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Suicide assisté : les Vaudois voteront

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Revue Médicale Suisse

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22 février 2012

actualité, info

revue de presse

Suicide assisté : les Vaudois voteront

L’aide au suicide a-t-elle sa place dans les établissements publics de soins ? A cette question délicate, le Grand Conseil a répondu hier par l’affirmative, tout en exprimant sa vo- lonté d’entourer cette pratique d’un certain nombre de garde-fous. Une condition que ne remplit pas, aux

yeux des députés, l’initiative populaire d’Exit, qu’ils ont massivement rejetée au profit du contre-projet du Conseil d’Etat, par 100 voix contre onze et dix abstentions. Le dernier mot reviendra donc au peuple dans le courant de l’année. L’acceptation de l’un ou de l’autre texte ferait de Vaud le premier canton romand à légi férer en matière d’assistance au suicide.

Déposée en 2009, l’initiative d’Exit veut obliger les EMS au bénéfice de subventions publiques à tolérer cette pratique dans leurs murs. (…)

Lors des débats, les députés ont no- tamment insisté sur la nécessité d’évi- ter toute dérive. Le lien entre respon- sabilité individuelle et responsabilité collective a aussi été souligné. Une équation qu’a résumée la députée ra- dicale Christa Calpini : «L’Etat ne doit pas donner l’impression qu’il cau- tionne le suicide, mais il ne doit pas non plus mettre en place des obsta- cles infranchissables et obliger ainsi des personnes en grande souffrance à vivre contre leur gré.»

Tel qu’adopté hier en première lec-

ture, le texte gouvernemental établit l’obligation de vérifier la pleine capa- cité de discernement du patient, en consertation avec le médecin trai- tant, le personnel soignant et les pro- ches. Il pose aussi comme critère préalable que le patient souffre d’une maladie ou de séquelles d’accident incurables. Celui-ci devrait en outre persister dans sa volonté de mettre fin à ses jours, après avoir dûment renseigné sur les alternatives au sui- cide, notamment dans le domaine des soins palliatifs. (…)

en marge

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Le contre-projet porté par le chef du Département de la santé, Pierre- Yves Maillard, vise aussi à clarifier le rôle du corps médical. Il appartient au médecin responsable de l’établis- sement de déterminer si les critères pour l’aide au suicide sont réunis. Par ailleurs, médecins et infirmières ne peuvent participer à la mise en œu- vre du suicide, du moins à titre pro- fessionnel. Un garde-fou destiné à empêcher que les personnels de santé se retrouvent en situation de devoir accomplir des gestes con trai- res à la déontologie. Une disposition permet aussi au médecin responsa- ble de refuser l’assistance au suicide dans son établissement, pour autant que le patient dispose d’un logement extérieur et que son retour est «rai- sonnablement exigible». (…)

Arnaud Crevoisier Le Courrier du 15 février 2012

Transmission de données : Alain Berset fait un geste et évite le référendum

Le débat fait rage depuis des mois sur la nature des données que les médecins et les hôpitaux devront li- vrer aux caisses maladie. Le minis tre de la Santé, Alain Berset, a aplani les obstacles en donnant des assuran- ces aux médecins. Ceux-ci renon cent dès lors à un référendum.

C’est ce qu’ont annoncé vendredi la Fédération des médecins suisses (FMH) et la Conférence des sociétés cantonales de médecine (CCM). L’as- sociation des hôpitaux H+ a renoncé précédemment déjà à recueil lir des signatures contre la révision contro- versée de la loi sur l’assurance-mala- die (LAMal).

L’association des patients «patienten.

ch» renonce également au référen- dum, a annoncé sa présidente, Mar-

grit Kessler : si le nouveau conseiller fédéral donne des assurances aux milieux concernés, il faut honorer sa parole, estime-t-elle.

Le nouvel article de la LAMal pourrait ainsi entrer en vigueur à la mi-avril, après le délai référendaire. Cela mar- querait la fin d’une longue polémique menée parfois sur un ton vif. Le dé- clic de la controverse a été le nou- veau financement hospitalier, entré en vigueur le 1er janvier 2012. Dans le cadre de l’introduction des forfaits par cas, il fallait notamment régler la question de la transmission des don- nées des patients. (…)

Comme les hôpitaux et les caisses n’ont pas pu se mettre d’accord, le Conseil fédéral a décidé de régler l’affaire par voie d’ordonnance. Or, pour ce faire, il lui manquait la base légale. Il se l’est procurée lors de la session d’hiver des Chambres fédéra- les, en faisant passer «à tout va» une révision de la LAMal au parlement,

comme le formule le porte-paro le d’une organisation concernée.

Ce faisant, les Chambres ont bous- culé les médecins privés, qui n’étaient jusqu’ici pas concernés par le nou- veau financement hospitalier. Le nou- vel article adopté stipule en effet que tous les fournisseurs de prestations doivent inscrire les diagnostics et les procédures sur leurs factures en les codant.

Comme ceci inclut le domaine ambu- latoire, et donc les cabinets médi- caux privés, la CCM et la FMH ont décidé de lancer le référendum. Mais leurs craintes ont pu être écartées : le Département fédéral de l’intérieur a assuré qu’il n’a aucune intention de changer la pratique usuelle en ma- tière de transfert des données dans le domaine ambulatoire, écrivent la CCM et la FMH vendredi. (…)

Le Temps du 11 février 2012

y estime à cinq cent mille les

«châtrées» entre 1882 et 1897. Il dénonce avec virulence cette pra- tique faisant plus de victimes qu’une guerre : «En dix ans, le couteau des châtreurs de femmes nous a fait plus de mal que les balles prussiennes pendant l’an- née terrible.»

Les médecins prussiens châtrent- ils alors les femmes de leur pays ? Pour l’heure, en France, l’inter- vention bilatérale se fait souvent à l’insu du mari et contribue tou- jours à la dépopulation de la Nati on. Sans oublier que la rela- tion érotisée entre le châtreur et ses patientes ne peut que nuire à l’institution du mariage. Heureu- sement les romanciers sont là qui veillent et qui condamnent à l’unisson en décrivant larga manu les immanquables effets secon- daires hormonaux et religieux : embonpoint, amaigrissement, vieillissement prématuré, mol- lesse, vapeurs et troubles nerveux divers… Et la femme qui fut mu- tilée dans la joie de perdre aussitôt tout appétit sexuel. Soit, très pré- cisément le bénéfice de son péché médical.

(A suivre)

Jean-Yves Nau jeanyves.nau@gmail.com

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