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Problème : points xes d'une application contractante

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Academic year: 2022

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DS n 4 Plus dur

mercredi 20 novembre 2019 (durée 4 heures) Toute calculatrice interdite

Rappel : Bien traiter quelques questions rapporte des points, les bâcler toutes n'en rapporte aucun.

Exercice

Soitf une application deRdansR. On dit quef vérie la propriété(P)si et seulement si :

∀(x, y)∈R2, f(x+y) +f(x−y) = 2f(x)f(y) 1. (a) Quelles sont les fonctions constantes qui vérient(P)?

(b) Soitf une fonction vériant (P). Montrer que sif(0) = 0alorsf est la fonction nulle.

Dorénavant On suppose ici quef vérie (P)et n'est pas la fonction nulle.

2. Calculerf(0)et étudier la parité def.

3. Soita >0. Montrer que la donnée def(a)sut à dénirf(na)pour toutn∈Z(on ne demande pas l'expression def(na)en fonction def(a)).

4. Soita >0. Dans cette question on suppose que ∀x∈[0;a], f(x)>0. Montrer que la donnée def(a)sut à dénirf

pa 2q

pour toutp∈Zet toutq∈N.

5. Soita >0 et x>0. Montrer que : ∀q∈N, Iq ={p∈N/ p.a

2q 6x} possède un plus grand élément qui sera notépq.

On pose alors, pour tout entierq,uq =pq.a

2q. Montrer que la suite (uq)q∈N converge versx. 6. On suppose maintenant quef est continue sur R.

(a) Montrer qu'il existe un réelastrictement positif tel que :

∀x∈[0;a], f(x)>0.

(b) Montrer que la donnée def(a)sut à dénir f(x)pour toutxréel.

(c) On suppose quef(a) = 1. Déterminerf.

(d) On suppose que f(a)<1. Montrer qu'il existe un réel αtel que ∀x∈R, f(x) = cos(αx).

Problème : points xes d'une application contractante

SoitE un espace vectoriel de dimension nie.

Si Aest une partie deE on noteAson adhérence,Ao son intérieur,∂A=A\

o

Asa frontière, et on note d(x, A) = inf

y∈Akx−yk sa distance à un point x ∈ E. On note respectivement B(x, r) = {y ∈ E;ky−xk < r} et B(x, r) ={y∈E;ky−xk6r} les boules ouverte et fermée de centrexet de rayonr.

Etant données deux partiesAetB deE, et une applicationf :A→B, on rappelle quex∈E est un point xe def si c'est une solution de l'équation x=f(x). L'application f est dite contractante si elle est k-lipschitzienne de rapport k∈[0,1[, c'est à dire s'il existe un réel positifk <1tel que pour tousx, y∈A,kf(x)−f(y)k6kkx−yk.

Dorénavant et dans tout le problème, A désigne une partie fermée non vide de E. A. Théorème du point xe

Dans cette partie on établit le Théorème de Picard. Toute application contractante f :A→A admet un unique point xe x∈A.

Soit donc f :A→Aune application contractante.

1. Montrer que sif admet un point xex, celui-ci est unique.

Soitx0∈A. On dénit la suite(xn)n∈N∈AN par∀n∈N, xn+1=f(xn). 2. Montrer qu'il existeA >0tel que ∀n, p∈N, kxn+p−xnk6Akn

3. Montrer que la suite(xn)n∈N est bornée et qu'elle converge. Montrer que sa limite est dansA 4. Conclure.

(2)

B. Invariance par homotopie

Soit f : A→E et g :A →E deux applications contractantes. On suppose que f et g sont homotopes, c'est à dire qu'il existe une applicationh:A×[0,1]→E telle que pour toutx∈A on ah(x,0) =f(x)et h(x,1) =g(x), et qui vérie en outre les propriétés suivantes :

a il existek∈[0,1[tel que pour tousx, y∈Aet toutt∈[0,1]on a : kh(x, t)−h(y, t)k6kkx−yk b il existe un réelk0 >0 tel que pour toutx∈Aet toust, u∈[0,1],kh(x, t)−h(x, u)k6k0|t−u|

c pour toust∈[0,1]etx∈∂A, on ax6=h(x, t).

On suppose en outre quef admet un point xe dansAet on poseT ={t∈[0,1];∃x∈A, x=h(x, t)}. 5. Vérier queT est non vide

Soit (tn)n∈N une suite d'éléments deT qui converge vers un réel t∈[0,1]. On choisit une suite(xn)n∈N d'éléments deA tels que pour tout entier natureln, on a la relationxn =h(xn, tn).

6. Vérier qu'une telle suite(xn)n∈N existe et que pour tous entiers naturelsnet m, on a : kxn−xmk6 k0

1−k|tn−tm|.

7. On admettra que la suite(xn)n∈N converge dansA.

Montrer quehest continue sur A×[0,1]. En déduire queT est fermé.

Soit encore t∈T et x∈A tels quex=h(x, t). 8. Vérier qued(x, ∂A)>0.

Soit r et ε deux nombres réels strictement positifs tels queε 6 (1−k)r

k0 et r < d(x, ∂A), et soit u ∈[0,1]tel que

|t−u|< ε.

9. Montrer que pour touty∈B(x, r)∩Aon a kx−h(y, u)k6r.

10. En déduire, en utilisant le théorème de Picard ci-dessus, que l'aplication y → h(y, u) possède un point xe intérieur àA.

11. en déduire que T est un ouvert relatif à[0,1]. Conclure alors que g possède un unique point xe intérieur à A (on pourra considérer une borne supérieure deT).

Une application. On ne suppose plus que l'application contractante f :A→E admet un point xe (on remarque qu'ici l'espace d'arrivée n'est pas forcémentA), mais on fait les trois hypothèses suivantes :

d le vecteur nul 0 est intérieur àA. e l'imagef(A)deA parf est bornée.

f pour toutx∈∂Aet toutt∈[0,1], on ax6=tf(x).

12. Montrer quef possède un unique point xe intérieur àA.

C. une généralisation

Soit C une partie convexe fermée de E contenant A. On considère une application continue f : A→C, pas néces- sairement contractante, telle que

g le vecteur nul est intérieur àA; h l'ensemblef(A)est compact;

i pour toutx∈∂Aet toutt∈[0,1], on ax6=tf(x). On poseX ={x∈A;∃t∈[0,1], x=tf(x)}.

13. Montrer queX est non vide et fermé. En déduire que la fonction µ:A→[0,1]dénie par la formule µ(x) = d(x, ∂A)

d(x, ∂A) +d(x, X) est bien dénie et continue. Déterminerµ(x)lorsque x∈X et lorsquex∈∂A. On dénit une fonction g:C→C par : g(x) =

(µ(x)f(x) six∈A

0 six∈C\A

14. Montrer quegest continue sur Cet que g(C)est compact.

On admet le Théorème (Schauder). SiCest une partie convexe fermée deE, toute applicationf :C→Ccontinue telle que f(C)est compact possède au moins un point xe.

15. Conclure à l'aide du théorème de Schauder que f admet un point xe intérieur àA.

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