Réseau Éthis (Éthique et santé)
Journée d’étude
30 novembre 2010
MSH Ange-Guépin, Nantes Amphithéâtre Simone-Weil
S S e e c c r r e e t t e e t t c c o o n n f f i i d d e e n n t t i i a a l l i i t t é é : : e e n n j j e e u u x x é é t t h h i i q q u u e e s s
Présentation
La première journée d’étude du programme Éthis (Éthique et santé) qui a pour objectif d’explorer les questions éthiques soulevées par les décisions médicales et de santé aux niveaux individuel et collectif, est consacrée au secret et à la confidentialité dans l’exercice médical.
Les informations relatives à la santé de la personne sont l’objet d’une attention particulière notamment dans une société démocratique, constituant des données à caractère personnel sensibles relevant alors d’un régime de protection spécifique. Elles sont d’abord soumises à la règle du secret déjà énoncée dans le serment d’Hippocrate1 pour protéger tant le patient que l’exercice de l’art médical. Le respect de la personne et de sa liberté, comme la confiance nécessaire à la relation patient/soignant, sont les premiers fondements à la règle du secret médical qui apparaît alors comme un élément essentiel de l’éthique médicale.
Aujourd’hui encore, le principe du secret médical est énoncé avec force dans divers textes normatifs. Cependant, les évolutions des pratiques thérapeutiques, du cadre de l’exercice médical, des nouvelles technologies viennent bousculer ce principe qui se heurte à d’autres intérêts tant individuels (le patient, ses proches…) que collectifs (la santé publique, la recherche scientifique, la gestion des coûts de santé…). Le secret médical se transforme en confidentialité voire en « secret partagé ». Comment saisir cette relativisation du secret médical et dans ce contexte, l’éthique médicale est-elle et peut- elle être préservée ?
1 « Quoi que je voie ou entende dans la société pendant l’exercice ou même hors de l’exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. » Serment d’Hippocrate, version originale traduction Émile Littré Paris 1844