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Quelques vérifications expérimentales concernant le problème des deux points de Curie

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00233070

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233070

Submitted on 1 Jan 1931

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Quelques vérifications expérimentales concernant le problème des deux points de Curie

Robert Forrer

To cite this version:

Robert Forrer. Quelques vérifications expérimentales concernant le problème des deux points de Curie.

J. Phys. Radium, 1931, 2 (10), pp.312-320. �10.1051/jphysrad:01931002010031200�. �jpa-00233070�

(2)

QUELQUES VÉRIFICATIONS EXPÉRIMENTALES CONCERNANT LE PROBLÈME

DES DEUX POINTS DE CURIE ;

par ROBERT FORRER.

Faculté des Sciences, à Strasbourg.

Sommaire. 2014J’ai annoncé précédemment l’identité du l’oint de Curie paramagné- tique 0398p et du Point de Curie du champ coercitif 0398h, 0398p, et 0398h sont en général plus élevés

que le Point de Curie ferromagnétique 0398f

Pour établir avec exactitude la propriété 0398h

=

0398p, je choisis une substance dont la différence 0398h 2014 0398f doit être très grande et je m’adresse à cet effet au nickel-cuivre dont on

sait que 0398h 2014 0398f est grand.

L’expérience montre en effet que le champ coercitif hc conserve une valeur finie notable à la température 0398f de disparition de l’aimantation spontanée. La détermination de 0398h et 0398p est donc possible dans de bonnes conditions et fournit effectivement 0398h

=

0398p.

La détermination de 0398p de la magnélite par la région paramagnétique est impossible.

Je l’ai tentée par la détermination de 0398h en m’appuyant sur l’identité 0398h

=

0398p établie ci- dessus On trouve que 0398h coïncide avec 0398f et l’on doit, par conséquent, admettre que pour la magnétite le Point de Curie ferromagnétique et paramagnétique sont confondus.

Il se produit dans les ferrocobalts à une certaine température Tc une chute de l’ai- mantation spontanée d’une valeur finie à zéro, et l’on observe que cette température coïncide avec le Point de Curie paramagnétique.

Ici on trouve, en atteignant Tc par températures croissantes, pour he non la valeur nulle qui devrait résulter de ce que l’on atteint en même temps 0398p, mais une valeur finie.

On doit en conclure que la chute brusque de l’aimantation spontanée est due à un chan- gement d’état magnétique, accompagnée d’un changement de Point de Curie.

1. Introduction. - Dans un travail antérieur (1) j’ai pu montrer que l’état ferronla- gnétique est caractérisé entre autres par l’existence de deux Points clé Curie. La courbe des carrés de l’aimantation rémanente tend vers zéro pour le Point de Curie ferrOlnagnétique,

tandis que la courbe des champs coercitifs s’extrapole vers le Point de Curze des cha1nps

coercitifs 8h, eh est, en général, plus grand que 0 de sorte qu’à e , où l’aimantation spon- tanée est nulle le champ coercitif garde une valeur finie.

Le champ coercitif mesure la résistance passive s’opposant au renversement de l’aimant élémentaire. Celui-ci ne devient libre qu’à 81.’ température qui se confond sensiblement avec

f)fJ’ le Point de Curie paramagnétique, donné par l’extrapolation des inverses de Z, suivant

la loi de iNTeiss : / ( l’ -(~) = C. L’identité de et de (-:) p Ille semble indiquer que le méca- nisme du renversement dans le champ coercitif est intimement lié au mécanisme du para-

magnétisme. Je jme propose ici de vérifier cette identité de eh et 8p pour quelques corps où

le résultat est particulièrement significatif.

2. Projets d’expériences. - 0l et eh et leurs différences 8ft

-

0~ ont été déterminés pour le nickel et le fer (loc. cit.). Pour ces substances la température de 8 f est assez élevée

et la différence 8h - (-)f est relativement petite, de l’ordre de de sorte que les expériences

sont assez délicates.

Pour étudier la différence 8h

-

8/ et contrôler exactement la coïncidence de BA et de 0,,

je vais avoir recours à une substance où les Points de Curie sont voisins de la température

ordinaire et où la distance yt- r-,~. est grande.

Certains alliages du nickel dont les Points de Curie ferromagnétiques sont connus

notamment par une étude de Chevenard (’) répondent à cette condition.

(1) J. série VU, t. 1 p. i 9.

(2) Chaleur et Industrie, juillet 192b.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01931002010031200

(3)

313

Ce sont les Ni2013 Cu, Ni -Cr, Ni -Al et Ni -Mn. Les Ar indiqués par une anomalie

dans la courbe du pouvoir thermoélectrique restent nets, quel que soit le titre dans les deux

premières séries d’alliages, les Ni

-

Cu et les Ni - Cr. Les Ni - Cu ont été étudiés complè-

tement au point de vue ferro et paramagnétique, par Alder (1). D’après ses mesures, la dif-

férence ev - 01 augmente avec le titre en cuivre (2).

J’ai donc choisi un nickel-cuivre avec environ 70 pour 100 de Ni dont le 0- , est situé à

peu près à 70°C. L’intervalle de 20 à 70° C est assez grand pour une détermination suffisam- ment précise de la variation thermique de l’aimantation rémanente GR et du champ coer-

citif /te’

°

Le cas de la magnétite est particulièrement intéressant. Dans l’état paramagnétique,

la courbure de la courbe 1/y en fonction de t provient de ce qu’au paramagnétisme normal

est superposé un paramagnétisme étranger, consistant vraisemblablement en une partie constante, comme celui des ferrites, et une partie faiblement variable dûe à la présence de Fe 0 dans la molécule de magnétite.

Il est difficile de dégager le paramagnétisme normal de ces termes parasites, surtout à

cause de l’ignorance nous sommes de la position exacte du Point de Curie paramagné- tique. Si l’on admet l’identité de 8ft et Op, la détermination expérimentale de 8ft donne On

se trouve alors dans de meilleures conditions pour la détermination de la partie de para-

magnétisme liée au ferromagnétisme de la magnétite et du moment atomique de la magné-

tite dans la région paramagnétique.

Comme dernier objet de ce travail je me suis proposé la détermination de 0, pour le Fe - Co à 50 pour 100.

Dans ce ferrocobalt se produit une chute brusque de l’aimantation spontanée à la tem- pérature T, =1 268 KI. A la même température, exactement, est situé le Point de Curie

paramagnétique Op (3). Le commencement de la région du renversement libre, caractérisé

-

par Gp serait donc la cause de la chute brusque en T,.

Il est intéressant de voir, si pour cette température T~ le champ coercitif he garde une

valeur finie comme l’aimantation spontanée ou s’il s’annule à cette température comme le

fait supposer l’identité de 0 et Ojz constatée sur les autres substances.

3. Installation expérimentale. - Pour la détermination de 0 f et 8h, il suffit de

prendre l’aimantation rémanente et le champ coercitif à différentes températures en faisant

des observations serrées surtout au voisinage de 81. Les cycles ont été pris au moyen de

l’installation utilisée pour des expériences analogues (1), utilisant le magnétomètre symé- trique astatique (J). Il suffit de connaître cR et he en valeurs relatives. L’uniformité de la

température le long du four dans la partie occupée par la substance et le couple a été soi- gneusement vérifiée ou corrigée par des retouches au tube de nichrome. A 300" l’écart moyen était inférieur à 0,1,,C. La mesure des températures s’effectuait au moyen de couples ther- moélectriques (couple BTE - CTF d’Imphy pour le Ni - Cu et la magnétite et Pt- Pt Rh pour le Fe - Co) et d’un des potentiomètres qui ont été étudiés spécialement pour la mesure de t et exécutés à l’Institut de Physique de Strasbourg.

A cause de la faible longueur des substances (l= 50 mm, d

--

i mm) le champ déma- gnétisant de forme /7. n’est pas négligeable. Il a été déterminé au moyen du cycle rectan- gulaire du nickel spécial (°). Mais cette correction ne suffit pas. Dans les ferromagnétiques

existe encore un champ démagnétisant structural HS C) dont on a tenu compte de la façon indiquée dans l’article mentionné, dans la détermination de l’aimantation rémanente de la

magnétite et du ferrocobalt.

(1) M. ALDER, Thèse, Zurich, 1915.

(2) Voir le graphiquefigure 9 dans Forrer. J. Phys., t. 1 (1930), p. 60.

(3) Voir la figure 12 dans l’article cité J. t. 1 (1930), p. 63.

(’) J. t. 1 (1930), p. 51.

(5) J. Pla!ls., t. 10 (19?~J), p. 252.

(~~) J. PhrJs , t. 7 ( l9?(~), p. 109.

Voir R. FORRER. J. Phys., t. 2 (lD31), p.

(4)

314

4. Le nickel-cuivre. - 1. Quel est le résultat attendu 1- Pour l’alliage nickel-

cuivre à 70 pour 10O de Ni le Point de Curie ferromagnétique e f est situé, d’après Alder, à

70° C environ. Le Point de Curie paramagnétique est beaucoup plus élevé; la distance

0 - 9,1 est donc grande ( N 40°).

-

P

,

Si le Point de Curie des champs coercitiis (~)h coïncide avec (-)p, Oh’ - ~ l. doit donc aussi

être grand. et Oh s’obtiennent par extrapolation d’une variation presque rectiligne de cr R2 et /t, (voir la figure schématique 1). Il s’ensuit immédiatement que le champ coercitif doit garder une grande valeur à C-),, donc là où l’aimantation rémanente est cle-venue nulle.

2. Le nickel-cuivre employé. - J’ai fondu dans un four à haute fréquence, dans le vide, un culot de 5U gr à 72,2 pour 100 de Ni d’après la synthèse.

Il a été refondu dans l’air atmosphérique et le métal fondu a été aspiré dans un tube

de quartz d’un diamètre intérieur de 1,7 mm. Par oxydation partielle l’alliage s’est peut-

être enrichi en nickel. Une analyse n’a pas été faite. En limant le culot en forme de fil, j’ai

obtenu un cylindre d’une longueur de 50 mm et d’un diamètre de 1,1 mm.

3. Expériences provisoires.

-

Une première expérience a donné pour GR2 en fonction

de t une courbe fortement convexe vers l’axe des températures, caractéristique d’un alliage

non homogène, et provenant par suite de l’étalement des Points de Curie. Pour l’uniformi- sation, des recuits sont nécessaires.

Un premier recuit (quelques minutes à 1000° C, suivi d’un refroidissement lent en une

demie heure) a amélioré sensiblement l’uniformité, la courbe des cR2 est devenue concave, toutefois avec une longue queue convexe au voisinage de 0-

4. L’expérience définitive.

-

L’expérience définitive a été faite après un recuit pro-

longé de trois heures. La sensibilité des appareils enregistreurs photographiques a été réglée de façon qu’à la température ordinaire le magnétomètre donne une déviation de 18 cm pour 2 x 7R et l’ampèremètre des champs 8 cm pour 2 X h~.

La figure 2 donne un dessin reproduisant exactement l’enregistrement photographique

des courbes d’hystèrèse du nickel-cuivre à différentes températures. L’aspect des Courbes

tnontre déjà le par tidentification de C-)h avec 8p : tandis que l’aimantation lécroît régulièrement avec la température croissante, le chajîip coercitif teiid vers une limite linie de grande valeur ; hc garde en 0 t même la moitié de la valeur à la température ordi-

naire..

Pour la détermination des Points de Curie, il est nécessaire de relever sur le graphique

(5)

315 les valeurs de l’aimantation rémanente slto, correction faite du champ démagnétisant de

forme et les valeurs du champ coercitif Île en fonction de t.

Fig. 2.

Elles sont contenues dans le tableau 1.

TABLEAU 1 (nickel-cuivre).

CR2 et hc sont portés en fonction de t. dans la figure 3. La courbe des .-.~~ permet une extrapolation vers (7)’. sans aucune ambiguïté. ~~)‘f - 69,5° C. La petite queue en dehors de

la courbe tracée démontre que l’alliage n’était pas encore tout à fait homogène : une petite

partie possède des t..) f plus élevées.

(6)

La courbe des hc présente une première partie régulière qui s’arrête dans la région de

8 f sur une grande valeur finie. Elle peut être extrapolée sans trop de difficulté pour trouver le Point de Curie des champs coercitifs; (-) h

=

Fig. 3.

Dans la région t > 8!, on peut encore déterminer hc malgré la petitesse de l’aimanta- tion, li, reste presque constant. Ceci confirme l’hypothèse qu’il s’agit ici de parties de la

substance qui sont plus riches en nickel et dont le Point de Curie est plus élevé. A chaque température on mesure donc un /~ d’une substance dont le 0 f est dans le voisinage immédiat

de cette température.

Toutes les valeurs de h~ sont donc près de la valeur finie à de là la constance

approximative.

Comme l’hypothèse de l’identité de 8h et 6 l’a laissé prévoir, la distance eh - 8i est grande pour un alliage nickel-cuivre, riche en cuivre : On a 8h -lif== ~9, ~~C.

5. Le Point de Curie paramagnétique du même nickel-cuivre.

-

La variation ther-

mique du paramagnétisme a été déterminée sur l’échantillon même qui a servi pour la variation thermique du cycle d’hystérèse e).

Pour la détermination de 0- , on a utilisé la première droite des qu’on a rencontrée

en chaulfant. Cette droite commence à 1180 et cesse à i45’C. Son extrapolation donne pour

6 la tempérarure de 101°C. 8ft (99°C) se confond donc réellenlent avec 8p (1011(’) à l’erreur

de l’expérience près. L’identité de

9~ et eh que l’on peut considérer comme bien établie par l’étude de ce cas typique semble justifier la proposition : Le iitécaitisme de reîlveî-seiïient

dans le cycle d’hystérèse d’un ferl’ontagnétique est lié ait iliécaïïisiiie du

gnétis1ne.

(1) L’eYpérience a été faite par 1B1. Pru8zko,yki.

(7)

317 5. La magnétite. - Pour déterminer ~,1, il faut prendre des barreaux assez épais à

cause de la fragilité de la magnétite, ce qui conduit nécessairement à un fort champ déma- gnétisant. Il est donc utile de choisir aussi une substance avec un champ coercitif aussi

grand que possible. J’ai eu l’avantage d’avoir à ma disposition les barreaux, taillés par M. P. Weiss (’ )).

Des barreaux, parallèles à l’axe ternaire (Zillerthal, Tirol), ont présenté le plus grand champ coercif (h~ = 4 G). Les expériences ont été faites comme pour le nickel-cuivre.

Un dessin exact de l’enregistrement photographique est rcproduit dans la figure 4.

Le champ coercitifdiminue régulièrement avec La forte inclinaison des cycles

a laissé soupçonner l’existence déiii agît étisait t structural (2). J’ai donc déter-

miné l’aimantation rémanente non seulement dans le champ nul H f, corrigé du champ démagnétisant de forme aRO), mais aussi dans le champ nul -~- Us, corrigé en outre du champ démagnétisant structural (7RS), évalué par l’inclinaison des courbes (’). Le tableau II

donne OERO, cRs et hc en fonction de t.

TABLEAU II (magnétite).

Pour obtenir aux températures élevées les variations rectilignes nécessaires pour l’ex-

trapolation, on a porté dans la figure 5 les non seulement des aimantations GRo et C1RS, mais aussi de /te. La magnétite se distingue donc nettement des métaux étudiés jusqu’à présent, qui ont donné au voisinage de 0 une variation rectiligne pour la première puissance de hc.

La variation de C1Ro2 et est rigoureusement rectiligne dans les derniers 120° avant le Point de Curie. Elle donne pour 0~. 58i,~C. L’extrapolation de hc2 est un peu moins sûre et fournit Oh

.-

~8i,O~. Les deux Points de Curie ferromagnétique et du champ coercitif sont

donc identiques pour la magnétite: 8f

-

eh.

En admettant l’identité de 0. et de 0~ pour laquelle le nickel-cuivre avait fourni un

exemple si frappant, on trouve donc pour la magnétite aussi 0- f

_---

b>~. C’est, nous l’avons dit,

un renseignement important pour les tentatives de détermination de la Constante de Curie,

et par conséquent du moment moléculaire de la magnétite au-dessus de son Point de Curie (3).

(1) Thèse, Paris, 1896.

(2) Voir R. FORRER et J. J. t. 2 (~1931), p. 199.

(3) :M. P. Weiss (Rapp. Conseil Solvay, 1930), s’est appuyé sur cette donnée et sur les mesures du para-

magnétisme de Kopp (Zuricla, 4919), pour tenter ceLte détermination. On peut affirmer que le moment

ferromagnétique aux basses températures et le moment paramagnétique sont voisins. Le premier est égal

à 10 magnétons, pour le second, même avec le renseignement sur Op, la valeur numérique reste quelque

peu incertaine, elle est probablement égale à 9 magnétoas.

(8)

Fig. 4.

Fige 5.

(9)

319

Relations entre la conductivité et les propriétés ferromagnétiques. - L’identité de

(-)p et y pour la magnétite donne lieu à quelques Il semble qu’on puisse distin-

guer deux catégories de ferromagnétiques : La première comprend les métaux et alliages ferromagnétiques. Les Points de Curie ~_~,~. et Hp sont situés à une certaine distance l’un de l’autre. Leurs moments atomiques ill à l’état paramagnétique sont plus grands qu’à l’état ferromagnétique La différence est de l’orclre de 5 magnétons de Weiss. La deuxième

catégorie comprend la magnétite et probablement quelques ferrites analogues dont les

deux Points de Curie coïncident et dont les moments ferro et paramagnétiques sont très

voisins. Les propriétés magnétiques de cette deuxième catégorie sont donc plus simples. On peut remarquer la grande différence de la conductivité de ces deux catégories de substances.

La magnétite qui, par des propriétés ferromagnétiques ressemblent beaucoup au fer, se distingue nettement de lui par sa conductivité incomparablement plus petite. Il semble

donc indiqué d’attribuer les deux propriétés exceptionnelles de la première catégorie de

substances cep> G f et 3~,l ) à leur conductivité électrique.

6. Le ferrocobalt.

-

Comme je l’ai exposé, il y a dans les ferrocobalts entre 30 et 70 pour 100 de cobalt une chute verticale de l’aimantation spontanée pour une température

voisine de Tc == 1263°K..A. la même température sont situés les points de Curie parama-

gnétiques Donc T,

=

8 p’ La disparition d’une aimantation spontanée finie serait donc

provoquée par le commencement de la région du renversement libre qui commence à (:)p.

Pour voir si (-=) h coïncide avec cq)~, il suffit de déterminer la variation thermique du champ coercitif jusqu’à

La composition du ferrocobalt étudié est de 50 pour 100 Co d’après la synthèse. Des expériences provisoires ont montré que la forme des cycles change complètement par les chauffes successives. Un recuit prolongé à ï 000° dans le vide était nécessaire. Par des retouches au tube de nichrome, l’uniformité de la température a été obtenue pour les

températures très élevées.

Fig. 6.

Des expériences provisoires ont montré que le ferrocobalt à 50 pour 100 possède un

fort champ démagnétisant structural. Pour faciliter le tracé des cycles, on a laissé subsister

une influence de la bobine magnétisante sur le magnétomètre, de sorte que le champ démagnétisant structural a été approximativement compensé.

L’expérience est rendue difficile par le fait que le ferrocobalt possède à des tempéra-

tures supérieures à 450~0 une viscosité Ce phénomène a été constaté déjà

(10)

par P. Weiss et de Freudenreich (1) dans leur étude des champs faibles. A / > 450°C, j’ai

déterminé le champ coercitif de deux façons : dans les cycles rapides (de quelques secondes)

la valeur trouvée pour h, est évidemment trop grande. Puis des valeurs approximativement

exactes ont été obtenues en traçant les cycles avec une lenteur extrême (plusieurs minutes).

Les valeurs obtenues sont peu cohérentes. Entre 450 et 1 OOOIC existent, semble-t-il, plu-

sieurs états de la matière. Dans la figure 6 ont été portés les champs coercitifs du cycle rapide et du cycle lent en fonction de la température.

Malgré l’incertitude des déterminations, le fait suivant est tout à fait sûr : A la tempé- /

rature de la disparition brusque de l’aimantation spontanée (Tc

=

970°C) le cha1np coerciti f ,qaî-de, lui aussi, une valeur finie notccble. Son point de Curie eh serait donc situé (comme

celui de l’aimantation spontanée 0, f.) à une température notablement plus élevée. 0,~ ne coïn-

cide pas avec (-)P. Les propriétés thermiques du ferrocobalt se distinguent donc nettement de celles des autres métaux. A Tc se produit donc un réel changement d’état. Mais ce

changenlent d’état est d’ordre rnagnétique : A t > 8p l’état est caractérisé par

(~ =970°C, ce Point de Curie étant l’expression d’un certain champ moléculaire. Si par

diminution de la température on a dépassé Op, le corps devient ferromagnétique. Mais ce ferromagnétisme naissant a pour effet secondaire de favoriser un état avec un champ molé-

culaire plus grand, caractérisé par un Point de Curie plus élevé (0~ ~= i i20"C).

(1) Sc. nat., t. 39 (t915), p 125 ; t. 49 (1916), pp. 5 et 449.

Manuscrit reçu le 25 juin 4931.

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