J
OURNAL DE
T
HÉORIE DES
N
OMBRES DE
B
ORDEAUX
F
LORENCE
S
ORIANO
Extensions cycliques de degré ` de corps de
nombres `-réguliers
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
6, n
o2 (1994),
p. 407-420
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_1994__6_2_407_0>
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Extensions
cycliques
de
degré l
de
corpsde nombres
l-réguliers.
par FLORENCE SORIANO
ABSTRACT. - We determine all cyclic extensions L of prime degree l over a l-regular number field K containing the l-roots of unity which are also l-regular. We classify these extensions according to the ramification index of the wild place L in L/K and to the l-valuation of the relative class number
hL/K
(which is the quotient hL/hK of the ordinary class numbers of L andK).
We study the case where the l is odd prime, since the even case was
studien by R. BERGER. Our genus theory methods rely essentially on G. GRAS and J.-F JAULENT’s results.
1. Introduction
Soit t un nombre
premier impair
et soit K un corps de nombres contenantune racine
primitive fième
de l’unité(. D’après
G. GRAS et J.-F JAULENT(cf.
[GJ])
nous avons :.1.1 DÉFINITION. Le corps de nombres K est dit
£-régulier lorsque la
f-partie
R2(K) du
noyau dessymboles réguliers
dansK2 (K)
est nulle.En
fait,
comme nous avonssupposé
ici que K contient les racinesfières
de
l’unité,
la notion de-régularité
se trouve coïncider avec celle de la.-rationnalité introduite par T. NGUYEN
QUANG
Do et H. MOVAHHEDI(cf.
[JN]).
Plusprécisément, d’après
[GJ],
nous avons :1.2
THÉORÈME.
Soit K un corps de nombres contenant(,
les assertions suivantes sontéquivalentes :
(i)
Le groupe degal(MIK)
de la £-extension abélienne f-ramifiée
oo-décomposée
maximale de K est un libre de rang cx -f-1,
où cKdésigne
le nombre deplaces complexes
de K.(ii)
Le corps Kvérifie
laconjecture
deLeopoldt
(pour
le nombrepremier
.~),
et le sous-module de torsionTK
de!gal(MIK)
est nul.(iii)
Le corps Kpossède
uneunique
place £
au dessus def,
et son.-groupe des l-classes
Cf’ K
d’idéaux est nul.(iv)
Le corps de nombres K estl-régulier.
Les corps
£-réguliers
contenant les racineslièmes
de l’unité forment uneclasse de corps
particulièrement
intéressants dupoint
de vue del’arithmé-tique
puisqu’ils
vérifient simultanément lesconjectures
deLeopoldt
et de Gross pour des raisonspurement
algébriques
alors mêmequ’ils
ne sont nullement abéliens(en
général)
ni mêmegaloisiens
surQ.
Nous nous proposons ici de déterminer toutes les extensions L d’un corps
l-régulier K, cycliques
etl-régulières,
puis
de les classifier en fonction del’indice de ramification de la
place
sauvage ,C de K dans L et de la l-valuation du nombre de classes relatives. Nous nousplaçons
ici dansle cas où £ est
impair,
le cas(l=2)
ayant
été traité par R. BERGER dans[B].
Notrepoint
dedépart
est le résultat suivant établi dans~GJ~ :
1.3
THÉORÈME.
Soit K un corps de nombrescontenant (,
et soit L une l-extensiongaloisienne
deK,
lespropriétés
suivantes sontéquivalentes :
(i)
Le corps L estl-régulier.
(ii)
Le corps K estl-régulier,
et l’ensemble S desplaces
de Kqui
seramifient
modérément dans l’extensionL/K
estprimitif
(autrement
dit leslogarithmes
de Gras.~g(~)
desplaces
de Sforment
une d’unsous-module pur du groupe de Galois de la
composée
Z desZ/,-extensions
deK).
Remarque.
lesplaces p
de la caractérisation(ii)
ci-dessus sont donc néces-sairement desplaces ultramétriques étrangères
à ~. Nous lesappelons
modérées dans cequi suit,
paropposition
avec laplace
sauvage ,C.1.4
DÉFINITION.
Lorsque
l’ensemble desplaces
de Kqui
seramifient
mo-dérément dans l’extension
L/K
estprimitif,
on dit queL/K
estprimitive-ment
ramifiée.
Le théorème de
Cebotarev
montre que tout ensembleprimitif
deplaces
de K de cardinal sK 1 + cK +bx,
où6K
est le défaut de laconjecture
deLeopoldt,
peut
êtrecomplété
d’une infinité defaçons
en un ensembleS
primitif
maximal. CommeQal(ZIK)
est unZ/,-module
libre de rangcx + 1 +
ÔK,
et que tout corps de nombresrégulier
vérifie laconjecture
deLeopoldt,
le cardinal d’un tel S dans ce cas esttoujours
1 +-régulier,
et on retiendraqu’une
extensionL/K
cyclique
dedegré
est£-régulière
si et seulement s’il existe un ensembleprimitif
maximal S tel queL soit incluse dans la £-extension
M8
£-élémentaire S-modérément ramifiéeoo-décomposée
maximale de K.2. Etude de la structure de
puis
de2.1 STRUCTURE DU GROUPE DE GALOIS.
Désignons
parMS
la £-extension S-modérément ramifiée(oo-décomposée)
maximale du corps de nombres
K;
nous avons évidemment:D’après
(cf.
[JN]
Th2.3),
nous avons donc:où
désigne
le .~-adifié du groupemultiplicatif
K§
ducomplété
en p ducorps de nombres K.
Et la
décomposition canonique
gO
x( 1 + p)
x7r~
où est le groupe des racines de l’unité d’ordre(Np - 1)
dans et 7rp une uniformisantede
Kp ,
nous donne alorsl’isomorphisme :
puisque
le terme médian 1+P)e est trivial pour p’
l,
et queIÀO
p contientévidemment les racines
fièmes
de l’unité dèsqu’il
en est de même de K.2.2 PROPOSITION. Si K est un corps de nombres
£-régulier
qui
contient lesracines
fièmes
del’unité,
pour tout ensemblef-primitif
maximal S deplaces
modérées,
le groupe de Galoisgal(M
K
de la f-extension ,S-modérément2.3 STRUCTURE DE
Si le
quotient
du groupeES
des S Utf-1-
unités au sensordinaire,
par sapuissance
l’isomorphisme
de dualité(cf.
[GJ]
Cor4.2.)
s’écrit aussigrâce
au§2.1:
Lorsque x
est unreprésentant
du groupequotient
l’extensionest
oo-décomposée
(puisque
K est totalementimaginaire)
et nonramifiée en dehors des
places
de S et de celles divisant î. Lequotient
E’S/E’Se
est donc un sous-groupe du radical de l’extensionMS/K.
Lathéorie de KUMMER établissant une dualité entre les groupes
Qal(MS / K)
etRad(Ms 1 K),
del’égalité
des ordres nous obtenons enfin:2.4
THÉORÈME.
Soient K un corps de nombres£-régulier
contenant uneracine
primitive
del’unité,
f- saplace
sauvage, S un ensembleprimitif
maximal de
places
deK,
il existe exactement( ~_1 )
extensions nontriviales
£-régulières
dedegré
Ê.Ce sont exactement les extensions de la
forme
K(
~)
où u est unreprésentant
de l’unequelconque
des(£2(CK+l) -
1)
classes non trivialesde
Plus
précisément,
si f- est laplace
sauvage deK,
si les1,...,
cK +2}
sont les(cK
+2)
uniformisantes
associées auacplaces
de Su~,C~
de
K, puis
si =1, - - - ,
cx - 1 }
est unsystème
de(CK - 1)
unitésfondamentales
deK,
les extensions L cherchées sont les extensions de laforme
où les entiers
i, kj
eth
sont non simultanémentmultiples
dei,
et tels3. Les extensions
L/.K
non modérément ramifiéesDésormais,
L/K
est une extensioncyclique
dedegré
non ramifiée enles
places
modérées,
de corps de nombres.~-réguliers
contenant une racineprimitive
de l’unité. Le lemmed’approximation
simultanée par les S-unités(cf
[JN],
Cor.4.3),
nous donnel’ isomorphisme :
ce
qui
nouspermet
de considérer lequotient
du groupe des -unités par le"’
R.
sous groupe de ses
puissances
.e’ternes
(soit
comme un sous-groupede Il existe ainsi une classe
{3
=cl(T)
de vérifiant :f- G G G
L =
K( $1) .
Parsuite,
notons G le groupe de Galois de l’extension ethr
l’ordre du-groupe
des classesambiges
de L. L’extensionL/K
étant.e-régulière,
les classes d’idéaux de L sontengendrées
par la classe de la seuleplace
sauvage, et sont ainsi des classesambiges.
La formule des classesambiges:
où
ep (L 1 K)
est l’indice de ramification de laplace finie p
dansest le
degré
de l’extension locale associée à laplace
infinie p deK,
EK
est le groupe des unités deK,
et est le groupe des normesdans
L/K,
devient donc:l- 1--l
3.1 LEMME. Les unités de K sont toutes normes
globales
dans l’extensionL/K.
Preuve.
Si p
est uneplace ultramétrique
modérée,
alors p
est nonramifiée,
si bien que
d’après
la théorie du corps de classeslocale,
les unités de K sontnormes locales en p. On déduit de la formule du
produit
que toute unité est norme localepartout
et donc normeglobale
de l’extensionLa formule des classes
ambiges
devenuehL
=hK
xe~ ~L/K) ,
nous amènecas : ~ ~
hK,
de sorte que G est ramifiée dans l’extensionL/K
et ona (hL = hK).
2iè’’’’’’’e
cas :flhK,
le groupe de GaloisClK
de la f-extension abéliennemaximale non ramifiée
oo-décomposée
C de K n’est pas trivial.Ainsi,
puisque
l’extension C n’est pas confondue avec le corps de nombresK,
etqu’elle
est deplus
contenue dans la £-extension ~-ramifiée maximale M de Kqui
coïncide avec lacomposée
Z desZe-extensions
deK,
elle contient uneunique
sous-extensioncyclique
dedegré
~,
non ramifiée et donc inerteen
G,
et nous avons(hL
=hKlf).
3.2 THÉORÈME. Soit
L/K
une extensioncycliques
dedegré ~;
nonram-ifiée
en dehors deÊ,
de corps de nombres£-réguliers,
contenant une racineprimitive fième
de l’unité. Alors il existe une classecl(T)
non triviale detelle
qu’on
ait L =K(
Deux cas seprésentent
alors :(i)
Pour(Ê t hK), la
place
sauvage G esttoujours
ramifiée
dansL/K
eton a
(hL
=hK)
donc(ii)
Pour il existe uneunique
extensionLIK
inerte en G. Lesautres telles extensions sont donc
ramifiées
en laplace
sauvage en G.4. Les extensions
L/K
ramifiées en uneplace
modéréeA
présent,
on suppose queL/K
est une extensioncyclique
dedegré
ramifiée en au moins une
place
modérée,
de corps de nombres~-réguliers
et contenant une racineprimitive
de l’unité. Il existe donc une classecl (u) =
~3
dans telle que l’on ait L =K(
~).
Notonsque l’extension
L/K
étant ramifiée et dedegré
premier,
l’ordrehx
divisehL,
et le nombre relatif de classeshL/K
est un entier.4.1 LEMME. Sous ces
hypothèses,
si tdésigne
le nombre deplaces
modéréesramifiées
dans l’extensionLIK,
l’indicenormique
(EK :
EK
n NLK)
est4.2 PROPOSITION.
Toujours
sous ceshypothèses,
l’une des assertionssui-vantes est
vérifiée:
(i)
Laplace sauvage G
seramifie
dansLIK
et =É) .
(ii)
Laplace
sauvage G est inerte dans l’extensionL/K,
et(hL~K
=1).
Dieux cas sont alors à
envisager :
. ou bienauquel
cas(.e hL).
. ou bien
(.~
{ hK ),
auquel
cas(£
1 hL) si et
seulement si £ seramifie
dans l’extension
L/K.
Preuve de la
Proposition :
le lemme 4.1 et la formule des classesambiges
donnentl’égalité :
hL = hK x
d’où laproposition.
Preuve du Lemme
4.1 :
dansl’isomorphisme
(~/jR~ ),
p~5’où S’ est un ensemble
primitif
maximal deplaces
deK,
toute classe d’unitéo
globale x
depeut
être considéré comme un élément deil
( ) .
Les
places
de S étant nécessairementmodérées,
dans la factorisation du groupe des unités de~p~,
l’élément xpeut
être identifié à un élément deilPES
Or, par la
théorie du corps de classeslocale,
le groupe d’inertie de laplace p
de S estisomorphe
auquotient
du groupedes unités
U~
deK~
par le sous groupe de ses normes dans l’extension localePar
conséquent,
l’indice(Up :
U~
n estégal
à É dès que p est ramifié dansL/K,
auquel
cas!7~).
Parsuite,
il résultede
l’isomorphisme
entre radicaux kummériens :et de sa
propriété
decompatibilité
avec la norme, que l’indice dans le groupedes £-unités du sous-groupe des normes, est :
où 8° est l’ensemble des
places
modérées deK,
ramifiées dans l’extensionL/K.
En d’autres termes, le
quotient
est un sous-espace decodimension t du
F£-espace
vectoriel Et son intersection( EK
navec
l’hyperplan
E K 1 E Ki
est donc de codimension inférieureou
égale
à t +1,
de sorte que leJF i-espace
vectoriel est de dimension au moinségale
à t - 1 Le.( EK :
EK
nC’est le
monomorphisme
q déduit dessymboles
de HASSE et établi dans[J]
(p.
211,
Th111.2.7)
qui
nouspermet
de conclure. Eneffet,
sidésigne
la somme restreinte(à
la formule duproduit)
des sous-groupesd’inertie de l’extension
L/K,
alors lemonomorphisme
induit par lessym-boles de
Hasse 17 :
EK IEK
nous amène à considérer-ou bien la
place
sauvage.c
estinerte,
auquel
cas(EK :
EK
n NL/AK)
=-ou bien la
place sauvage C
estramifiée, auquel
cas(EK :
EK
nNL/K)
prend
la valeur ou~.
En tenantcompte
de larégularité
de K etL,
la formule des classesambiges
nouspermet
d’écrire dans la secondesituation
HLIK
=1,
si bienque les classes de la
place
sauvage de ces corpsde nombres sont de même
ordre;
cequi
nepeut
être en vertu del’hypothèse
de ramification de L. Parsuite,
seule lapremière
situation estenvisageable.
5. Familles d’extensions de
degrés ~
de corps de nombrestotale-ment
imaginaires
et~-réguliers
De
l’isomorphisme
ilapparaît
que le groupepeut
être considéré comme un sous-groupe de5.1 DÉFINITION. Soit K un corps de nombres
i-régulier
contenant uneracine
primitive
del’unité (
et une classe deUn corps de nombres L est dit "être membre de la
famille /3 ~
(notée
et seulement si L =~(~~)~
où a est unreprésentant
de laclasse
j3
dans~~ / K;’
1
est une extension de danslaquelle
au moins uneplace
modérée p de K serami fi e.
5.2
THÉORÈME.
Soit K un corps de nombres£-régulier
et contenant uneracine
primitive
del’unité (.
Pourchaque
deune
infinité
de corps de nombresqui
sont membres de lafamille
Fam((3).
La clé de la preuve du résultat
précédent
est le théorème suivant :5.3 THÉORÈME. Soient K un corps de nombres
i-régulier
contenant uneracine
primitive
de l’unité~.
Il unépimorphisme
0,
deA~
/ K;’£
dans le groupe de Galois de la fextension Af abélienne Éélémentaire
-ramifiée
maximale. Deplus,
le noyau de0
est Autrementdit,
Preuve. la théorie du corps de classes locale nous donne le
morphisme
canonique
de dans le groupe de Galois de la ~-extension Mabélienne t’-élémentaire f-ramifiée maximale. Comme le groupe de Galois de la ~- extension M abélienne ~-ramifiée maximale
(cf
~J),
p. 29.Ex1.1.17)
est
isomorphe
à : 1*IK
est le .~-adifié du groupe des idèlesest le groupe des unités dans le
complété
en q du corps de nombresK
8RK
est le groupe des idèlesprincipaux
deK,
nous obtenons par définition de
M,
du groupe des ~-unités et
s£(£’)
saprojection
sur le tensoriséK’,
cequi
nouspermet
d’établirl’isomorphisme
suivant :Le noyau
de 0
est clairement lequotient
et est donciso-morphe
àPreuve du Théorème 5.2.
Soit,3
une classe du groupequotient .
résulte de l’uniforme
répartition
desautomorphismes
deFrobenius. (
_ , /
dans le groupe de Galois de l’extension
M/K,
et del’épimorphisme
donnépar le théorème
5.3,
qu’à
la classe/J({3)
correspond
une infinité deplaces
modérées p. Si de
plus /3 n’appartient
pas à sonimage
dansle groupe de Galois
gal(ZIK) = Cai(R/K) £i
n’est pas triviale. Parsuite,
l’automorphisme
de FrobeniusMIK
ne fixe pas la_
p )
t-extension
Z,
si bien que lepremier
modéré p est-primitif
etpeut
être6. Classification des extensions
cycliques
dedegré ~
On considère à
présent
les extensionscycliques
dedegré
de corps de nombres~-réguliers
contenant(
une racineprimitive
del’unité,
ramifiées en au moins une
place
modérée de K.6.1 PROPOSITION. Soit K un corps de nombres
£-régulier
contenant uneracine
primitive
del’unité (,
0 si
(~
t hK),
alors laplace
f- est inerte dans les membres L de l’une deces
familles,
et seramifie
dans toute autrefamille.
. Si alors la
place
f- seramifie
dans les membres de toutes lesfamilles
Preuve :
Plaçons
nous d’abord dans le cas où(~
t
hK);
en considérantESKIESK’
comme unhyperplan
del’espace
vectorielKg
nous sommesassurés de l’existence de £
applications
linéaires de7~~
IK."e,
triviales surl’hyperplan
et à valeurs dans le groupe Mi des racines de l’unité. Parsuite,
si[. , .] c
désigne
lapuissance
dusymbole
de Hilbert en laplace
sauvagef-,
m/: étant l’ordre du groupe des racines del’unité de
Kc
d’ordre unepuissance
de ~
[/3, est
l’une des £applications
linéaires cherchées et est de
plus,
nonpartout
triviale. Notons que la classe,3
nepeut
appartenir
auquotient
EKIE’K 1,
puisque
les extensions7~(
~F7
où T est un
représentant
d’une classe du groupe sont ramifiées en laplace
sauvage f-. Les autresapplications
linéaires sont clairement lessymboles
[/3B
.], pour
les i variant de 2à ~
d’où l’unicité et l’existence d’une seule famille d’extensions dont les membres L =où /3
est la classede a dans
Kx
IKx’,
sont inertes en laplace
sauvage.Supposons
àprésent,
alors f- est inerte dans une seule extension nontriviale de la forme L = où T est un
représentant
d’une classe deE’ K 1 E’ K/’.
En raisonnant comme dans le casprécédent,
on voit que laplace
sauvage £ est ramifiée dans les membres de toutes familles d’extensions.
6.2
THÉORÈME.
Soit K un corps de nombresf-régulier
contenant uneracine
primitive
de l’unité.La liste
complète
des Lcycliques f-régulières
et dedegré î
surK
comprend:
,a d’une
part
les_"
extensions L =J(
)
où T est unreprésentant
de K se
ramifie.
. d’autre
part
~2cK+2 -~cK+1
familles infinies
d’extensions,
dont lesmem-bres L se
ramifient
en au moins unpremier
modéré de K.e Pour
(t t hK),
les extensions L =K(
~)
où T est unreprésentant
d’une classe du groupe sont telles que la
place
sauvage f- estramifiée
et que l’ordrehL
du groupe des classes de L n’est pas divisible par î. Deplus,
il n’existequ’une
seulefamille
d’extensions dont les membres L sont inertes en f- et de groupe de classes d’ordrehL
non divisible par £.Pour toute autre
famille,
l’ordrehL
associé aux membres est unmultiple
de Ê et la
place
sauvage estramifiée.
,a Pour
(£lhK),
il existe uneunique
extension non triviale et nonramifiée
L = où nécessairement T est unreprésentant
d’une classedu groupe
E’KIE’Kl.
Et l’ordrehL
de son groupe des classes est divisiblepar î si et seulement si l’ordre
hK
l’est par.~2.
Les autres extensionscy-cliques £-ramifiées
dedegré
.~,
sontramifiées
en laplace
sauvage f- et ontpour ordre
hL
unmultiple
de £.Enfin,
les membres de toutes lesfamilles
se
ramifient
en laplace
sauvage f- et euxaussi,
ont pour ordre unmultiple
hL
de .~.Preuve : Si t
désigne
le nombre de diviseurspremiers
modérés ramifiés dans l’extensionL/K,
par la formule des classesambiges,
nous obtenons:d’où le théorème.
7.
L’exemple numérique
On sait dans ce cas que le corps de nombres K est
3-régulier
(cf.
[JN],
Cor.1.3)
et que son anneau des entiersZU]
est euclidien de sorte que songroupe des classes
(au
sens restreint comme au sensordinaire)
est trivial. Le théorème 6.2 nous permet alors de dresser les résultats suivants:~ il existe exactement
32-i
= 4 extensions Lcycliques 3-régulières,
dedegré
3 sur K et tellesqu’aucun premier
modéré se ramifie. Ils’agit
desquatre
extensions:-où j désigne
une racinecubique
non triviale de l’unité. Elles sont deplus
ramifiées en laplace
sauvage et l’ordre de leur groupe des classes n’est pasmultiple
de 3.a l’écriture de la liste des
représentants
des famillesd’extensions,
dont les membres L se ramifient en au moins unpremier
modéré deK,
nousconduit à déterminer un ensemble ,~
primitif
maximal de K(nécessairement
d’ordre 1 + cK =
2,
cf.[GJ]
p.346,
Sco.1.2).
Pourcela,
nousnotons p
etq deux
premiers
modérés de K au dessus de 7 et13, puis D.~K
le tensorisémultiplicatif
7~3
Q9zDK
du groupe des diviseursDK
de K. L’ensemble ,S’ =q}
estprimitif
si et seulement si les classes deslogarithmes
de GRAS des uniformisantesglobales
associées 7r7 =2+H
etTris =
1+2H
sontF3-linéairement
indépendantes
dans leF3-espace
vectoriellog
log
VfK.
Ici,
pour(x
e.C),
lelogarithme
3-adique
vérifie la congruence :et les calculs modulo
,C4 :
_ .... _ _.
nous montrent alors que ces
logarithmes
sont effectivementindépendants
dansG2 /G4 =
F3
0153F3.
7.1
THÉORÈME.
Unsystème
dereprésentants
des extensions3-régulières
cycliques
dedegré
3 du corps de nombres K =~(~)
est donné par les :où les
entiers i,
k, l,
m ne sont pas simultanémentmultiples
de 3 et telsqu’aucun 4-uplet
(i, l~, l, m)
ne soitproportionnel
à un autre.Il
s’agit
donc àprésent
de déterminer la seule extension L non modérémentramifiée,
inerte en laplace
sauvage ,~ et dont l’existence est assurée par le théorème 6.2.Puisque
1 - j
est une uniformisante locale en3,
le groupe(Ug
= 1 +,C)
des unités
principales
deKc apparaît
aussi comme leproduit
direct dugroupe des racines
cubiques
de l’unité par son sous-groupe(Uf2
= 1 +,C2 ) .
Comme on a par ailleurs
(U¿)3 =
ui,
le radical de l’extension abéliennemaximale de
Kc
est donc donné parl’isomorphisme :
Nous sommes ainsi conduits à considérer les caractères associés aux groupes
le caractère
cyclotomique
(qui
à toutgénérateur
T de G associe laracine
-1),
. 1 le caractère unité
(qui
à T associe~-1),
. 1 + cv le caractèrerégulier.
Le radical non ramifié est donc où a est une classe de
satisfaisant
(a’ =
a-1 )
et que l’onpeut
imposer
êtreégal
àIl
s’agit
àprésent
depréciser
pourlequel
desquadruplets
(i; k;
l;
m)
nousobtenons : ....
Pour
cela,
nous écrivons modulo,C4
les congruences successives :-- 0
si bien
qu’il
existe deuxentiers i
et k tels que :1’)
-"
L’entier k étant nécessairement
nul,
le dernier calcul :montre que le radical Q est aussi congru à
soit j21r131r7.
Enrésumé,
il vient donc :7.2 THÉORÈME. Les
quatre
extensions L non modérémentramifiées
sontles extensions L = K
3 ’i 3k
. Elles sontramifiées
en lap lace
sauvageet l’ordre de leur groupe des classes n’est pas divisible par 3.
Parmi les trente six autres extensions
rami,fiées
en au moins uneplace
modérée,
seule l’extension 1 estinerte en
,C;
deplus,
l’ordrehL
de
son groupe des classes n’est pasdivi-sible par 3. Les trente
cinq
extensions restantes sontramifiées
en laplace
BIBLIOGRAPHIE
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Centre de Recherche en Mathématiques de Bordeaux
Université Bordeaux 1
351, cours de la Libération
F-33405 Talence Cedex