿêîè ðåäêè ñëó÷àè â Ñàðà-

÷àíå, äåêîðà íà âúíøíàòà ïîâúðõíîñò. Îò òåõíè-

÷åñêà ãëåäíà òî÷êà ïðè ìèëåòñêèÿ òèï îò Øóìåí íå ñà èçïîëçâàíè ïîäãîòâèòåëíè ãðàâèðàíè ëè- íèè â àíãîáàòà, ïðåäíàçíà÷åíè çà êîíòóð íà äåêîðàòèâíèòå åëåìåíòè è çà îãðàíè÷àâàíå íà ðàçñåéâàíåòî íà öâåòîâåò堖 òîçè ïîõâàò å ðå- ãèñòðèðàí, íàïðèìåð, çà ìàòåðèàëà îò Èçíèê.

Ïðåäâèä ãîðåïîñî÷åíèòå íàáëþäåíèÿ, ðàç- ãëåæäàíèòå ïðåäìåòè íå ñà ïðèìåð çà íàé-äîáðî òåõíîëîãè÷íî è ñòèëèñòè÷íî èçïúëíåíèå íà òîçè âèä êåðàìèêà. Áåç ñðàâíèòåëíè ëàáîðàòîðíè àíà-

(9)

Guergana Guionova ëèçè íå ìîæå ñúñ ñèãóðíîñò äà ñå îïðåäåëè, äàëè

ñòàâà äóìà çà åäíî ðàííî ïðîèçâîäñòâî, çà ïðî- äóêöèÿòà íà íÿêîé âòîðè÷åí, íåâîäåù ïðîèçâîä- ñòâåí öåíòúð èëè çà ñòîêà “âòîðî êà÷åñòâî”, ïðî- äàâàíà íà ïî-íèñêè öåíè. Ìîæå ñàìî áåç êàòåãî- ðè÷íîñò äà ñå îòáåëåæè ôàêòúò, ÷å ïðè ïðåãëåæäà- íåòî íà ìàòåðèàëà îò ôîíäà íà Øóìåíñêà êðå- ïîñò, àðõåîëîãè÷íèÿò êîíòåêñò íà íÿêîëêî ôðàã- ìåíòà îò ìèëåòñêèÿ òèï ñúâïàäà ñ òîçè íà ôðàã- ìåíò îò âíîñíà èñïàíñêà ïàíè÷êà ñ êàëàåíà, íå- ïðîçðà÷íà ãëàçóðà è ëóñòðîâà óêðàñà, ñïàäàùà êúì òèïà Pula è äàòèðàíà âúâ âòîðàòà ïîëîâèíà íà Õ²V â. Äîïúëíèòåëíè åëåìåíòè ñà ñïåöèôèêàòà íà èçïîëçâàíàòà ãëèíà - ôèíà è ñëþäåñòà. Îïèñà- íèòå ïðîáëåìè ïðè èçïè÷àíå êàêòî è êà÷åñòâîòî íà ãëàçóðèòå ñà âñå äîêàçàòåëñòâà çà íåäîñòàòú÷- íî îâëàäÿíà ãðúí÷àðñêà òåõíèêà.

Îñâåí äîïúëâàíåòî íà ïîçíàíèÿòà çà êåðàìè- êàòà îò íà÷àëîòî íà îñìàíñêèÿ ïåðèîä, ïóáëèêó- âàíåòî íà òîçè ìàòåðèàë ñúñ ñðàâíèòåëíî êðàòúê ïåðèîä íà ïðîèçâîäñòâî, ïîçâîëÿâà íåãîâîòî èç- ïîëçâàíå çà äàòèðàù ìàòåðèàë è ñúäåéñòâà çà íå- ãîâîòî ðàçïîçíàâàíå â äðóãè öåíòðîâå íà áúë- ãàðñêà òåðèòîðèÿ. Óñòàíîâÿâàò ñå è ïî-øèðîêè ãðàíèöè íà ðàçïðîñòðàíåíèå îò ïîçíàòèòå äîñåãà.

Òîçè ôàêò ïîñòàâÿ âúïðîñè çà: òúðãîâèÿòà ñ ïðî- äóêöèÿ, ñìÿòàíà çà çàäîâîëÿâàùà ïîòðåáíîñòèòå íà íàñåëåíèåòî îò ïðîèçâîäñòâåíèòå ðàéîíè; ìíî- æåíåòî è ìåñòîïîëîæåíèåòî íà ïðîèçâîäñòâåíèòå öåíòðîâå, êàêòî è çà òÿõíàòà õðîíîëîãèÿ;

ìîáèëíîñòòà íà çàíàÿò÷èèòå è òåõíèòå ïðîèçâîä- ñòâåíè òðàäèöèè.

Guergana Guionova, doctorante MMSH – LAMM

5, rue du Château de l’Horloge F-13000 Aix-en-Provence Cedex guionova@mmsh.univ-aix.fr

Références

Documents relatifs

âûïîëíÿòü ïðåäóñìîòðåííûå â íåì îáÿçàòåëüñòâà (pacta sunt servanda) 14. Ýòî ïîäðàçóìåâàåò, â ÷àñòíîñòè, ÷òî ãîñóäàðñòâî íå ìîæåò óêëîíèòüñÿ îò

v ñîîáùåíèÿ îò îòäåëüíûõ ëèö: ãîñóäàðñòâî-ó÷àñòíèê ìîæåò òàêæå â ëþáîé ìîìåíò â ëþáîå âðåìÿ çàÿâèòü, ÷òî îíî ïðèçíàåò êîìïåòåíöèþ Êîìèòåòà “ïðèíèìàòü

v ñîîáùåíèÿ èç èñòî÷íèêîâ, èíûõ ÷åì ãîñóäàðñòâà-ó÷àñòíèêè: â Õàðòèè íå óêàçàíî, ïðàâîìî÷íà ëè Êîìèññèÿ ðàññìàòðèâàòü æàëîáû îòäåëüíûõ ëèö êàê òàêîâûõ,

÷òî ñóä íàä íèì áûë íåñïðàâåäëèâûì è ÷òî åìó íå áûëî ïðåäîñòàâëåíî äîñòàòî÷íî âðåìåíè äëÿ ïîäãîòîâêè ñâîåé çàùèòû, ïîñêîëüêó îí ñìîã ïðîêîíñóëüòèðîâàòüñÿ ñî ñâîèì

Ãåñäîí ïðîòèâ Ôðàíöèè (ñîîáðàæåíèÿ ïðèíÿòû 25 èþëÿ 1990 ãîäà), Äîêóìåíòû Îðãàíèçàöèè Îáúåäèíåííûõ Íàöèé, Îôèöèàëüíûå îò÷åòû Ãåíåðàëüíîé Àññàìáëåè, A/45/40 (òîì

 îòíîøåíèè ñòàäèè âûíåñåíèÿ ïðèãîâîðà Òîêèéñêèå ïðàâèëà ïðåäóñìàòðèâàþò íàáîð íå ñâÿçàííûõ ñ òþðåìíûì çàêëþ÷åíèåì ìåð, êîòîðûå ñóäåáíûå îðãàíû “ìîãóò” èñïîëüçîâàòü,

×åëîâåê, äëÿ êîòîðîãî ðîäíûì ÿçûêîì ÿâëÿëñÿ áðåòîíñêèé, ãîâîðèâøèé òàêæå íà ôðàíöóçñêîì ÿçûêå, ïîäàë æàëîáó î íàðóøåíèè ñòàòüè 26 Ïàêòà â ñâÿçè ñ òåì, ÷òî

÷åëîâåêà íå êîíêðåòèçèðóþòñÿ ñïîñîáû âîçìåùåíèÿ óùåðáà, ïðè÷èíåííîãî íàðóøåíèåì ïðàâîâîãî îáÿçàòåëüñòâà.  îïðåäåëåííîì ñìûñëå ýòî ëîãè÷íî ïîñòîëüêó,