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Sur le travail interne dans les gaz

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00238944

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238944

Submitted on 1 Jan 1889

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Sur le travail interne dans les gaz

E. Bouty

To cite this version:

E. Bouty. Sur le travail interne dans les gaz. J. Phys. Theor. Appl., 1889, 8 (1), pp.20-28.

�10.1051/jphystap:01889008002001�. �jpa-00238944�

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du point de congélation des dissolutions 1’); mais elle peut rendre de grands services, lorsque la substance sur laquelle on opère refuse de se dissoudre ou s’altère dans tous les dissolvants solidifiables. C’est ainsi, par exemple, qu’elle m’a permis de

déterminer les poids moléculaires d’un certain nombre de sels,

en employant l’alcool comme dissolvant; et, en particulier, de

prouver que le poids moléculaire du calcium est réellement double de son équivalent.

SUR LE TRAVAIL INTERNE DANS LES GAZ;

PAR M. E. BOUTY.

1. MM. Thomson et Joule ont appliqué les résultats de leurs expériences classiques Sur les effets theriniqiies des fluides en

inouvement (2) à l’Établissement de l’équation appi-oximative

de l’élccstietté des gaz (3). Ils avaient trouvé que le refroidisse-

ment accompagnant la détente de l’acide carbonique à travers

une paroi poreuse est sensiblement proportionnel à la chute de pression et en raison inverse du carré de la température absolue.

Admettant ces lois comme rigoureusement établies, ils démom-

trent que l’on doit avoir

Dans cette formule, C représente la chaleur spécifique sous pres-

sion constante, et l’abaissemenu de température par unité de

pression.

{ 1 ) Coniptes rendus des séances de l’.~ccccléjraie des Sciences, 23 novembre 1885;

Ann. de Clzirr2. et de Phys., 6e série, t. VIII, juillet 1886.

(2) :M~1. Thomson et Joule ont exécuté leurs premières recherches en 1852.

Ces savants sont revenus un grand nombre de fois à la charge dans une série de Mémoires publiés de 185 2 à 1862 dans le Philosophical ~Tagazine, les l’roceedings of the royal Society et les Philosophical Transactions. Tous ces 3Ié1noires ont été réunis dans la Collection des Mémoires de Joule, publiée par la Société de Physique de Londres, t. II, p. 216 à 362.

(3) .lléjnoij~es de Joute, t. II, p. 3’:>7.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01889008002001

(3)

La marche adoptée par MM. ’Thomson et Joule a l’inconvénient de s’appuyer sur la mesure de quantités très petites et fort diffi-

ciles à évaluer avec précision. C’était sans doute la meilleures

quand on ne possédait d’autres données sérieuses sur la compres- sibilité des gaz que les expériences de Regnault entre 1 atm et

~7atm, puisque les écarts de la loi de Qlariotte dans cet intervalle

sont eux-mêmes fort petits (1). Mais il n’en est plus de même après les recherches expérimentales d’Andrews, de 112. Cailletet et

de M. Amagat et les calculs de M. van der Waals, de Clausius et de

M. Sarrau. On possède aujourd’hui au nioins une formule, celle

de Clausius, qui représente la compressibilité et la dilatation des gaz communs avec toute l’exactitude désirable et dans un inter- valle fort large. Il est donc plus logique de considérer cette for- mule comme établie par l’expérience et d’en tirer les lois du tra-

vail interne des gaz et les lois, certainement plus complexes, des

abaissements de température correspondant aux expériences de

MM. Thomson et Joule.

Nous examinerons sous ce rapport la formule de NI. van der Waals et celle de Clausius.

2. L’application des principes de la Thermodynamique à un

corps quelconque caractérisé par une relation

fournit l’équation bien connue

Le travail interne ou, ce qui revient au même, l’accroissement de

l’énergie interne correspondant à la dilatation dv opérée à tem- pérature con’stante, est

( 1 ) On doit noter cependant que MM. Thomson et Joule avaient tout d’abord constaté l’accord numérique de leurs expériences avec une formule proposée par Rankine pour représenter les expériences de Regnault sur la dilatation et la com-

pressibilité de l’acide carbonique ( l’t~émoires de Joule, t. 11, p. 269 et 360).

(4)

22

En efl’ectoant les opérations indiquées à l’aide de la formule (2~, puis intégrant (4) pour une variation finie du volume vo - v, , on trouvera l’expression du travail interne total

3. Dans les expériences de MM. ihomson et Joule, une masse

de gaz, y que nous pouvons prendre égale à l’unité, passe de la

pression quelconque pi à la pression extérieure po et se refroidit d’un nombre de degrés ~t. Nous pouvons supposer qu’on la ra-

mène à sa température initiale sous la pression constante .po, en lui fournissant une quantité de chaleur ‘C ~t. Dans cette double transformation : 10 elle a effectué un travail extérieur total po po.- Pl Vj g 20 elle a éprouvé l’accroissement d’énergie interne

~U. D’aprés le principe de l’équivalence, on a

4. Application de Ici f’onn2 ule de van der T~ âaZs. - On a,

d’après IVI. van der Waals,

f~, x sont des constantes très petites qui dépendent de la nature du

gaz étudié.

On trouve sans peine

Cette formule (8) exprime les lois du travail interne d’après la

formule de van der Waals.

Admettons que la détente du gaz a lieu à partir d’une pression quelconque ~, j usqu’à la pression atmosphérique pa, mais dans

des limites où la loi de ~Iariotte ne s’écarte pas trop de l’exacti-

tude. En négligeant des quantités du second ordre , on peut

(5)

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écrire (8) sous la forme

Pour un gaz donné, le ti-avail interne cloit varier propor- tionnellelnent à lc-c chute de pression) et en raison invet-se de la température absolue.

5. On tire encore de la formule (i)

L’équation (6) devient alors

En négligeant les cluantités du second ordre, on a, plus simple-

ment,

L’cc~azssement de terz2pératzcr°e ât est ,pr~o.poj~tiom2el el la chute

de pression, ainsi que l’ont observé lVIIyI. Joule et Thomson. En

ce qui concerne la variation avec la température, ~t suit une loi

plus compliquée.

6. 1~I. van der Waals prend pour unité de pression la pression atmosphérique normale et pour unité de volume le volume du

kilogramme de gaz sous cette pression. Les constantes de la for- mule (7) pour l’acide carbonique, évaluées soit en unités de van

der Waals, soit en unités (:. G. S. , sont

(6)

24

Les expériences de ~I1~1. Thomson et Joule sur l’acide carbo-

nique se rapportent aux températures de 20° et de Qi~~5.

D"après Regnault, la chaleur spécifique de l’acide carbonique à

~OO doit être voisine de o, 19336 (’ ~. En adoptant ce nombre, on

tire de la formule (10 bis) pour une détente de p, = ?ai"’ à ~~ - ~ 1 atm à la température de 20°,

MM. Thomson et Joule on trouvé

L’accord de la formule de vall der Waals avec les ex>>érzences

de AIM. Tlzom2soJ2 et Joule siii, l’acide carbonique et 20° est pal-fait.

D’après Regnault, la chaleur spe’.cifique de l’acide carbonique à 9Io,~ est environ 0,21246 (2). Cela posé, la formule ( i o bis)

donne

-

.

MM. Thomson et Joule ont trouve

Le désaccord est assez grave. La fo~Tjnule de van der Waals indique uj2e variation trop lente de èt avec la telnpérature.

Cette formule était déjà insuffisante pour représenter la compres- sibilité de l’acide carbonique sous les plus hautes pressions em- ployées par Andre~~s . Il semble donc qu’elle doit être définitive-

ment écartée.

-

7. Application de lcc fol’j~2tcle de Clausius. - La formule de

(~lausins est la suivante

-- - ---__- --- -- - - --

(’ ) Chaleur spécifique moyenne de - 30° à + ~ 10(), o, i8~~~ ; de à 100°, O,202q6;

d’où, en admettant une variation linéaire, C,,, -- o, 19336.

,

(2) Chaleur spécifique moyenne de à 100°, o,~0~!~6; de + to, à + 210°, o,216g--,;

d’où. en admettant une variation linéaire, C~, ; --- o,2i2~16.

(7)

25

b, 0153, ~ sont des constantes très petites, dépendant de la nature

du gaz.

La formule (4) donne

Cette dernière formule exprime les lois du travail interne.

En négligeant les quantités du second ordre, (12) prend la

forme

.

Le travail interne est proportionnel à la chute de pression et

en raison inverse dit carré de la lelnpérature absolue. Ce sont

les lois énoncées par ~1~1. Joule et Thomson non pour les tra-

vaux internes, ¡nais pour les ccbatssen2m2ts de ternpérature.

8. La formule (i i) donne

et, par suite, d’après (Ei),

Cette formule compliquée se simplifie beaucoup si l’on néglige

les quantités du second ordre. Il vient alors

L’czbaissen2erzt de ten1,pérature est proportionnel il la chute

de pression. En ce qui concerne la température, il obéit à des

lois plus compliquées.

(8)

26

9. Voici quelles sont, d’après l’I. Sarrau (j), les valeurs des

constantes de la formule de Clausius pour l’acide carbonique :

Admettant pour la chaleur spécifique de l’acide carbonique à

200 et à gil, 5 les nombres indiqués ci-dessus, on trouve

Ce nombre ne diffère que de ~ du nombre observe par MNI. ’Thom-

son et Joule. On trouve de même

Si l’on négligeait la variation de la chaleur spé0ifiqne de l’acide carbonique avec la température, le calcul donnerait seulement

1 ,575. Ces deux nombres comprennent entre eux le nombre 1 , 632 observé par MM. Joule et Thomson.

On peu t donc affirmer que les résultats de lY~.ltl. Joule et Thomson sur l’acide carbonique à 20" et à g i °, 5 sont repré-

sentés par la fornzule de Clausius it des quantités près qui

ne dépassent pas la lzn2ite des erreurs d’expérience.

’.iC). Nous ferons l’application générale de la formule de Clau- sius à tous les gaz pour lesquels M. Sarrau (2 ) en a calculé les coefficients.

La val eur de ~ U peu t s’écrire

(t) SARRAU, Comptes rendus cle l’~caclérnie des Sciences, t. XCIV; 1882.

(2) S:~RRALT, Ibid., p. 639, 8ig et 815; 1882.

(9)

27

1

Pour les divens b~a~ « tcrce lllêule ten2péncct tcne, et j.~ottn tcne nzên1e chtcte de pl’ession, les valeurs du travail interne sont

proportionnelles ait produit dtc coefficient b de la fornlule de

Clcztcsitcs par la densité dit ~~a,~ prise relativenlenl c~ l’air.

Dans le Tableau suivant, on a calculé : 1 u les valeurs du travail

interne pour une chute de pression de 2a "1 à 1 atm, à la température

de 0° C.,

2° les abaissements de LeinpéraLure ~, t équivalents au travail

interne seul; les abaissements de température ~ut correspondant

à la fois au travail interne oU 0 et au travail externe ho vo - ~, v, , c’est-à-dire tels qu’on doit les observer en répétant les expé-

riences de Thomson et Joule. Le signe

-

indique que la tempé-

rature du gaz s’abaisse, le signe -i-- qu’elle s’élè~Te.

Sauf pour l’acide carbonique, on a pris pour C la chaleur spéci- fiqùe moyenne de à 100°, qui est seule connue.

Les travaux internes ôUo, rapportés à Igr de gaz, sont tous du même ordre de grandeur. Sous ce rapport, l’hydrogène se place

entre l’oxygène et l’acide carbonique. Mais, si l’on rapporte oU 0 à

l’unité de volume, ou, ce qui revient au même, au poids ato- mique, le travail interne relatif à l’hydrogène devient de beaucoup

le plus petit.

Les valeurs de ~, t, toutes négative, vont en croissant de l’hy- drogène à l’azote, à l’oxygène, au formène, à l’éthylène et à l’acide carbonique. Pour l’hydrogène, l’oxygène et l’acide carbonique,

elles sont à peu près dans le rapport des nombres 1, 10 et 30.

Le rapport d1 t est très différent d’un gaz à un autre. On a,

1t

(10)

28

en effet

Pour l’éthvlène, x est petit par rapport à RT2; -~- se rapproche de

? pour 1, u esL presque égal l, b ~ ~ 61 t est voisin de l, .,

î; pour F azote, ~ est presque égal a RT ot est voisin de l’unité,

le refroidissement observe dans l’expérience de MIYI. Joule et

Thomson est dû presque uniquement au travail Interne. Enfin,

pour l’hydrogène, a est plus grand que 3 ~’, , et l’on doit observer

un réchauffement. C’est en effet ce qui a été annoncé en dernier lieu par MM. Thomson et Joule (i). On remarquera d’ailleurs que l’échauflen1ent ôt relatif à l’hydrogène n’est que la soixantième

partie du refroidissement présenté par l’acide carbonique. Il est à

la limite des quantités observables dans des expériences aussi

délicates.

Si l’on admet la loi des mélanges (2), la valeur de 01 pour l’air à

o° serait

-

(~. 0, ~77 -+- ~ . o , 41 ~ ~ _= 0°, 304. On trouve de même

à 20()

D’après 1VIÎVI. Joule et Ttiomson, ~t2~, _ - o 1, 262.

(1) ~fémoires de Joule, t. II, p. 36 L Les auteurs avaient d’abord trouvé un re-

froidissement (p. 268 du même volume).

(’) Pour des gaz s’écartant très différemment de la loi de lilariotte, les expé-

riences tentées par l~zM. Thomson et Joule (Mémoires de Joule, t. II, p. 35A )

sont défavorables à la loi des mélanges, infirmée d’ailleurs par les expériences

d’Andrews, etc.

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