SÉMINAIRE DE RECHERCHE
SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES EN SANTÉ PUBLIQUE
Programme 2015
Responsables du séminaire
Mélina PANAGOS, Doctorante, LIRCES, Sciences de l'information et de la communication, Université de Nice-Sophia Antipolis.
Marie-Joseph BERTINI, Professeur des Universités, LIRCES, Sciences de l'information et de la communication, Université de Nice-Sophia Antipolis
Christian Pradier, Professeur des Universités, Responsable du Département de Santé Publique, C.H.U de Nice, Université de Nice-Sophia Antipolis
Objectif
Le séminaire de recherche Sciences Humaines et Sociales en Santé Publique a pour but de mobiliser les savoirs interdisciplinaires produits par les étudiants, doctorants, docteurs et jeunes chercheurs autour de thématiques en rapport avec le secteur de la Santé Publique.
Chaque édition du séminaire s’articulera autour d’un objet d’étude spécifique à l’interdisciplinarité en Sciences Humaines et Sociales ainsi qu’en Santé Publique : sujet, création, narration et Santé Publique ; mémoires, transitions, pouvoir(s) en Santé Publique ; savoirs, théorisation, transmission en Santé ; recherche, formation et promotion de la Santé.
Ces thématiques permettront d’étudier le développement des aptitudes individuelles et sociales, le développement des communautés, la création d’environnements favorables, l’adoption de politiques locales favorables à la santé et à la réduction des inégalités sociales, l’organisation de services, l’éducation, ou l’intervention préventive. Au carrefour des recherches pluridisciplinaires, ce séminaire aura pour vocation de constituer un lieu d’échange essentiel entre recherche et pratique, théorie et expérimentation.
L’application des principes de transdisciplinarité et d’intersectorialité au sein des actions et des politiques de Santé Publique d’aujourd’hui et de demain sera donc au coeur de la réflexion du séminaire Sciences Humaines et Sociales en Santé Publique.
Programme des séances de mai 2015 et septembre 2015
Mardi 19 mai 2015 de 10h à 11h30 – Auditorium de la Bibliothèque Municipale Louis Nucéra*
« Mobiliser une approche pluridisciplinaire pour accompagner un projet de bien-être en ville »
Sébastien Passel, Doctorant, ESPACE, Géographie, Université Nice-Sophia Antipolis Le projet « MOUV », pour « Marche Optimale dans l’Urbain Vert », est établi dans l’objectif de répondre à une nécessité d’équité territoriale et de « vivre ensemble », en tenant compte des interactions symboliques et matérielles générées par la ville. La mise en avant d’un principe de participation citoyenne, favorisant la connaissance partagée du territoire à partir des visions multiples de ses acteurs (société civile, chercheurs, experts…) nécessite l’élaboration d’un projet collectif plaçant les acteurs au cœur de l’évolution de leur espace vécu. La finalité du projet « MOUV » est donc d’inscrire la mobilité quotidienne (par les pratiques de marche urbaine) en tant qu’élément fondateur d’une construction territoriale commune, génératrice de bien-être pour les citadins, ce qui nous renvoie inéluctablement à un projet relatif aux mécanismes sociocognitifs qui se transcrivent au sein des espaces publics.
Actuellement Doctorant en Géographie et Aménagement du territoire au sein de l'UMR ESPACE de Nice, Sébastien Passel mène une recherche sur les rapports systémiques entre environnements spatiaux et environnements sociaux en contexte urbain, révélant les perceptions et pratiques citadines générées par les différentes configurations des lieux de la quotidienneté. Le projet « MOUV » est porté dans le cadre de sa recherche doctorale.
Septembre 2015 (date et lieu à définir)
« L’empowerment des usagers en Santé mentale : un défi politico-médiatique » Virginia Gratien, Doctorante, LIRCES, Sciences de l’Information et de la communication,
Université Nice-Sophia Antipolis
Aujourd’hui, le souffrant psychique n’aspire plus uniquement à être dans la Cité. Il revendique le droit à un dire et à un faire reposant sur son expertise expérientielle, issue de sa rencontre effective avec le trouble psychique. Refusant son statut de patient passif trouvant racine dans les vestiges d’une psychiatrie « top-down » et hospitalo-centrée, le souffrant psychique affirme la légitimité de son savoir, la requalification de sa parole et la singularité de sa souffrance. Porteurs de ses revendications, les associations d’usagers et dans une moindre mesure les GEMs (Groupes d’Entraide Mutuelle) cherchent à orienter les décisions politiques, ainsi qu’à participer au processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques de Santé mentale.
Bousculant pensées et pratiques, ceux-ci sont alors confrontés à des résistances politiques et institutionnelles qu’ils cherchent à lever en s’appuyant notamment sur un allié plutôt improbable, le journaliste. L’empowerment des usagers en Santé mentale s’apparente à une révolution mobilisatrice de l’ensemble du corps social qui ne pourra s’opérer que si la lutte contre la stigmatisation trouve-là des solutions efficaces.
Virginia Gratien mène au sein de l’Université Nice Sophia-Antipolis et du laboratoire LIRCES une recherche- action visant à lutter contre la stigmatisation des personnes souffrant d’un trouble psychique. Sa thèse de Doctorat, placée sous la direction du Professeur Marie-Joseph Bertini, est consacrée à l’analyse comparée de la médiatisation du discours politique sur la Santé mentale en France et en Angleterre. Virginia Gratien est diplômée du CELSA-Paris IV Sorbonne (l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences de l’Information et de la Communication) en Communication politique et des institutions publiques.
Les séminaires suivants auront lieu aux mois de décembre 2015, mars 2016, juin 2016.
*Entrée de l’auditorium par le boulevard Risso à Nice.