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Submitted on 1 Jan 1880
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Expériences sur la décharge dans les gaz raréfiés
A. Righi
To cite this version:
A. Righi. Expériences sur la décharge dans les gaz raréfiés. J. Phys. Theor. Appl., 1880, 9 (1),
pp.411-414. �10.1051/jphystap:018800090041101�. �jpa-00237708�
à
régulateur, pouvant
servir auxexpériences
ordinaires. Le dia- grammeci-joint (fig. 3)
enindique
la construction. Le miroir passetoujours
par lepoint
de rencontre des axes derotation,
demanière à éviter le
léger déplacement
sans inconvénient dansl’ap-
1Fig. 3.
pareil précédent.
Unetige s, prolongeant
intérieurement lalignc
médiane du cadre
dirigé
vers lesoleil,
est forcée par un mécanismed’horiogerie
à décrire autour de l’axe du monde le cône voulu.Un
avantage
de cesappareils
est de n’avoir aucuneglissière,
y rienque des
pivots;
unegrande précision peut, grâce
àcela,
s’obteniravec
beaucoup plus
defacilité ;
deplus,
l’étendue des mouvementspossibles
estcomplète,
et l’onpeut
donner aux rayons réfléchisune direction
quelconque,
horizontale ou non. Le deuxième appa- reilpeut
à touteépoque suivre
le Soleil de son lever à soncouchers
sans être arrèté par aucun obstacle
matériel; enfin,
les mouve-ments sont
t,oujours
d’uneparfaite douceur,
comme dans tous lesappareils qui
ont pourorigine
l’invention de NI. Peaucellier.EXPÉRIENCES SUR LA DÉCHARGE DANS LES GAZ
RARÉFIÉS;
PAR M. A. RIGHI.
1.
Si, pendant qu’a;ec
la bobine de Ruhmkorff onproduit
l’il-lumination d’un tube de Crookes
(par exemple
à électrodenégative
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018800090041101
4I2
cylindrique
ousphérique),
onapproclie
du verre un conducteurcommuniquant
avec l’électrodenégative
et en mêmetemps
avec unaimant,
onoblige
ladécharge
à seplier
vers le même côté dutube ;
on voit une tache obscure au milieu de la fluorescence verte, là où le verre est
chargé négativement.
Ilparaît
donc que le verre de- vient luimineux où ilagi t
comme électrodepositive;
cela résul te aussi des deuxexpériences
suivantes.2. On isole dans l’air avec de
longs
fils de soie un des tubes eton
approche
de laparoi
une boulecommuniquant
avec le conduc-teur
positif
d’une machine de Holtz.Les électrodes du tube
répandent
dans l’air de l’électricité po-sitive,
et de l’électriciténégative
estrépandue
par unepointe
ap-pliquée
au conducteurnégatif.
La fluorescence verteapparaît
dansla
paroi
électrisée dutube, laquelle
fonctionne comme électrodepositive
dans ladécharge
intérieur e.3.
J’aiapproché
la même boule ou unepointe métallique
de laparoi
d’unpetit
tube de Geisslercylindrique
contenant du sulfurede calcium ou de strontium
phosphorescent.
Lapoudre
devientvivement lumineuse vis-à-vis de la boule si celle-ci est
négative
ettrès peu si elle est
positive. Si,
la boule étantnégative,
elle estplacée près
de l’extrémité dutube,
de manièrequ’cntre
la boule etla
poudre
se trouve une desélectrodes,
on voit avec toute évidencese
projeter
sur lapoudre
l’ o17lbre de l’électrode. On obtient donc dans un tube de Geissler ordinaire un des saisissantsphénomènes
décrits
par M. Crookes.4. La
pâle
lumière azurée ou violettequ’on
voitremplir
lestubes de Crookes est vivement influencée par la main ou des con-
ducteurs
qu’on approche
du tube. J’ai faitcommuniquer
les élec-trodes du tube avec les conducteurs de la machine de Holtz
(sans condensateurs),
enménageant
uneinterruption
où éclatent desétincelles, et j’en
aiapproché
tour à tour des boulesisolées,
com-muniquant
avec les deux électrodes.J’ai trouvé
toujours
que la lumière due Ù ladécharge
est attiréepar la boule
positive
etrepoussée
par la boiilenégative,
c’est-à-dire que ladécharge agit
coninie un corps électrisénégativement.
4I3
Quoique
avec moinsd’évidence, j’ai
observé cephénomène
dansdes tubes de Geissler et
particulièrement
dans depetits
tubes con-tenant de l’azote ou de l’acide
carbonique.
D’ordinaire la rnain repousse la
décharge, peut-être
parcequ’elle
se
charge
par l’influence du tube.5. M. Crookes a montré que tout conducteur isolé introduit dans un de ses tubes se
charge positivement. L’expérience
suivantepeut expliquer
cephénomène.
Si, pendant
que l’on fait passer le courant d’une machine de Holtz dans unlong
tube deCrookes,
onapproche
àangle
droit de l’une de ses électrodes unpetit
tube de Geissler dont l’au tre électrode est tenue à lamain,
on voit dans ce dernier tube unedécharge dirigée
du
long
tube à la main. Si l’on réduit à zéro lepotentiel
du con-docteur
positif,
lepetit
tube devientobscur;
si au contraire ontouche le conducteur
négatif,
lepetit
tube est traversé par la dé-charge.
Ilparaît
donc que presque tout lelong
tiibe a unpotentiel
peu différent de celui de l’électrode
positive
et queprès
de l’élec-trode
négative
il y a une chute trèsgrande
depotentiel.
Il est pro- bable quependant
ladécharge
l’électrodenégative
s’échauffe beau- coupplus
que l’électrodepositive.
6. Cela est
démontrée
selonmoi,
parl’expérience
suivante. On envoie ladécharge
induite d’une bobine dans le radiolllètre élec-trique,
en le tenant couché de manière que le moulinet nepuisse
pas tourner.
Après
cela oninterrompt
ladécharge
et on redressel’appareil jusqu’à
saposition normale,
enprenant garde
de ne pas faire tourner par des secousses le moulinet dans le sensordinaire,
ou même en lui
imprimant
une rotationnégative.
Bientôt on voitle moulinet se mettre à tourner presque avec la même vitesse et
dans le même sens que si
l’appareil
était encore traversé par ladécharge.
La causequi
fait tourner le moulinet est donc vraisem- blablement la chaleurdéveloppée lorsque
les ailettes fonctionnaientcomme électrode
négative.
D’après cela,
la cause des actionsmécaniques
propres à l’élec- trodenégative
serait la même que dans le radiomètre.La force
électrique
del’électrode,
sur les moléculesqui
s’enéloignent chargées négativement,
doit tendre à lesdiriger
norma-4I4
lement à la surface de l’électrode même.
Lorsque
ces moléculeschoquent
le verre, elless’y déchargent
et le verre devient lumi-neux
(1).
On voit souvent, eneffets,
desdécharges
allant del’électrode
positive
auxportions
fluorescentes du verre.R. CLAUSIUS. - Ueber die Vergleichung der electrodynamischen Grundgesetze mit
der Erfahrung (Comparaison des principes de
l’Électrodynamique
avec l’expe- rience) ; Ann. der Physik und Chem., nouvelle serie, t. X, p. 608; I880.E. BUDDE. 2014 Das Clausius’sche Gesetz und die Bewegnng der Erde im Raume (Le principe de Clausius et le mouvement de la Terre dans l’espace ); ibid., p. 553.
J. FROHLICH. 2014 Bemerkungen zu den electrodynamischen Grundgesetzen von Clau-
sius (Observation sur les lois fondamentales de
l’Électrodynamique
de Clausius):Ann. der Physik und Chem., nouvelle série, t. IX, p. 26I; I880.
Rejetant l’hypothèse
de la circulation en sens inverse de deux Guides dans un courant AI. Clausiusa proposé
pour l’attraction de deux massesélectriques
une formule danslaquelle
entrent, nonplus
leur distance et leurs vitessesrelatives,
comme dans la formule deWeber,
mais leur distance et leurs vitesses absolues. Cette for- mule élémentaire a étéattaquée
par M. Delsaux(1), qui a
crutrouver une contradiction entre
l’expérience
et les résultats aux-quels
conduit cette formulelohsdu’on
étudie l’action d’un solé- noïde sur un courantangulaire indéfini ;
comme, d’un autrecôté,
M. Clausius a montré que sa formule
conduit,
pour l’attraction de deux éléments de courant, à la formule dite de Grassmann(perpen-
diculaire aux éléments de
courant), laquelle
conduit elle-mêmeau même résultat que la formule
d’Ampère lorsqu’on
étudie l’actionci’um courant fermé sur un élément de courante il y a nécessaire-
ment une faute de calcul dans la Note de B1. Delsaux : M. Clausius la met en évidence.
M.
Frülilich,
par une autre erreur decalcul,
avait cru établirque
Impression
de laforce,
dans un casparticulier, dépendait
duclloix des axes; de
plus,
il avait cru que l’action d’un courant(1) Annales de la Société scietitifique de Bruxelles, /je année, lIe Partie, 1880, et Journal de Physique, t. IX, p. 333.