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Académie royale de Belgique Koninklijke Belgische Académie XIX L'AFFINITE. (TROISIèME PARTIE) PAR

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(1)

Académie royale de Belgique Koninklijke Belgische Académie

BULLETIN

DE LA

CLASSE

DES SCIENCES

5« Série

MEDEDEELINGEN

VAN m

AFDEELING

WETENSCHAPPEN

S^ie Reeks

X I X — 1 9 3 3 - 8 - 9

E X T R A I T — U I T T R E K S E L

L ' A F F I N I T E

(TROISIèME PARTIE) PAR

T h . D E D O N D E R

Membre de l'Académie royale de Belgique (Quatrième communication)

B R U X E L L E S

M A R C B L H A Y E Z , I M P I U M E C R D E L ' A C A DÉ M I E R O Y A L E D E B E L G I U U B

112, rue de Louvain, 112

(2)

par Tii. DE DONDER, Membre de l'Académie.

(Quatrième communication.)

CHAPITRE m

PUISSANCE DU SYSTèME ET THéORèMES DE MODéHATION.

1 6 . Puissance du système. — Considérons un système effectuant une transformation bien déterminée. Suivons-le de l'instant t à l'instant t -\- dt, où dt > 0 . J.e second principe de la thermodynamique s'écrit (321),

«/Q' = T d S - r f Q (153)

où dQ' est la chaleur non compensée provoquée par le système, pendant la transformation sus-inentionnée. Rappelons que si dQ' = 0, la transformation est dite réversible; si dQ' > 0, la transformation est dite irréversible. En vertu du second prin- cipe, dQ' ne sera jamais négatif.

Le long de la transformation considérée, Q' est fonction du temps t; cette fonction est bien déterminée à une constante additive près; nous prendrons Q' égale à zéro quand t vaudra zéro, donc à l'instant initial. Considérons la dérivée de cette fonction; à savoir

dt (154)

Nous dirons que P est la puissance du système à l'instant t relative à la transformation sus-mentionnée. Si le même système, pris à l'instant t, se transformait autrement de l'in- stant t h t dt, h puissance P de ce système aurait, en général une autre valeur que celle obtenue par (154) dans le cas de la

(3)

Th. De Donder. — UAffinité.

première transformation considérée. Nous allons voir que ces conséquences analytiques déduites de (153) et (154) prennent un aspect extrêmement remarquable dans l'étude des phéno- mènes physico-chimiques des systèmes au repos dépourvus d'inertie chimique.

Dans un tel système, effectuant une réaction chimique, on pourra affirmer que le degré d'avancement \ de cette réaction est fonction déterminée de t; ou inversement que t est

fonction de ç. En vertu du théorème de la dérivée d'une fonc- tion de fonction (d'une variable indépendante), on pourra écrire (154) de la manière suivante :

(/( dl dt ^ ' Mais on a (1411),

(156) et (81),

v = ^ , (157) dt

où A est l'affinité du système et v la vitesse réactionnelle de ce système à l'instant t considéré. Mais nous avons vu que A et v ne changent pas avec les diverses transformations que pourrait effectuer le système de l'instant t à l'instant t -\-dt; A et v sont toujours les mêmes fonctions des variables définissant l'état du système (V, T, m j ... par exemple). Donc, la puissance P de ce système jouira de cette même propriété importante de ne point dépendre de la transformation qu'effectue le système de t à t 4- d t ; on a, en effet ('), en vertu de (155) à (157),

A v > 0 . (158)

(1) Si le système effectue r réactions composantes simultanées, sa puissance P sera donnée par

relation que nous avons déjà utilisée au (337 II).

(4)

Cela est donc établi pour les systèmes massiques au repos dépourvus d'inertie chimique, c'est-à-dire, pour les systèmes possédant à la fois une affinité A et une vitesse v bien déter- minées, à chaque instant t, par l'état du système et indépen- dantes des conditions auxquelles on soumet ce système durant sa réaction chimique rfe t à t -|- dt.

L'extension à des systèmes plus généraux, au repos, effec- tuant des réactions chimiques et des transformations électri- ques ou magnétigncs se ferait en découpant un tel système (pris à l'instant t) en éléments de masse Zm; chacun des éléments aurait «ne puissance S P ^ O indépendante des actions contingentes s'exerçant sur lui depuis t ù t -\- dt.

Les systèmes physico-chimiques en mouvement seront étu- diés dans un autre chapitre.

Retournons à la relation (154), et considérons, à l'instant f, un système dans un état tel que sa puissance soit nulle; aura donc

dO' (t) (il ' ^

autrement dit, ce système ne pourra effectuer [de t k t -\- dt) que des transformations telle que dQ' sera d'un ordre supérieur à celui de dt (que nous considérerons comme l'infiniment petit de premier ordre); on aura pour la différentielle AQ' (t),

AU'(0 = 0 + - - ^ ( d O ^ + - (160) Or, en vertu de (1S4),

Donc, à l'instant t, on aura, dans l'exemple considéré

(161)

dl {dlf ^ '

On pourrait évidemment faire un calcul analogue pour trouver les dérivées successives de la puissance de P partant,

(5)

Th. De Donder. — L'Affinité.

à l'inslanl t, de la valeur nulle. Supposons que la dérivée pre- mière (16:2) ne soit pas nulle; alors, elle devra être positive, puisqu'on aura

V{t + dt) = 0 + ~-dt + - (162)

avec dt > 0; mais, en vertu de ( i o 4 ) , P {t -\- dt) > 0, Donc, ici,

rfP(t)

dt > 0. (163)

A partir de la valeur nulle, la puissance doit croître si elle ne demeure pas nulle ; dans aucun cas elle ne peut décroître.

Autrement dit : si le système passe à l'instant t, par un élat tel que sa puissance s'annule, on peut affirmer que sa puis- sance demeurera nulle ou qu'elle croîtra.

1 7 . Théorème de modération massique. — Considérons, à l'instant t, un premier système physico-chimique qui soit dans un état tel que l'on ait

A . ( 0 = 0 (164)

où l'indice 1 sert à rappeler qu'il s'agit de ce premier système.

De (198 I), il résulte que {l) = 0 et de (158) que P^(f) = 0.

Au même instant t, considérons un second système iden- tique au premier sauf que le nombre de moles du constituant y est ny + 8ny dans ce second systèuie, alors qu'il est ny dans le premier (l'indice y représente «n des nombres 1 . . . c ) ; on aura donc

A, = k, +

(l^)

tn, + - (16S)

V9Wr/v, T

où l'indice 2 sert à rappeler qu'il s'agit du second système ; celui-ci est pris à l'instant t comme premier.

(6)

On a posé

A i = A , ( V , T , » j . . . ? i ^ ) (1G7) V, ES v . ( V , (168)

Dans Vj peuvent figurei- d'autres variables; nous les sons- entendons ici parce qu'on leur donnera les mêmes valeurs dans le système i et le système 2.

En vertu de (164), les expressions (165) et (166) deviennent :

SA, SH + - (169)

La puissance P , du système 2 est donnée par (158) d'une part, et par (169) et (170) d'autre part; on aura ainsi, en négligeant les infiniment petits d'ordres supérieurs,

'-^) Ujf)

> 0 . (171)

Supposons que le système 1 soit en équilibre stable (*) (à V, T, n^ ... ny_^, îi^^.^^... n,. constants) à l'instant t consi- sidé; autrement dit, supposons qu'on ait :

9Ai < 0 . (172)

(173)

Enfin, rappelons-nous que (71),

^dt\ _ 1 fduy

^dt v^l^dÉ

où le nombre des moles du constituant y est donné par

le symbole My représentant la masse molaire du constituant y.

(1) A comparer avec chapitre III, Affinité, I.

(7)

Th. De Donder. — UAffinité.

Substituons ( l " ^ ) et (173) dans (171); d'où

(175)

Donc, à l'instant t, dans le système 2 {non en équilibre ou perturbé), on constate que (rfny)^ est de signe contraire à celui de [^n-^)^; il y a, dit-on, de ce fait, modération par rapport

à l'accroissement ojiy.

Exemple des gaz, parfaits. — Les calculs précédents se simplifient remarquablement dans le cas d'un mélange de c gaz parfaits susceptibles de réagir entre eux conformément à la

réaction

L'affinité A d'un tel système peut s'écrire (287'I), K (T) (RT)-^

(176)

A = RT log

X - X r/^c (177)

Il en résulte immédiatement que l'affinité du système 2 sera :

Aj = RTS log n f ^ = — V RT • ( 1 7 8 )

Substituons (178) dans la formule fondamentale (158) ; d'où

P^= — VyRT

d'où, en vertu de (173),

• > 0 ; (179)

(Snr)2 /dn-

V dt < 0. (180)

(8)

On a retrouvé (') la formule (175).

REMARQUE GéNéRALE. — Retournons à (158) et considérons, à l'instant t, les systèmes I et 2. On aura, d'une part,

P, = 0 ; Ai = 0 ; = 0 (181)

et, d'autre part,

S P j = AiSvi + Vi8Aj = 0

o ^ P i = 2 5A ISV , .

(182) (183)

Aux infiniment petits près du troisième ordre, on aura donc

i S^Pj = SAjSvi > 0. (184)

Les relations

S P j = 0, S2|>i> 0 (185)

montrent que P j est minimum par rapports aux systèmes 2 dits perturbés.

1 8 . Théorème de modération de l'affinité. — Considérons, à l'instant t, un premier système physico-chimique qui soit dans un état tel qu'on ait

A i ( 0 = 0. • (186)

Au même instant t, considérons un second système ayant la même pression p et la même température T, mais dont l'affinité

A 2( 0 = BAi. (186')

(1) Une formule, présentant de grandes analogies avec (180), a été donnée récemment par M. HENRY LE CHATELIER dans sa note Sur la loi de déplacement de l'équilibre chimique. {Comptes rendus de l'Acad. des Sciences de Paris, t. 196, séance du 12 juin 1933, voir spécialement p. 1756.) Mais Le Chatelier suppose que le système 2 a la même pression que le système 1, alors qu'iJ faut que les deux systèmes 1 et î aient même

n-^ dn volume; d'autre part, il utilise dans sa formule, le titre —; or,

n dt

s'annule que dans le cas particulier oùv E

r

(9)

Th. De Donder. — L'Affinité.

En vertu de la formule fondamentale (158), on aura donc : P. ( 0 ^ 8 A . ( | ) ^ > 0 . (187) Supposons maintenant que le système 1 soit dans un état d'équilibre stable a p et T constants; on aura alors, en vertu de (228'I),

où l'on a posé avec

Al = Al {]), T, Ht ... Ha) riy = n» + v^-i.

On aura, en outre, pour le système 2, rfA_A ^ /aA_A / d i ou

A 2 = Al (p, T, rti + hi„...no + S/»,.)

= Al (p, T, i/i... Do) +'^^^ny-\-

(188)

(188') (188")

(189)

(189') (189") Substituons dans (189); d'où

On voit, grâce à (188), que

dtj.

( 1 9 0 )

seront des signes contraires. Enfin, de (187), on déduit le théorème de modération de l'afpnité.

( 1 9 1 )

(10)

En vertu de (180') le théorème (191) prend aussi la forme

(191-) dt ) 1 < 0 .

p. T

1 9 . Théorème de modération thermique. — Considérons, à l'instant t, un premier système physico-chimique qui soit dans un état tel qu'on ait

Al (0 = 0. (192)

Au même instant t, considérons un second système ayant la même pression p, la même composition cliiniiqne ?tj ... n^, mais dont la température dépasse de aT la température T du premier système.

En vertu de (158), on aura ici :

Mais, par (1541), on a, pour le système 1,

'p. T (194)

Substituons (194) dans (193), après avoir tenu compte de (192); d'où

dl (19S)

En raisonnant comme au paragraphe précédent et en se reportant à (25 I), on aura pour le système 2 :

D'où enfin, en se rappelant que la vitesse réactionnelle

(11)

Th. De Donder. — L'Affinité.

est indépendante du mode de transformation.

o T X ) . (197)

C'est le théorème de modération thermique pour le système2.

2 0 . Théorème de modération bariqiie. — Considérons à l'instant t, un premier système pliysico-cliiniique qui soit dans un état tel qu'on ait

Ai(0 = 0. (198)

Au même instant t, considérons un second système ayant la même température ï , la même composition massique rij ... n^, mais dont la pression dépasse de Sp la pression p du premier système.

En vertu de la puissance (158), on aura (*)

3 P A . ?

Mais par (1501), on a, pour le système 1,

(199)

D'où, en substituant dans (199)

8p < 0.

(200)

(201) Comme dans le paragraphe précédent, on arrivera ici au

théorème de la modération borique :

(202)

(1) On suppose ici que f?.^l\ n'est pas identiquement nul V 3 ; V T . ï

(12)

relatif à la transformation spontanée du système 2 (perturbé).

Pendant l'intervalle de temps dt > 0, compris entre t et t -\- dt, on aura donc, pour le système 2,

(202')

Exemple des gaz parfaits. — En vertu de l'équation caractéristique

pS = « R T

des gaz parfaits, on aura :

Mais, en vertu de (1T6), dn rfi

J î ^ ^ d i '

nous supposerons ici que v est différent de zéro.

En se rappelant que la vitesse réactionnelle

(203)

(204)

(205)

V = dt (206)

est indépendante du mode de transformation du système physico-chimique, on pourra écrire (202) de la manière suivante :

v ^ ^ S ; , < 0 .

dl (207)

Retournons à (203); d'où

''dp

V f - ' - = RT

dl / v.T

= vRT dri

dt/V,T d^^

dt

(208)

V, T

(13)

Th. De Donder. — L'Affinité.

Donc enfin, le théorème de modération barique pour les gaz parfaits :

Rappelons qu'on a supposé que v était différent de zéro.

Si, au contraire, v est nul, on voit sur (287'), que l'afïinilé A sera indépendante de p, et que, par conséquent, le système 2 aura, tout comme le système 1, une alïinité nulle; le système 2 aura donc une vitesse réactionnelle nulle, et l'on aura

(209)

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