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Addition de photons par transfert d'énergie et absorption dans l'état excité dans les matériaux MClF: Sm+2 (M = Ba, Sr)

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HAL Id: jpa-00210206

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00210206

Submitted on 1 Jan 1986

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Addition de photons par transfert d’énergie et

absorption dans l’état excité dans les matériaux MClF:

Sm+2 (M = Ba, Sr)

J.C. Gâcon, B. Bouattou, J.L. Jouvray, B. Jacquier

To cite this version:

J.C. Gâcon, B. Bouattou, J.L. Jouvray, B. Jacquier. Addition de photons par transfert d’énergie et absorption dans l’état excité dans les matériaux MClF: Sm+2 (M = Ba, Sr). Journal de Physique, 1986, 47 (2), pp.279-290. �10.1051/jphys:01986004702027900�. �jpa-00210206�

(2)

Addition de photons par transfert d’énergie et absorption

dans l’état excité dans les matériaux MClF: Sm+2 (M = Ba, Sr)

J. C. Gâcon, B. Bouattou, J. L. Jouvray et B. Jacquier

Unité associée au CNRS 442, Université Lyon I, 69622 Villeurbanne, France

(Rep le 17 juin 1985, accepte sous forme définitive le 4 octobre 1985)

Résumé. - Sous excitation sélective par laser à impulsions dans le premier niveau métastable 5D0 de l’ion Sm+2 incorporé dans les matrices BaCIF et SrCIF avec des concentrations diverses (0,1 ~, 1 ~, 5 ~), nous avons

observé à 4,4 K les fluorescences anti-Stokes issues des niveaux supérieurs 5D1 et 5D2, situés respectivement à 1 339

et 3 280 cm-1 au-dessus de 5D0. L’analyse de l’évolution temporelle de ces émissions montre l’intervention de deux mécanismes distincts : (i) une absorption à partir de l’état excité 5D0 clairement mise en évidence par une expérience

de double excitation, (ii) une addition de photons par transfert d’énergie (A.P.T.E.) dont l’existence est suggérée par l’effet de la concentration. La compétition entre les deux mécanismes apparaît nettement lors de l’examen de l’in-

fluence de l’intensité et de la longueur d’onde de la radiation excitatrice sur le profil des déclins de fluorescence. La résolution numérique des équations de populations prenant en compte les deux processus permet de reproduire

l’ensemble des résultats expérimentaux. L’évaluation des contributions relatives des deux mécanismes conduit à considérer que le transfert d’énergie peut être à l’origine de 70 % de l’intensité de la fluorescence anti-Stokes dans le matériau BaClF:5 ~ Sm+2 à faible énergie d’excitation, cette proportion diminuant considérablement lorsque

la puissance du faisceau excitateur augmente.

Abstract. 2014 Under selective pulsed excitation into the first metastable excited state 5D0 of the Sm+2 ion embedded

in BaCIF and SrCIF crystals with different concentrations (0.1 ~, 1 ~, 5 0/00>, we have observed anti-Stokes emissions originating from the 5D1 and 5D2 multiplets respectively located at 1 339 and 3 280 cm-1 above 5D0, at

4.4 K. The analysis of the fluorescence decays shows that two mechanisms are involved : (i) an excited-state absorp-

tion from the 5D0 level unambiguously identified by a double excitation experiment, (ii) an up-conversion by

energy transfer between Sm+2 ions excited in the 5D0 state evidenced by the effect of the dopant concentration.

The competition between the two mechanisms appears clearly when looking at the dependence of the anti-Stokes fluorescence decay profiles versus the intensity and wavelength of the excitation beam. The numerical solution of the rate equations involving both processes allows to reproduce the whole of the experimental results. Evaluating

the branching ratio of the two mechanisms leads to the conclusion that 70 % of the anti-Stokes fluorescence arises from the energy transfer in the BaClF:5 ~ Sm+2 crystal at low beam intensity level, this proportion being dras- tically lowered when increasing the excitation beam power.

Classification Physics Abstracts

78.50 - 78.55

1. Introduction.

Le probl6me des pertes d’énergie dans les cristaux dopes par des ions de transition ou de terres rares

susceptibles de devenir des mat6riaux pour les lasers a solide accordables est d’actualit6. Aux fortes densit6s

d’excitation, 1’efficacit6 du pompage optique ne suit plus l’augmentation de puissance de la source exci- tatrice ; Fencrgie absorb6e par 1’ion dopant se trouve

alors dissip6e par le biais de m6canismes varies qui

font l’objet actuellement d’une recherche intensive.

Outre la désexcitation vers des centres pieges qui

restituent 1’energie sous forme radiative ou non radia-

tive, un processus souvent invoqu6 fait intervenir

un transfert d’energie entre deux ions excit6s qui

assure la promotion de run d’entre eux dans un 6tat

sup6rieur, a une 6nergie pouvant etre 6gale a la somme

des energies des ions en interaction. C’est 1’effet Auzel

[1-3] connu 6galement sous le nom d’addition de

photons par transfert d’6nergie (A.P.T.E.). Un autre

processus, la réabsorption, peut produire un r6sultat analogue. Un ion port6 dans un 6tat excit6 par 1’ab-

sorption d’un premier photon en absorbe un second,

1’ion se trouvant dans 1’6tat final a une 6nergie au plus 6gale a la somme des energies des deux photons [4, 5].

Dans le cas de la plupart des terres rares incorpor6es

dans des matrices cristallines, ces m6canismes donnent naissance a des fluorescences anti-Stokes qui peuvent

se r6v6ler etre pr6judiciables quant a 1’effet que l’on a voulu produire. Peu de travaux i notre connaissance

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01986004702027900

(3)

ont 6t6 consacr6s a des syst6mes ou les deux processus consid6r6s entrent en competition ; ce qui doit etre pris naturellement en consideration dans une analyse globale du probl6me des d6perditions d’6nergie 6voqu6 plus haut.

Les composes BaCIF et SrCIF actives a 1’ion Sm+2,

bien que n’ayant pas 6t6 retenus comme mat6riaux

laser, sont particuli6rement bien adapt6s a 1’etude sur le

le plan fondamental des mécanismes responsables des

pertes d’énergie. Ils pr6sentent tous deux 1’avantage de poss6der trois niveaux susceptibles d’émettre une fluo-

rescence a basse temperature, permettant d’étudier les processus en question par le biais des fluorescences anti-Stokes qu’ils peuvent éventuellement induire. En outre, nous avons montr6 dans un travail recent [6]

qu’aux temperatures voisines de 1’ambiante ou sup6- rieures, l’excitation du syst6me BaCIF:Sm+2 dans 1’etat ’Do conduit A une emission anti-Stokes a partir

du niveau 5D1 situ6 a 1339 cm-1 au-dessus de ’Do,

cette fluorescence 6tant attribuee aux effets conjugu6s

d’un m6canisme d’annihilation de phonons et d’une r6absorption A partir de 1’6tat ’Do portant 1’ion Sm+2 dans un 6tat de la configuration excit6e 4fs-5d, d’ou il subit une relaxation tr6s rapide vers le multiplet

sD1. Les r6sultats pr6sent6s dans ce qui suit concement

des mesures effectu6es a la temperature de l’hélium liquide exclusivement ou la contribution du méca- nisme d’annihilation de phonons est alors tout a fait n6gligeable. Nous devons nous attendre par ailleurs a observer 6galement une fluorescence anti-Stokes à

partir du niveau ID2 situe a 3 280 cm-1 au-dessus de

-’Do puisque 1’excitation de 1’ion Sm + 2 dans un 6tat 4f5-5d a cette temperature conduit a une emission

du multiplet ’D2 pour les deux composes BaCIF [7-9]

et SrCIF [10].

2. Matériaux et ditails expérimentaux.

Les caractéristiques des 6chantillons monocristallins utilises sont reportees dans le tableau I.

Les concentrations en samarium ont 6t6 mesur6m par analyse chimique dans le cas du composé au baryum seulement, l’unique monocristal de SrCIF : Sm + 2 a notre disposition etant de dimensions trop faibles pour qu’un prélèvement soit effectue en vue du

dosage. Il est important de souligner que les échan- tillons not6s 2 et 3 proviennent du meme monocristal

qui a fait l’objet des 6tudes cit6es dans les references [6,

8 et 9]. L’ion Sm + 2 se substitue dans les phases MC1F

a l’ion M+2 en un site de sym6trie C4v. La determina-

tion expérimentale et th6orique des niveaux Stark issus de 1’eclatement des premiers termes ’F et 5D de

la configuration fondamentale 4£6 dans les composes

BaCIF : 5 °/°° Sm+2 et SrCIF : 1 °/o° SM12 ainsi que

1’etude de 1’action d’un champ magn6tique sur ces

memes niveaux ont fait l’objet de travaux r6cents [8-12].

Les diff6rentes excitations s6lectives ont 6t6 r6alis6es a 1’aide d’un laser a colorant pomp6 par un laser YAG : Nd + 3 muni d’un doubleur de fréquence, l’en- semble, de chez Quantel, ayant 6t6 d6crit par ail- leurs [13, 14]. L’attribution, l’énergie, la polarisation

des transitions d’absorption correspondantes appa- raissent dans le tableau II, ainsi que la nature des colorants employ6s. La largeur spectrale du laser accordable, voisine de 0,1 cm-1, et la courte dur6e des impulsions, de l’ordre de 10 ns, se sont r6v6l6es etre des atouts importants pour 1’etude de la competition entre

les m6canismes de réabsorption et d’addition de

photons 6voqu6s plus haut.

L’équipement cryogénique comporte un cryostat A

bain d’h6lium Air Liquide associ6 a un dispositif de regulation de temperature BT 301 permettant de tra- vailler entre 1,6 et 300 K. La fluorescence 6mise par 1’echantillon est collect6e par un syst6me de deux

lentilles qui realise une image de la partie iffadi6e du cristal sur la fente d’entr6e du monochromateur, dans

une direction perpendiculaire a celle du faisceau laser excitateur. Le double monochromateur U 1000 de chez Jobin-Yvon utilise pour l’analyse et la selection

des fluorescences poss6de une resolution maximale de 0,1 cm-1 pour des fentes de 5 J.1m et un taux de lumi6re

parasite de 10-14 a 20 cm-1 de la raie Rayleigh. La

detection est assur6e par un photomultiplicateur rapide RCA 8852 refroidi par des elements a effet Peltier couple a une chaine de comptage de photons de

chez Ortec, 1’exp6rience 6tant pilot6e a partir d’un

micro-ordinateur Tektronix 4051. Un analyseur multi-

canaux IN90 de Intertechnique permet d’enregistrer

les declins de fluorescence avec une résolution maxi- male de 2 gs par canal.

3. Résultats expérimeotaux.

En soumettant les divers 6chantillons dont nous dis- posons a une excitation laser de frequence centr6e sur

la transition d’absorption ’FO(Al) - 5DO(Al), nous

Tableau I. - Caractiristiques des échantillons utilisis.

[Sample characteristics.]

(4)

Tableau II. - Caractgristiques des excitations sglectives rgalisges.

[Selective excitation characteristics].

(*) Les valeurs entre parentheses sont relatives a SrCIF :Sm + 2.

[Values in brackets are related to SrCIF:Sm +2.]

avons observe a 4,4 K une fluorescence jaune orange

suffisamment intense pour etre visible a l’0153il nu avec

des impulsions ne d6passant pas quelques dizaines

de microjoules. L’analyse spectrale a permis d’attri-

buer sans ambiguite cette fluorescence a la désexcita- tion radiative des niveaux sD2, sD1 et 5Do, la compo-

sante jaune de la couleur de 1’emission 6tant le fait des transitions sD2 -+ ’Fj (J = 0 1 2) dont le spectre

s’6tale de 560 A 592 nm pour les mat6riaux 6tudi6s [9, 10]. Les spectres d’excitation des emissions de fluores-

cence anti-Stokes des niveaux sD2 et s D 1 ont 6t6 enre- gistr6s dans le domaine spectral correspondant a la

transition ’Fo -+ 5DO. Ils sont tout a fait comparables

a ceux des fluorescences Stokes du niveau ’Do. Les

6volutions temporelles des emissions correspondant

aux transitions SDo(A1) -+ 7F 1 (E), sD1 (A2) -+ 7F 1 (E)

et SD2(A1) -+ 7F 2 (E) pour les composes BaCIF :

0,1 °/°° Sm+2 (6chantillon 1), BaCIF : 5 0/ 00 Sm+2

(6chantillon 3) et SrCIF : 1 0/00 Sm+2 sont repr6sen-

t6es sur la figure 1. L’influence de la concentration en

ions activateurs sur le profil des declins des fluores-

cences anti-Stokes est manifeste puisqu’une mont6e

initiale pr6c6dant la d6croissance exponentielle appa- rait dans les enregistrements relatifs aux mat6riaux

les plus concentr6s alors qu’elle est pratiquement

inexistante dans ceux correspondant au compose le plus faiblement dope. L’intensit6 des fluorescences anti-Stokes sit6t apr6s l’impulsion laser n’est nulle dans aucun des enregistrements presentes ; celles-ci

sont done en partie le fait d’un m6canisme capable de peupler les niveaux 5 D 1 et 5D2 pendant la courte

dur6e (10 ns) de l’impulsion excitatrice. Quant au

declin de la fluorescence Stokes du niveau -5DO, il

apparait comme 6tant exponentiel dans tous les cas.

Nous avons report6 dans le tableau III les valeurs des

Fig. 1. - Declins des fluorescences des niveaux 5D2, SOl et 5DO sous excitation dans SDo à 4,4 K des composes a) BaCIF : 0,1 °/°° Sm+2, b) BaCIF : 5 °/°° Sm+z (6chantillon 3) et c)

SrCIF 1 0/00 Sm+2.

°°

[4:4 K fluorescence decays of the sD2, 5D1 and 5 Do levels

under pumping into 5 Do of the a) BaCIF : 0.1 0/00 Sm+2, b)

BaCIF : 5 °/°° Sm+2 (sample 3) and c) SrCIF : 1 °/°° SM12 materials.]

°°

constantes de temps des parties exponentielles des

d6clins aux temps longs. Nous remarquons d’une part

(5)

FIG. I C)

que la constante ro relative a 1’6mission de -’Do varie

de 1,46 a 1,93 ms lorsque la concentration en ions actifs dans le compose au baryum augmente de 0,1 °/oo

(6chantillon .1) a 5 (6chantillon 2) et que le r6sultat de la mesure est tres sensible aux dimensions de la

zone irradiée puisque io est trouve 6gal a 1,74 ms

seulement pour l’échantillon 3 pr6sentant la meme

teneur en samarium mais moins massif que 1’echan- tillon 2. Ces deux observations sont r6v6latrices de la

presence probable d’un transfert radiatif d76nergie

Tableau III. - Constantes de temps des dgclins aux

temps longs des fluorescences gmises par les niveaux -’D2, 5D1 et ’Do sous excitation dans 5D0 (*).

[Time constants of the ID2, SOl and -’Do fluorescence

decays at long times after the pulse under excitation into the -Do level (*).]

(*) Les nombres entre parentheses correspondent a des

excitations s6lectives dans s D1 (pour 1:1) et dans le niveau 4fS -5d a deux fois l’énergie de sDo (pour 1:2).

[The numbers in round brackets correspond to selective

excitations into -D, (for il) and into the 4fs-Sd level at

two times the -D, energy (for 1:2)’]

entre les ions Sm + 2 conduisant a un pi6geage de

1’excitation optique dans la matrice BaCIF, pheno-

m6ne qui se traduit par un allongement de la durée de vie du niveau implique (ici ’DO) avec Faugmenta-

tion du volume de 1’echantillon et qui est d’autant plus marque que la concentration est plus 6lev6e [15].

D’autre part, nous constatons que les constantes T, et T2 correspondant aux emissions respectives des

niveaux sDi et sD2 dans BaCIF sont 6galement affec-

t6es par 1’effet de ce piégeage et qu’elles restent voisines

de zo/2. Cette demière remarque ainsi que l’influence de la concentration sur le profil des d6clins des 6mis- sions anti-Stokes sugg6rent la possibilite de l’interven- tion d’un processus d’addition de photons par trans- fert d’energie (A.P.T.E.) dans lequel deux ions Sm+2

excités dans 1’6tat -’Do 6changent de 1’6nergie de sorte

que run des deux ions se retrouve dans un 6tat du terme fondamental 7F, I’autre 6tant promu dans un

6tat excit6 sup6rieur, A une 6nergie pouvant atteindre deux fois celle de -’Do. Ce type de m6canisme propose

pour la premi6re fois par F. Auzel [1-3] a, sous certaines conditions, pour r6sultat d’induire des fluorescences anti-Stokes dont l’intensit6 croit apr6s l’interruption

de 1’excitation, passe par un maximum, avant de subir

un déclin exponentiel avec une constante de temps 6gale A la moiti6 de la dur6e de vie de 1’emission Stokes du niveau de pompage [3,16]. Nous avons également

fait apparaitre dans le tableau III les valeurs des cons- tantes ri et t2 mesurées à partir des déclins des emis-

sions 5DI(A2) -+ 7F,(E) et 5 D2 (A 1) ’ ’ F2 (E) induites

par excitation dans le niveau SDl(E) (pour r i) ou dans

le niveau 4f5-Sd a deux fois 1’energie de 5Do (pour T2)’

Il est remarquable de constater que les disparit6s

observ6es dans les r6sultats entre les échantillons 1 et 2 du compose au baryum pour 1’excitation dans -’Do n’apparaissent plus pour les deux autres, modes d’exci-

(6)

tation et que sauf pour 1’6chantillon 1, le pompage dans

’Do conduit a des valeurs de T, et z2 tr6s diff6rentes de celles obtenues par excitation dans SD1 ou dans

1’etat 4F-5d d’énergie double de 5Do. Les 6volutions

temporelles des emissions correspondant aux transi-

tions 5 Do (A 1) -+ 7F2(E) , 5DI(A2) - 7F, (E) et 5D2(Al) - 7F2 (E) sont repr6sent6es sur la figure 2,

pour des excitations s6lectives dans 5D1, ’D2 et dans

le niveau 4F-5d a 28 950 cm-’ du seul compose

SrCIF : Sm + 2. Il ressort de ces courbes que i) le pom- page dans 5DI induit une fluorescence anti-Stokes du

multiplet ID2 dont le déclin apparait 8tre purement exponentiel; ii) les excitations dans les niveaux ’D2

et 4f -5d conduisent a des r6sultats identiques pour ce

qui est de I’£mission Stokes issue de 5D 2 ; iii) le declin

de la fluorescence de 5D, induite par excitation dans

5D2 est precede d’une mont6e initiale qui n’est pas visible lorsque le pompage est effectu6 dans le niveau 4F-5d. Les deux demières observations mettent en

evidence la rapidit6 de la relaxation non radiative de 1’ion Sm+ 2 excite dans l’état 4F -5d consid6r6 vers les

multiplets -D2 ou 5D1, que nous pourrons supposer

comme 6tant achev6e a l’instant t = 0 de nos enre-

gistrements. En outre, elles refl6tent 1’efficacit6 de la transition 4F-5d -. sD1 dont 1’effet masque l’inter- vention de la transition 5D2 -. 5DI lors de la désexci- tation a partir de 1’6tat 4f -Sd. Cette demière transition est pourtant op6rante a la temperature de 1’exp6rience puisqu’elle se traduit par une mont6e initiale pour la fluorescence de 5DI induite sous excitation dans 5D2.

Fig. 2. - SrCIF 1 0/00 Sm+2 : declins des fluorescences des niveaux 5D2, 5D1 et 5Do a 4,4 K sous excitation dans a) sD1,

b) sD2 et c) le niveau 4f5-5d d’énergie double de 5Do.

[SrCIF : 1 0/ SM12 : 4.4 K fluorescence decays of the 5D 21 SD1 and 5 Do levels under pumping into a) 5D1, b) 5D2 and

c) the 4f5 - 5d level at two times the5D, energy.]

(7)

Des r6sultats analogues ont 6t6 obtenus pour le

compose au baryum, la difference principale r6sidant

dans la presence d’une mont6e initiale pr6c6dant le

déclin de la fluorescence anti-Stokes du niveau -D2

pour le mat6riau BaCIF : 5 °lo° Sm+2 excit6 dans

-’Dl. Pour ce dernier cristal, les déclins des fluores-

cences Stokes obtenus sont tout a fait conformes à

ceux decrits dans des etudes ant6rieures portant sur le meme 6chantillon [8,17,18].

Les r6sultats exp6rimentaux decrits ci-dessus sug-

g6rent que deux processus distincts sont a l’origine des

fluorescences anti-Stokes observ6es dans le cas du pompage dans le niveau 5D0 : l’un op6re pendant la

dur6e de l’impulsion excitatrice et pr6domine dans

1’echantillon le plus faiblement concentre l’autre se manifeste apres 1’excitation, principalement dans les composes plus fortement dopes. Afin de verifier 1’hy- poth6se avanc6e selon laquelle une absorption dans

1’etat -5DO intervient, nous avons realise une experience

de double excitation utilisant deux faisceaux laser de

longueurs d’onde differentes. Le premier, destine à peupler le niveau -’Do par Fintcrmcdiaire de la transi- tion 7Fo -+ -’Do, d6livre des impulsions &6nergie

inferieure a 1 afin qu’aucune emission anti-Stokes

ne puisse etre d6tect6e. Le second, pr6lev6 sur le fais-

ceau infrarouge a la sortie du doubleur de fréquence du

laser pompe, permet de promouvoir l’ion Sm + 2

excit6 dans 1’6tat -5 Do vers un 6tat situ6 a 9 400 cm-1 au-dessus, soit a 23 933 cm-1 du niveau fondamental

’Fo dans BaCIF (23 875 cm-1 dans SrCIF). Afin d’augmenter la sensibilit6 de notre dispositif de mesure,

nous avons remplacé le monochromateur d’analyse

par un ensemble de filtres interferentiels permettant de s6lectionner le domaine spectral ou se situe la

transition -5D2 -+ 7F2 dans les cristaux 6tudi6s (585-

595 nm), avec un taux de lumi6re parasite de l’ordre de 10-’. Les r6sultats de cette experience apparaissent

sur la figure 3. La fluorescence du niveau 5D2 est

observ6e sous double excitation seulement et son

d6clin est alors purement exponentiel avec une cons- tante de temps r2 6gale A 0,77 et 0,43 ms pour les

composés BaCIF : 5 0/00 Sm+2 (6chantillon 2) et

SrCIF : 1 Sm’ , respectivement. Nous retrouvons

les r6sultats obtenus sous excitation directe dans -5D2

ou dans le niveau 4F-5d à deux fois 1’energie de 5 Do.

11 est important de souligner que l’intensit6 de la fluorescence recueillie est tr6s sensible A la coincidence

g6om6trique des zones iffadi6es par chacun des deux

faisceaux, ici colin6aires, ainsi qu’au d6phasage tem- porel entre ces demicrs. 11 faut noter 6galement 1’energie relativement 6lev6e (300 IlJ/impulsion) du

faisceau infrarouge n6cessaire a l’obtention des signaux

de fluorescence de la figure 3. Nous nous devons de signaler a ce point que plusieurs essais ont 6t6 tent6s,

sans succ6s, pour mesurer 1’absorption de l’ion Sm + 2

dans 1’etat excit6 ’Do dans nos 6chantillons, alors que la mise en evidence de ce m6canisme par le biais de la fluorescence qu’il provoque n’a pas pr6sent6 de diffi-

cultes particuli6res.

Fig. 3. - Declins de la fluorescence du niveau sD2 à 4,4 K

sous excitation i deux faisceaux des composés a) BaCIF :

5 °/oo Sm+2 (6chantillon 2) et b) SrCIF : 1 0/0. Sm+2. Le

signal c) repr6sente le bruit de fond d6tect6 lorsqu’un seul

des deux faisceaux excite 1’6chantillon.

[4.4 K sD2 fluorescence decays under two beam excitation of the a) BaCIF : 5 0/0. Sm+2 (sample 2) and b) SrClF : 1 0/00

Sm+2 materials. The noise signal c) is detected when only

one of the two beams is operating on the sample.]

Retournant a 1’excitation dans le niveau sDo par un seul faisceau, nous avons examine l’influence de

l’énergie des impulsions excitatrices sur les emissions observ6es. L’augmentation de cette 6nergie se traduit principalement par la disparition progressive de la

mont6e initiale pr6c6dant le declin des fluorescences anti-Stokes et par la modification de la constante de temps de la queue exponentielle de celui-ci. Cet effet

est particulierement net dans le cas du composé au

strontium (Fig. 4) pour lequel une variation de I’£ner- gie des impulsions laser de 1,5 a 150 pJ conduit a une

diminution de la constante ’t2 relative à l’émission de

5D2 de 0,63 à 0,42 ms, cette dernière valeur pouvant 8tre consid6r6e comme tres proche de la dur6e de vie

’du niveau -D2 a la temperature de l’expérience (4,4 K),

au vu des r6sultats concernant les excitations dans

sDt, sD2, ou dans le niveau 4fs-Sd d’énergie double de

’Do (Tableau III et Fig 2). L’influence de la puissance

du laser sur 1’emission Stokes du niveau 5Do n’appa-

rait pas aussi nettement. Nous notons cependant que le declin de cette demière cesse d’8tre exponentiel aux

temps courts des que 1’energie des impulsions exci-

Références

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