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Diffusion et absorption résonnante des photons de freinage

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236238

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236238

Submitted on 1 Jan 1960

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Diffusion et absorption résonnante des photons de freinage

A. Bussière de Nercy, M. Langevin

To cite this version:

A. Bussière de Nercy, M. Langevin. Diffusion et absorption résonnante des photons de freinage. J.

Phys. Radium, 1960, 21 (5), pp.293-295. �10.1051/jphysrad:01960002105029300�. �jpa-00236238�

(2)

293.

DIFFUSION ET ABSORPTION RÉSONNANTE DES PHOTONS DE FREINAGE

Par A. BUSSIÈRE DE NERCY et M. LANGEVIN,

Laboratoire de Physique Nucléaire, Faculté des Sciences, Orsay.

Résumé. - La diffusion résonnante des photons par le carbone et le magnésium a été étudiée

avec un faisceau de photons de freinage produit par un bétatron. On a étudié la diffusion réson- nante par le niveau de 15,1 MeV de 12C. Les résultats obtenus sont en accord avec ceux des autres auteurs. La même méthode permet d’observer la diffusion résonnante par un niveau de 10,5 MeV

de 24Mg. La distribution angulaire du rayonnement émis est en accord avec une transition dipo-

laire. La mesure de la section efficace d’absorption à la résonance permet de fixer la largeur totale

du niveau et la largeur partielle d’émission 03B3.

Abstract.

2014

The resonance nuclear scattering of 03B3 rays by carbon and magnesium has been

studied using the bremsstrahlung beam of a betatron. We first studied the resonance scattering by the 15.1 MeV level in 12C. The results are in good agreement with previous experiments.

With the same method we can observe the resonance scattering by a 10.5 MeV level in 24Mg. The angular distribution of scattered photons is predominantly dipole. The peak abs orption cross-

section is determined and permits the radiative width to the ground state and the total level width to be obtained.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 21, MAI 1960,

La diffusion et l’absorption résonnante des

photons par le carbone et le magnésium ont été

étudiées avec le faisceau de photons de freinage produit par le bétatron du laboratoire de Synthèse Atomique du Centre National de la Recherche

Scientifique.

Le dispositif expérimental (fig. 1) comprend

deux collimateurs en plomb et en fer qui défi-

nissent un faisceau de 3 cm de diamètre sur la

cible, un aimant permanent destiné à éliminer

les électrons du.faisceau ; une enceinte vidée évite la diffusion des photons par l’air ; une protection

en béton et paraffine sépare le bétatron de la salle

d’expérience et le faisceau est arrêté par,un piège

en béton et paraffine. Les photons sont détectés

par un cristal de INa(Tl) de 12,5 cm de diamètre et 15 cm de long, protégé par 10 cm de plomb et

5 cm de paraffine borée, pouvant tourner autours

de la cible de 400 à 1400 par rapport au faisceau

incident. On se place en général à 1400 pour dimi-

nuer l’effet des diffusions électroniques prépon-

dérantes vers l’avant ; un filtre de 6 cm de dia- mètre et 10 cm d’épaisseur de plexiglass placé

devant le cristal perrnet d’arrêter les électrons et d’éviter l’empilement des impulsions corres- pondant à des photons de faible énergie.

L’énergie du bétatron est rigoureusement pro-

portionnelle au courant d’excitation commandé par un potentiomètre hélicoïdal. L’étalonnage en

valeur absolue a été effectué avec le seuil de la réaction : 12C(y, n) 11C de 18,73 ± 0,03 MeV [1].

L’intensité du faisceau est mesurée par une chambre d’ionisation à parois épaisses de gra-

phite [2]. La mesure du flux se fait par intégration

du courant de cette chambre. On obtient une bonne

précision sauf pour les flux faibles car le courant

résiduel dû aux fuites et à l’activation du carbone

et de l’aluminium de la chambre, devient alors

- relativement important. Pour les mesures abso- lues, il faut introduire une correction tenant

compte de ce courant résiduel et des dimensions du faisceau frappant la chambre. Les résultats obtenus sont en accord avec des mesures faites

avec une chambre Victoreen. Le spectre en énergie du faisceau de photons a été obtenu à partir des tables de Penfold et Leiss [3].

L’appareillage électronique utilisé est représenté schématiquement sur la fig. 2. Les impulsions du

détecteur sont analysées par un sélecteur d’ampli-

tude à 50 canaux. Une porte commandée par le courant d’expansion de bétatron ne laisse passer les impulsions que pendant le passage du faisceau,

ce qui réduit considérablement le mouvement propre. L’intégrateur commande le comptage des impulsions. Malgré une mise en forme des impul-

sions (1 f1.s), on ne peut admettre plus de 50 impul-

sions par seconde pour éviter les empilements ;

ceci conduit à diminuer dans certains cas l’inten- sité du bétatron.

Le détecteur est étalonné avec les photons de 4,43 MeV d’une source de Po-oc-Be et ceux de

15,1 MeV obtenus par diffusion résonnante par de 12C.

Le mouvement propre en l’absence de cible a été rendu négligeable dans la plupart des expériences grâce aux différentes protections et à l’enceinte

vidée. On peut tenir compte de la diffusion non

résonnante par comparaison avec une cible de

numéro atomique voisin.

On a observé la diffusion résonnante par le niveau de 15,1 MeV de 12C déjà étudiée par ailleurs [4], [5]. Le spectre obtenu avec un faisceau

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002105029300

(3)

294

FIG. 2.

d’énergie maximum 12,5 MeV et une cible de graphite de 40 mm d’épaisseur est représenté figure 3.

F I G. 3.

En analysant [5], [6] les résultats obtenus avec

des cibles d’épaisseurs différentes, on obtient en

tenant compte de l’élargissement Doppler, la

,

section efficace d’absorption à la résonance

60a

=

25 ± 4 barn. Ceci conduit à une largeur partielle correspondant à l’émission d’un photon

vers l’état fondamental ryO

=

56 ± 11 eV et une largeur totale r

=

72 ± 14 eV. D’après le spectre obtenu on peut fixer une limite supérieure

de la largeur partielle correspondant à l’émission

d’un photon vers le premier état excité de 4,43 MeV

1.

fs G.

(4)

295

de 12C, rYl 6,5 eV. La section efficace intégrée

est donc r a dE = 1 GÎ ryo

=

2,2 ± 0,5 Met. mb

en accord avec la valeur expérimentale [7].

Le même phénomène a pu être mis en évidence

en étudiant la diffusion du faisceau par une cible de magnésium. On a pu, en faisant varier l’énergie

du bétatron, déterminer l’énergie du niveau excité

Eo

=

10,5 ± 0,14 MeV [7]. La distribution angu- laire des photons diffusés a été observée pour un

angle variant de 40° à 1400 par rapport au faisceau incident [6]. Cette distribution angulaire, figure 4, présente un caractère dipolaire prépondérant, ce qui correspond à un spin J

=

1 pour ce niveau.

FIG. 4.

La distribution angulaire étant identique à la

corrélation angulaire entre deux photons en cas- cade, la courbe théorique W(o)

=

1 + cos2 0 correspond à la cascade (0 ~ 1

~

0) et la courbe W(0) = 1 - 3 cos 2 6+4 cos 4 0 à la cascade (0 ~ 2 ~ 0). Mais comme la résolution du détec- teur ne permet pas de séparer les raies de 10,5 MeV

vers l’état fondamental J

=

0+ et de 9,1 MeV

vers le premier état excité J

=

2+ [8] on doit

avoir théoriquement une superposition de ces deux

transitions avec les intensités respectives 3/5 et 2/5 ce qui conduit à la va.leur de

correspondant à

Les résultats expérimentaux semblent confirmer cette hypothèse. L’étude de la réaction 23Na

(d, n) 24Mg donne la parité + pour ce niveau [9].

Des mesures ont été effectuées pour des cibles

d’épaisseurs différentes. L’analyse des résultats obtenus [6] détermine la section efficace à la résonance (a0a

=

g. 4 7r î 2 . Ilto /Il (facteur statistique

g

=

(2Je + 1)/2 (2J f + 1) ; longueur d’onde ra-

tionalisée des photons 2

=

hc/Eo). On a aussi

effectué des mesures d’autoabsorption pour diffé- rentes épaisseurs d’absorbant. L’analyse des

résultats [6] détermine aussi la section efficaces 6a.

Ces différentes mesures donnent

,Gâ = 7 + 2 barn, ryo

=

180 + 50 eV

et r

=

1,7 + 0,4 keV. Si on tient compte de l’hypothèse précédente selon laquelle on a une superposition des transitions vers l’état fondamen- tal et vers le premier état excité, on obtient par contre hYO

=

110 ± 30 eV et h

=

1 + 0,3 keV.

La section efficace intégrée est

en accord avec la valeur expérimentale [7].

Les résultats obtenus pour le niveau de 15,1 MeV

de 12C sont en accord avec ceux des autres au- teurs [4], [5]. La largeur ryo

=

56 "+ ii eV est en

accord avec la valeur théorique Ir. (M1)

=

0,021 E3y

=

70 eV, pour un niveau à particule indépen-

dante [10]. Pour le niveau de 10,5 MeV de 24M g

la largeur Rye

=

110 ± 30 eV est supérieure à la valeur théorique P.,(Ml)

=

24 eV. La désexcita-

tion de ce niveau par émission oc vers l’état fonda- mental J

=

0+ de 2°Ne étant interdite, la largeur

r

=

1 :1: 0,3 keV est difficilement explicable

même en supposant la désexcitation du niveau par plusieurs cascades vers différents niveaux excités de 24Mg. Il n’est pas exclu que ce niveau

appartienne à 26Mg, ce qui correspondrait alors à ag

=

48 ± 10 barn, hYO

=

i10 + 30 eV et

P

==

150 40 eV.

Ce travail a été effectué au laboratoire de Syn-

thèse atomique du C. N. R. S. Nous remercions M. le Professeur C. Magnan qui a bien voulu s’in-

téresser à cette étude.

BIBLIOGRAPHIE

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